Le 6e Forum mondial de l'eau, réuni pour une semaine à Marseille, veut trouver les solutions pour assurer l'accès de l'humanité à l'eau potable et à des sanitaires décents alors que les ressources diminuent et sont menacées par le changement climatique et les pollutions.
Quelque 20.000 participants de 140 pays sont annoncés, institutions, entreprises, associations, élus locaux mais aussi, pour l'inauguration lundi 12 mars plusieurs chefs d'Etat et de gouvernement, notamment le Premier ministre palestinien Salam Fayyad, et quatre Commissaires européens.
L'ouverture sera assurée par le Premier ministre et ministre de l'Ecologie, François Fillon, le président Nicolas Sarkozy ayant finalement renoncé à se rendre dans la cité phocéenne.
800 millions de personnes sans accès à l'eau potable
En 2010 près de 800 millions de personnes étaient sans accès à l'eau potable dans le monde et 2,5 milliards sans installations sanitaires de base, selon les derniers rapports de l'OMS, l'Unicef et l'ONU publiés à la veille de l'ouverture.
A en croire ces nouveaux chiffres, l'objectif du millénaire de réduire de moitié d'ici 2015 le nombre d'habitants sans eau potable, par rapport à 1990, a ainsi été atteint avant terme, voire déjà légèrement dépassé. Au total 89% des humains (6,1 milliards de personnes) avaient fin 2010 "accès à des sources améliorées d'eau potable", alors que l'objectif pour 2015 était de 88%.
D'importants efforts à faire
Pourtant, avertissent l'OMS et l'Unicef, en l'absence d'indicateurs précis sur la qualité de l'eau à l'échelle mondiale, il n'est question que de l'utilisation de "sources améliorées d'eau potable". Et elles soulignent que "d'importants efforts doivent être déployés pour garantir que les sources d'eau améliorées sont et demeurent salubres".
Selon les estimations des opérateurs privés de services d'eau (Aquafed), la réalité est plus alarmante. "Entre 3 et 4 milliards de personnes n'ont pas accès de façon pérenne à l'eau et elles utilisent tous les jours une eau de qualité douteuse, c'est plus de la moitié de la population mondiale", affirme à l'AFP Gérard Payen, président de l'Aquafed et l'un des conseillers sur l'eau du secrétaire général de l'ONU.
De plus sur les 3,8 milliards de personnes ayant accès à l'eau du robinet, un milliard sans doute n'ont l'eau que quelques heures par jour, voire quelques jours par semaine, selon M. Payen. "On ne peut pas alors parler d'eau potable" du fait du mauvais état des réseaux de distribution. Les changements de pression détériorent les canalisations plus susceptibles de laisser passer les pollutions contenues dans le sol.
Sept morts par minute
A l'échelle régionale, les disparités restent fortes entre l'Afrique subsaharienne toujours la plus pauvre et la plus mal lotie (plus de 40% des personnes sans accès à l'eau potable) et les pays émergents d'Amérique latine et d'Asie. De même, les campagnes des pays pauvres présentent toujours un bilan alarmant: 97% des habitants n'y ont pas accès à de l'eau distribuée par canalisation et 14% y boivent l'eau des rivières, étangs ou lacs qu'ils partagent avec les animaux.
Côté assainissement, les statistiques sont également sombres: 2,5 milliards de personnes ne disposaient toujours pas fin 2010 d'installations sanitaires et "1,1 milliard pratiquaient toujours la défécation à l'air libre, dont la grande majorité en milieu rural", selon le rapport OMS-Unicef.
"Quelque 64% de la population mondiale faisant ses besoins au grand air vit en Asie du sud, rien qu'en Inde ils sont 638 millions dans ce cas", souligne le rapport 2012 de l'ONU sur l'évaluation des ressources en eau publié lundi.
La première cause de mortalité
Aussi l'objectif du millénaire d'équiper d'ici 2015 les trois-quarts de l'humanité de services d'assainissement corrects ne sera pas atteint.
Par ailleurs, "jusqu'à 90% des eaux usées des pays en développement s'écoulent, sans avoir été traitées, dans les rivières, les lacs et les zones côtières, menaçant la santé et la sécurité alimentaire, l'accès à l'eau potable et à l'eau de lavage", selon le rapport de l'ONU.
Les eaux insalubres restent la première cause de mortalité dans le monde, avec 3,6 millions de victimes par an dont une majorité d'enfants, rappelle Alain Boinet, président de Solidarités internationales. "Cela fait sept morts toutes les minutes", ajoute-t-il.
Notre petit commentaire:
Oui, «La corruption est apparue sur la terre
et en mer à cause de ce que les gens ont accompli de leurs propres mains; afin
qu'[Allah] leur fasse goûter une partie de ce qu'ils ont œuvré; peut-être
reviendront-ils (vers Allah) ». Sourate 30, verset 41.
La corruption est un terme général qui désigne
tous les problèmes (politiques, économiques, sociaux, religieux, culturels, éducatifs,
environnementaux…) que connaît la terre. Ce verset coranique nous montre que nous sommes les causes et les
victimes de nos problèmes dans tous les domaines de la vie plus
particulièrement dans la pollution et la dégradation de l’environnement mais
malheureusement nous sommes les premières victimes de nos comportements. Il
faut que l’Humanité apprenne à reconnaître les bienfaits de Dieu à son égard et
surtout à les respecter et à les utiliser à bon escient sinon elle paiera cher
les conséquences de sa mauvaise exploitation de l’environnement. Qu'Allah nous fasse prendre conscience de nos responsabilités envers nous et envers l'Humanité! Nous aurons
incha-Allah l’occasion de revenir sur l’éducation environnementale en Islam…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire