jeudi 15 novembre 2012

En Allemagne, la théologie islamique fait ses premiers pas à l’université

Cinq universités (dont deux en partenariat) expérimentent actuellement de nouveaux cursus de théologie islamique.
L’objectif est à la fois de former des enseignants en religion musulmane pour les écoles, collèges et lycées publics, mais aussi des théologiens capables d’élaborer plus tard une théologie musulmane « allemande » ou « européenne ».

Ils sont une vingtaine, ce matin-là, à déchiffrer au tableau leurs premiers mots de perse. Ils enchaîneront ensuite avec un cours sur le Coran, puis viendront des enseignements sur les hadiths (les paroles imputées au prophète Mohammed), le droit musulman…
Garçons ou filles, habillés à l’européenne ou de manière traditionnelle – voile et manteau long pour les filles, robe blanche courte et barbe pour les garçons –, ces étudiants de l’université Goethe de Francfort sont à l’image de la communauté musulmane allemande. Ils constituent la toute première promotion de l’Institut d’études de la culture et de la religion musulmanes, qui s’est ouvert – après d’âpres débats – au sein de cette prestigieuse et très laïque université, où enseignèrent Horkheimer ou Adorno…
Tête nue et maquillée, Zohra a renoué avec la pratique religieuse à 16 ans. De père algérien et de mère allemande « chrétienne », elle avoue s’être inscrite avant tout pour des motifs personnels, « pour mieux connaître (s)a religion et ne pas se contenter des sites Internet salafistes ». « Les garçons se posent davantage la question du métier qu’ils exerceront après, certains veulent être imams », reconnaît-elle. Kübra, petit bout de femme volontaire d’origine turque, assume son choix : elle veut devenir « théologienne ».

LEUR EXISTENCE EST DÉJÀ UN SYMBOLE

« Beaucoup de musulmans, ici en Allemagne, ne connaissent pas vraiment leur religion. À l’inverse, ceux qui parlent de l’islam dans les médias l’ont étudié uniquement sous l’angle de l’histoire ou de la sociologie. » Ses parents ont-ils soutenu son choix ? « Nous avons des idées différentes sur la religion, la manière de prier, le fait de savoir si une fille peut porter du vernis », indique-t-elle évasive, en montrant ses ongles colorés. « Ils acceptent ma décision mais ne la comprennent pas. »
Au total, cinq universités – Francfort-Giessen, Erlangen-Nuremberg, Tübingen, Osnabrück et Münster –, en partenariat, viennent d’ouvrir les premiers cursus de théologie islamique sur le modèle de ceux existant de longue date pour les théologies catholique et protestante. Non sans tâtonnements. D’un établissement à l’autre, leurs intitulés diffèrent, de même que le poids accordé aux différentes matières.
Mais en soi, leur existence au sein de l’université, « plaçant l’islam comme faisant partie du paysage, est déjà un symbole pour les jeunes musulmans qui vivent et étudient en Allemagne », remarque Maha El Kaisy-Friemuth, qui vient d’être embauchée par l’université d’Erlangen-Nuremberg pour enseigner « la théologie islamique et ses liens avec le rituel ».
Surtout, toutes les quatre ont décidé de traduire dans les faits les recommandations du Conseil scientifique allemand, qui s’est prononcé en janvier 2010 pour le « développement de la théologie et des sciences liées aux religions à l’université ».

« NOUS AVONS BESOIN EN ALLEMAGNE DE MUSULMANS FORMÉS »

L’objectif est double : fournir les 4 000 à 5 000 professeurs de religion musulmane dont vont avoir besoin dans les années qui viennent les établissements scolaires publics (1), mais aussi développer une théologie musulmane allemande, sur le modèle de ses « consœurs » catholique et protestante si renommées. « Nous avons besoin en Allemagne de musulmans formés qui connaissent les problèmes de la vie ici et qui soient capables d’en dire quelque chose à la lumière de la religion », argue ainsi Johanna, 22 ans, une jeune convertie qui a choisi d’étudier à l’université Goethe.
Capables un jour de rivaliser avec les cheikhs qatariens, saoudiens ou égyptiens en vogue sur le Web musulman ? « Il est trop tôt pour le dire », répond le P. Tobias Specker, un jésuite auquel son provincial a demandé de se former sur l’islam et qui fait partie de la même promotion. Les étudiants savent que leur légitimité est loin d’être acquise au sein de la communauté musulmane, mais Tim, 21 ans, ne désespère pas qu’un jour sa voix « sera écoutée » : « Si nous étudions et interprétons les sources correctement, “ils” ne pourront rien dire. Au final, c’est la seule légitimité. »

TROUVER DES PROFESSEURS DÉTENTEURS D’UN DOCTORAT EST UNE GAGEURE

Dans l’immédiat, ces initiatives butent surtout sur des difficultés pratiques, la première étant l’éclatement de la communauté musulmane et l’absence d’autorité religieuse en son sein. À l’université d’Erlangen, un « conseil consultatif musulman » a été créé de toutes pièces, qui délivre des recommandations (2), s’inspirant du nihil obstat romain. À Francfort, l’université Goethe s’y refuse absolument et préfère se loger à l’intérieur de la faculté de linguistique pour y échapper.
Trouver des professeurs d’université détenteurs d’un doctorat est une autre gageure. « Nous avons beaucoup de candidats mais peu sont à la hauteur », reconnaît Mathias Rohe, professeur de droit, très impliqué dans la création de la faculté de théologie islamique à l’université d’Erlangen. Alors que la rentrée vient de démarrer, il lui manque toujours un professeur capable d’enseigner le Coran et les hadiths « dans une lecture contextualisée », non exclusivement littérale.

« SI NOUS ATTENDONS QUE LES MUSULMANS S’ORGANISENT, NOUS EN AURONS POUR DES ANNÉES »

Les cursus se mettent donc en place, dans un contexte de méfiance, parfois, entre associations musulmanes désireuses d’un droit de regard sur le contenu des enseignements, et surtout sur le choix de ceux qui les délivreront, et universités soucieuses de garder un haut niveau d’exigences académiques. « Dans la phase de transition actuelle, les universités recrutent des personnes insuffisamment qualifiées », regrette ainsi, un peu amer, Selçuk Dogruer, responsable du dialogue interreligieux au Ditib (association communautaire turque en lien étroit avec le ministère de la religion à Ankara) dans le Land de Hesse.
Pour certains, les choses sont allées trop vite. Mathias Rohe, lui, défend le choix d’une phase « d’expérimentation » : « Si nous attendons que les musulmans s’organisent, nous en aurons pour des années. Nous n’avons pas d’alternative : si nous n’interprétons pas la loi de manière dynamique, le temps d’inventer un modèle qui fonctionne, alors nous perdrons notre système. »
Un « système », rappelle Jörg Seiler, responsable des cours de religion catholique au sein du diocèse de Limburg, fondé sur « un partenariat entre Églises et État », chacun contribuant au bon fonctionnement de l’autre, mais qui ne reconnaît pour l’heure que les Églises catholique et protestante et le judaïsme.
À leur manière, les universités allemandes jouent le rôle de « pilotes », estime Mathias Rohe : « Si nous montrons que nous n’éduquons pas des terroristes mais des théologiens musulmans, d’autres se diront: pourquoi pas nous ? »
(1) En Allemagne, du primaire au bac en passant par l’enseignement professionnel, chaque élève – si le nombre des demandes est suffisant – a droit à un cours de religion (qui ne se substitue pas à la catéchèse délivrée par la paroisse) dans sa confession, donné par un enseignant de sa confession, habilité par son Église ou sa « communauté religieuse ».
(2) En l’absence d’une organisation musulmane reconnue légalement, le modèle transitoire ne donne pas tous les droits acquis par les communautés religieuses reconnues.
Anne-Bénédicte Hoffner, à Erlangen (Bavière) et Francfort (Hesse)SOURCE

mercredi 14 novembre 2012

Nouvel an hégirien 1434: comment faire pour que la nouvelle année soit positivement différente des précédentes?

