lundi 31 octobre 2011

Plus de 1,5 million de pèlerins sont arrivés à La Mecque


PÈLERINAGE | Comme chaque année, le pèlerinage à La Mecque, en Arabie saoudite, attire beaucoup de monde. Plus de 1,5 million de personnes sont déjà arrivées.
KEYSTONE

Plus de 1,5 million de musulmans sont arrivés en Arabie saoudite pour le pèlerinage annuel à La Mecque, dont le principal rite, le stationnement sur le mont Arafat, est prévu samedi, a-t-on annoncé de source officielle. «Le nombre des pèlerins arrivés de l’étranger s’élevait samedi soir à 1’575’000 personnes», a indiqué l’agence officielle Spa.
Le ministre saoudien du Pèlerinage Fouad al-Farsi, cité par la presse locale, a indiqué s’attendre à l’arrivée de quelque 1,8 million de fidèles au total pour le hajj de cette année.
A ces fidèles de l’étranger devraient s’ajouter 700’000 à 800’000 Saoudiens et ressortissants étrangers vivant dans le royaume, selon le ministère du Pèlerinage. Les rites du grand pèlerinage annuel commenceront vendredi, au huitième jour du mois de Dhou Al-Hajja, le dernier mois du calendrier de l’hégire.
Le moment fort du pèlerinage interviendra samedi lorsque les fidèles convergeront vers le Mont Arafat, près de La Mecque, et l’Aïd Al-Adha, la fête du sacrifice, sera célébrée dimanche. Le hajj est un des cinq piliers de l’islam, et tout musulman est tenu de le faire au moins une fois dans sa vie s’il en a les moyens.

jeudi 27 octobre 2011

Entrée du mois de Zoul-Hidjah 1432


Entrée du mois de Zoul-Hidjah 1432
Le Haut Conseil de la Justice en Arabie Saoudite a annoncé que ce vendredi  28 octobre 2011 est le premier jour de Zoul-Hidjah 1432 conformément au témoignage de plusieurs témoins oculaires intègres dans plusieurs départements. Par conséquent,  la station des pèlerins à Arafa aura lieu incha-Allah le samedi 9 Zoul-Hidjah correspondant au 5 novembre 2011 et le premier jour de la fête de Tabaski aura lieu le dimanche 6 novembre 2011 incha-Allah.
En communiquant cette nouvelle à l’ensemble de la Oummah Islamique, le Haut Conseil de la Justice en Arabie Saoudite présente ses meilleurs vœux à l’ensemble des musulmans tout en priant Allah le Très Haut, le Capable, de les conformer au travail qui Lui plaît, d’accepter d’eux leurs meilleures œuvres, d’unifier leur Mot, de faciliter aux pèlerins de Sa Maison l’accomplissement de leur Hadj et de l’accepter d’eux!
Le Conseil
Qu'Allah le Très Haut facilite et accepte le Hadj de pèlerins! Qu’Il conforme tous les musulmans à Sa Sainte Volonté et qu’Il élève l’Islam et les musulmans où qu’ils se trouvent.
Sachez que nous sommes désormais dans les meilleurs jours de l'année comme le Prophète çallallahou alaihi wa sallam a dit: «Il n’y a pas de jours durant lesquels la bonne œuvre est plus aimée d’Allah que pendant ces dix premiers jours de Zoul-Hiddjah. Les compagnons demandèrent: même le combat (Djihad) dans la voie d’Allah? Il répondit: même le combat dans la voie d’Allah sauf l’homme qui y va et perd sa vie et ses biens». Rapporté par Alboukhâry.

mercredi 26 octobre 2011

Strasbourg: Construction du premier cimetière public musulman de France


Strasbourg : Construction du premier cimetière public musulman de France (France 3)








France 3 Strasbourg 12 octobre 2011
C'est une initiative unique en France. Un cimetière public musulman verra le jour fin novembre à la Meinau. Il intègre une capacité d'accueil de 1000 tombes sur un hectare et devrait permettre de répondre à l'évolution du nombre de familles de confession musulmane désireuses d'enterrer leurs morts.


mercredi 19 octobre 2011

La Finance Islamique: Comment ça marche ?


Le système monétaire mondial va mal : l’appât du gain, la performance et l’usure l’emporte largement sur la morale et le bon sens. Avec un potentiel économique d’une centaine de milliards d’euros, la finance islamique peut être perçue comme une alternative au système financier conventionnel. Quels en sont les fondements et les facettes de la finance islamique.


Les fondamentaux de la finance islamique : 

Née dans les années 70, la finance islamique se base sur les principes de la loi coranique: la charia. Elle diffère de la finance conventionnelle dans le fait que la performance n’est pas l’unique ni le principal critère de décision des opérations islamiques. 

Quatre principaux critères dirigent la finance islamique : 

1 – Principe de l'absence de l’intérêt et usure (Riba), 
2 – Principe de l'absence d’incertitude et spéculation (Gharar et de Maysir), 
3 – Principe de l'absence de produits illicites selon la loi coranique (Haram), 
4 – Principe solidaire de l'obligation de partages des profits et des pertes. 

La finance islamique contient un montage financier au cours duquel on achète un bien à un prix P (P = prix fixé par la banque islamique) et on le revend à un prix qui diffère P+M (M = marge bénéficiaire pré définie contractuellement entre les 2 parties lors de la revente client). Il est d’ailleurs important de souligner que si le bien arrivait à être détruit entre l’achat et la revente, ce serait la banque (et non le client final) qui aurait à supporter la perte en tant que propriétaire. Cet outil de financement, appelé la « Murabaha » est très utilisé car simple à mettre en place sur les plans juridique et fiscal. D’autres produits financiers sont beaucoup plus complexes à mettre en œuvre compte tenu des spécificités et des règles propres à ces produits. 

La « banque islamique », un terme contradictoire : 

La finance islamique est compliquée à appréhender car elle doit à la fois répondre aux règles de la loi divine musulmane et à la fois être compatible avec les règles économiques du monde occidental, sans lesquelles, aucun développement n’est possible. 
L’utilisation du terme « islamique » qui suppose le suivi de la loi coranique « charia », placé trop près du mot « banque » dont le fonds de commerce est faire de l’argent peut créer la confusion chez certains. Qui dit banque, dit établissement de crédit, dit prêt à intérêt… ce qui est interdit par l’Islam. 
En effet, la charia défini l’argent comme un intermédiaire dans les échanges qui permet de mesurer la valeur. Ce n’est pas un bien qui se vend ou se loue. 
Une « banque islamique » n’est donc par définition pas un établissement de crédit. Elle diffère des fondements d’une banque classique, c’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle ne s’est pas encore développée en France. Il s’agit de sociétés commerciales islamiques avec un capital social important et qui délivre des services d’intermédiation financière et de dépôt, d’où le maintien du mot banque. Dans un contexte occidental, une banque islamique ne peut en aucun cas emprunter de l’argent auprès des autres banques sur le marché interbancaire à cause du taux d’intérêt. 

Les « implantations » de la finance islamique : 

Selon une étude de Moody’s, 60% des fonds provenant de la finance islamique se concentre dans le Golfe Persique où elle a pris essor dans les années 1990 et 20 % en Asie du sud. 
Depuis quelques années, les banques islamiques se multiplient dans les pays musulmans et aux États-Unis. La finance islamique s’adresse à tous, pas uniquement aux Musulmans. 
Ainsi, en Europe, Londres compte six institutions financières islamiques dont quatre banques islamiques d’affaires depuis 2004, positionnées sur le marché des institutionnels. Ces derniers sont les seuls à avoir su adapter leur cadre juridico-fiscal aux produits islamiques qui deviennent à terme plus compétitifs que les produits conventionnels. 
En France, une dynamique a été initiée avec la publication des instructions fiscales sur la « Murabaha » parues en février 2009. De nombreux professionnels de la finance, du droit, ainsi que les spécialistes de la Charia et des savants travaillent au développement de la finance islamique en France qui malgré des taux de croissance impressionnants, reste une industrie de niche. Des formations spécialisées, telle que la formation proposée à l’université Dauphine, commencent à voir le jour, ceci dans le but de permettre aux experts de maitriser les concepts et les produits financiers islamiques. 

Les enjeux pour un pays comme la France : 

Il existe un double enjeu dans la mise en place et le développement de la finance islamique en France, qui compte sur son territoire la plus grande communauté islamique du monde occidentale (estimée à plus de 6 millions de personne) : 
- Le premier est de donner l’accès aux entreprises, quelle que soit la taille, aux différents produits financiers islamiques tels que la Murabaha, 
- Le second grand enjeu est de permettre aux entreprises industrielles et financières françaises de s’associer au développement des pays africains musulmans. Le but n’étant bien entendu pas de promouvoir l’Islam mais de contribuer au développement de ces pays en injectant des ressources financières. 

La finance islamique sans être la solution rappelle à la finance traditionnelle du fait de ses principes, de sa maturité et de sa croissance, que les excès de l’innovation mènent à des crises et qu’il est essentiel de se concentrer sur le fait de servir l’économie réelle et non de se servir d’elle. La finance islamique, bien qu’encore jeune, semble promise à un bel avenir. 

Hafssa Zakiri & Serge Masanovic 
(VCM Conseil – www.vcm-conseil.fr 

Hafssa ZAKIRI et Serge MASANOVIC, respectivement Consultante et Associé fondateur de VCM Conseil, sont des experts en économie des SI. Ils interviennent pour anticiper les gains et les bénéfices attendus des projets SI, pour identifier les gisements d’économie et enfin pour mesurer et piloter la performance du SI au quotidien.

samedi 15 octobre 2011

Inauguration d’un centre interreligieux par l'Arabie saoudite à Vienne

Entretien avec le cardinal Tauran


Le cardinal Jean-Louis Tauran, et Monseigneur Pier Luigi Celata, Président et Secrétaire du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, ont assisté ce jeudi 13 octobre à la cérémonie de signature d’un accord concernant l’établissement d’un centre international pour le dialogue interreligieux et interculturel, fondé par le roi Abdallah d’Arabie Saoudite à Vienne, en Autriche. Cet accord est signé entre l’Arabie Saoudite, l’Autriche et l’Espagne. Le Saint-Siège a demandé à participer aux futurs travaux du centre, qui sera ouvert à toutes les religions, en qualité d’observateur.
Xavier Sartre a rencontré le cardinal Tauran à son retour RealAudioMP3 

-Éminence, vous vous êtes rendu à Vienne pour l’inauguration de ce centre d’études interreligieux, quel est le but de ce centre et pourquoi vous étiez présent à cette inauguration?

Cette idée du centre est née dans le fond lors de l’audience, de la conversation que le roi d’Arabie Saoudite a eu avec le Saint-Père en novembre 2007. Le roi a voulu créer un centre de rencontres interreligieuses au niveau des états. Donc il y a trois signataires, l’Arabie saoudite, Vienne où le siège de l’organisation sera établi et l’Espagne. Le Saint-Siège a été invité lui aussi, mais nous avons préféré nous réserver le rôle, la position d’observateur, parce que évidemment pour un musulman il n’y a pas de différence entre le politique et le religieux et par conséquent il faut être très attentif à ce que le dialogue interreligieux ne glisse pas vers un dialogue politique. Donc nous avons préféré adopter la position de l’observateur et je pense que les autres partis l’ont accepté. Donc on ne peut qu’apprécier le fait que des États veulent encourager la liberté de religion, mais je crois qu’il faudra aussi être attentif à ce que cette liberté de religion se répercute au niveau de la base, c’est-à-dire que les problèmes qui existent dans certains pays où il n’y a pas de liberté de religion et bien justement puissent trouver dans cette organisation un lieu où ils peuvent faire entendre leurs aspirations et où on peut résoudre les problèmes. Donc c’est important, c’est un canal qui sera toujours ouvert, nous espérons, de manière à ce que les uns et les autres puissent se faire entendre, se comprendre et se connaître.

