Terrorisme: alerte au suppositoire explosif
Les méthodes des terroristes deviennent de plus en plus sophistiquées. Selon un article pablié lundi matin dans le journal Le Figaro et qui s'appuie sur une note secrète de la DCRI (Direction Centrale du renseignement Intérieur), al- Qaida est capable de commettre des actions-suicides à l’aide de bombes introduites à l'intérieur-même du corps du kamikaze.Le premier attentat de ce type s'est produit pour la première fois le 28 août dernier en Arabie Saoudite. Abul Khair, un islamiste recherché, se présente au palais du prince Mohammed bin Nayef, responsable de la lutte antiterroriste. L’homme vient se rendre et implorer la clémence du prince mais lorsqu'il s’approche, il actionne son téléphone mobile et se fait exploser. Mohammed bin Nayef s’en sort avec quelques égratignures. Son visiteur est, lui, éparpillé dans la pièce.
La cellule antiterroriste réunie en urgence
De prime abord, cela ressemble à un simple attentat-suicide mais il n'en est rien. L’enquête va déterminer qu'Abul Khair n’a pas utilisé un explosif attaché à sa ceinture pour atteindre sa cible, comme le faisaient jusqu'alors les kamikazes. Il portait sa bombe, selon les analystes, à l’intérieur du corps. Cette information a justifié, en France, une note secrète de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI), le nouveau service antiterroriste confié au préfet Bernard Squarcini, mais aussi une réunion d’urgence de l’Unité de coordination de la lutte antiterroriste (Uclat), placée auprès du directeur général de la police nationale.
Toujours selon Le Figaro, dans la note des services antiterroristes transmise il y a quelques jours au ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, les experts de la Place Beauvau alertent sur ce nouveau «mode opératoire» d’al-Qaida. Car cet attentat a été officiellement revendiqué par la branche de l’organisation terroriste dans la péninsule arabe.
Pour la DCRI et l’Uclat, cette affaire met au défi l’ensemble des structures de sûreté mises en place pour se protéger des attentats, à commencer par les dispositifs de contrôle d’accès aux avions dans les aéroports.
Des solutions recherchées pour éviter une catastrophe
Aujourd'hui, les plates-formes aériennes, équipées de détecteurs de métaux, ne sont plus opérationnelles car, dans le cas du kamikaze saoudien, seul un contrôle aux rayons X aurait permis de détecter l’explosif. Mais examiner ainsi des millions de passagers avant qu'ils ne montent à bord semble difficile car «les dispositifs à mettre en place pour sécuriser les vols seraient extrêmement coûteux, à supposer que des appareils soient en mesure de gérer un tel flux.» remarque un commandant de la police aux frontières (PAF).
Dans l’entourage du ministre de l’Intérieur, on juge impensable de généraliser le rayon X aux contrôles d’accès à cause des risques sanitaires liés à un excès d’exposition aux radiations. La dernière solution est évoquée par un expert de la police technique et scientifique : «Il faut agir non pas sur le récepteur, c’est-à-dire l’explosif et son système de détonateur, explique t-il. Mais sur l’émetteur, c'est à dire sur le téléphone qui a envoyé par radiofréquence le signal de l’explosion.»
De là à interdire le portable aux passagers en les priant de les remettre à l’hôtesse avant chaque vol, il n'y a qu'un pas...
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