Assalamou alaikoum wa rahmatoullah (que la paix et la miséricorde d’Allah soient sur vous) chers Internautes!
(S'il vous plaît, lisez jusqu'à la fin ou voyez le lien qui s'y trouve).
Je voudrais en cette première nuit de l’année musulmane 1434, vous rappeler quelques actions qui nous permettent de faire positivement la différence entre nos années en général et plus précisément entre cette nouvelle année et celles qui l’ont précédée.
Comment faire pour que la nouvelle année soit positivement différente des précédentes?
Louanges à Allah  Seigneur de l’Univers, qui a dit:
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا اتَّقُوا اللَّهَ وَلْتَنْظُرْ نَفْسٌ مَا قَدَّمَتْ لِغَدٍ وَاتَّقُوا اللَّهَ إِنَّ اللَّهَ خَبِيرٌ بِمَا تَعْمَلُونَ  وَلا تَكُونُوا كَالَّذِينَ نَسُوا اللَّهَ فَأَنْسَاهُمْ أَنْفُسَهُمْ أُوْلَئِكَ هُمْ الْفَاسِقُونَ
«O croyants! Craignez Allah. Que chaque âme voit bien ce qu'elle a avancé pour demain. Et craignez Allah, car Allah est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites. Et ne soyez pas comme ceux qui ont oublié Allah; [Allah] leur a fait alors oublier leurs propres personnes; ceux-là sont les Fâsiqoûn(les rebelles, les pervers, ceux qui désobéissent à Allah)». Sourate 59, versets 18 et 19. 
J'atteste qu’il n’y a point de divinité digne d’adoration hormis Allah l’Unique sans associé, le Vivant qui subsiste par Lui-Même, l'Eternel qui ne meurt jamais. Il a légiféré pour Ses serviteurs des adorations variées et les a reparties sur toute l'année afin que les serviteurs restent en contact avec Lui, qu'ils appréhendent l'importance du temps, la façon d'en tirer profit et afin qu'ils apprennent l'organisation de leurs activités selon les heures, les jours, les semaines et les mois. Et j'atteste que Mouhammad est Son serviteur et Son Envoyé qui a dit:
الكيس من دان نفسه وعمل لما بعد الموت والعاجز من اتبع نفسه هواها وتمنى على الله الأماني
«L'intelligent est celui qui amende son âme et œuvre pour ce qui vient après la mort tandis que l'impuissant est celui dont l'âme suit sa passion et qui se berce de faux espoirs en Allah».
Que les prières de mon Seigneur, Son salut, Sa miséricorde et Ses miséricordes soient sur lui, sur sa famille, ses Compagnons et tous ceux qui suivront saSounnah jusqu'au Jour de la Résurrection!
Chers frères et sœurs en Islam, nous sommes au début de la nouvelle année musulmane 1434H; c’est non seulement l’occasion pour chaque musulman, de faire le bilan de ses activités de l’année passée 1433H, de tracer un nouveau programme pour la nouvelle année mais  aussi et surtout de se poser la question suivante: 
 Comment faire pour que ma nouvelle année soit positivement différente de mes années précédentes?
En fait, cette question constitue le vœu ou le souhait que les gens se font personnellement et mutuellement au début de chaque nouvelle année, cependant on constate que beaucoup de gens restent à ce stade de formulation  des vœux et des souhaits sans jamais envisager d’entreprendre quelque chose qui leur permettra de concrétiser ces vœux. Ces derniers sont semblables à des graines de semences dont on peut emmagasiner autant de tonnes que l’on veut ou que l’on peut, aucune ne donnera fruit cependant si elle n’est pas semée, cultivée et entretenue. Ainsi, aussi beaux qu’ils soient, nos vœux et souhaits ne seront réellement concrétisés que s’il  y a actions de notre part. C’est pourquoi il est dit:
«L'action n'entraîne pas toujours le bonheur, mais il n'y a pas  de bonheur sans action».  
Pour que notre nouvelle année soit positivement différente de nos années précédentes, nous devons entreprendre au moins une action positive que nous n’avions jamais entreprise auparavant dans notre vie. En la réalisant totalement ou partiellement nous ferons automatiquement la différence entre cette année et celles qui l’ont précédée et de cette façon nous sortirons du cercle des perdants car celui dont deux de ses jours (de ses semaines, de ses mois, de ses ans) sont égaux en œuvre est un perdant comme la tradition islamique populaire l’a affirmé.
Cette action qui doit faire la différence entre nos années, diffère d’un individu à l’autre car nous n’avons pas tous, les mêmes préoccupations, les mêmes ambitions et encore moins les mêmes moyens.
Voici pour nous entraider, quelques actions à titre d’exemples que nous pouvons entreprendre au cours de la nouvelle année. Que chacun de nous choisisse une ou plusieurs actions  qu’il n’avait pas accomplies jusqu’ici dans sa vie ou des actions qu’il avait l’habitude d’accomplir mais qu’il a abandonnées ces derniers temps pour une raison ou pour une autre.
1- Apprendre une Sourate ou partie du Saint Coran
2- Accomplir les  prières facultatives de façon régulière, par exemple: 2 rakats avant la prière obligatoire de l’aube, 2 rakats pendant la matinée (Addouha), 2 ou 4 rakats avant la prière de Zouhr, 2 ou 4 rakats après la prière de Zouhr, 2 ou 4 rakats avant la prière d’Açr, 2 ou 6 rakats après la prière du maghrib, 2 rakats après la prière d’Ichâ, 3 rakats au moins durant la nuit au moment où les gens dorment.
3- Jeûner facultativement de façon régulière, par exemple: chaque lundi, chaque jeudi, trois jours dans chaque mois lunaire, la totalité ou une partie du mois d’Almouharram, le Jour d’Achoura (10 Mouharram de chaque année), une grande partie du mois de Cha’bân (le mois qui précède Ramadan), six jours de Chawwal (le mois qui suit Ramadan), la première décade de Zoul-Hidjah ou au moins le Jour d’Arafa (9e jour de Zoul-Hidjah).
4- Construire une mosquée là où il y a un besoin réel et pressant
5- Creuser un puits là où il y a un besoin réel et pressant
6- Construire une école là où il y a un besoin réel et pressant
7- Prendre en charge un orphelin pendant un an au moins
8- Prendre en charge une veuve pendant un an au moins
9- Prendre en charge un prédicateur pendant un an au moins
10- Prendre en charge un malade jusqu’à guérison complète
11- Faire un waqf dans la voie d’Allah en mettant par exemple un logement à la disposition d’une catégorie de besogneux (pauvres, orphelins, veuves, aveugles, lépreux, handicapés, étudiants…)
12- Aider un média islamique (radio, journal, site Internet)
13- Sponsoriser une émission islamique à la radio ou à la télévision pendant un an au moins.
14- Payer les dettes d’une personne endettée (morale ou physique)
15- octroyer une bourse à un étudiant dans une spécialité dont la communauté ou le pays a grand besoin.
16- Aider avec ou sans condition, un pauvre à démarrer une activité génératrice de revenus.
17- Composer un livre utile
18- Contribuer à l’édition d’un livre utile
19- Créer ou adhérer à un projet social, économique, politique, éducatif…
20- Entreprendre un voyage soit pour étudier soit pour travailler et gagner plus incha-Allah soit pour visiter des parents dans un lieu où on n’a jamais été.
21- Apprendre ou approfondir une nouvelle science religieuse ou profane (Tawhîd, Hadîs, Fiqh, Sîrah, Tafsîr, langue arabe, mathématiques, physique chimie, biologie, histoire, géographie…).
22- Réaliser un mariage car c’est l’un des plus grands projets de la vie surtout pour les célibataires…
23- Consacrer chaque nouvelle année à un type d’action ou si vous voulez nommer chaque nouvelle année par un thème bien déterminé afin de mettre l’accent sur ce thème durant toute l’année.
