mercredi 28 septembre 2011

Norvège: l’interdiction du hijab dans la police jugée illégale


Norvège: l’interdiction du hijab dans la police jugée illégale

La décision de justice met fin à une polémique qui durait depuis plusieurs mois. Un tribunal administratif norvégien à jugé illégal l’interdiction du port du hijab dans la police.
Tout a commencé en 2009 lorsqu’une jeune femme de 23 ans d’origine algérienne s’adressa à la direction générale de la police en écrivant une lettre. Elle y indiquait que devenir policière était son rêve et qu’elle souhaitait en faire son métier à condition de garder son hijab.
S’en était suivit des débats, des récupérations politiques, des sondages… le gouvernement norvégien avait alors autoriser le port du voile au sein de la police puis fit volte-face quelques mois plus tard.
Aujourd’hui, le tribunal administratif rend son verdict et s’appuyant sur les principes de liberté de religion et d’égalité des chances rend caduque l’interdiction du port de hijab dans la police.
L’AFP rapporte la décision du tribunal :

Danemark: le hijab autorisé sur les photos d’identité


Danemark: le hijab autorisé sur les photos d’identité

Dans d’autres pays européens, on a fait d’autres choix, celui de la vraie tolérance et de la vraie fraternité entre les peuples et communautés. Cela se traduit sur le terrain et la vie quotidienne à travers des mesures de tolérance. Là où la France interdit, les pays européens autorisent.
Introduction un peu longue nous en convenons. L’objectif de ce billet était de vous montrer qu’au Danemark les femmes musulmanes étaient autorisées à garder leur hijab sur les papiers d’identité, en France elles doivent se dévoiler (qu’en est il des bonnes sœurs ? ). Le site de la police Danoise le confirme à travers quelques consignes, en images s’il vous plait.
Note: en Tunisie aussi on vient de permettre aux femmes de prendre les photos d'identité avec Hidjab et les hommes avec barbe (ce qui état interdit auparavant), voir ici

Islam en Grande Bretagne: recrudescence de la polygamie chez les jeunes


Islam en Grande Bretagne : recrudescence de la polygamie chez les jeunes

Mathieu et Sandrine convertis à l'islam
Aussi étonnant que cela puisse paraître, le nombre de musulmans britanniques de deuxième/troisième génération pratiquant la polygamie est en croissance notoire en Grande Bretagne. C’est en tout cas ce qu’il ressort d’un rapport de la BBC Asian Network se basant sur les chiffres de l’Islamic Sharia Council.

Une hausse notoire mais difficile à quantifier

Il est aujourd’hui difficile de savoir exactement combien de familles britanniques seraient fondées sur un mariage polygame puisque la polygamie ou plus précisément le fait de se marier officiellement avec plusieurs épouses est interdit en Grande Bretagne, l’état ne dispose donc pas de réelles statistiques. Néanmoins, l’Islamic Sharia Council témoigne de la recrudescence du nombre de nikah polygames chez les nouvelles générations de musulmans ceux nées et ayant grandi à l’école de Queen Elisabeth. Autre marqueur qui vient confirmer cette augmentation, l’Islamic Sharia Council de Londres indique que sur 700 demandes de divorces enregistrées en 2010, 43 étaient liées à la polygamie.

La polygamie a ses raisons

Mlle Khola Hassan conférencière et conseillère auprès de l’Islamic Sharia Council rapporte que les chercheurs font état de trois principales raisons expliquant l’augmentation de la polygamie. La première estle retour croissant de la jeunesse musulmane au texte coranique et à la sunna du Prophète(salalahou ‘aleyhi wa salam). Ces musulmans nées et ayant grandi en Europe renouent avec une pratique plus orthodoxe de l’islam, on fait le même constat en France. La deuxième raison évoquée est l’échec d’un premier mariage. Plutôt que de divorcer et de se séparer des enfants ou encore de se lancer dans une relation extra conjugale, des hommes font le choix avec l’accord de leur épouse d’épouser une autre femme. Enfin,  la troisième raison évoquée est celle du retour au pays de certains hommes dont les parents ne vivent pas en Grande Bretagne, ils ont une famille en Grande Bretagne et une famille dans leur pays d’origine.
Voilà pour le constat en Grande Bretagne, nous aurons probablement l’occasion de revenir sur ce sujet qui fait couler beaucoup d’encre qui plus est dans un pays non musulman. Il y a des choses à dire notamment sur la manière avec laquelle elle est pratiquée aujourd’hui et ses conditions… mais n’oublions pas la polygamie est une Miséricorde.

