Accusé de mettre à mal le principe de laïcité, en présentant une étudiante portant le voile aux élections régionales dans le Vaucluse, le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA) livre ses explications. Son porte-parole, Olivier Besancenot, s'indigne contre "un climat nauséabond, islamophobe qui devient insupportable" en France. Et d'ajouter que "depuis le début de l'histoire de la République, 400 prêtres ont été élus, dont l'Abbé Pierre, et ça n'a choqué personne".
Paris : une policière en conseil de discipline pour port de voile
Fonction publique et signes religieux sont incompatibles : une charte de la laïcité datant d'avril 2007 , signée par le premier ministre de l'époque Dominique de Villepin, le stipule clairement. Persévérante, l'agent de surveillance de Paris (ASP), Nora B., qui portait le voile islamique simple durant son service ne voulait rien entendre.
Ce jeudi elle devrait comparaître en conseil de discipline.
Affectée dans le XIe arrondissement et chargée de la régulation de la circulation dans la capitale, elle portait dans le service de police où elle était affectée le voile simple (non intégral) et a toujours refusé de l'enlever. Après avoir été à plusieurs reprises admonestée par sa hiérarchie, Nora B. avait été suspendue pour un manquement à son obligation de neutralité en novembre 2009 par le préfet de police de Paris, avec plein traitement, selon des sources proches du dossier.
Suspendue, elle avait continué de venir travailler voilée
Mais refusant de signer cette suspension, elle a cependant continué de venir travailler avec le voile dans son service, «provoquant des tensions», et allant jusqu'à le porter récemment, «revêtue de son uniforme sur la voie publique», selon des sources proches de l'enquête. Elle été l'objet d'une procédure administrative en 2004 pour ces raisons et avait accepté de retirer son voile après avoir été reçue par le préfet de police de l'époque, Jean-Paul Proust.
Les ASP, qui assurent en uniforme la surveillance de la circulation, ont été créés en novembre 2001. Ils sont rémunérés par la Ville de Paris et mis à disposition du préfet de police de Paris. Outre la surveillance de la circulation, ils s'occupent depuis quelques années de lutter contre les «incivilités quotidiennes» grâce à de nouvelles qualifications. Sollicité, le ministère de l'Intérieur a précisé qu'il s'agit d'une «décision» du préfet de police (de Paris) qui «a agi dans le cadre de ses pouvoirs de police municipale», dans la capitale, en sanctionnant une «fonctionnaire municipale».
Remarque: sur demande de la policière, l'audience a été reportée à une date ultérieure non précisée.
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