dimanche 30 septembre 2012

Ces femmes qui, comme Diam's, choisissent la conversion à l'islam


RELIGION - Dans son album Brut de femme paru en 2003, Diam's chante : "J'sais que j'suis pas une bombe latine ni une blonde platine". C'est déjà ça, mais cela ne dit pas grand chose de Mélanie Georgiades, la rappeuse de 32 ans qui rompt avec plusieurs années de silence dans une autobiographie publiée jeudi 27 septembre aux éditions Don Quichotte. Pour en savoir un peu plus, mieux vaut se pencher sur le message qu'elle a envoyé vendredi 14 septembre sur son compte Facebook, en préambule à la publication de son livre, simplement intitulé Diam's.
"Un jour je me suis tue et je suis partie sans dire au revoir. Ce n'était pas du dédain croyez-moi, ce n'était pas non plus de l'arrogance ni de l'ingratitude, mais j'avais tellement de choses à dire qu'il m'aurait fallu bien plus de cinq minutes sur scène ou d'une simple vidéo postée sur internet", raconte-t-elle dans la longue lettre manuscrite publiée sur le réseau social.
Un livre, "l'ultime moyen de rétablir des vérités"
En novembre 2009, Paris-Match publie un long reportage sur la rappeuse, photographiée voilée et sortant d'une mosquée en compagnie de son mari (regardez notre diaporama en bas de page). En plein débat sur l'interdiction du voile intégral dans les lieux publics, ces clichés volés font scandale. Le malaise est d'autant plus grand que la rappeuse refuse dès lors de s'exprimer dans les médias, renvoyant aux textes de son album S.O.S, qui paraît en décembre 2009.
Ce livre, achevé en juillet dernier, est "l'ultime moyen de rétablir des vérités", poursuit-elle dans sa lettre. Puis dans son livre, avouant avoir été "dépassée" par le succès et les intrusions dans sa vie privée, Diam's estime que "ce n'est pas tant (sa) conversion qui a gêné que (son) voile". "Ma décision de porter le voile est le fruit d'une réflexion personnelle, intime et mûrie, le fruit de mes lectures et de mes convictions. Jamais une personne dans mon entourage ne m'a dicté telle ou telle conduite à suivre", affirme-t-elle. Catholique sans avoir eu de véritable éducation religieuse, Diam's dit dans son livre avoir trouvé le salut d'abord dans la prière, puis dans la lecture du Coran lors d'un voyage à l'île Maurice en décembre 2008.
Pas d'interviews avec des hommes
Depuis et jusqu'à ces derniers jours pour la promotion de son livre, Diam's disparaît des écrans radars, refusant les interviews et parvenant à tenir secrète la naissance de son premier enfant, qu'elle dévoile en 2012 à la fin de son autobiographie. Aujourd'hui, Diam's refuse toujours les séances photos mais accepte les interviews. Selon VSDqui rapporte des propos de l’éditrice du livre, la rappeuse refuserait toutefois d'accorder des interviews à des hommes.
Si la démarche de la rappeuse est éminemment personnelle, de nombreuses personnes s'émeuvent de la conversion de celle que les médias avaient pris l'habitude de présenter comme "l'idole de la génération… désenchantée". À l'image de Fadela Amara, l'ancienne secrétaire d’État à la Ville de François Fillon et ex-présidente du mouvement "Ni putes ni soumises", selon qui Diam's est "un vrai danger pour les jeunes filles des quartiers populaires, parce qu’elle donne une image de la femme qui est une image négative". Sur le web, certains pointent du doigt une islamophobie rampante, mais les commentaires des internautes flirtent le plus souvent avec le "point Godwin", notait Marianne2.fr en 2009.
Le sujet ne peut se résumer en quelques centaines de mots, mais leHuffington Post a souhaité en savoir plus sur ces femmes qui se convertissent à l'islam en France.
Il n'existe aucune statistique officielle sur le nombre de conversions à l'islam en France, encore moins de chiffres précis sur le nombre de femmes qui passent le pas. Toutefois, une dizaine de personnes se convertiraient à l'islam chaque jour en France, selon des chiffres de Didier Leschi, ancien chef du bureau des cultes au ministère de l'intérieur interrogé par La Croix en 2006. Soit 3.600 convertis par an environ, "selon les remontées que nous font les responsables associatifs musulmans", expliquait Didier Leschi (contacté par le Huffington Post, le bureau des cultes n'a pas souhaité confirmer ces chiffres). Il s'agirait "en majorité d'hommes de moins de 40 ans", indiquait Le Monde dans un article publié en septembre 2007.
Pour comparaison, près de 5.200 Britanniques dont 75% de femmes, se seraient convertis à l’Islam en 2011 selon une étude réalisée par des chercheurs britanniques. Selon l'enquête, un quart de ces femmes ont été attirées par le statut que cette religion leur confère. Ces reconverties reprocheraient notamment à la société britannique l’abus de l’alcool et une trop grande liberté sexuelle parmi les jeunes. De manière plus générale, elle se sentirait ainsi protéger "des bouleversements socioculturels qu’a connus la Grande-Bretagne au cours des dernières décennies". En France, des raisons similaires semblent animer les femmes converties à l'islam.
Loïc Le Pape est sociologue et chercheur associé à l'IREMAM (Institut de recherches et d'études sur le monde arabe et musulman:
"Une grande partie des conversions échappe aux mosquées, notamment celles des femmes, qui se font le plus souvent dans l'intimité, dans la sphère privée, avec de petits cercles d’inter-connaissances, parfois même des réseaux exclusivement féminins. De manière générale, les femmes fréquentent moins les mosquées que les hommes. En France, il s'agit souvent de vieilles mosquées où la place des femmes est réduite à la portion congrue, où elle n'ont pas d'espaces réservés. On peut d'ailleurs formuler l'hypothèse que plus on construit de mosquées plus les femmes les fréquenteront.
On peut distinguer plusieurs types de conversions. D'abord les femmes "mystiques", très peu nombreuses, qui se convertissent au Soufisme et exercent leur nouvelle religion dans des conféries féminines. Ensuite, la conversion "amoureuse", c'était le cas de la plupart de celles que j'ai rencontrées. Pas nécessairement pour se marier car elle n'ont absolument pas besoin de se convertir, mais comme un cadeau, une preuve d'amour. C'est davantage un échange intime qu'un fait religieux. Par la conversion, on signifie à l'autre qu'on est très attaché à lui. Enfin, j'ai rencontré des jeunes femmes très interessées par le monde arabe, la langue, les voyages... Elles s'étaient converties dans une démarche plus spirituelle que religieuse. Je n'ai pas travaillé dans des endroits où la pression sociale est forte, mais il y a selon moi très peu de conversions imposées.
