Il est vrai que la crise économique ne cesse de fragiliser
certaines économies de par le monde, certains pensent la Finance islamique peut
être une réponse crédible. C’est l’avis du spécialiste M. Ali Mouhammadine Hussein
qui animait une conférence dans les locaux de l’Institut Africain de Management
(IAM).
Face à la crise économique qui secoue le monde, les banques
classiques ont dû revoir les crédits à la baisse. Mais selon M. Ali
Mouhammadine Hussein, expert en Finance Islamique, cette option peut être une
réponse crédible face à la crise. «La Finance islamique est la solution qui
peut sortir le monde de la crise qu’il traverse actuellement. C’est pourquoi
Londres veut devenir l’une des capitales de la finance islamique», explique
l’expert à l’occasion d’une conférence organisée par l’Institut Africain de
Management (IAM). Selon lui, la Finance Islamique ne se concentre pas que sur
le halal, mais elle essaie de mettre en œuvre des mécanismes capables de sortir
les pays du sous-développement. Ainsi, l’expert appelle le gouvernement du
Sénégal à mettre l’accent sur le développement endogène à travers l’éducation
sur la foi, en favorisant l’éthique et le bon comportement. «L’éthique et la
foi sont liées au développement. Aujourd’hui, il faut aller vers un développement qui va
vers des sciences plus innovantes, mais il faut toujours établir un lien
ombilical entre l’éthique et le savoir», suggère-t-il.
Mieux, le conférencier y va de ses propositions. Ainsi, il trouve
pertinent de mettre en place un comité pluridisciplinaire, sous la forme d’une
société de participations dans laquelle 51% des capitaux seront libérés par des
participations extérieures et le reste, réparti en petites actions qui seront vendues au niveau
national de sorte que même les plus démunis puissent y avoir accès. «Le Comité
va se charger de multiplier ces sociétés qui vont travailler dans différents
domaines de l’économie et du développement. Bien développées, ces entités
peuvent être des sources de financement crédibles. En Malaisie par exemple, les
populations ont beaucoup participé à ce type de comité et aujourd’hui, le pays
se développe et n’a même pas besoin des soutiens de la Banque Mondiale ou du
Fonds Monétaire International (FMI). Ils ont créé des Sukuk, sous forme
d’emprunts obligataires, mais en se conformant à l’Islam», a souligné l’expert.
Selon M. Hussein, l’Islam, sur lequel se base cette finance,
appelle à copier les réussites partout où elles se trouvent. Parce que, selon
lui, à l’heure actuelle, beaucoup de réussites sont notées dans le monde, il ne
faudrait pas se gêner à les copier tout en les adaptant aux recommandations de
l’Islam. «La Finance islamique permet de mutualiser les épargnes, si petites
soient-elles, d’investir, de financer les différents projets et offre des
services bancaires multiples, en mettant à la disposition des commerçants et
opérateurs de la liquidité», enseigne-t-il.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire