Parmi
les multiples problèmes que rencontrent les pèlerins nigériens chaque année,
figure celui des bagages car beaucoup de pèlerins rentrent au pays sans leurs
bagages et doivent attendre plusieurs jours voire plusieurs semaines pour les
retrouver (au cas ils les retrouveront). Comment peut-on expliquer cela et à
qui la faute?
L’explication
est très simple et la faute n’incombe qu’aux victimes (les pèlerins) car la
compagnie de transport leur a bien précisé qu’ils ont chacun 40 kilogrammes de
bagages pour la soute et 10 kilogrammes pour les bagages à main.
La
Commission Nationale d’organisation du Hadj et de la Oumra a maintes occasions
rappelé cela aux candidats au Hadj à travers les séances de sensibilisation sur
les médias (télévisions et radios), les visites au niveau des Agences lors des
formations et également à Médine et à la Mecque. Mais chaque année, on dirait
que c’est le contraire que les pèlerins apprennent dans la mesure où il est
difficile de trouver un pèlerin qui respecte ces normes qui ne sont fixées que
pour la sécurité de l’avion, des passagers et des bagages car l’avion a une
capacité qu’il ne peut pas dépasser.
A
la Mecque, les pèlerins font la pesée en respectant plus ou moins les 40
kilogrammes fixés pour chacun et tout surplus de poids est rejeté par les
agents de la compagnie qui surveillent la pesée et veillent rigoureusement au
respect du poids. Mais que font les pèlerins avec les bagages rejetés? Ils les
emballent dans des mallettes, des sacoches et des sachets en plus de ce qu’ils
avaient déjà prévu pour les bagages à main. Ils se rendent ainsi à l’aéroport de Djedda avec chaque main
portant une mallette ou un colis et parfois même au dos, dépassant ainsi
largement les 10 kilogrammes que la compagnie leur a accordés. Cette dernière
se met alors à arracher les bagages à main pour les mettre dans la soute au
détriment des bagages pesés pour laquelle la soute est réservée. La capacité de
l’avion étant limitée, on prend quelques bagages venus de la Mecque pour les
ajouter aux bagages arrachés et compléter ainsi le poids limite. Le premier vol s’effectue donc sans une bonne
partie des bagages pesés à la Mecque.
On
fait la pesée pour le deuxième vol et on envoie les bagages à Djedda qui vont s’ajouter
au reliquat des bagages laissés par le premier vol. Le scénario des bagages à
main se répète et le deuxième vol s’effectue aussi en laissant une bonne partie
des bagages pesés au profit des bagages arrachés des mains de pèlerins. Plus
les vols se succèdent, plus les bagages pesés s’accumulent à Djedda tandis que
les pèlerins débarquent à Niamey sans leurs bagages. La compagnie a un nombre
limité des vols à faire selon le contrat et on comprend aisément que les vols
finiront alors qu’il y aura encore des bagages à Djedda. Qui va transporter
ces bagages? Et à la charge de qui?
Que
l’on ne soit pas étonné ou surpris que l’Agence qui louera un avion-cargo pour
transporter ces bagages, demande une participation financière aux pèlerins!!!
Nous
comprenons à partir de cette explication terre-à-terre que les pèlerins sont à
la base des problèmes des bagages durant le Hadj. Rappelons-nous que ce dernier
n’est pas un voyage commercial ou touristique, c’est un voyage pour accomplir
un pilier fondamental de l’Islam, par conséquent, les bagages (cadeaux et
autres affaires) sont vraiment secondaires et ne doivent pas faire l’objet de
problèmes au point de bloquer les bagages de certains à cause de ceux d’autres.
Jusqu’à
quand les pèlerins nigériens comprendront et respecteront cela?
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