Les femmes que j'ai interrogées avaient quasiment toutes fait le choix de se voiler. Elles avaient pris le voile après s'être converties, parfois plusieurs années après. La plupart sont "accommodantes", et disent 'je porte le voile dans l'espace public, mais je l'enlève en arrivant au boulot, si on me le demande'. D'autres mettent le voile de manière plus intransigeante et sont obligées d'organiser leur vie en fonction de ce choix. Elles deviennent mères au foyer, travailleurs indépendants, auto-entrepreneurs. Cela les coupe d'une partie du monde du travail, mais pas de leur vie sociale.
Les commentaires négatifs qui sont faits sur ces conversions renvoient à une peur et une meconnaissance historiques de l'islam. Mais cela renvoie surtout à la question du libre-arbitre de la femme dans la société. C'est un réflexe archaïque significatif de la distinction entre hommes et femmes. Tout comme il y a quelques décennies on considérait de manière négative les femmes qui travaillaient, aujourd'hui on a du mal à considérer de manière positive les femmes qui font le choix conscient de l'islam. Au-delà de l'aspect religieux, c'est la continuité d'une vision de la femme inférieure à l'homme, de la femme qui a du mal à prendre des décisions et à les assumer. Concernant la burqa, plusieurs études montrent que les femmes qui la portent sont majoritairement converties."
Géraldine Mossière est anthropologue et professeure adjointe à l’Université de Montréal. Elle a étudié les trajectoires de femmes converties à l'islam en France et au Québec. Elle est citée sur le site de la Communauté Francophone de confession musulmane:
"C’est par conviction que ces femmes adhèrent à l’islam et les raisons qui motivent cette décision sont fort différentes. (...) Elles se placent en marge de leur groupe d’origine et adoptent une identité très stigmatisée dans leur milieu. Elles savent très bien que cet acte les marginalisera.
Le statut de la femme n’est plus le même et peut-être que cela ne convient pas à toutes (...). Les femmes converties avec lesquelles je me suis entretenue m’ont pour la plupart présenté leur rôle de mère et d’épouse comme un idéal qui les satisfait. (...) Les nouvelles musulmanes inversent l’argument des féministes en considérant que les femmes en Occident sont devenues des objets, des faire-valoir. Elles se sentent au contraire beaucoup plus libérées, car le voile leur permet de sortir du mode de communication dominant fondé sur la séduction. Elles peuvent ainsi s’exprimer en tant qu’être humain, tout en valorisant leur féminité, comme épouse et mère.
En France, les motifs de la conversion naissent au cours des interactions entre les immigrants de confession musulmane et les Français 'de souche' dans les banlieues. (...) Elles affirment que le catholicisme ne répondait pas à leur quête de sens. La question de la Trinité ou l’idée que Dieu puisse avoir un fils leur paraissent inconcevables et aberrantes. Au contraire, l’islam leur apporte des réponses: c’est une religion rationnelle où tout est expliqué, justifié et codifié.
C’est une religion qui se pratique sur une base quotidienne, ce qui (...) requiert tout un apprentissage. Au début, les converties ne portent pas le voile, ne font pas leurs cinq prières à heures fixes et ne respectent pas toutes les prescriptions alimentaires. Mais, peu à peu, elles intègrent ces pratiques et respectent les prescriptions. À force de lire le Coran et de côtoyer la communauté musulmane, elles en viennent à porter le voile, chose que plusieurs se promettaient de ne jamais faire au moment de leur conversion. Je tiens d’ailleurs à souligner qu’aucune ne dit s’être voilée à la demande de son mari."
Audrey Robin a publié en 2008 Les filles de banlieue populaire : footballeuses et garçonnes de cité : mauvais genre ou nouveau genre?, une enquête sur la masculinisation des filles de banlieue:
"Beaucoup des jeunes femmes que j'ai rencontrées ont choisi le football, d'autres ont choisi de se convertir. Parfois les deux. Il s'agissait d'appartenir à un groupe, comme d'autres écoutent du rock'n'roll. Cela rassure, confère une identité.
Même s'il s'agit de façons de faire très différentes, ces filles qui se masculinisent en adoptant les codes des garçons font écho à celles qui se convertissent: elles veulent se faire respecter par les hommes, ne plus apparaître comme inférieures à leurs yeux."
La conversion à l'islam, comment ça marche ?
Diam's explique sa conversion dans son livre, dont un extrait a été publié par Le Nouvel Obs': "Je connaissais la façon dont cela devait se passer. Il me faudrait réciter le témoignage de foi que j'avais déjà appris par cœur et ce, devant témoin, puis me laver entièrement le corps, comme une purification. Ce n'était pas plus compliqué, puisqu'on entre en islam avec son cœur. Sauf que je n'avais pas de témoin! Je me disais alors que Dieu me suffirait.
Alors, comme une évidence, je me souviens m'être mise au milieu de la plage, j'ai levé la tête vers le ciel et pris Dieu à témoin: "O, mon Dieu, sois témoin que je veux me convertir à l'islam. J'ai lu Ton livre et je suis prête à tout suivre et tout pratiquer, pardonne-moi pour mon passé car je ne savais pas. Sois témoin que je dis du plus profond de mon cœur: "Achhadou an La illaha illa LLAH, Wa achhadou ana Mouhammad Rassoul Allah." Et, comme j'avais pu lire la traduction dans le petit livre sur la prière, j'ai récité aussi en français: "Je témoigne que rien n'est digne d'être adoré à part Allah et je témoigne que Mouhammed est le Messager d'Allah" J'ai alors vécu un moment de ferveur et de sincérité qui m'a transportée au-delà des mots. Après cela, je me sentais musulmane, j'étais musulmane."
Pour se convertir à l'islam, il n'existe effectivement pas de passages obligés tels que le baptême chrétien ou le Mikvé juif, deux rites immuables précédés de formalités officielles (ici et ). Concrètement, le wannabe-musulman doit prononcer devant témoins la chahada -la profession de foi de l'islam citée par Diam's- pour se convertir. Il devra ensuite pratiquer les piliers de l'islam -ou tout au moins accepter leur obligation- parmi lesquels les cinq prières quotidiennes, le jeûne du mois de ramadan, l'aumône aux plus pauvres, et le pèlerinage à La Mecque au moins une fois dans sa vie.

Proposition de lois contre la «haine religieuse»


Le monde doit se doter de lois interdisant l'incitation à la haine religieuse. C'est la conclusion des ministres des Affaires étrangères des pays musulmans réunis vendredi à New York.
Les manifestations dénonçant le film anti-islam se poursuivent dans le monde. Ici à New Dehli, le 28 septembre. 
Image: Keystone

Les ministres des Affaires étrangères des pays musulmans membres de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) ont réclamé vendredi des lois contre l’incitation à la "haine religieuse" à la suite notamment de la diffusion d’un film américain islamophobe qui avait provoqué des manifestations violentes.
Les ministres des 57 pays membres de l’OCI ont souligné la nécessité de faire preuve de "responsabilité" dans l’utilisation de la liberté d’expression, selon un communiqué publié en marge de l’Assemblée générale de l’ONU à New York.
Ils ont demandé aux gouvernements de par le monde de "prendre toutes les mesures nécessaires, y compris par la loi, contre les actes qui incitent à la haine religieuse, à la discrimination et à la violence" fondées sur la religion.
Ils ont dénoncé "l’intolérance, la discrimination, les stéréotypes négatifs, la stigmatisation, la haine religieuse et la violence contre les musulmans ainsi que le dénigrement de leur religion" provoqués par le film et par des caricatures de Mahomet.
"Ces actes islamophobes contreviennent à la liberté de culte et de croyance garantie par les textes internationaux sur les droits de l’homme et ont gravement offensé" les musulmans dans le monde, selon le communiqué.
"Nous reconnaissons l’importance de la liberté d’expression mais nous soulignons aussi qu’il faut s’assurer que cette liberté soit exercée par tous avec responsabilité", ont ajouté les ministres.
"L’augmentation inquiétante des actes qui diffament les religions et donc les gens qui adhèrent à ces religions a désormais des implications graves pour la paix et la sécurité internationales", a estimé vendredi le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu dans un discours devant l’Assemblée. "Il est temps de considérer le dénigrement de toutes les religions et de leurs disciples comme un crime haineux et de prendre des mesures rapidement".(ats/Newsnet)SOURCE

vendredi 28 septembre 2012

Le producteur du film anti-islam arrêté


Le producteur présumé du film islamophobe "L'Innocence des musulmans", qui a déclenché une vague de violences meurtrières au Moyen-Orient a été arrêté jeudi 27 septembre à Los Angeles. Nakoula Basseley Nakoula, 55 ans, déjà condamné en 2010 pour fraude bancaire, aurait été arrêté pour avoir enfreint les règles de liberté conditionnelle liées à cette condamnation, rapportaient des médias locaux.
"Je peux confirmer qu'il est en détention et qu'il doit comparaître devant un tribunal fédéral du centre de Los Angeles" en Californie (ouest), a déclaré Thom Mrozek, du bureau du procureur, sans donner plus de détails. Nakoula Basseley Nakoula devait comparaître jeudi après-midi par le biais d'une vidéo-conférence. En février 2009, la justice avait accusé Nakoula Basseley Nakoula et d'autres personnes d'avoir utilisé illégalement les identités de clients de plusieurs agences de la banque Wells Fargo en Californie et d'avoir récupéré avec elles 860 dollars.
Tête mise à prix

Il a été condamné en 2010 à 21 mois de prison pour escroquerie bancaire. Nakoula Basseley Nakoula - qui serait la véritable identité de Sam Bacile, producteur du film "L'Innocence des musulmans" - était domicilié à Cerritos, au sud de Los Angeles. Il a été brièvement entendu le 15 septembre par son agent de probation, dans le cadre de sa liberté conditionnelle. Depuis il se cachait et n'avait plus été vu, craignant pour sa sécurité. La police avait aidé sa famille à le rejoindre deux jours plus tard.
Le film, qui dépeint le prophète Mahomet comme un voyou aux pratiques déviantes, a offensé de nombreux musulmans et déclenché une vague de protestations notamment anti-américaines au Moyen-Orient qui a fait plus de 50 morts. Un ministre pakistanais a même mis à prix, la semaine dernière, la tête du cinéaste, promettant une prime de 100.000 dollars à qui le tuera. Mais le gouvernement pakistanais a pris ses distances et rejeté cet appel au meurtre.
Des acteurs "trompés"