-N’est-ce pas un peu surprenant de la part de l’Arabie Saoudite cette position envers le dialogue interreligieux, de la liberté de religion, alors que la situation des autres croyants non musulmans en Arabie saoudite n’est pas des plus commodes?

Evidemment c’est la question que tout le monde ma posée, et qu’on peut légitimement se poser. Mais il faut dire sans être naïf on peut penser que justement cette organisation pourrait commencer, contribuer à une évolution. Evidemment il faut être attentif à cet aspect là.

-Tous signe positif venant de l’Arabie et de manière générale venant des musulmans est bon à prendre je présume ?

Oui, le problème vous savez dans le dialogue avec les religions et en particulier avec les musulmans c’est que même si on obtient quelques petits résultats parce qu’il faut être modeste, c’est toujours au niveau des élites, au niveau législatif rien n’est modifié sur le fond. Donc à mon avis on ne peut remédier à cette situation que par l’école, l’enseignement, par l’instruction, l’éducation, mais c’est un long pèlerinage.

-Ce centre interreligieux, que va-t-il apporter de plus au dialogue que déjà vous avez entamé avec les musulmans ? 

Les buts de ce centre, c’est d’abord de favoriser le respect et la mutuelle confiance, de faire en sorte que les religions soient au service de la société ; et ça c’est une chose très importante, sur laquelle nous insistons beaucoup, c’est que le dialogue interreligieux n’est pas seulement à usage interne, c’est un dialogue entre croyants, qui voient ce qu’ils ont ensemble, les valeurs communes qu’ils partagent, et qui essaient de voir ensemble ce qu’ils peuvent mettre à disposition de la société. Les religions doivent favoriser l’harmonie, la paix, et non les oppositions et les guerres. Il est prévu dans le statut de se réunir périodiquement pour faire le point de la situation sur le dialogue interreligieux. Il y a donc un article qui a été ajouté à la fin, l’article 16, dans lequel il est dit qu’on peut avoir des observateurs : c’est la formule que nous avons acceptée, pour respecter notre spécificité, et comme je le disais tout à l’heure, pour vérifier que ce soit un dialogue entre croyants et que cela ne dégénère pas en dialogue politique.

-Qui participe concrètement à ce centre interreligieux ? Y-a-t-il uniquement des Espagnols, des Saoudiens et des Autrichiens, ou bien est-ce ouvert à tout le monde ?

C’est ouvert à tout le monde, mais évidemment le bébé vient à peine de naître ! Il lui faut le temps de grandir… Mais les Etats signataires sont trois . l’Arabie Saoudite, Vienne, et l’Espagne.

-Comment expliquer cet intérêt aussi bien de l’Espagne que de Vienne ?

Vienne, tout d’abord parce que c’est un carrefour en Europe, qui a toujours eu cette vocation d’accueillir une « vie très œcuménique ».
L’Espagne, parce qu'il y a d’abord l’héritage de l’Histoire. Et aussi parce que les deux rois sont assez liés. Il ne faut pas oublier qu’après la visite que le roi Abdallah avait faite au Pape, il avait organisé en juillet 2008 une grande conférence à Madrid, à laquelle le Saint Siège participait, -j’ai moi-même représenté le Saint Siège-, qui a été un évènement assez significatif. Je crois que la fondation de cette organisation à Vienne, est un moment significatif aussi. J’espère, en tous cas, que nous ne serons pas déçus.

SOURCE

mercredi 5 octobre 2011

Russie : la première chaine de TV musulmane devrait voir le jour



Une nouvelle chaine TV devrait bientôt voir le jour au sein du paysage audio-visuel Russe, il s’agit de la première chaine de télévision musulmane. A l’initiative du président Russe Dimitri Medvedev et soutenue par le président du Conseil des muftis de Russie  Ravil Gaïnoutdine, la future chaine sera essentiellement tournée vers l’enseignement et l’explication des fondements de l’islam. Selon le mufti Ravil Gaïnoutdine s’exprimant sur pour le journal russe RIA Novosti :
« Les travaux techniques touchent à leur fin. D’ici un mois ou un peu plus, nous verrons comment se présentent les productions de la Première chaîne islamique. J’espère qu’elles seront de bonne qualité »
Il faut dire que la Russie compte environ 20 millions de musulmans pas forcément tous d’accord avec la politique menée par le chef d’État Russe notamment dans la région du Caucase. Par ailleurs, la Russie doit aussi faire face à des tensions nationalistes et islamophobes de plus en plus prononcées. La chaine aura donc officiellement deux vocations, enseigner à la jeunesse musulmane  « la tolérance à l’égard des autres confessions, l’amour du prochain et le patriotisme« ‘ et « affaiblir les tendances islamophobes au sein de la société russe« ‘ déclare le mufti.
Officieusement, il est difficile de croire qu’il n’y ait pas de but politique à travers la mise en place de cette chaîne. Quand on connait la réputation du Président russe et de son premier Ministre Vladimir Poutine à l’égard des musulmans ou tout simplement à l’égard de la liberté de la presse on peut difficilement croire qu’il s’agisse d’une initiative sans arrières pensées.
C’est un peu comme si Nicolas Sarkozy décidait de  lancer une chaine nationale musulmane pour nos beaux yeux, vous y croyez vous ?
Crédit photo : Arabic rt

Islam en Grande-Bretagne : un projet de mosquée soutenu par les non-musulmans



Maquette du projet de construction de la mosquée de Cambridge
Voici qui devrait donner une belle leçon de tolérance et d’intelligence à tous ces constipés de l’islam qui s’opposent à tout bout de champs à la constructions de mosquées au nom des valeurs républicaines de la France. Les habitants du quartier Mill Road de la ville de Cambridge en Grande Bretagne ont donné leur feu vert à la construction d’une grande mosquée et misent sur ce futur chef d-oeuvre architectural pour y développer le tourisme.

Un projet de mosquée soutenu par les non-musulmans

A l’heure où l’actualité des mosquées est souvent marquée par des actes de dégradation et de vandalisme, le cas de la ville de Cambridge a attiré notre attention. Le projet estimé à 15 millions d’euros n’a pas engendré d’hostilités de la part des non-musulmans, au contraire l’initiative a dès le départ été approuvée et soutenue par les riverains. La force de Tim Winter – anglais converti à l’islam figure du projet – et de son équipe est qu’ils ont su gagner les coeurs des riverains non-musulmans en les impliquant dans les choix architecturaux de la mosquée. Une participation félicitée par Anne-Prince responsable d’une association de défense des habitants connue pour ses actions coup de poing :
« L’association Muslim Academic Trust a été fantastique en impliquant la communauté locale et pas seulement d’une manière symbolique. Elle a par ailleurs été très ouverte dans le choix des plans. La mosquée sera le bâtiment le plus moderne du secteur. Elle sera si exceptionnelle, que les gens voudront venir la voir. »
Une mosquée à la British sans minaret mais avec une coupole. Un style moderne et inspiré selon son architecte David Marks des mosquées ottomanes assez présentes dans le pays. L’équipe a aussi prévu d’intégrer au projet un espace ouvert aux non-musulmans, un jardin public, un café et une salon de massage pour femmes.

Une ouverture mais à quel prix ?

L’exemple du projet de construction de la mosquée de Cambridge et son ouverture à la participation de non-musulmans dans les choix architecturaux est elle une piste à développer pour faciliter les constructions de mosquées en France ? Une question à laquelle nous n’avons pas forcément de réponse et que nous vous posons. Il est clair et on peut le voir à travers cet exemple qu’impliquer des non-musulmans dans un projet de construction de mosquée peut entraîner à faire des concessions. Un salon de massage pour femme ou même pour homme n’a rien à faire dans l’enceinte d’une mosquée, pareil pour le café.
Néanmoins, le fait d’impliquer, de faire participer la communauté locale aux choix importants du projet a permis de fédérer les habitants autour du nouveau lieu de culte et obtenir ainsi sans difficultés l’accord de la municipalité pour sa construction.

Islam en Grande-Bretagne : ouverture de la première école musulmane gratuite



La première école musulmane gratuite pour tous ouvrira ses portes en septembre 2012 à BlackBurn en Grande-Bretagne. Encore une fois c’est la mosquée Tawheedul-Islam qui est à l’origine du projet, cette même association qui projetait de racheter l’école primaire catholique du Sacré-Coeur de Blackburn pour en faire une école musulmane.

Une école musulmane pour tous

Quelques années après avoir ouvert une école privée musulmane pour filles à Blackburn, la mosquée Tawhidul Islam annonce avoir eu reçu l’autorisation des autorités britanniques afin d’ouvrir la première école musulmane gratuite pour garçons, une première nationale. L’établissement qui doit ouvrir en septembre 2012 a déjà reçu plus de sept cents demandes de pré-inscriptions de parents de Londres, Birmingham, Liverpool, Bolton et Dewsbury souhaitant y scolariser leur fils.
Mufti Hamid Patel, instigateur du projet et principal de l’école Tauheedul Islam pour filles, a des ambitions pour ce futur établissement. Il souhaite à travers le programme qu’il a mis en place que les étudiants de son établissement entrent à l’université dès 16 ans, Mufti Hamid Patel souhaite batir l’élite de demain :
« Nos étudiants seront formés … afin qu’ils s’inscrivent dans les universités Russell Group, qui incluent Oxford et Cambridge, et deviennent les innovateurs, les entrepreneurs, les penseurs et leaders de leur siècle. »
Le statut particulier de l’école gratuite en Grande-Bretagne impose aux établissements ayant opté pour cette forme juridique, la non sélection d’une partie de leur étudiants sur des critères religieux. Même si la nouvelle école Tauheedul Islam est une école musulmane, 50 % des effectifs devront être acceptés en dépit de leur religion. Une mesure visant à favoriser la diversité culturelle mais aussi un bon moyen de faire connaître l’islam à de nombreux non musulmans.

Les écoles musulmanes, une nécessité

Nos frères musulmans britanniques ont franchi un nouveau cap dans l’ouverture de projets éducatifs. Après avoir ouvert des écoles privées musulmanes, des madrassas (Darul 3ulum)  ils passent à la vitesse supérieure en ouvrant des écoles musulmanes gratuites et ouvertes à tous musulmans ou non.  En France bien qu’un élan semble se dessiner nous sommes encore loin des ambitions de Mufti Hamid Patel, néanmoins les choses bougent al hamdoulilah. La communauté musulmane prend conscience – notamment depuis la loi d’interdiction du hijab en 2004 – de la nécessiter de disposer des structures éducatives musulmanes, enseignant et éduquant nos enfants loin des problèmes de meurs, de délinquance, de drogues, d’échecs scolaires … que rencontrent les établissements de l’éducation nationale.
Il est important que chacun de nous se mobilise et participe activement aux projets de constructions d’écoles musulmanes. L’Association France Plurielles (AFP) fait d’ailleurs appel à votre générosité afin de récolter les 50 000 € restant nécessaires à l’achat d’un bâtiment qui hébergera un futur complexe scolaire  à Corbeil-Essonnes.