lundi 23 avril 2012

Plusieurs universités suisses prêtes à enseigner la théologie musulmane


Plusieurs universités suisses prêtes à enseigner la théologie musulmane
Un groupe de travail placé sous la direction d’Antonio Loprieno, président de la Conférence des recteurs des universités suisses, travaille actuellement sur la formation académique des imams dans les universités suisses.
Le journal zurichois NZZ am Sonntag a indiqué dans son édition du dimanche 15 avril qu’un premier congrès des imams pourrait être organisé au début de l’année 2013 pour débattre des propositions du groupe de travail. Plusieurs universités se seraient déclarées prêtes à ouvrir une chaire pour l’enseignement de l’islam. Le modèle retenu pourrait être celui de l’Université de Tübingen, en Allemagne, qui a ouvert en janvier 2012 un département de théologie islamique où des imams sont formés.
Quant au financement, le recteur Loprieno prônerait un modèle mixte avec une participation de la Confédération, des universités et de fondations privées.

FACILITER L’INTÉGRATION DES MUSULMANS

Une étude financée par le Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS), publiée en juillet 2009, avait plaidé pour la formation des imams suisses dans les universités, afin de faciliter l’intégration des musulmans. Un prédicateur qui enseigne un islam imprégné de culture européenne, qui connaît le pays et l’une de ses langues jouera mieux son rôle de trait d’union entre les musulmans et la société suisse plaidait en substance l’étude.
« Les musulmans devront dépasser leurs éventuelles divergences et définir les standards de formation de leurs imams », préconisait alors Christoph Uehlinger, codirecteur du programme national financé par le FNS.
L’Université de Fribourg avait alors mis sur pied une formation visant à former des imams et des responsables associatifs au contexte européen, qui n’avait pu fonctionner faute de participants. Seuls deux musulmans des cantons de Vaud et Genève s’étaient inscrits.
Le président du Groupe de recherche sur l’islam en Suisse avait alors attribué cet échec au manque de mobilisation des musulmans eux-mêmes, reprochant aux cadres associatifs de ne pas avoir relayé l’information auprès de leur communauté. Mohamed Ali Batbout, président de l’Union des associations musulmanes de Fribourg, avait de son côté expliqué quela votation antiminarets du 29 novembre 2009 avait « sonné » tout le monde.
Fin mars 2011, le professeur d’égyptologie et recteur bâlois Antonio Loprieno, mandaté par le Secrétariat d’État à l’éducation et à la recherche (SER), réunissait pour la première fois le groupe de travail qui regroupe des imams, des professeurs et des représentants de la Confédération.
Martine de Sauto (avec Apic)SOURCE

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