Chers frères et sœurs en Islam, en application de ce dernier point, je propose que l’année grégoro-hégirienne 1434/2013 soit appelée l’Année du Coran au sens large du terme à cause de la place primordiale qu’occupe le Noble Coran dans l’Islam et dans la vie humaine.  Cela signifie que chacun de nous doit mettre l’accent sur le Noble Coran (apprendre à le lire, l’étudier, le mémoriser, le propager, le défendre, s’attacher à lui, l’appliquer dans les actions, les paroles et les comportements…) au niveau individuel et collectif, au cours de cette nouvelle année.  
Souvenez-vous que nous avions appelé:
- L’année grégoro-hégirienne 2012/1433  l’Année de l’entraide au sens large du terme à cause de la place primordiale qu’occupe l’entraide dans la vie humaine.  
- L’année grégoro-hégirienne 2011/1432 l’Année de la pratique au sens large du terme à cause de la place primordiale qu’occupe la pratique dans la vie tout entière. 
- L’année grégoro-hégirienne 2010/1431 l’Année de la méthodologie d'apprentissage  au sens large du terme à cause de la place primordiale qu’occupe la méthodologie dans la recherche et l'acquisition du savoir voire dans la vie tout entière. 
L'année grégoro-hégirienne 2009/1430 l'Année de la production/réalisation au sens large du terme à cause de la place primordiale qu’occupe la production aujourd’hui dans la propagation des idéologies: production littéraire, audiovisuelle, informatique…
- L’année grégoro-hégirienne 2008/1429 l’Année du savoir à cause de la place primordiale qu’occupe le savoir dans la vie des individus et des peuples).
Voilà quelques exemples d’actions que nous pouvons entreprendre pour changer notre vie et rendre la nouvelle année différente des précédentes. La liste n’est ni exhaustive ni close.
Il n’y a personne qui ne puisse trouver de quoi accomplir parmi ces exemples. Que chacun de nous décide alors à l’instant même où il lit ces lignes de choisir l’action ou les actions qu’il va accomplir en demandant l’aide de son Seigneur et en évitant de remettre à plus tard sa décision car le temps n’attend pas et il passe avec la vie. Puisque la vie physique diminue avec le temps, il faut alors augmenter la vie productive avec les bonnes œuvres en se rappelant la promesse divine suivante:
وَمَا تُقَدِّمُوا لأَنْفُسِكُمْ مِنْ خَيْرٍ تَجِدُوهُ عِنْدَ اللَّهِ هُوَ خَيْراً وَأَعْظَمَ أَجْراً
«Tout bien que vous vous préparez (que vous avancez pour vous), vous le retrouverez auprès d'Allah, meilleur et plus grand en fait de récompense».Sourate 73, verset 20
Il faut se Rappeler aussi cette règle islamique combien importante: «Comme on œuvre, on sera récompensé». La nature de la récompense est toujours identique à la nature de l’œuvre qui l’a engendrée, par conséquent, prenez soin du Noble Coran en lui consacrant plus de temps, Allah s’occupera plus de vous car le Noble Coran est Sa Sainte Parole Incréée.
Qu'Allah nous conforme à ce qu'Il aime et agrée! Qu’Allah accepte le Hadj de tous les pèlerins en général et ceux du Niger en particulier! Qu’Il facilite le retour de ceux qui sont encore aux terres saintes! Qu’Allah nous bénisse et bénisse notre cher pays le Niger! Qu’Il bénisse nos richesses et qu’Il en fasse une source de bénédiction, d’entente, d’unité, de cohésion, de prospérité, de paix et de développement! Qu'Il bénisse pour nous, nos œuvres, notre vie et qu'Il nous aide à accomplir de bonnes actions durant cette nouvelle année et qu'Il nous pardonne les fautes et péchés commis durant l'année passée. Qu’Allah pardonne et fasse miséricorde aux musulmans qui ont été rappelés à Lui durant l’année écoulée! Seigneur, nous Te demandons le bien de cette nouvelle année et le bien qu'il y aura après elle et nous nous réfugions auprès de Toi contre le mal de cette nouvelle année et le mal qu'il y aura après elle! Allahoumma Amîn!

REMARQUE IMPORTANTE:
 Il faut préciser que le 1er Mouharram n’est pas une fête en Islam car il n’y a que deux fêtes annuelles en Islam (celle de Ramadan et celle de Tabaski) comme l’a précisé le Prophète çallallahou alaihi wa sallam. Il n’y a rien de légiféré comme actes à faire (telle la présentation des vœux). Il est recommandé et non obligatoire de jeûner ce que l’on peut jeûner pendant ce mois et surtout son dixième jour appelé Achoura dont le jeûne permet la rémission des petits péchés de l’année écoulée. 

Cheikh Boureïma Abdou Daouda
Important à voir et à lire: 



Une organisation caritative saoudienne distribuera des Corans en Braille dans le monde entier

L’organisation caritative saoudienne Ibsar a annoncé la distribution de Coran en Braille pour les personnes aveugles d’Arabie Saoudite et du monde entier. Cette initiative est le fruit d’une étude menée par l’organisation mettant en évidence l’urgence d’imprimer et de distribuer des exemplaires du Saint Coran en Braille pour les malvoyants.


Selon Anas ibn Malik, le Prophète (salaLlahou alayi wa sallam) a dit : « Dieu S’est exprimé ainsi : – Quand J’éprouve l’un de mes adorateurs en lui faisant disparaître deux choses auxquelles il tient – à savoir ses yeux – et qu’il reste résigné, Je lui donnerai le Paradis en contrepartie. » (Boukhari)
Perdre la vue ou naître aveugle est une grande épreuve de la vie à laquelle sont confrontés un certains nombre de nos frères et soeurs. Un handicap certes mais qui certainement pas une fatalité pour pratiquer l’islam et apprendre cette noble religion. Certes des supports en Braille existent, mais ils sont coûteux et pas forcément abordables, le Coran en version Braille s’étale sur 15 volumes et coûte en France environ 150€. Ainsi, l’organisation caritative saoudienne Ibsar a annoncé la distribution de Coran en Braille pour les personnes aveugles d’Arabie Saoudite et du monde entier.
Cette initiative est le fruit d’une étude menée par l’organisation mettant en évidence l’urgence d’imprimer et de distribuer des exemplaires du Saint Coran en Braille pour les malvoyants. Mohamed Tawfiq Blu, secrétaire général d’Ibsar a par ailleurs lancé un plan d’action visant à réaliser l’inventaire des ouvrages religieux en braille au sein des mosquées, des bibliothèques publiques et les institutions d’Arabie Saoudite. La logistique de distribution est encore à l’étude mais l’organisation a d’ores et déjà annoncé qu’elle s’appuierait sur le ministère de l’éducation, sur des associations, sur les mosquées en ce qui concerne l’Arabie Saoudite et sur les ambassades en ce qui concerne la distribution à l’étranger. A demande de l’administration de la mosquée, Al Aqsa recevra des exemplaire du Coran en Braille.
En France, l’association Paris Églantine s’emploi à aider les malvoyants musulmans en leur offrant des exemplaires du Saint Coran en Braille. Il y a quelques mois, l’association a fait l’acquisition d’une imprimante en Braille qui lui permet désormais d’imprimer des exemplaires du Saint Coran traduits en Français en Braille, une imprimante dont le coût s’élève à plus de 10 900€.
Pour aller plus loin, retrouvez le témoignage d’une soeur mal-voyante sur la pratique quotidienne de l’islam.

L’islam, un rempart contre le Sida en Afrique du Nord et au Moyen-Orient



Sans aller jusqu’à le considérer comme la panacée universelle, au risque de s'attirer les foudres des esprits chagrins, l’islam possèderait-il des vertus thérapeutiques qui en ferait le plus efficace des remparts contre la propagation mortifère du VIH dans les pays du Maghreb et du Moyen-Orient ?
Loin de relever de la pure conjecture ou de l’élucubration intellectuelle, la fidélité aux préceptes coraniques produit de prodigieux effets contre la transmission de ce terrible fléau qu’est le SIDA,  ainsi que l’affirme la très sérieuse étude américaine, réalisée par Amy Adamczyk et de Brittany E.hayes : «Religion et comportement sexuel : comprendre l’influence de la culture Islamique et l’appartenance religieuse».
Alors que des chiffres clés brossent un noir tableau de la pandémie, (le sida ayant tué plus de 20 millions d’individus dans le monde depuis l’identification du VIH, 3 millions de nouvelles contaminations étant dénombrées chaque année), il ressort de cette analyse scientifique inédite, qui s’appuie sur des données internationales irréfutables, que l’abstinence sexuelle avant le mariage concourt au net recul du virus, les musulmans étant beaucoup moins affectés que les chrétiens ou les juifs.
Par ailleurs, cette étude observe que l’islam joue un rôle important sur la santé et sur l’économie du continent, influant même sur les non musulmans. 

dimanche 11 novembre 2012

Test réussi pour le premier vol d’un drone conçu par Abdoulaziz Kountché, jeune technicien nigérien



Abdoul-aziz-koutche

ABDOULAZIZ KOUNTCHÉ
(NIAMEY) — Un jeune nigérien de 28 ans, Abdoulaziz Kountché, nanti d’un brevet de pilote ultraléger, a réussi à faire voler avec succès, samedi à Niamey, un petit avion sans pilote, qu’il a conçu il y a un peu plus d’un an, a montré la télévision nationale.
Le drone "T900" de 1,7 m d’envergure pour un poids de 2 kg, a fait des tours dans les airs, à 100 m d’altitude avant d’être ramené au sol dans un atterrissage parfait par son concepteur à l’aide d’une commande à distance.
"Il peut voler pendant 45 mn, à 6000 m d’altitude ; mais pour des raisons de sécurité, je décide de ne pas dépasser les 100 m d’altitude", a-t-il précisé.
Le jeune Abdoulaziz Kountché a choisi ce jour, 10 novembre 2012, 25eme anniversaire de la disparition de son grand père, le Général Seyni Kountché, ancien chef d’Etat du Niger (1974-1987), pour faire voler son appareil. "C’est une manière de lui rendre hommage, et remercier les Nigériens pour l’estime qu’ils ont pour mon grand père".
drone-test
L’appareil peut servir à multiples usages, notamment, à faire de la cartographie, la vidéo surveillance ; il peut suivre d’autres petits avions et envoyer en temps réel les informations qu’il capte.
Le "T900" peut être également d’une grande utilité dans la sécurisation des personnes et des biens, selon son inventeur.
Abdoulaziz se dit capable de concevoir des drones de grandes envergures, avec un peu plus de moyens.
Notre commentaire:
Voilà de quoi réjouir tout africain en général et de quoi donner de l'espoir au Niger et à ses fils qu'ils peuvent bien espérer rattraper le convoi des pays développés! Les mots me manquent réellement pour exprimer tout ce que je ressens comme joie et fierté devant cet exploit historique de notre jeune compatriote Abdoul-Aziz! Je prie Allah le Tout-Puissant de le bénir, de le protéger, de l’assister et de le faire réussir davantage dans cette spécialité qu’il a choisie! C’est un exemple qui ôte tout alibi ou prétexte aux jeunes qui croisent les bras et attendent que les autorités ou les parents satisfont leurs désirs. C’est un tel exemple qu’on attend de chacun de nous c’est-à-dire mettre au service de tous, les connaissances et les compétences que Dieu lui a données plutôt que d’être haineux et envieux envers les autres.
Pour moi, Abdoul-Aziz est un Nigeroi (Niger Roi) et non un Nigérien (Niger Rien)!!!
Cheikh Boureima Abdou Daouda

jeudi 8 novembre 2012

Des milliers de sinistrés après des inondations dans l'est du Niger


NIAMEY - Des milliers de personnes sont sinistrées dans la région de Diffa, dans le sud-est du Niger, après des inondations provoquées fin octobre par une crue historique d'un cours d'eau prenant sa source au Nigeria voisin, a-t-on appris jeudi auprès de l'ONU et des autorités locales.

A la date du 4 novembre, 91 villages et plus de 2.000 champs et rizières étaient inondés dans cette région voisine du Nigeria et du Tchad, a indiqué le Bureau des Affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) dans son bulletin publié à Niamey.

Les sinistrés se comptent par milliers, des villages sont complètement sous les eaux, a déclaré Djbrill Malam Kalla, un responsable municipal de Diffa, sur une télévision privée à Niamey.

Selon lui, plus de 2.000 personnes ont été relogées sur un site de la commune de Chétimari. Mais les sinistrés y vivent sous des tentes et des abris de fortune et le site manque d'eau potable et de médicaments, a alerté Ocha.

Un millier de sinistrés ont dû par ailleurs être évacués vers le Nigeria, a rapporté l'agence onusienne, ajoutant que la Protection civile et la Croix-Rouge nigériennes organisent les opérations de secours et de relogement.

Pour évacuer les populations prises au piège des eaux, les autorités locales comptent faire appel à l'armée, faute de moyens suffisants, a expliqué le responsable municipal, redoutant en outre une flambée de paludisme et de choléra.

Les autorités de Diffa ont fourni de l'aide alimentaire aux sinistrés, et Niamey a dépêché mercredi des camions de vivres.