Les violences ont démarré par deux attaques le 11 septembre contre des missions diplomatiques américaines en Egypte et en Libye, où quatre américains sont morts, dont l'ambassadeur des Etats-Unis dans le pays, Chris Stevens. Le film, agrémenté de doublages grossiers, de fausses barbes et de décors d'époque kitsch, prétend raconter la vie du prophète Mahomet et évoque les thèmes de l'homosexualité et de la pédophilie. Il présente les musulmans comme immoraux et violents. Un autre de ses producteurs est l'organisation Media for Christ (Médias pour le Christ), regroupant des chrétiens évangéliques antimusulmans américains de droite, comme le pasteur de Floride Terry Jones, connu pour avoir brûlé publiquement des exemplaires du Coran.
Plusieurs acteurs ayant pris part au projet ont depuis assuré avoir été trompés par Nakoula Basseley Nakoula. L'une des actrices du film, Cindy Lee Garcia, va lancer une nouvelle action en justice aux Etats-Unis pour violation de ses droits d'auteur, après le rejet d'une première demande de retrait de la vidéo extraite du film, diffusée sur le site YouTube. L'actrice affirme avoir été "trompée" par le réalisateur, expliquant avoir signé pour prendre part à un film intitulé "Le Guerrier du désert" et réalisé que ses répliques avaient été post-synchronisées avec un doublage grossier.
Le FBI, la police fédérale américaine, continue de son côté d'enquêter sur l'attaque de Benghazi en Libye, qualifiée désormais de "terroriste" par la Maison Blanche et le département d'Etat, après une dizaine de jours de flottement. Ses auteurs, Al-Qaïda ou un groupe extrémiste local, n'ont cependant pas encore été identifiés.

mardi 25 septembre 2012

Visite de Cheikh Boureima Abdou Daouda à Maradi


Le samedi 22 et le dimanche 23 septembre 2012, nous avons été l’hôte des gens de Maradi. Cette visite qui est à la fois une mission de travail et une réponse à une invitation des jeunes musulmans de Maradi, nous a permis entre autres de:
- Rencontrer les Autorités Régionales de Maradi en l’occurrence le Secrétaire Général du Gouvernorat et son adjoint et d’échanger avec eux sur les questions relatives à l’Islam.
- Rencontrer la Coordination Régionale des Clubs des Jeunes Musulmans de Maradi qui nous a sollicité pour la tenue de deux conférences et d’une séance d’échanges.
- Rencontrer les Leaders et personnalités Islamiques pour échanger avec eux, les encourager et les remercier au nom des plus hautes autorités politiques, pour la position combien sage qu’ils ont su tenir face à la provocation du film anti-islam et des caricatures du Prophète prière et salut d’Allah sur lui.
- Rencontrer la section de l’Association des Etudiants Musulmans du Niger à l’Université de Maradi et d’échanger avec eux sur l’actualité du monde musulman.
- Visiter plusieurs écoles islamiques de Maradi et de voir de près les conditions dans lesquelles elles travaillent et les différentes disciplines qu’elles enseignent aux élèves.
- Animer deux conférences dont la première à la mosquée Na Salé sur «Le sens de la citoyenneté en Islam» le samedi 22 septembre 2012; et la seconde à la Salle des Réunions de Maradi le dimanche 23 septembre 2012, en présence des Autorités Régionales de Maradi, sur le thème: «Islam vecteur de paix».
- Animer enfin une émission de 75 minutes en direct sur les ondes de la Radio AMA (Agence des Musulmans d’Afrique) sur le thème de la paix.
Je saisis cette occasion pour remercier une fois de plus, les Autorités Régionales de Maradi pour l’accueil chaleureux qu’ils nous ont réservé, les facilités qu’elles nous ont accordées pour l’accomplissement de notre mission et surtout pour la disponibilité dont elles ont fait preuve pour toutes les questions concernant l’Islam. Je remercie aussi les organisateurs de cette conférence à savoir la Coordination Régionale des Clubs des Jeunes Musulmans et tous ceux qui les ont soutenus dans cette initiative. 
Je n’oublie pas non plus la section de l’Association des Etudiants Musulmans du Niger à l’Université de Maradi, les Leaders Musulmans, les Responsables des Etablissements visités, les participants aux différentes conférences et rencontres.  
A tous et à toutes, je dirai merci et qu’Allah inscrive vos efforts dans la balance de vos bonnes actions. Qu’Allah vous bénisse et bénisse votre belle ville Maradi, qu’Il en fasse une ville exemplaire dans le bien! Qu’Allah nous bénisse tous et qu’Il bénisse davantage notre cher pays le Niger!
Cheikh Boureima Abdou Daouda
Conseiller Spécial du Premier Ministre pour les Affaires Religieuses.