Ground Zéro: Ouverture du centre culturel musulman « Park 51 » à New York


Ground Zéro : Ouverture du centre culturel musulman « Park 51 » à New York

C’est mercredi dernier, sous les flash des appareils photos des journalistes, que le nouveau centre culturel musulman situé à proximité de Ground Zero, lieu des événements du 11 Septembre 2001, a été inauguré, en présence du directeur des lieux, Sharif Al Gamal. Une ouverture qui s’est faite sans débordements et qui a suscité la curiosité d’une centaine de visiteurs. Ayant fait l’objet d’une vive polémique en Amérique, le projet d’ériger ce complexe baptisé « Park 51 » avait obtenu un avis favorable en août 2010 de la part de la commission en charge du dossier.

Une inauguration qui s’est faite sans débordements

« Nous voulons servir les intérêts de New York et nous voulons servir chaque enfant et chaque citoyen new yorkais » a déclaré Mr. Al Gamal dans son discours d’ouverture, devant une foule de journalistes et de curieux. Selon lui, l’idée d’une telle structure n’a pas eu pour but d’être une provocation vis à vis des attentats du 11 septembre comme l’auraient compris certains islamophobes, mais il s’agissait surtout de permettre à la communauté musulmane new yorkaise de se retrouver, et de casser le préjugé selon lequel derrière chaque musulman se cache un terroriste.
« Park 51 » s’est ouvert au public la semaine dernière, sur une exposition de 169 photos de Dany Goldfield illustrant « les enfants de New York ». Pour Sharif Al Gamal, « cette exposition représente ce que nous défendons : intégration, communauté, et diversité ». Outre une mosquée, le bâtiment comporte aussi des salles de conférences, des espaces culturels et de loisirs, ouvrant sur le monde musulman contemporain.
Un projet ambitieux qui aura couté près de 100 millions de Dollars selon les initiateurs, qui envisagent à terme d’agrandir le centre culturel musulman en mettant en place des crèches pour les riverains, et d’autres services culturels, sur une hauteur de 15 étages. Pour le moment, seules les salles de prières et d’exposition sont ouvertes.
Dès le début du lancement du projet, Michael Bloomberg, maire de New York a fait part de son soutien à la construction de cette mosquée, au nom de la liberté de culte, en soulignant que la tradition américaine invite au respect de la croyance religieuse de chacun. « Nous trahirions nos valeurs si nous traitions les musulmans différemment de tout autre » avait il déclaré.

Et dont le projet avait suscité de lourdes contestations

Lors du débat de la commission en août 2010, concernant le projet d’ouverture de ce centre culturel musulman à proximité de Ground Zero, les opposants avaient brandit des pancartes : « Non à la mosquée des meurtriers du 11-Septembre ». Malgré cela, la commission de la municipalité en charge de l’affaire avait décidé à l’unanimité de ne pas placer le bâtiment sur la liste des « monuments historiques » comme le voulaient ces opposants, et donc de donner le feu vert pour la construction du complexe.
Une décision qui aura fait grincer des dents, du coté des cercles juifs ultra et des partisans de l’extrême droite patriotique américaine. A tel point qu’ils avaient décidés de créer l’offensive en diffusant l’année dernière, une vidéo dont le titre est clairement révélateur : « Tuer la mosquée de Ground Zero ». En voix-off , on pouvait entendre « Le 11-Septembre, ils nous ont déclaré la guerre. Cette mosquée célèbre leur victoire ».
Des manifestations remarquées devant Ground Zero avaient également réunis d’autres groupuscules islamophobes pour tenter d’empêcher l’aboutissement du projet, ayant reçu le soutien de l’Anti Deafamation League, l’association américaine de lutte contre l’antisémitisme qui estimait « erronée  la symbolique » de cette future mosquée.
Pour l’imam Faysal Abdul Raouf, à l’origine du projet, le fait de céder aux critiques des détracteurs et d’abandonner le projet de construction d’une mosquée près du lieu où les deux tours se sont écroulées, signifiait pour le monde musulman que l « islam est attaqué en Amérique » avait il déclaré en 2009 sur la ABC. Aujourd’hui il peut se féliciter d’avoir le mener ce projet à son terme.
Par Oum Maryam