Fin octobre, le niveau du cours d'eau, la Komadougou Yobé, est brusquement monté jusqu'à 4 mètres, une cote historique jamais atteinte en 60 ans, selon les experts.

Les eaux menacent désormais Diffa, la capitale régionale, située à plus de 1.500 km à l'est de Niamey, selon les responsables locaux.

Cours d'eau caractérisé par de longues périodes d'étiage, voire d'assèchement complet, la Komadougou Yobé prend sa source au Nigeria, où des inondations ont fait depuis juillet 363 morts et 2,1 millions de déplacés.
SOURCE (sans l'image)

mercredi 7 novembre 2012

Problème des bagages du Hadj


Parmi les multiples problèmes que rencontrent les pèlerins nigériens chaque année, figure celui des bagages car beaucoup de pèlerins rentrent au pays sans leurs bagages et doivent attendre plusieurs jours voire plusieurs semaines pour les retrouver (au cas ils les retrouveront). Comment peut-on expliquer cela et à qui la faute?
L’explication est très simple et la faute n’incombe qu’aux victimes (les pèlerins) car la compagnie de transport leur a bien précisé qu’ils ont chacun 40 kilogrammes de bagages pour la soute et 10 kilogrammes pour les bagages à main.
La Commission Nationale d’organisation du Hadj et de la Oumra a maintes occasions rappelé cela aux candidats au Hadj à travers les séances de sensibilisation sur les médias (télévisions et radios), les visites au niveau des Agences lors des formations et également à Médine et à la Mecque. Mais chaque année, on dirait que c’est le contraire que les pèlerins apprennent dans la mesure où il est difficile de trouver un pèlerin qui respecte ces normes qui ne sont fixées que pour la sécurité de l’avion, des passagers et des bagages car l’avion a une capacité qu’il ne peut pas dépasser.   
A la Mecque, les pèlerins font la pesée en respectant plus ou moins les 40 kilogrammes fixés pour chacun et tout surplus de poids est rejeté par les agents de la compagnie qui surveillent la pesée et veillent rigoureusement au respect du poids. Mais que font les pèlerins avec les bagages rejetés? Ils les emballent dans des mallettes, des sacoches et des sachets en plus de ce qu’ils avaient déjà prévu pour les bagages à main. Ils se rendent  ainsi à l’aéroport de Djedda avec chaque main portant une mallette ou un colis et parfois même au dos, dépassant ainsi largement les 10 kilogrammes que la compagnie leur a accordés. Cette dernière se met alors à arracher les bagages à main pour les mettre dans la soute au détriment des bagages pesés pour laquelle la soute est réservée. La capacité de l’avion étant limitée, on prend quelques bagages venus de la Mecque pour les ajouter aux bagages arrachés et compléter ainsi le poids limite.  Le premier vol s’effectue donc sans une bonne partie des bagages pesés à la Mecque.
On fait la pesée pour le deuxième vol et on envoie les bagages à Djedda qui vont s’ajouter au reliquat des bagages laissés par le premier vol. Le scénario des bagages à main se répète et le deuxième vol s’effectue aussi en laissant une bonne partie des bagages pesés au profit des bagages arrachés des mains de pèlerins. Plus les vols se succèdent, plus les bagages pesés s’accumulent à Djedda tandis que les pèlerins débarquent à Niamey sans leurs bagages. La compagnie a un nombre limité des vols à faire selon le contrat et on comprend aisément que les vols finiront alors qu’il y aura encore des bagages à Djedda. Qui va transporter ces bagages?  Et à la charge de qui?
Que l’on ne soit pas étonné ou surpris que l’Agence qui louera un avion-cargo pour transporter ces bagages, demande une participation financière aux pèlerins!!!
Nous comprenons à partir de cette explication terre-à-terre que les pèlerins sont à la base des problèmes des bagages durant le Hadj. Rappelons-nous que ce dernier n’est pas un voyage commercial ou touristique, c’est un voyage pour accomplir un pilier fondamental de l’Islam, par conséquent, les bagages (cadeaux et autres affaires) sont vraiment secondaires et ne doivent pas faire l’objet de problèmes au point de bloquer les bagages de certains à cause de ceux d’autres.
Jusqu’à quand les pèlerins nigériens comprendront et respecteront cela?