Le roi Abdallah lance le plus grand agrandissement du mausolée de Médine



Le roi Abdallah d'Arabie saoudite a lancé dans la nuit de lundi à mardi un projet d'aménagement et d'agrandissement du mausolée du prophète Mahomet dans la ville sainte de Médine (ouest), a annoncé l'agence officielle saoudienne Spa.
Le roi Abdallah d'Arabie saoudite a lancé dans la nuit de lundi à mardi un projet d'aménagement et d'agrandissement du mausolée du prophète Mahomet dans la ville sainte de Médine (ouest), a annoncé l'agence officielle saoudienne Spa.
Le chantier de ce qui est qualifié de "plus grand agrandissement" jamais entrepris du mausolée va démarrer après la fin du pèlerinage annuel prévu cette année fin octobre, a précisé cette source.
Les expropriations de biens immobiliers dans le secteur du mausolée, le deuxième lieu saint de l'islam après La Mecque, vont coûter à l'Etat saoudien l'équivalent de 6,6 milliards de dollars, selon les responsables saoudiens. Le coût total du projet n'a pas été précisé.
Le chantier doit être réalisé en trois étapes et permettre au mausolée d'accueillir à terme 1,6 million de fidèles supplémentaires, dont la moitié dès que les premières infrastructures le permettront. Aucune date n'a été fournie.
La capacité du mausolée de Médine est actuellement d'environ 200.000 personnes.
A La Mecque, la Grande mosquée a déjà connu au cours des dernières décennies de nombreux travaux d'aménagement et d'agrandissement avec pour objectif d'augmenter la capacité d'accueil de ce lieu saint qui réunit pendant le pèlerinage annuel (Hajj) quelque trois millions de fidèles.
Le roi Abdallah, 88 ans, a lancé le chantier de Médine à son retour d'un séjour de près d'un mois au Maroc, où la famille royale saoudienne possède des résidences à Casablanca et à Agadir (sud-ouest).
Son dernier séjour au Maroc remonte à début 2011, après une convalescence d'un mois consécutive à une hospitalisation à New York où il avait été opéré à deux reprises d'une hernie discale compliquée par un hématome.

GB: L’armée s’excuse pour avoir imité des Mosquées sur des champs de tirs

La  hiérarchie militaire britannique a dû présenter des excuses jeudi après avoir été vivement critiquée par des représentants de la communauté musulmane, pour l’utilisation sur les champs de tirs d’entraînement de structures rappelant des mosquées.

Le Conseil des Mosquées de Bradford, une association communautaire qui œuvre au développement des mosquées dans cette ville du nord de l’Angleterre, a demandé le retrait immédiat de ce type de structures du champ de tirs de la base voisine de Catterick.
« C’est tellement évident. Même les non-musulmans en reconnaissent la signification », a déclaré le responsable du Conseil Mohammed Saleem Khan. « C’est clairement très offensant. Nous pensons qu’il devrait y avoir des excuses et que (les structures) devraient être enlevées immédiatement. »
Le ministère de la Défense a présenté ses excuses, en notant cependant que les structures – des carrés jaunes rehaussés de dômes verts – représentaient des « bâtiments orientaux communs » et n’étaient pas utilisées comme des cibles.
« Nous présentons des excuses pour toute offense causée », a déclaré un porte-parole. « Cela n’a jamais été notre intention que ces structures communes ressemblent à des mosquées, seulement qu’elles offrent un cadre similaire aux environnements opérationnels, dans lequel notre personnel puisse s’entraîner ».

Qu’aurait fait le CFCM ou la mosquée de Paris si cette polémique avait eu lieu en France ?

Hijab: une chaine de magasins condamnée pour discrimination religieuse

Le tribunal fédéral de la petite ville de Tulsa a fait condamner la chaine de magasin de vêtements Abercrombie Kids pour discrimination religieuse envers une femme musulmane voilée.


Aux États-Unis on ne plaisante pas avec la discrimination. Même si depuis le 11 septembre la situations des musulmans est moins confortable, la justice américaine semble faire son travail. Le tribunal fédéral de la petite ville de Tulsa en Oklahoma a fait condamner la chaine de magasin de vêtements Abercrombie Kids pour discrimination religieuse envers une femme musulmane.

Un peu trop voilée pour vendre des vêtements ?

Samantha Elauf, jeune femme musulmane voilée âgée de 20 ans  postula en 2008 pour un emploi au sein de la chaine de magasin de vêtements « Abercrombie Kids ». Durant l’entretien, la discussion a très vite tourné autours de la question du port du hijab. Ainsi, l’interlocutrice des ressources humaines lui posait des questions comme : « Dormez vous avec votre hijab sur la tête ?…Est ce que vous vous douchez avec votre hijab…? » avant de terminer par « vous ne pouvez pas travailler avec votre voile ». Sa candidature fut alors refusée au motif que son hijab était incompatible avec la politique vestimentaire de la maison.

Condamné à payer pour discrimination religieuse

Assistée d’une avocate de l’Equal Employment Opportunity Commission (EEOC) l’équivalent de la Halde (supprimée par Nicolas Sarkozy) Samantha décida de porter plainte contre Abercrombie Kids pour discrimination religieuse. Trois ans plus tard, le tribunal fédéral de Tulsa lui donne raison estimant que le port du hijab ne nuisait pas à l’image de la marque et condamne Abercrombie Kids à verser la somme de 20 000 $ à la plaignante. Samantha affirme avoir entrepris cette démarche pour toutes les jeunes filles qui voient leur compétences discréditées sous prétexte qu’elles portent le voile.
Même si le contexte français est différent des États-Unis, il y a des leçons à prendre de cette histoire. La démarche menée par cette jeune femme est à saluer. Elle ne s’est pas laisser faire, elle ne s’est pas tue et a entrepris une action en justice face à un géant du commerce afin de faire valoir ses droits.

Le Pakistan appelle à participer à la journée mondiale du hijab

Un parti politique pakistanais, le Jamaat-el-islami, a appelé ses concitoyens à participer massivement à la journée mondiale du hijab. Cette journée qui a lieu aujourd’hui, le 4 septembre, a pour objectif de faire face aux problèmes liés au port du hijab à travers le monde. A l’occasion de cet évènement, le parti pakistanais souhaite également proposer une modification constitutionnelle afin de rendre le port du hijab obligatoire pour les femmes du pays.


Un parti politique pakistanais, le Jamaat-el-islami, a appelé ses concitoyens à participer massivement à la journée mondiale du hijab. Cette journée qui a lieu aujourd’hui, le 4 septembre, a pour objectif de faire face aux problèmes liés au port du hijab à travers le monde. A l’occasion de cet évènement, le parti pakistanais souhaite également proposer une modification constitutionnelle afin de rendre le port du hijab obligatoire pour les femmes du pays. C’est aussi une journée de solidarité et de soutien avec les femmes victimes d’intolérance et d’islamophobie en raison de leur port du hijab, essentiellement dans les pays occidentaux. C’est le cas par exemple de Marwa Sherbini mortellement poignardée en Allemagne en 2009 ou encore de toutes ces femmes en France agressées ou insultées parce qu’elles portent un hijab ou niqab.
Cette année, diverses polémiques ont éclaté autour du port du hijab, et ce, parce que de plus en plus de musulmanes le portent, et qu’elles sont de plus en plus visibles et présentes dans la société (école, travail, et même dans les médias et la politique). Mais, l’une des polémiques les plus médiatisées sur le hijab cette année fut celle relative aux sportives voilées, participant à à des compétitions internationales, comme celles des JO de Londres. Les femmes portant le hijab doivent faire face à des hostilités de leur société, et parfois même un harcèlement comme ce fut le cas pour une employée de Walt Disney en Floride.
In fine, le but de cette journée est de dénoncer les attaques de certains médias et de pays occidentaux à l’encontre du hijab et de ses valeurs. A cet égard, le dirigeant du parti, Munawar Hassan, estime que c’est une manière pour les femmes voilées de défendre les valeurs musulmanes face à l’occidentalisation, et qu’elles doivent être libres de porter le hijab. En effet, le hijab n’est pas un asservissement à l’homme ou à qui que ce soit, mais un acte d’adoration de la femme pour Son Créateur. Il est aussi une protection pour la femme, pour préserver ses atours, sa beauté, et sa pudeur à l’extérieur, des regards malveillants, car la femme a une place inestimable en islam.

Norvège: l’interdiction du hijab dans la police jugée illégale

L’interdiction du hijab dans la police va à l’encontre des principes de liberté de religion et d’égalité des chances.


La décision de justice met fin à une polémique qui durait depuis plusieurs mois. Un tribunal administratif norvégien à jugé illégal l’interdiction du port du hijab dans la police.
Tout a commencé en 2009 lorsqu’une jeune femme de 23 ans d’origine algérienne s’adressa à la direction générale de la police en écrivant une lettre. Elle y indiquait que devenir policière était son rêve et qu’elle souhaitait en faire son métier à condition de garder son hijab.
S’en était suivit des débats, des récupérations politiques, des sondages… le gouvernement norvégien avait alors autoriser le port du voile au sein de la police puis fit volte-face quelques mois plus tard.
Aujourd’hui, le tribunal administratif rend son verdict et s’appuyant sur les principes de liberté de religion et d’égalité des chances rend caduque l’interdiction du port de hijab dans la police.
L’AFP rapporte la décision du tribunal :
« L’objectif officiel est que la police soit le miroir de la société norvégienne », écrit le tribunal dans son avis.
« La société est multiculturelle et diverse, et la police devrait aussi illustrer cette diversité, précisément pour conserver une confiance large » au sein de la population, ajoute-t-il.
En Angleterre, les femmes musulmanes sont autorisées à porter le hijab dans la police.  En France, [intlink id="82" type="post" anchor="islam"]une sœur avait tenté l\’expérience[/intlink] mais avait été licenciée.

“La polémique m’a motivée à porter le niqab”

Malgré la loi d’interdiction du niqab, elle décide en juin dernier de commencer à le porter


L’UMP et son secrétaire général Jean François Copé avaient misé gros sur la loi d’interdiction du niqab pour se refaire une santé électorale. Il semblerait que son application ne soit pas vraiment une réussite et les retours que nous avons sur le terrain nous indique qu’aucune femme à ce jour n’a été verbalisée pour port du niqab sur la voix publique. La police se contente de constater l’infraction en dressant un procès verbal mais à chaque fois les femmes repartent sans amende.
Jean François Copé voulait faire disparaitre le port du niqab – qui au passage nous le rappelons est bien uneprescription islamique – mais il semblerait que certaines femmes trouvent dans cet acharnement une source de motivation. C’est le cas d’une sœur niçoise qui dans une interview donnée au quotidien Métro indique que malgré la polémique elle a décidé de porter le niqab.
Pourquoi portez-vous le niqab ?
C’est lié à une évolution spirituelle. Avant, je n’étais pas forcément pour. Je portais le jilbeb (un long voile couvrant de la tête aux pieds). Puis j’ai étudié le statut du niqab dans les textes, j’ai lu le Coran en arabe. J’ai aussi côtoyé des filles qui le portaient et, en juin, je me suis décidée.
En plein débat sur l’interdiction de se dissimuler le visage dans l’espace public…
Oui, et la polémique m’a en partie motivée à le porter. Mais ce n’est pas une provocation. C’est un choix personnel.
SOURCE

Californie: Walt Disney Company en procès pour avoir interdit le port du hijab

Imane Boudlal, 28 ans, employée dans les parcs Disneyland de Californie, s’est vu interdire le port du hijab sur son lieu de travail. Cette jeune femme décide alors de mener une action en justice à l’encontre de Walt isney Company, pour discrimination religieuse et harcèlement. Un harcèlement qui ne cesse de grandir Imane Boudlal, citoyenne [...]


Imane Boudlal, 28 ans, employée dans les parcs Disneyland de Californie, s’est vu interdire le port du hijab sur son lieu de travail. Cette jeune femme décide alors de mener une action en justice à l’encontre de Walt isney Company, pour discrimination religieuse et harcèlement.