lundi 5 septembre 2011

La ’’Caravane de l’espoir’’ du RIS attendue lundi à Tambacounda



Tambacounda, 4 sept (APS) - Le Rassemblement islamique du Sénégal (RIS-Al Wahda) entame lundi par Tambacounda (est) une caravane dite ’’de l’espoir’’, dans huit régions du pays pour sensibiliser sur ’’l’engagement citoyen’’, annonce cette structure dans un communiqué.
Cette première édition de la ‘’Caravane de l’espoir’’ du RIS-Al Wahda, qui mobilisera 120 participants dont des spécialistes de plusieurs domaines comme la santé, l’éducation, l’environnement, les sciences islamiques, entre autres, sera à Tambacounda de lundi à vendredi.
Le RIS-Al Wahda fédère un ensemble d’organisations islamiques dont l’Association des élèves et étudiants musulmans du Sénégal (AEEMS).
Avec le slogan ‘’Ensemble pour une citoyenneté engagée’’, cette caravane ‘’vise, d’une part, à renforcer les connaissances islamiques de base, asseoir une bonne compréhension et une pratique saine de l’islam ; et d’autre part à faire renaître l’espoir chez les populations grâce à l’engagement de tous les citoyens’’, poursuit le communiqué. Elle compte mobiliser 1.500 personnes, dont 120 à plein-temps.
‘’Il s’agit d’une union sacrée pour soutenir nos concitoyens qui n’ont pas eu la chance d’accéder à certains services sociaux de base’’, note le texte qui signale une ‘’très forte’’ demande des populations en matière d’éducation, de citoyenneté et de santé, particulièrement la sensibilisation sur le VIH/Sida, le paludisme, les grossesses précoces ‘’dans beaucoup de contrées du Sénégal’’.
Il est également question d’‘’encourager les populations, notamment les jeunes, à contribuer à l’effort de construction nationale’’, poursuit le communiqué selon lequel, ‘’la +Caravane de l’espoir+ se veut inclusive en impliquant les collectivités locales, les ASC, les associations de jeunes et de femmes ; bref toutes les forces vives de la nation pour bâtir ensemble ce que nous partageons’’.
A Tambacounda, le programme de cette caravane s’articule, entre autres activités, autour d’un investissement humain dit ’’set-setal’’ au marché central de Tambacounda, d’une conférence publique sur la finance islamique, d’un don d’habits à Sinthiou Malème, d’une opération de reboisement à Koussanar, de consultations médicales gratuites à Bala.
A cela, s’ajoutent une distribution de moustiquaires à Ndoga Babacar, une séance de sensibilisation sur certains ‘’fléaux sociaux’’ comme le VIH/Sida et les grossesses précoces. Le RIS-Al Wahda profitera de l’occasion, indique le texte, pour livrer des informations sur la Mutuelle d’épargne et de crédit islamique du Sénégal (MECIS), un modèle de finance islamique sans intérêt qu’il a initié et qui s’est déjà implanté dans plusieurs régions du pays.
Il est aussi prévu une visite de courtoisie auprès des autorités administratives et locales, des imams, des leaders de femmes et de jeunes, entre autres.
Pendant le passage de la caravane à Tambacounda, la section régionale du RIS-Al Wahda organise, au lycée Mame Cheikh Mbaye de Tambacounda, un camp de vacance islamique ouvert aux élèves et étudiants et qui sera ponctué de cours islamiques sur l’apprentissage du Coran, du Fiqh (jurisprudence), du Aqida (dogme) et de la Sira (histoire de l’islam).
Après Tambacounda, la caravane, qui se poursuit jusqu’au 28 septembre, se rendra à Kolda, Sédhiou, Ziguinchor, Fatick, Kaolack, Kaffrine et Thiès.

ADI/ESF
SOURCE