lundi 25 avril 2011

Nouveau miracle divin en banlieue de Niamey: des sachets de glace portant des caractères arabes: Mouhammad, Rasoul et Allah


Louanges à Allah Seigneur de l’Univers qui a dit dans Son Puissant et Inattaquable Livre:
«Nous leur montrerons Nos signes dans l'univers et en eux-mêmes, jusqu'à ce qu'il leur devienne évident que c'est cela (le Qour’ân), la vérité. Ne suffit-il pas que ton Seigneur soit témoin de toute-chose? ». Sourate 41, verset 53. Que la prière et le salut d’Allah soient sur notre Guide et Prophète Mouhammad, sur sa Sainte Famille et ses Fidèles Compagnons!
Un nouveau miracle divin vient de se produire dans une banlieue de Niamey en l’occurrence à Bobiel à la sortie de Niamey en direction de Tillabéry, le samedi 23 avril 2011 comme l’a diffusé la télévision Bonferey.
Les caractères arabes Mouhammad, Rasoul, Allah (محمد رسول الله) étaient visiblement gravés sous forme de brillance lisible voire lumineuse sur tous les sachets qui se trouvaient dans le frigo. La femme chez qui l’événement s’est produit, a affirmé que les caractères étaient apparus sur un premier contenu du frigo qu’elle a distribué aux gens du quartier puis sur un deuxième contenu. La troisième fois, les caractères sont apparus avant même la formation de la glace et elle a distribué les sachets d’eau fraîche aux gens d’après ce qu’elle nous a fait savoir personnellement lorsque nous l’avions jointe au téléphone le matin du dimanche 24 avril 2011.
Il faut souligner que la femme chez qui l’événement s’est passé faisait partie de nos élèves de l’Ecole de la Vie et elle est bien connue pour son attachement à l’Islam authentique et sa fréquentation des écoles d’apprentissage de la place. 

Ainsi après la pluie de viande cuite descendue du ciel sur un campement du Niger (Tindouga dans le poste administratif  d'Ayerou à l'ouest du Niger le vendredi 22 février 2008), Allah le Tout-Puissant vient de faire apparaitre un de Ses signes irréfutables à Niamey la capitale, au quartier Bobiel, un signe qui affirme et confirme l’apostolat (mission prophétique) de Mouhammad çallallahou alaihi wa sallam car les trois noms que portaient les sachets de glace forment le second témoignage de foi islamique: «Mouhammadour-Ra-soûloul-lah» c’est-à-dire: «Mouhammad est le Messager d’Allah».
Chers frères et soeurs en Islam, cet événement n’est qu’un signe parmi les signes indicateurs de la Puissance Absolue de Dieu. Il est en effet Capable de faire apparaitre Son Nom et le nom de Son Messager ou toute autre chose qu’Il veut sur n’importe quelle autre chose. Il produit toujours Ses miracles en guise de note à l’insouciance de certaines personnes, de rappel et d’avertissement à l’Humanité. Quelle que soit la cause ou l’objectif visé, un miracle divin de ce genre, constitue un bon signe pour tous ceux qui en témoignent car il est une bonne annonce pour le croyant bienfaiteur pour l’inciter et l’encourager à continuer à agir toujours bien, à parler toujours bien et à se comporter toujours bien sachant parfaitement que Dieu n’est point inattentif à ce qui se passe sur la terre même si les créatures ne voient pas toujours Ses interventions dans le cours des événements. Ce genre de miracle constitue également un bon signe pour celui qui n’a pas la foi ou celui qui a des défaillances dans sa foi, pour ainsi l’inviter à se repentir avant qu’il ne soit trop sachant que dans tous dans les cas, il ne peut ni ne pourra jamais échapper d’aucune manière à la justice divine.
Vous conviendrez avec moi, chers frères et sœurs en Islam, que ce miracle constitue un signal très fort que Dieu vient d’envoyer à l’Humanité de façon générale et au Niger de façon particulière au moment où justement on prêtait serment par-ci par-là sur Son Livre Sacro-Saint.
Nous prions Allah soubhanahou wa taala de faire de ce genre de miracle une cause du cramponnement de tous les musulmans à leur religion islamique et une cause du repentir de ceux qui ne sont pas encore convaincus ou qui ne sont pas sur le chemin de l’Islam!
 Remarque: cet article peut être modifié dans les heures qui suivront incha-Allah en fonction des nouvelles que nous aurons concernant l’événement.

jeudi 21 avril 2011

Le Niger a un nouveau gouvernement


Mahamadou Issoufou et son premier ministre Brigi Rafini ont formé ce jeudi leur gouvernement. Il est composé de 24 membres dont six femmes et trois ministres d’Etats. Les membres sont pour la plupart issus du parti au pouvoir, le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), et les alliés du président au second tour.
Deux semaines après son investiture, le gouvernement de Mahamadou Issoufou et de son premier ministre Brigi Rafini est prêt.

La liste complète ci-dessous :
1-Premier Ministre, chef de Gouvernement : M Brigi Rafini
2-Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l’Intégration Africaine et des Nigériens à l’Extérieur : M. Bazoum Mohamed
3-Ministre d’état, Ministre du Plan, de l’Aménagement du territoire et du Développement Communautaire : M. Amadou Boubacar Cissé
4-Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur, de la Sécurité Publique, de la Décentralisation et des Affaires Religieuses : M Abdou Labo
5-Ministre de la Santé Publique : M. Soumana Sanda
6-Ministre des Mines et de l’Energie : M. Foumakoye Gado
7-Ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Porte-parole du Gouvernement : M Marou Amadou
8-Ministre de l’Equipement : M. Kalla Hankoraou
9-Ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Assainissement : M. Moussa Bako Abdoulkarim
10-Ministre du Commerce et de la Promotion du Secteur Privé : M. Saley Saidou
11-Ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies de l’Information, Chargé des Relations avec les Institutions : M. Salifou Labo Bouché
12-Ministre de la Population, de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant : Mme Maikibi Kadidiatou Dan Dobi
13-Ministre de la Défense Nationale : M. Karidjo Mahamadou
14-Ministre des Finances : M. Ouhoumoudou Mahamadou
15-Ministre de la Formation Professionnelle et de l’Emploi : Mme Ngadé Nana Hadiza Noma Kaka
16-Ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique :M. Mamadou Youba Diallo
17-Ministre de l’Education Nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des langues Nationales : Mme Ali Mariama Elhadj Ibrahim
18-Ministre de l’Agriculture : M. Ouha Saidou
19-Ministre de l’Hydraulique et de l’Environnement : M. Issoufou Issaka
20-Ministre de l’Elevage : M. Mahamane Elhadj Ousmane
21-Ministre des Transports : Mme Salami Maimouna Almou
22-Ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture : M. Hassane Kounou
23-Ministre du Développement Industriel, de l’Artisanat et du Tourisme :Mme Yahaya Baaré Haoua Abdou
24-Ministre de la Fonction Publique et du Travail : Mme Sabo Fatouma Zara Boubacar

samedi 16 avril 2011

L'islam à l'école, en Alsace Moselle? En Autriche c'est déjà fait


Le pragmatisme autrichien comme modèle?

Mis en ligne le 25.11.2004 à 00:00

L'Hebdo; 2004-11-25
Le pragmatisme autrichien comme modèle?
Islam L'Autriche forme ses imams et finance des cours pour les enfants musulmans. Impossible d'importer cette recette en Suisse sans remise en question radicale, explique Titus Plattner.
Le modèle autrichien est-il transposable en Suisse? Secouée par l'assassinat du cinéaste néerlandais Theo Van Gogh, l'Europe entière se penche sur ses musulmans. En Allemagne, la droite exige une meilleure intégration de la communauté musulmane, tout en stigmatisant les lacunes dans la maîtrise de l'allemand des jeunes musulmans de la seconde génération. Et la gauche, elle, commence à douter de son idéal multiculturel. En Belgique, le gouvernement a décidé de mieux surveiller l'enseignement dispensé dans les mosquées, après qu'une sénatrice d'origine marocaine eut été menacée de mort par un Belge converti à l'islam. En France, sous l'oeil bienveillant du ministre de l'Intérieur Dominique de Villepin, le Conseil français du culte musulman va reprendre ses travaux avec, pour priorité, la formation des imams.
La Suisse n'a pas été épargnée par cette vague de remise en question. Du coup l'idée de former les imams dans notre pays a pris un nouveau tour. Dimanche 21 novembre, le porte-parole de la conférence des évêques suisses soutenait ce principe et la Fédération des Eglises protestantes appuyait cet appel dès le lendemain. Les jours suivants, on apprenait que pratiquement toutes les universités du pays songeaient ou étaient prêtes à examiner l'opportunité de mettre sur pied une formation de ce type. Mais sans trop savoir expliquer comment elles comptaient s'y prendre et tout en affichant plus ou moins explicitement leur embarras.
Presque naturellement, tous les regards se tournent donc vers l'Autriche, qui bénéficie, de par son histoire, d'une longue tradition dans l'intégration des musulmans. L'Université de Bâle a ainsi entamé des discussions exploratoires pour une collaboration avec l'Académie de pédagogie islamique (IRPA) de Vienne. Reconnue par l'Etat autrichien, l'académie a déjà formé quatre volées d'enseignants depuis sa création, en 1998.
Imam en six semestres Les étudiants de l'académie sont autorisés à dispenser des cours aux jeunes musulmans autrichiens ou à travailler comme imams, après six semestres. Il s'agit du seul établissement en Europe reconnu et financé par un Etat qui donne une formation officielle à des prédicateurs musulmans.
L'engagement de l'autorité politique dans cette institution a été très important. L'Autriche n'a pas attendu les attentats du 11 Septembre 2001 pour agir. En mai 2000, par exemple, lors d'un discours à l'IRPA, le chancelier autrichien Wolfgang Schüssel vantait en personne les mérites de cette formation pionnière: «Nous sommes devenus un modèle pour d'autres pays», constatait-il.
Même si, lors de l'élaboration du programme d'étude, l'académie de Vienne s'est appuyée sur le savoir-faire de l'Université Al-Azhar au Caire, grand soin a été pris de ne pas en faire une simple variante autrichienne d'une formation étrangère. «Nous voulions un cursus pour les futurs enseignants de religion musulmane avec une marque et une organisation européenne qui s'accordent avec les spécificités de l'Autriche», explique Anas Schakfeh, le président de la communauté des musulmans d'Autriche (IGGIÖ), très impliqué dans le projet. Le programme d'études comprend du reste une introduction au droit, un cours de civisme, de nombreuses heures de pédagogie et des stages pratiques.
L'islam expliqué aux enfants En plus, seul un tiers des cours de l'IRPA est dispensé en arabe. La communauté musulmane autrichienne, poursuit Anas Schakfeh, estime que le processus d'intégration des enfants nécessite une maîtrise parfaite de l'allemand. C'est pour cette raison que l'IGGIÖ a dès le départ opté pour des cours de religion islamique en allemand. «Nous avons toujours combattu des tentatives de centres islamiques isolés de donner les cours aux enfants dans une langue étrangère», assure-t-il encore.
En fait, depuis 1983, tous les enfants musulmans d'Autriche ont droit à une formation religieuse. L'IGGIÖ désigne et contrôle les enseignants et les enseignantes, l'Etat les paie. En 2001, 40 000 enfants répartis dans 2500 lieux ont pu bénéficier de 5000 heures d'enseignement par les 290 enseignants agréés. La création de l'IRPA n'est que la suite logique de cette politique. Récemment, deux écoles islamiques de Vienne ont été dénoncées dans la presse parce qu'elles utilisaient des ouvrages fondamentalistes. Mais celles-ci n'avaient aucun lien avec l'IGGIÖ et étaient financées directement par l'Arabie saoudite et la Libye.
Un autre signe du pragmatisme autrichien est la création d'un cimetière musulman à Liesing, au sud-ouest de Vienne. Les machines de chantier tournent à plein régime pour permettre son inauguration en été 2005. En tout, 2800 tombes devraient y prendre place. Jusqu'à présent, les musulmans étaient enterrés dans les cimetières municipaux, parfois dans des quartiers réservés, comme au Zentralfriedhof de Vienne. Mais leur capacité est parvenue à saturation.
Vieille tradition Avec 338 998 musulmans lors du recensement de la population de 2001, l'Autriche compte à peu près la même proportion de musulmans (4,2%) que la Suisse (4,3%). Comme dans notre pays, ils sont majoritairement originaires des Balkans ou de Turquie et pratiquent un islam plus sécularisé que les musulmans venus du monde arabe. Toujours comme en Suisse, la population musulmane a fortement augmenté ces dernières années. Mais la similitude s'arrête là. L'Autriche est héritière d'une longue histoire avec l'islam. En 1718 déjà, le Traité de Passarowitz garantissait aux sujets turcs des Habsbourg le droit de s'établir où bon leur semblait. Et le 15 juillet 1912, l'Autriche fut le premier pays d'Europe à reconnaître officiellement la communauté musulmane. En 1979, cette norme est même entrée dans la Constitution. Du point de vue du droit, la reconnaissance de l'islam en Autriche n'a pas d'équivalent ailleurs en Europe.
Tabou en Suisse En revanche, tout ce qui touchait aux pratiques religieuses musulmanes était considéré, en Suisse, comme relevant de la sphère privée et faisait l'objet d'un tabou politique jusqu'à ces derniers mois. Aucun canton ne reconnaît par exemple aux organisations musulmanes le statut de droit public, comme c'est le cas pour les catholiques, les réformés et, dans certains cantons, pour les juifs. Lorsque Zurich a voulu introduire cette reconnaissance, l'an dernier, le projet a été rejeté en votation populaire. Mais cette attitude retenue de l'Etat, qui se voulait pragmatique, montre aujourd'hui ses limites: que ce soit pour la formation des imams ou pour l'enseignement religieux aux enfants musulmans dans les écoles, la question d'une intervention étatique est désormais clairement débattue.
Dans le canton de Lucerne, un enseignement confessionnel pour enfants musulmans a été introduit dans les écoles publiques des communes de Kriens et Ebikon. L'expérience est menée depuis deux ans et les cours sont assurés par une Suissesse convertie à l'islam. «L'avantage est qu'on a ainsi une parfaite transparence sur la qualification de ceux qui donnent ces cours et sur les moyens pédagogiques qu'ils utilisent, ce qui est moins le cas pour les cours dispensés dans les centres de prière», explique le théologien et juriste Erwin Tanner, de l'Institut du droit des religions de l'Université de Fribourg.
De manière plus fondamentale et concernant la formation des imams, Erwin Tanner estime qu'il sera impossible d'ouvrir en Suisse une faculté ou une chaire de théologie islamique, tant que les cantons n'auront pas créé la base juridique claire. «Qui finance cette faculté? Qui peut enseigner le droit islamique dans une université suisse? Quel serait le contenu des cours pour une formation de théologien musulman? Ces questions doivent d'abord trouver une réponse dans la loi universitaire du canton concerné avant qu'un projet sérieux ne puisse voir le jour.»
Tant que ces questions n'auront pas été tranchées résolument, l'importation en Suisse du modèle autrichien ne serait que du bricolage. |
Collaboration: Alain Rebetez
Anas Schakfeh Président de la communauté des musulmans d'Autriche.
«Les cours de religion islamique aux enfants doivent se donner en allemand, pas dans une autre langue»
Anas Schakfeh, président de la communauté des musulmans d'Autriche


SOURCE

mercredi 13 avril 2011

L'Arabie Saoudite va construire la plus haute tour du monde


L'Arabie Saoudite va construire la plus haute tour du monde
L'Arabie Saoudite va construire la plus haute tour du monde(1)
La Kingdom Tower sera la plus grande tour du monde.
L'Arabie Saoudite va investir 30 milliards dollars dans la construction du plus grand gratte-ciel du monde. Cette tour, baptisée Kingdom Tower, mesure environ 1 600 m de haut. Il faudra 12 minutes à l'ascenseur pour atteindre le sommet.
La Kingdom Tower comprendra un hôtel, des bureaux, des espaces résidentiels et un hypermarché.
Le futur gratte-ciel sera deux fois plus haut que le Burj Khalifa (la plus grande tour actuelle), et cinq fois plus haut que la Shard London Tower.
Ce bâtiment est financé par KHC, le plus grand groupe saoudien, qui est aussi actionnaire de quelques grands groupes mondiaux, dont Apple, McDonald's et Amazon.
La tour sera conçue par le cabinet américain Adrian Smith & Gordon Gill, qui réalise aussi la tour Burj Khalifa de Dubaï.
L'Arabie Saoudite va construire la plus haute tour du monde(2)
Comparaison de hauteur des gratte-ciels. De gauche à droite : Kingdom Tower, Al Burj, Mubarak Tower et Burj Dubai.

mardi 12 avril 2011

Princesse Adelah d’Arabie Saoudite : «Les événements dans les pays voisins nous encouragent dans la voie des réformes»



Des Saoudiennes dans une librairie internationale. NDLR : La princesse Adela refuse d'être prise en photo "par respect pour sa famille".
Des Saoudiennes dans une librairie internationale. NDLR : La princesse Adela refuse d'être prise en photo "par respect pour sa famille".
Reuters/Fahad Shadeed
Par Clarence Rodriguez
Rares sont les entretiens que la Princesse Adelah, fille préférée du roi Abdallah, accorde à la presse, occidentale ou arabe. Cette femme au port altier, de 48 ans, mère de 5 enfants, joue un rôle prépondérant aux côtés de son père, mais aussi en faveur des femmes saoudiennes. Elle est d’ailleurs adulée par tout un peuple. Clarence Rodriguez, notre correspondante à Riyad, l’a rencontrée chez elle. Il est question de politique, de femmes et de son père le roi Abdallah. Dans un contexte régional agité, elle est la seule personne issue de la famille royale saoudienne à s’exprimer ouvertement.
 RFI : Pensez-vous qu'il soit désormais urgent de procéder à des réformes politiques en Arabie Saoudite, pour préserver la stabilité dans le pays ?
 S.A.R Princesse Adelah bint Abdallah bin Abdelaziz Al Saoud : Oui bien sûr et l’Arabie Saoudite travaille à ces réformes depuis ces dix dernières années. Ce n’est donc pas nouveau pour nous. Mais le changement doit prendre son temps. Nous y travaillons dur. Bien sûr, les événements en cours dans les pays voisins et l’instabilité qui en résulte nous inquiètent. Cela nous encourage dans la voie des réformes et que ces dernières soient encore plus solides et rapides mais je souhaite que tout se passe dans le calme afin d’atteindre nos objectifs de manière intelligente et constructive.
 
RFI : Le roi Abdallah a injecté près de 140 milliards de dollars dans les domaines du logement, lutte contre le chômage, éducation … Pensez-vous que c'est un geste qui peut suffire à calmer la population dans l’attente de « vraies » réformes politiques ?

Princesse Adelah : Selon moi, tous ces éléments interagissent. Les réformes politiques sont à prendre en considération tout comme les problèmes liés au chômage, les problèmes sociaux que connaît le pays. Ces initiatives sont une réponse à ces problèmes mais cela ne mettra pas de frein aux réformes politiques auxquelles le pays aspire et j’espère que le gouvernement et les citoyens feront le maximum pour que ces réformes soient entreprises de la manière la plus constructive possible.
 
RFI : Quel est votre regard sur les révoltes qui affectent le monde arabe actuellement ?

Princesse Adelah : Cela me touche beaucoup. Je crois que le monde arabe a besoin de stabilité, de prospérité, et d’utiliser ses ressources du mieux possible pour son développement, pour la médecine, pour la santé, pour l’éducation, plutôt que pour la guerre.

 RFI : Les prochaines élections municipales en Arabie Saoudite se tiendront le 22 septembre prochain et les femmes en sont de nouveau exclues. Croyez-vous vraiment que les autorités saoudiennes ne sont pas encore prêtes à laisser les femmes exprimer leurs opinions ? Que manque-t-il aux femmes saoudiennes pour pouvoir bénéficier d’une légitimité totale sur la scène sociale ? 

Princesse Adelah : Je suis certaine que les autorités saoudiennes décideront en temps opportun de prendre en considération les opinions des femmes saoudiennes éduquées qui souhaitent servir leur pays. Cela passera par le droit de vote pour les femmes ainsi que leur nomination au sein des conseils municipaux. Depuis que l’on a donné aux femmes les mêmes opportunités qu’aux hommes dans d’autres élections telles que très récemment celles du Hajj Mutawa Establishement de La Mecque, des Chambres de commerce et de l'industrie, des Commissions professionnelles des entrepreneurs, des architectes ou encore des médias, les femmes sont invitées à contribuer au développement de la société dans certains domaines où elles jouent souvent des rôles importants et sont parties prenantes aux décisions telles que dans les domaines de la médecine, de l’éducation et du commerce.
 

Dans un supermarché à Jeddah en Arabie Saoudite, le 2 novembre 2010.
AFP/Amer Hilabi
RFI : Comprenez-vous que certaines femmes militantes puissent être déçues que cette tendance ne se généralise pas ?

Princesse Adelah : Oui. Les femmes ne peuvent voter ou être élues que dans le cadre de certaines élections pour l’instant mais nous souhaitons que cette possibilité s’étende à tous les domaines.
 
RFI : Apparemment les femmes saoudiennes souhaiteraient se débarrasser de leur tuteur, qui les empêche selon elles de travailler, de voyager, de vivre tout simplement. Vous les comprenez ? Vous les entendez ?

Princesse Adelah : Dans une certaine mesure je les comprends. Le gouvernement a déjà mis fin à bon nombre de ces dispositions légales. Il y a quelques années, les femmes ne pouvaient pas se rendre dans un hôtel seules. Aujourd’hui ce n’est plus le cas, elles peuvent prendre une chambre d’hôtel sans autorisation écrite de leur tuteur légal. Avant les femmes ne pouvaient pas obtenir de documents d’identité seules, aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Avant une femme ne pouvait demander la délivrance d’un certificat de naissance pour ses enfants sans l’accord du père des enfants, la procédure a également changé. Beaucoup de changements ont été apportés à ce système de tutorat. Même à l’hôpital, une femme n’a pas besoin d’un tuteur pour être autorisée à subir une opération. Il y a encore quelques restrictions mais le gouvernement y travaille et je suis convaincue que les femmes pourront évoluer plus librement et plus sereinement. Les femmes sont déjà beaucoup plus libres de leurs mouvements et cela va encore s’améliorer. 
 
RFI : Dans d’autres pays du Golfe, les femmes semblent bénéficier de plus de droits que les femmes saoudiennes. Que manque-t-il aux femmes saoudiennes ?

Princesse Adelah : Le contexte est différent dans chaque pays mais l’Arabie Saoudite donne le même droit à l’éducation et à la formation aux hommes et aux femmes. Il s’agit même du pilier de notre développement. Les dernières statistiques montrent que 60% des diplômés universitaires sont des femmes, ce qui est un indicateur majeur du sérieux avec lequel le gouvernement souhaite impliquer davantage les femmes dans le développement de notre société. De plus les femmes reçoivent aussi bien au niveau national qu’au niveau international de nombreux prix dans les domaines des sciences, de la recherche, des études sociales et humaines, de l’entreprenariat, etc. Les femmes saoudiennes excellent même dans des secteurs non-traditionnels comme par exemple, cette femme chercheur qui a reçu dernièrement un prix des Nations unies pour la gestion de l’eau, devenant ainsi le premier chercheur arabe à recevoir un prix international dans le domaine scientifique.

Ces dernières années, les femmes bénéficient de davantage d’opportunités pour travailler dans des secteurs de la vie publique qui n’étaient réservés qu’aux hommes auparavant comme le droit, l’ingénierie ou le tourisme. Je ne veux pas dire que la vie est un long fleuve tranquille pour les femmes en Arabie Saoudite et qu’elles ne sont pas confrontées à d’importants défis ni qu’elles ont déjà atteint leurs objectifs et satisfait leurs ambitions. Nous sommes un «  jeune » pays « vieux » de 80 ans seulement, et l’éducation pour les filles est officielle depuis 50 ans. Il faut reconnaître les progrès dont bénéficient les femmes grâce au gouvernement et aux hommes, et continuer de travailler avec acharnement afin que cela se poursuive et permette aux femmes d’atteindre des fonctions à responsabilités dans tous les domaines pour que notre pays jouisse d’un développement durable et équilibre.

RFI : Est-ce que le roi entend leurs revendications, aussi bien celle des femmes que des libéraux ?

Princesse Adelah : Je crois qu’il faut toujours trouver un certain équilibre. Certains sont très ouverts et veulent le changement, et à l’autre extrême, nous avons des conservateurs. Comme nous disons en Arabe, il faut “tenir le bâton au milieu” et cela nous aidera à adopter une approche équilibrée qui puisse satisfaire un maximum de citoyens. Nous sommes plus de 17 millions et nous ne partageons évidemment pas tous les mêmes idées, c’est pourquoi le gouvernement se doit d’entendre les différentes voix qui s’élèvent et trouver un équilibre pour ne garder que le meilleur.
 
Le roi Abdallah avait été admis dans un hôpital de Ryad le 19 novembre 2010.
REUTERS/Saudi Press Agency/Handout
RFI : Votre père a souffert du dos, vous vous êtes rendue à son chevet aux Etats-Unis, vous êtes sa fille, est-ce que vous avez eu peur de le perdre ?


Princesse Adelah : Nous musulmans sommes très conscients que personne n’est éternel. Je n’aime toutefois pas particulièrement penser à la mort et j’étais particulièrement inquiète lorsque mon père était souffrant. Grâce à Dieu, il s’est remis très rapidement évitant ainsi à la population comme à sa famille de trop s’inquiéter. Personnellement, je ne pouvais imaginer perdre la personne avec qui j’avais partagé tant de choses, d’expériences, de connaissances, ce père qui m’avait guidée et avait pris soin de moi.
 
RFI : Comment va-t-il ?

Princesse Adelah : Il va beaucoup mieux. Il continue sa rééducation, sa physiothérapie et il fait de beaux progrès. 
 
RFI : Depuis son retour, le voyez-vous souvent ?

Princesse Adelah : Oui, je le vois souvent. On essaie de rattraper le temps perdu. Grâce à Dieu, c’est un homme fort qui rassure tous ceux qui l’entourent.
 
SOURCE

dimanche 10 avril 2011

L'intégralité du discours d'investiture du Président Mahamadou Issoufou


Excellences Madame et Messieurs les Chefs d'Etat et de gouvernement,Excellence Monsieur le Président Salou Djibo,Excellence Monsieur le Premier ministre de la Transition, Excellence Monsieur le président du Conseil Consultatif National, Madame la présidente du Conseil Constitutionnel de Transition, Excellences Messieurs les anciens Présidents de la République, Excellences Mesdames et Messieurs les chefs de délégations,

Mesdames et Messieurs les ministres,

Honorables députés,

Mesdames et Messieurs les ambassadeurs et représentants des organisations internationales,

Honorables chefs traditionnels,

Mesdames et Messieurs les représentants des partis politiques,

Mesdames et Messieurs les représentants des syndicats et des organisations de la société civile,

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs, mes chers concitoyens,

Par la grâce de Dieu, le 12 mars dernier, le Peuple nigérien a rendu, en moins de cinq (5) mois, son 6ème arbitrage électoral dans le calme, avec un sens de responsabilité et une maturité politique dignes des grandes démocraties.
A quelques exceptions près, il s'agit-là d'une tradition bien établie dans notre pays depuis maintenant vingt (20) ans. Certains peuvent trouver insolite qu'un peuple, constitué en majorité d'analphabètes, puisse accéder à un tel niveau de maturité politique. Le penser, c'est oublier que l'humanité a un socle de valeurs communes: en effet tous les peuples, quel que soit leur niveau de développement économique, social et culturel, aspirent à la liberté, à l'égalité et à la justice. Le penser, c'est aussi oublier que notre peuple, héritier de grands empires qui s'étaient partagé l'espace nigérien pendant des siècles, a une histoire politique, notamment institutionnelle, caractérisée par le développement d'une culture de compromis favorable à la promotion des valeurs démocratiques, une culture de compromis qui incite à la sagesse, favorise la tolérance et condamne l'extrémisme et la violence. Le penser, c'est enfin oublier que les forces démocratiques ont accompli, depuis vingt (20) ans, un travail politique d'une grande ampleur au sein du peuple. Je me félicite que le Niger soit devenu un authentique modèle démocratique et je ferai tout pour que ce modèle soit davantage connu dans le monde.

Excellences, Mesdames et Messieurs

Le Peuple nigérien a donc arbitré. Permettez-moi de lui exprimer toute ma reconnaissance pour m'avoir désigné en vue de le servir pendant les cinq (5) prochaines années. Je sais que les attentes sont fortes. Je sais qu'un nouvel espoir est né, celui de la renaissance du Niger. Ma responsabilité est de répondre à ces attentes. Mon devoir est de porter ce nouvel espoir. Le Peuple nigérien attend de moi une nouvelle gouvernance politique et économique. Il attend de moi que je me comporte en serviteur et non en maître. Il attend de moi la défense de l'intérêt général. Celui-ci sera ma boussole pour m'orienter dans la forêt des intérêts particuliers, il sera mon fil conducteur dans un monde où l'égoïsme est roi, dans un monde où chacun ne cherche qu'à tirer son épingle du jeu. Pour ne pas m'écarter de la route que le Peuple nigérien m'a tracée, je tiendrai dans ma main, avec fermeté, cette boussole et ce fil conducteur.
Du reste, je viens d'en faire la promesse par serment coranique. Pour rester fidèle à ce serment, pour réaliser les promesses de notre Constitution, pour réaliser les promesses de mon programme, je veillerai à la consolidation de l'Etat démocratique et républicain dont l'existence conditionne tout le reste. L'Etat doit être suffisamment fort pour garantir aux citoyens, à tous les citoyens sans exception, une vie meilleure dans la liberté, l'égalité, la justice et la solidarité. En effet, sans institutions fortes travaillant dans le respect de la règle d'équilibre des pouvoirs, il ne peut y avoir ni liberté ni égalité, ni justice, ni solidarité. Sans institutions fortes, l'Etat de droit, c'est-à-dire une situation où, à l'abri de l'arbitraire, la loi régit les rapports des citoyens entre eux d'une part et les rapports des citoyens avec l'Etat d'autre part, l'Etat de droit, dis-je, ne sera qu'un vain mot. Pour promouvoir toutes ces valeurs, pour que chaque citoyen jouisse de tous ses droits (droits politiques, droits économiques et sociaux) tout en accomplissant ses devoirs, je veillerai à ce que le pouvoir soit exercé de manière démocratique; je veillerai notamment à ce que l'accès au service public, aux emplois publics et aux marchés publics soit égal pour tous.
Mon ambition est de réconcilier les Nigériens, tous les Nigériens. Dans cette perspective, en plus des pouvoirs classiques (pouvoir exécutif, pouvoir législatif, pouvoir judiciaire), les partis politiques, les organisations de la société civile et la presse, participeront à la consolidation de l'équilibre des pouvoirs. Dans la même perspective, il sera mis fin à la politisation de l'administration. En effet, qui, mieux que nous qui en avons souffert pendant une quinzaine d'années, peut y mettre fin? Le mérite, la compétence, le sens du service public, l'ardeur et la ponctualité au travail, la conscience professionnelle, la discipline, la hiérarchie et l'autorité y seront rétablis. Des dispositions seront prises pour créer un environnement et des conditions favorables à l'accroissement de la productivité des agents de l'Etat. La corruption, les passe-droits, les trafics d'influence, les détournements des deniers publics, notamment les fausses factures et les surfacturations ainsi que toutes les autres dérives seront combattus. Si nous restons fidèles à nos valeurs, alors, nous réussirons à répondre aux attentes de notre peuple.

Excellences, Mesdames et Messieurs

Les menaces, auxquelles notre pays et les autres pays du Sahel sont exposés, sont bien connues. Les événements, qui secouent actuellement notre sous-région, aggravent ces menaces du fait des mouvements massifs des populations qu'ils provoquent et des risques qu'ils créent de dissémination d'armes de tout calibre. Pour toutes ces raisons, le Niger s'engagera, avec détermination, dans la recherche de la restauration de la paix en République de Côte d'Ivoire et en Libye. La situation qui nous vivons aujourd'hui illustre bien, pour un pays donné, la disparition de la frontière entre défense extérieure et sécurité intérieure. Les menaces sont devenues mondiales et naturellement ces menaces nécessitent des réponses mondiales ou, à tout le moins, régionales et sous-régionales. Par conséquent, pour assurer notre sécurité commune, je plaide pour une coopération plus forte entre les pays de la CEDEAO et les pays de la zone sahélo-saharienne.
Pour assurer la sécurité du Niger et contribuer à la sécurité commune, j'envisage une solution globale, à la fois sécuritaire, administrative, économique et sociale. Il s'agira de concevoir et de mettre en œuvre un meilleur encadrement administratif et un vaste programme de développement économique et social des zones pastorales. Il s'agira aussi de rétablir le monopole de la violence de l'Etat, seul censé détenir des armes de guerre sur l'ensemble du territoire national. Il s'agira, enfin, de doter nos Forces de Défense et de Sécurité (FDS) de ressources humaines bien formées et bien entraînées ainsi que d'équipements en quantité et en qualité suffisantes. Je veillerai personnellement, en tant que chef des armées, à la consolidation de l'unité et de la cohésion ainsi qu'au renforcement du moral de ceux qui ont la lourde mission d'assurer la sécurité des Nigériens et de leurs biens, de protéger nos frontières, et au-delà, de contribuer à la sécurité internationale.

Excellences, Mesdames et Messieurs

Le Peuple nigérien a un immense défi à relever, un défi qui a un rapport avec sa dignité et son honneur: le défi de l'éradication de la faim. Il est choquant que, de manière récurrente, nous soyons réduits à mendier notre pain quotidien auprès des autres peuples. Comme en témoignent les dernières élections, notre peuple a conquis sa liberté politique: il lui reste, maintenant, à réaliser l'alliance de la liberté et du pain. Pour réaliser cette alliance, le gouvernement, que le Premier ministre, que je nommerai aujourd'hui même, mettra en place, s'attaquera à la réalisation de l'initiative trois (3) ‘'N'', c'est-à-dire les ‘'Nigériens Nourrissent les Nigériens''. Cela est possible, car en plus des eaux de surface, comme celles du fleuve Niger, nous disposons d'immenses gisements d'eau souterraine. Cela est possible car nous avons des terres irrigables.
En mobilisant toutes ces ressources ainsi que les eaux pluviales, les sécheresses récurrentes ne seront plus synonymes de famines car nous parviendrons, Incha Allah, à mieux organiser le combat contre les effets des changements climatiques, à accroître les rendements des cultures pluviales, à promouvoir l'agriculture irriguée et à moderniser l'élevage. Cela nécessitera, entre autres mesures, le rétablissement des subventions de l'Etat aux producteurs afin de leur faciliter l'accès aux intrants et de leur permettre de se nourrir de leur propre travail plutôt que de laisser se développer en eux cette mentalité d'assistés qui est la conséquence inévitable de l'aide humanitaire: autrement dit, aux subventions en aval de la production, nous allons substituer les subventions en amont de la production. Ces mesures seront mises en œuvre dès la prochaine campagne agricole.

Excellences, Mesdames et Messieurs

La renaissance du Niger nécessite une économie compétitive. En plus du développement agricole, notre ambition est de nous attaquer à la réduction des coûts de deux facteurs de production importants pour un pays enclavé : le transport et l'énergie. Pour y parvenir nous envisageons, dans le cas du premier facteur, non seulement de poursuivre la consolidation des routes existantes et la réalisation de nouvelles routes bitumées et en terre, mais aussi de promouvoir le rail. Pour le second facteur, nous exploiterons toutes les sources d'énergie disponibles dans notre pays: l'eau, le charbon, le soleil, le vent, le fuel et le nucléaire.
Dans l'immédiat, nous mettrons l'accent sur la réalisation du barrage hydro-électrique de Kandadji et sur l'exploitation et la transformation du charbon de Salkadama. Il est vrai que le nucléaire connaît des difficultés avec les récents accidents dans certaines centrales nucléaires japonaises, mais je reste convaincu que les leçons qui en seront tirées rendront cette énergie propre, plus sûre. Je militerai donc au sein de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) pour une forte intégration énergétique sur la base du recours à cette énergie.

Excellences, Mesdames et Messieurs,

La réalisation des infrastructures que je viens de citer donnera un coup de fouet à l'exploitation de nos ressources du sous-sol : en effet, des gisements dont l'exploitation n'est pas rentable dans les conditions actuelles pourront être mis en valeur. A l'uranium, à l'or, au charbon, au ciment déjà en exploitation, et au pétrole en instance d'exploitation, pourront venir s'ajouter le fer, les phosphates, le marbre etc. Le Niger regorge, en effet, d'énormes ressources du sous-sol que nous comptons mettre en valeur dans l'intérêt de notre peuple, dans l'intérêt des générations actuelles comme des générations futures. Nous sommes ouverts à tous les investisseurs étrangers, sans aucune distinction, à condition qu'ils respectent nos intérêts et acceptent d'établir avec nous des rapports gagnant-gagnant.
La bonne gouvernance, notamment la transparence, dans l'exploitation de ces ressources, sera de rigueur. Si d'autres pays ont pu financer leur développement industriel à partir des excédents dégagés par leur agriculture, le Niger, à l'inverse, pourra financer son développement économique et social à partir des excédents dégagés par l'industrie minière et pétrolière. Source de malédiction ailleurs, compte tenu des guerres qu'elle suscite, je veillerai à ce que les revenus qu'on en tire, parce que bien redistribués, contribuent à l'épanouissement des Nigériens notamment à travers l'accès à l'école, à la santé et à l'eau.

Excellences, Mesdames, Messieurs,

L'école recevra le quart (1/4) des ressources budgétaires pendant les cinq (5) prochaines années. Elle sera gratuite et obligatoire jusqu'à l'âge de seize (16) ans. L'enseignement professionnel et technique sera privilégié. Base sociale fondamentale du développement, ascenseur social par excellence, l'école, comme on le sait, contribue largement à l'égalité des chances. S'agissant de l'égalité de chance, mon itinéraire personnel en constitue une parfaite illustration. En ce jour solennel, je ne peux pas ne pas évoquer cette journée mémorable du mois d'octobre 1958, cette journée où j'ai été inscrit à l'école primaire d'Illéla, cette journée qui a été le point de départ de l'aventure qui m'a amené aujourd'hui au sommet de l'Etat. Evoquer cette journée, c'est rendre hommage à l'école qui, bien conçue, peut donner les mêmes chances d'ascension sociale à tous, qu'on soit riche ou pauvre, qu'on naisse à Soudouré ou Dandadji, à Fandou ou Namaro, à Dingazi ou Maîné Soroa, à Zinder, Douméga ou Yélou.
L'école m'a donné les outils et les armes qui ont contribué à faire de moi l'un des porteurs des valeurs qui triomphent aujourd'hui. Je souhaite que mon accession à la magistrature suprême encourage les pères et les mères à donner à leurs filles et fils, en les envoyant à l'école, les mêmes chances que celles que mes parents m'ont offertes. Le gouvernement, dès sa mise en place, prendra les dispositions utiles pour engager la construction de 2500 classes et la mise en formation de 2500 enseignants, conformément à la cadence annuelle prévue par mon programme électoral. En ce jour solennel, je pense aussi à ces femmes qui meurent en donnant la vie, à celles qui sont usées par les corvées d'eau, de bois et autres travaux ménagers; je pense également à ces enfants qui n'ont aucune chance de fêter leur cinquième (5ème) anniversaire, je pense enfin à ces jeunes, jeunes diplômés pour lesquels l'école a débouché sur le chômage, jeunes ruraux et urbains sans formation, oisifs et donc proies faciles de tous les vices.
Je connais leur attente et je m'efforcerai d'y répondre avec l'aide de Dieu. Dans l'immédiat, j'ai décidé de procéder au recrutement de médecins, d'infirmiers et de sages-femmes. En effet, il y a, aujourd'hui, plus de médecins au chômage que de médecins en activité, alors que la moitié des Nigériens n'a pas accès aux soins de santé. Il sera procédé également à des recrutements dans le secteur agro-pastoral et dans celui des régies financières. Pour améliorer l'accès à l'eau, les infrastructures existantes seront réhabilitées et deux mille (2000) puits et forages seront réalisés chaque année. Par ailleurs, pour lutter contre la pauvreté féminine, il sera créé un fonds pour les activités génératrices de revenus pour les femmes. Des programmes de logements sociaux seront lancés ainsi que la restructuration de la ville de Niamey pour qu'elle soit la digne capitale à laquelle les Nigériens ont toujours rêvé.Excellences, Mesdames et MessieursJe viens de prêter serment sur le Saint Coran.
Pour honorer ce serment, j'aurai besoin de l'aide de tous ceux qui auront à partager la charge du pouvoir avec moi. Au-delà d'eux, j'aurai besoin de l'aide de tous les Nigériens. Le changement de comportement est la principale aide que j'attends de tous: changement de comportement dans la gestion du temps qui est la ressource la plus gaspillée dans notre pays, changement de comportement par rapport au travail, changement de comportement dans le rapport avec les biens publics, etc. Nous devons lutter contre les forces de l'habitude et faire l'effort de nous changer nous-mêmes. Dans le Saint Coran, sur lequel je viens de prêter serment, Dieu a dit: ‘'Je ne change pas un peuple tant qu'il ne se change pas lui-même''. Nous devons donc changer nos comportements si nous voulons changer nos conditions de vie. Par ailleurs, il est important que nous méditions tous, le hadith suivant: « chaque chef de tribu sera présenté, le jour du jugement dernier, dans les chaînes: ou la justice l'en libérera ou l'injustice l'y fera périr».
C'est le principe de l'imputabilité: une responsabilité, une sanction, sous forme de récompense ou de punition. Pour paraphraser un grand homme d'Etat, le Président Kennedy, je souhaite que chaque Nigérien se ‘'demande ce qu'il peut faire pour le pays et non ce que le pays peut faire pour lui''. Cela suppose que nous combattions la mentalité d'assistés qui s'est beaucoup développée en nous. Il ne s'agit pas de remettre en cause les réseaux séculaires de solidarité tissés au sein de notre société; il s'agit, au contraire, de les rationaliser pour les rendre plus efficaces en attendant que se renforce, progressivement, la solidarité nationale organisée par l'Etat. Celle-ci ne sera possible que si l'Etat s'en donne les moyens en rétablissant notamment, de manière effective, son monopole fiscal actuellement fortement érodé par des fraudes en tout genre. Ma détermination à mobiliser les ressources internes et à améliorer l'efficacité de la dépense publique sera sans faille.

Excellences, Mesdames et Messieurs

Je sais qu'il est illusoire de penser que le développement soit possible à l'échelle d'un seul pays. L'Afrique est le continent qui a, aujourd'hui, le plus besoin d'intégration. N'Krumah avait raison de dire, il y a plus de cinquante ans, que l'Afrique doit s'unir ou périr. En regardant la carte de l'Afrique, on a le triste sentiment d'avoir face à soi un miroir brisé. Nous avons le devoir de réparer ce miroir. Notre génération a la responsabilité historique d'abattre ces murs que constituent nos frontières pour que circulent librement les personnes, les biens et les services. C'est dire que je serai un militant actif d'une intégration globale, politique, économique, sociale et culturelle, non seulement au niveau de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), mais aussi à l'échelle du continent.Excellences, Mesdames et Messieurs,Le Général de Corps d'Armée Salou Djibo me passe le témoin aujourd'hui.
Je voudrais lui dire combien j'apprécie son courage, son patriotisme et sa fermeté. Il a fait des promesses qu'il a tenues: c'est donc un homme de parole. Notre peuple, par ma voix, lui transmet ses plus vifs remerciements. Je suis sûr que la Nation restera toujours reconnaissante à ce soldat qui se retire dans l'honneur, dans la dignité avec la fierté d'avoir accompli une grande mission au service de la patrie. Je salue et je remercie les autres autorités de la Transition, notamment les responsables de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) pour l'honnêteté et la transparence avec lesquelles six (6) scrutins ont été organisés en moins de cinq (5) mois.
Mes remerciements vont également à la communauté internationale pour ses appuis multiformes avant et pendant la transition. C'est enfin le lieu de rendre un vibrant hommage à mon adversaire du second tour, le président Seïni Oumarou, pour le fair-play, le sens de responsabilité et la maturité politique dont il a fait preuve en reconnaissant les résultats des élections. Son comportement prouve qu'il n'y a, en réalité, qu'un seul vainqueur: le Peuple nigérien. Pour consolider cette victoire du Peuple nigérien, pour servir notre peuple qui en a tant besoin, je l'invite avec tous ses camarades à se joindre à nous pour qu'ensemble on puisse organiser l'action gouvernementale. Ne dispersons pas nos énergies; conjuguons nos efforts pour construire la Nation.

Excellences, Mesdames et Messieurs,
La présence de nombreux Chefs d'Etat, de gouvernement, de chefs de délégation, de personnalités et d'amis, rehausse l'éclat de la présente cérémonie. Je les en remercie. Le temps ne me permet pas, malheureusement, de les citer tous. Permettez-moi, néanmoins de nommer les Chefs d'Etat présents: je salue et remercie le Président de la République du Sénégal, Son Excellence Abdoulaye Wade que nous appelons affectueusement le Doyen; je salue et remercie le Président de la République du Mali, Son Excellence Monsieur Amadou Toumani Touré; je salue et remercie le Président de la République du Congo, Son Excellence Denis Sassou NGuesso; je salue et remercie le Président de la République du Togo, Son Excellence Faure Gnassingbé; je salue et remercie le Président de la République du Bénin, Son Excellence Yayi Boni ; je salue et remercie la Présidente de la République du Libéria, Son Excellence Madame Hélène Searlef Johnson; je salue et remercie le Président de la République du Gabon, Son Excellence Monsieur Ali Bongo; je salue et remercie le Président de la République de Guinée, Son Excellence Alpha Condé. Je remercie enfin tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à l'organisation et à la réussite de la présente cérémonie d'investiture.Que Dieu garde le Niger ! Je vous remercie.

SOURCE

mercredi 6 avril 2011

Lettre ouverte à son excellence Mahamadou Issoufou


Elh. Souleymane à gauche

Excellence,   pour sacrifier à une certaine tradition,  je ne vous félicite pas car l’accession au pouvoir est une responsabilité assez grave  que si seulement ceux qui vous félicitent  savaient,  ils auraient du pleurer pour vous.
A cette étape de la longue marche du Niger pour l’affirmation de sa souveraineté et son émancipation en tant que nation,  s’il y a quelqu’un à féliciter  c’est bien le peuple nigérien qui a su toujours sportivement supporter les errements et égarements de certains de ses fils  à un moment ou à un autre. Par contre,  vous aurez droit, incha Allah,  à une invocation a la fin de cette missive pour que votre règne soit couronné de paix, de succès et de prospérité pour notre peuple. 
J’ai dit que je ne vous félicite pas parce qu’aussi vous avez fait montre ces dernières années  d’un très vif intérêt pour le pouvoir de sorte que pour l’obtenir apparemment vous étiez prêt a tout. Dans cet ordre d’idée,  la tradition à laquelle je fais allusion tantôt nous commande de ne pas donner le pouvoir à celui qui le demande. Mais, dialectiquement, je vous comprends puisque même votre adversaire (malheureux !?) a reconnu que c’est Dieu qui donne le pouvoir à qui Il veut.
Je sais que l’esprit de tout le peuple est tourné sur votre très prochaine investiture. C’ est pourquoi je saisis cette occasion pour vous dire ces quelques modestes mots. En effet, votre persévérance et votre sens de leadership dans la gestion de votre parti vous ont élevé car il faut dire que le secret du leadership partout ailleurs c’est le sacrifice. Pour paraphraser quelqu’un,  je dirais que votre ascension est proportionnelle à votre sacrifice. C’est  dire que vos nouvelles fonctions vous commandent désormais  plus de sacrifices pour servir le peuple nigérien  comme vous le dites vous-même.
Et si j’ai un conseil à vous donner dans ce sens, je dirais simplement, souvenez-vous,  pour l’histoire récente,  constamment du sort d’un certain Tandja Mamadou qui se trouve aujourd’hui dans les poubelles de l’histoire parce que malgré son grand âge il a ignoré les règles élémentaires de la vie et par conséquent d’un bon leadership. Pourtant cette personne était arrivée au palais  comme vous avec tambours et trompettes… de la démocratie. Mieux, Tandja y est resté 10 ans.
Alors,  excellence, le premier jour de votre prise de fonction, avant de vous asseoir sur votre fauteuil, pensez, méditez le sort de Tandja et faites une invocation spéciale pour qu’Allah vous garde et vous protège de la tentation du pouvoir.
Cela est d’autant pertinent que vous-même vous l’avez récemment reconnu sur un media international que d’une certaine manière votre fulgurante ascension est tributaire de votre détermination dans la lutte contre la forfaiture de Tandja. Ceci dit, venons en aux choses sérieuses pour laisser les historiens ruminer le passé.
Excellence, vous avez pris l’engagement d’être au service du peuple. Qui plus est, votre principal allié S.E Hama Amadou a réaffirmé lui aussi que votre alliance n’a d’autre but que de travailler pour l’intérêt général. Vos partisans vous appellent homme de grands défis et même Zaki (lion). Je vous dis simplement en ce moment le grand défi par excellence pour vous c’est justement convaincre les hommes et les femmes auxquels vous aurez confié ou délégué vos pouvoirs a effectivement se mettre au service des Nigériens en cessant les mauvaises pratiques. Et comme les experts l’enseignent le bon leader c’est aussi celui par sa connaissance des hommes sait placer l’homme qu’il faut a la place qu’il faut. Je sais que durant votre période de traversée de désert vos camarades ont vécu l’exclusion, brimades et privations. C’est un fait. Est-ce pour autant vous allez perpétuer la même pratique au détriment de vos propres principes ? Est-ce que vos ministres et autres Dgs vont-ils se comporter en justiciers pour promouvoir des nouveaux riches à coup de marchés publics surfacturés et souvent payés  sans livraison ?
Excellence, en ce moment vous êtes très  convoité de partout et vous êtes même piégé car aujourd’hui l’alliance qui vous a permis d’accéder au pouvoir est un cocktail difficilement digérable. La aussi les nigériens vous observent par rapport a vos promesses de gouverner autrement le pays.  A mon sens,  gouverner autrement,  c’est votre capacité à faire le point de la gestion antérieure y compris celle de la transition. Dans ce sens,  on se rend compte a l’évidence en Afrique une des faiblesses des opposants une fois au pouvoir c’est de manquer de courage à faire un état des lieux exhaustif de la gestion de l’Etat. Il me semble que c’est cela qui vous permettra de voir clair. Vous ne saurez échapper à cette mesure au risque même de mécontenter certains de vos alliés réactionnaires et pourfendeurs de la démocratie. Cette opération est un mal nécessaire en ce sens que  les militaires ne sont pas allés  jusqu’ au bout de leur mission notamment concernant la commission de la moralisation et la lutte contre la délinquance. Avec le récent rapport  de cette commission  on peut dire que les militaires  ont fait leur devoir il vous appartient de ne pas décevoir les Nigériens en poursuivant ce travail véritablement  patriotique.
Excellence,  j’ai observé que ceux qui n’ont pas intérêt à ce qu’on rende compte au peuple nigérien ont inventé une nouvelle phraséologie autour d’un concept pompeux : la réconciliation nationale. Je le dis tout net,  le Niger n’est pas en guerre et fondamentalement les nigériens sont épris de paix et de justice. Et il s’agit justement d’une question de justice pour un nouveau départ. Si vous manquez à ce devoir patriotique alors votre régime va droit au mur car votre gouvernance aura consacré l’impunité. Pour tout dire, ce n’est pas un perpétuant la corruption et l’impunité qu’on peut bâtir un Etat moderne solide et respectueux des droits humains.
Excellence, vous allez bientôt prêter serment  sur le Coran sous le témoignage d’Allah et du peuple nigérien, sachez que ce sera le moment le plus décisif de votre vie. A partir de cet instant c’est votre destin qui se jouera. Il y a d’abord le jugement du peuple qui est très immédiat et il y a celui de Dieu qui vous a choisi pour les affaires du peuple, pour SERVIR. A ce sujet,  la meilleure précaution c’est avant tout votre sincérité envers vous-même,  votre Créateur et le peuple en respectant ses valeurs essentielles. Il me parait évident de ce point de vue que  les historiens du présent ne vous manqueront nullement pas  des les premiers mois de votre gouvernance pour dire au monde entier quelle personne vous êtes à savoir est-ce que vous incarnez les valeurs d’un chef ou non.
Excellence, une autre précaution ? Le chef a besoin de vrais conseillers pas des courtisans plus enclins a percevoir leurs subsides que de conseiller utilement et objectivement. Dans cette optique,  dites-vous bien excellence,  le meilleur profil d’un conseiller c’est celui qui vous dira la vérité même si celle-ci vous déplaît car,  dit-on,  entre la vérité et l’amitié il faut toujours choisir la vérité parce que le moment ou votre ami accédera à la vérité il saura que vous l’aimez.
Excellence, vous avez fait des promesses électorales on ne peut plus généreuses à l’ endroit des nigériens. On sait qu’il y a toujours un fossé entre vouloir et pouvoir. On sait bien aussi que dans nos Etats il n’y a pas de miracle qui tienne mais si vous êtes réaliste une des attitudes à observer quand on est impuissant face a certaines situations c’est de privilégier la concertation et le dialogue avec toutes les couches sociales et forces vives du pays. C’est aussi cela la gouvernance démocratique. Et je vous rappelle que les nigériens ont un mauvais souvenir de vous dans la gestion de vos relations avec les travailleurs il y a quelques années. Je fais allusion ici à la grève historique observée par les travailleurs suite,  dit-on,  à votre intransigeance dans les négociations.  
Excellence,  avec votre élection les nigériens ont pleins espoirs de voir les acquis démocratiques se pérenniser et se consolider dans notre pays. A ce sujet, la dissimilitude voire la disparité du regroupement (CFDR) qui vous a soutenu en dit long. Alors créez les conditions d’un véritable jeu démocratique ou chacun et tous  puissent jouer le rôle qui lui est dévolu. Faites -nous la preuve en gouvernant que vous êtes vraiment le candidat des forces démocratiques.
Excellence, à bien d’égards,  me semble-t-il, votre profil fait penser que vous  êtes un des rares chefs d’Etat qui incarne la modernité et les valeurs inhérentes à un Etat moderne qu’ait connu le Niger. Je sais que tout ce qui brille n’est  pas de l’or. A vous donc de faire la preuve que le Niger est piloté désormais non pas par un ‘’pilote suicidaire’’ mais plutôt un chef sage et clairvoyant. Faites nous la preuve que l’Etat du Niger sera valablement représenté par vous-même en donnant une nouvelle impulsion à la diplomatie nigérienne.
Nous savons, excellence,  grâce à ce que vous avez appelé le bon  arbitrage du peuple à savoir la tenue des élections propres, équitables et justes,  le terrain est très fertile pour une action diplomatique de grande envergure car le Niger sera encore plus que jamais fréquentable et crédible. Alors comme au temps de Tandja on verra bien que les retombées incombent au consensus obtenu de la part de tous les acteurs. J’ose espérer qu’avec vous cessera le culte de la personnalité. Faites-nous la preuve que vous êtes un socialiste authentique, différent d’un Laurent Gbagbo qui a plongé aujourd’hui son beau pays dans le chaos et l’anarchie juste pour se maintenir au pouvoir.
Excellence,  pour justement réussir dans ce domaine alors faites attention au traitement de votre image et de vos actions sur les medias publics. Il y a dans ce milieu des journalistes spécialistes en louanges et à vous faire croire  et à l’opinion que vous êtes le surhomme pour le Niger. Très malheureusement, ces griots des temps modernes ont toujours eu du service avec tous les régimes qui se sont succédés. Nous comptons sur vous pour leur dire enfin de bien vouloir  se mettre au service du peuple.
Excellence, une inquiétude des Nigériens c’est aussi le mauvais souvenir de la cohabitation et toutes les inconséquences de la classe politique de votre génération. Vous savez très bien une certaine opinion demandait même la disqualification de la vieille garde au sein de la classe politique. Alors prouvez à ces  nigériens que vous avez grandi politiquement parlant et que vous ne donnerez plus l’occasion a l’armée d’arbitrer le jeu démocratique. Dieu merci, vous n’êtes pas en cohabitation mais un mauvais leadership de votre part conjugué aux actions de vos alliés peut basculer le pays dans des situations incertaines. A ce propos,  je vous fais parvenir les observations d’un ami parlant de ce qui pourrait être pour vous un dilemme. Il me dit à peu près ceci : avec un mauvais chef et une bonne équipe vous n’obtiendrez pas de succès mais  un bon chef  avec une mauvaise équipe on peut obtenir un résultant satisfaisant. Notre vœu est que vous soyez un bon chef avec une très bonne équipe pour que fleurissent des écoles, des hôpitaux, des maternités, des forages et booster l’agriculture et l’élevage au Niger.
Excellence, une des questions que plus d’un nigérien se pose a votre endroit c’est de savoir maintenant que vous venez d’accéder au pouvoir d’Etat, quel contenu allez-vous donner au socialisme ? On sait que vous avez déjà rectifié beaucoup de choses dans la conquête du pouvoir au nom du réalisme politique. Vous avez eu à concocter des alliances contre nature. A l’époque quand vous étiez allé avec le MNSD c’était un vrai débat entre les jeunes socialistes et la direction de votre parti. Tout cela c’est un peu de l’histoire. Et comme dirait l’autre,  il faut du tout pour faire un monde. A la vérité, excellence, je ne suis pas sur au regard des contradictions et paradoxes  qui caractérisent notre monde qu’il faille oublier vos références socialisantes. En effet, comme chacun le sait, le monde n’est jamais aussi riche et doté des moyens scientifiques et technologiques pour satisfaire les besoins fondamentaux du genre humain. Très malheureusement au même moment le fossé est aussi énorme entre riches et pauvres qu’aujourd’hui ou une minorité jouit de l’essentiel des ressources disponibles au détriment d’une écrasante majorité appauvrie.  Ceci est vrai au niveau national et international. C’est dire que excellence autant il faut être pragmatique puisque gouverner c’est aussi gérer le quotidien du peuple mais aussi il faut penser à réduire les inégalités qui séparent l’homme de son semblable. N’est-ce pas un des pères fondateurs du socialisme a dit  que la lutte des classes reste et demeure le principal moteur de l’histoire ?
Excellence,  comme promis il ne me reste plus qu’à demander à Dieu de vous guider et de vous protéger. Qu’Il fasse de vous un chef sage, juste et honnête. Que Dieu vous élève autant que vous agirez pour le bien de ce peuple. Que Dieu ouvre à notre pays les portes de sa miséricorde sous votre clairvoyante direction. Que Dieu accorde au peuple nigérien une victoire éclatante.
Enfin, excellence que cette invocation  prophétique soit aussi la votre : « Allah, je t’implore, et je sollicite Ta miséricorde pour rassembler ma communauté, guider mes actes, ramener les absents et me protéger contre toute mauvaise action que je pourrai commettre. Je t’implore de m’accorder Ta miséricorde et l’honneur de Ta générosité en ce monde et dans l’au-delà ». Amine ya Arraham Arrahim !
ELH. MAHAMADOU Souleymane, New York, USA