Un harcèlement qui ne cesse de grandir

Imane Boudlal, citoyenne naturalisée américaine née au Maroc, a d’abord été victime de harcèlement lorsqu’elle a pris ses fonctions dans le parc à thème de Disney. Elle demande à ses supérieurs la permission de porter le hijab au Café des conteurs, un an après son entrée dans l’entreprise, et ces derniers refusent, le port du voile serait d’après eux « un effet négatif sur les expériences des mécènes».
Ses supérieurs ainsi que ses collègues n’hésitaient pas à la presser quant à son hijab, jusqu’à la pousser à démissionner, ce qu’elle fit puisqu’elle quitte l’entreprise en 2010. Imane n’hésite pas à rapporter ce qu’ils lui ont fait vivre. Insultes islamophobes, racistes, ses collègues et supérieurs n’ont pas hésité à l’appeler « terroriste », « chameau »… De par ses origines et sa religion, ils lui ont très souvent soufflé qu’elle parlait une « langue de terroriste », ou encore qu’elle « fabriquait des bombes ». Elle témoigne dans son communiqué de presse :
« Disneyland appelle lui-même être l’endroit le plus heureux sur terre, mais j’ai dû faire face au harcèlement, et ce dès que j’ai commencé à travailler là-bas. Il n’a fait qu’empirer lorsque j’ai décidé de porter le hijab. Mon cheminement vers le port du voile n’aurait pas pu être plus américain. Il a débuté lors de ma cérémonie de naturalisation, car j’ai réalisé que j’avais la liberté d’être qui je veux et de pratiquer librement ma religion. Ni Disney, ni personne ne peut plus prendre une part de ma personne. « 

Un harcèlement ignoré et cautionné ?

Imane Boudlal tente d’avertir ses responsables quant au harcèlement dont elle est victime. Le premier responsable avertit reconnaît d’abord que cela peut être un problème, une difficulté, mais l’invite à patienter, et ce afin de laisser le temps à ses collègues de s’habituer à elle, à sa présence. Aucune mesure n’ait prise, et c’est sans surprise que les comportements persistent et s’amplifient. Elle tente de nouveau d’alerter ses supérieurs hiérarchiques, qui lui demande de cesser de se plaindre. D’après la compagnie dans son communiqué de presse :
« Walt Disney Parks and Resorts s’est toujours accommodé des demandes religieuses des salariés de toutes les religions. Nous avons présenté à Mme Boudlal de multiples options pour répondre à ses croyances religieuses, ainsi que plusieurs postes qui lui auraient permis de porter son hijab d’une manière appropriée. Malheureusement, elle a rejeté tous nos efforts et a refusé de venir travailler depuis. »
Pourtant, Imane était prête à porter un hijab aux couleurs de son uniforme, et a même proposé à la compagnie de porter un hijab avec le logo Disney. La seule proposition concrète de Disney a été de lui proposer de travailler à l’arrière du café, afin que personne ne la voit. Le port d’un chapeau au dessus de son hijab lui a également été proposé. Disney aurait conçu des uniformes spéciaux pour Imane, mais elle aurait refusé tout type d’arrangement suite aux divers harcèlement subits et au refus catégorique quant au port du hijab.
Le procès fédéral contre la Walt Disney Company aura prochainement lieu. Imane a réclamé des dommages et intérêts punitifs, ainsi qu’une injonction permanente afin de ne plus leur permettre d’interdire le port du voile aux femmes musulmanes.

Belgique: polémique autour d’une élue qui décide de porter le hijab

Layla Azzouzi, déléguée du parti centriste CDH au CPAS (Centre Public d’Action Sociale) de Verviers en Belgique, a pris la décision de porter le hijab récemment. Le MR (Mouvement Réformateur) réagit et médiatise négativement le choix personnel de cette femme.


Layla Azzouzi, déléguée du parti centriste CDH au CPAS (Centre Public d’Action Sociale) de Verviers en Belgique, a pris la décision de porter le hijab récemment. Le MR (Mouvement Réformateur) réagit et médiatise négativement le choix personnel de cette femme.

« Je suis toujours la même »

Layla AZZOUZI répond avec calme et sérénité à ces attaques médiatiques. Elle dénonce une «démarche provocatrice et populiste» du MR, à la veille des élections communales. Elle joue la carte de l’humour et affirme que faire le choix de changer de couleur de cheveux, ou de se raser la tête aurait moins fait parler !
« C’est vrai que je ne portais pas le voile avant, mais je ne voudrais ni que mon choix soit mal interprété ni être instrumentalisée suite à cela. Ce choix découle d’un raisonnement personnel, qui n’intervient pas comme cela du jour au lendemain et qui a demandé le temps de la réflexion. Je suis surprise de cet intérêt soudain, d’autant que ce n’est de toute façon pas un petit bout de tissu qui va tout changer. Je suis exactement la même personne, avec les mêmes valeurs, toujours à l’écoute des autres, etc. La première fois que je me suis présentée avec mon voile, ça n’a d’ailleurs posé aucun problème à mes collègues. »
Marc Elsen, chef de file du CDH, soutient Layla AZZOUZI. «Seul le travail réalisé par l’élue compte, peu importe le voile qu’elle porte ou non sur la tête», dit-il dans la Meuse, quotidien belge. Il rappelle que la Belgique est un pays neutre, et qu’à ce titre Layla AZZOUZI reste libre de se « coiffer » comme elle le souhaite. Semsettin Ugurlu, président de l’Exécutif des Musulmans de Belgique rappelle la liberté d’exercer sa religion en Belgique : «Nous sommes dans un pays démocratique et chaque citoyen est libre de ses actions». Pour lui, le fait que les politiques se penchent autant sur la question du voile est absurde, comparé à tous les problèmes bien plus urgents à régler aujourd’hui. Une polémique que Layla AZZOUZI ne souhaite pas voire nourrie.

Le virus islamophobe français contagieux ?

Le MR se dit inquiet face à ce «comportement en inadéquation avec la vision d’une société laïque». C’est suite au communiqué de presse publié par le MR ce mardi que la presse locale et la télévision nationale a relayé l’information généreusement. Un communiqué de presse intitulé « Bientôt une élue voilée du CDH au Conseil communal de Verviers ?!? ». Titre volontiers provocateur. La France semble avoir de l’influence sur son voisin belge en matière de laïcité. La peur de « l’étranger » passe les frontières. Pas de douane, pas de contrôle, la laïcité islamophobe à la française risque de prendre de l’ampleur, donnant un souffle nouveau aux mouvements d’extrême Droite européens, mais pas seulement. En France, on constate que de l’extrême gauche à l’extrême droite, l’islamophobie latente prend de l’essor. Une montée en confiance qui est, somme toute, très inquiétante. Les citoyens lambda se sentant soutenus par les politiques, et de se fait se désinhibent.
Verviers compte environ 15% de musulmans. Fouad BENYEKHLEF, administrateur du Collectif Musulmans Progressistes, affirme que Freddy BREUWER, ancien socialiste à présent au parti du MR, « crache à présent sur les musulmans » à des fins strictement électorales. Faire monter la peur des citoyens de Verviers, en leur faisant croire à une potentielle islamisation de la région s’ils n’agissent pas. Le CMP a décidé de porter plainte auprès du Centre de l’Égalité des Chances face à « cette grave terminologie d’extrême droite ».
Plus de 20% de hausse des actes islamophobes en France en 2011, l’augmentation risque de perdurer en 2012 si nous n’agissons pas rapidement par tous les moyens légaux à notre disposition ! Inscrivez vous et soutenez leCCIF (Comité contre l’Islamophobie en France), n’hésitez pas à porter plainte si vous êtes victime d’une attaque islamophobe, qu’elle soit orale ou physique, n’ayez pas peur et rapprochez vous des juristes et des professionnels là pour vous soutenir et vous accompagner dans vos démarches.

EgyptAir: le port du hijab enfin autorisé pour les hôtesses de l’air

Après de longs mois de tractation, de revendications et de mobilisation, les salariées notamment les hôtesses de l’air de la compagnie égyptienne EgyptAir ont été autorisées à porter le hijab durant leur service.



Après de longs mois de tractation, de revendications et de mobilisation, les salariées notamment les hôtesses de l’air de la compagnie égyptienne EgyptAir ont été autorisées à porter le hijab durant leur service.

Le port du hijab finalement autorisé pour les hôtesses

Quelques jours après la présentation du journal télévisé d’une chaîne publique par une femme portant le hijab, le ministère égyptien de l’Aviation civile annonce officiellement que les hôtesses de l’air sont désormais autorisées à porter le hijab durant leur service.
Depuis plusieurs mois, plusieurs femmes égyptiennes employées de la compagnie aérienne EgyptAir s’étaient rassemblées pour réclamer le droit de porter le hijab sous leur uniforme d’hôtesse de l’air. Jusque là et notamment sous le règne de Husni Moubarak, le port du hijab leur était interdit alors que rien ne le stipulait formellement dans la constitution égyptienne.
Les salariées demandaient à pouvoir porter le hijab comme les hôtesses d’autres compagnies comme la British Airways, Emiraties Airlines ou encore Saudi Arabian. Comble de l’histoire, EgyptAir obligeait ses employées à se voiler lors de vols à destination de certains pays tels que l’Arabie Saoudite ou l’Iran.
Après des mois de tractation et plusieurs jours de grèves coûtant au passage à la compagnie aérienne entre 20 et 30 millions de dollars, les employées ont obtenu gain de cause. Les salariés avaient par ailleurs d’autres revendications notamment la hausse des salaires ainsi que l’ouverture de postes, et certaines d’entre elles ont été entendues.
La question du port du hijab pour les salariées en appelle une autre, celle de la question du travail dans un environnement mixte mais là est un autre débat. En attendant, les hôtesses égyptiennes pourront travailler tout en gardant le hijab et cela représente très certainement un soulagement pour elles.

Egypte: hijab autorisé pour les journalistes à l’écran

C’est dimanche 2 septembre qu’apparait Fatma Nabil, vêtue d’un hijab, pour présenter le journal télévisé sur une chaîne publique égyptienne. Une première dans le pays. Son apparition met fin à cette interdiction dont l’initiateur était l’ancien Ministre de l’Information de Hosni Moubarak, Sawfat El-Sherif.


C’est dimanche 2 septembre qu’apparait Fatma Nabil, vêtue d’un hijab, pour présenter le journal télévisé sur une chaîne publique égyptienne. Une première dans le pays. Son apparition met fin à cette interdiction dont l’initiateur était l’ancien Ministre de l’Information de Hosni Moubarak, Sawfat El-Sherif. Avant, les journalistes portant le hijab pouvaient travailler pour les chaînes publiques télévisées à condition de ne pas se montrer à l’écran. Elles occupaient donc des postes dans les bureaux.
Avec la Révolution, qui entraîna la chute du régime de Moubarak, Mohamed Morsi, représentant du parti des Frères musulmans, a remporté les élections, devenant ainsi le premier président du pays élu. L’apparition de cette journaliste avec son hijab avait été indirectement annoncée par le Ministre de l’Information du nouveau gouvernement. La veille, il avait affirmé qu’il n’y avait aucune raison d’interdire le hijab à l’écran. D’autres journalistes portant le hijab, Nemine Bitar et Sarah El-Shinnawy, ont eu l’autorisation de passer à l’écran.
SOURCE (sans l'image)