jeudi 18 décembre 2014

Le Président Mahamadou Issoufou: «Puisons donc dans nos valeurs islamiques les ressources morales de notre développement comme d’autres l’ont fait»

Message à la nation de S.E.M. Mahamadou Issoufou, Président de la République, chef de l’Etat, à l’occasion du 56eme anniversaire de la République
Un discours que je trouve personnellement et particulièrement important car il appelle au changement des mentalités et des comportements, gage incontournable de tout développement individuel et collectif.  Nous ne pourrons pas réaliser des progrès significatifs et un développement harmonieux sans changer nos mentalités et nos comportements par rapport à l’assistanat (mendicité déguisée), au travail, aux biens publics et surtout par rapport à l’utilisation du temps.  
Que Dieu bénisse le Niger, ses autorités et son peuple!
Cheikh Boureima Abdou Daouda
Voici ci-dessous l'intégralité de ce message exceptionnel plein de références islamiques:

NIGERIENS, NIGERIENNES,
MES CHERS CONCITOYENS,
 Je suis heureux, en cette veille du 56ème anniversaire de la République, de dire qu’il sera, désormais, ajouté dans les statistiques économiques du Niger, aux côtés notamment des infrastructures routières et énergétiques, une ligne relative au réseau ferroviaire. Notre pays est, on s’en souvient, le seul de notre sous-région à n’en avoir pas hérité au moment de son indépendance.
 Un des facteurs de la première révolution industrielle, celle des machines textiles, de la sidérurgie au coke et de la machine à vapeur, le chemin de fer, développé en Europe entre 1830-1840, permet à lui seul de mesurer l’ampleur de notre retard par rapport aux sociétés développées: presque deux siècles. Je me suis engagé à combler ce retard et je me réjouis de ce que, en dépit des difficultés rencontrées, l’engagement de notre partenaire stratégique en vue de la réalisation de la boucle ferroviaire, j’ai nommé l’entreprise Bolloré, ne faiblit pas. Je le félicite et l’encourage. Certes, j’avais souhaité que la ligne ferroviaire Niamey-Dosso soit inaugurée le 18 Décembre mais, après avoir attendu l’arrivée du train pendant 80 ans, nous pouvons avoir la patience de l’attendre encore quelques mois de plus.
Oui, le train nous donne la mesure du retard enregistré dans nos efforts de développement mais, malheureusement, ce retard n’est rien à côté de celui que nous enregistrons dans d’autres secteurs. Il est encore plus prononcé si on tient compte des progrès réalisés par l’humanité suite à la deuxième révolution industrielle, celle du pétrole et de l’électricité, puis suite à la troisième révolution industrielle en cours, celle des nouvelles technologies de l’information, notamment internet.
               En effet, des drones et des satellites tournent au-dessus de nos têtes pendant que nos paysans travaillent péniblement la terre à la houe et à la hilaire. L’homme a fait ses premiers pas sur la lune depuis une cinquantaine d’années, alors qu’aujourd’hui encore certains de nos concitoyens n’ont pas accès à l’alimentation, à l’eau potable, à l’assainissement et aux soins de santé. Des sondes, porteuses d’un message symbolique de l’humanité, lancées depuis une quarantaine d’années, sont aujourd’hui au-delà du système solaire, dans l’espace interstellaire, alors que le taux d’alphabétisation dans notre pays est à peine de 30%.
   Mes chers Concitoyens,
Le 31 Décembre et le 07 Avril prochains, à l’occasion respectivement des vœux du nouvel an et du quatrième anniversaire de mon accession à la magistrature suprême, je ferai respectivement, plaise à Dieu, le bilan chiffré de l’année 2014 et celui de quatre années de mise en œuvre du Programme de Renaissance. A ces occasions je reviendrai, dans les détails, sur les grandes priorités du Programme de Renaissance, c'est-à-dire sur les questions institutionnelles et sécuritaires, sur les infrastructures, sur l’initiative 3N, sur les secteurs de l’éducation, de la culture, de la santé, de l’eau, de l’assainissement et de l’emploi. De ces bilans, je peux d’ores et déjà l’affirmer, il apparaîtra qu’il y a un secteur où les efforts du Gouvernement doivent se concentrer davantage si nous voulons avancer plus rapidement sur la voie du progrès et réduire le fossé abyssal qui nous sépare des pays développés : le secteur culturel. En effet, les différentes révolutions industrielles, que le monde a connues jusqu’ici, sont nées d’évolutions culturelles et institutionnelles qui les ont portées. Le comportement des hommes et leurs valeurs culturelles ont été le moteur de ces révolutions. Or, si sur le plan institutionnel des progrès notables ont été enregistrés avec la vitalité démocratique que connaît notre pays, sur le plan culturel, par contre, celui-ci s’enfonce dans une situation d’arriération prononcée comme l’illustrent le recul de l’éthique du travail notamment dans la fonction publique, le développement d’une mentalité d’assisté, notre rapport avec le temps, notre comportement par rapport aux biens publics, aux questions démographiques et à l’école particulièrement  s’agissant de la scolarisation des filles. Pour surmonter ces obstacles il faut, sans tarder, créer les conditions d’une profonde rupture et d’une renaissance culturelles qui passent par une révision de certaines de nos valeurs sociales.
      Mes chers Concitoyens,
La mentalité dominante dans notre pays est celle d’une société d’autoconsommation, d’une société de subsistance. Cette mentalité ne correspond pas au stade de développement auquel nous souhaitons hisser notre pays, celui d’une économie marchande en voie de développement, celui d’un pays à revenus intermédiaires, voire d’une économie émergente.
                      Cela se voit dans notre rapport à l’assistanat et à la solidarité, qu’ils soient le fait de la cellule familiale ou de l’Etat. Ainsi, alors que dans les économies développées l’assistanat, notamment la charité, est vécu comme une humiliation par le bénéficiaire, dans notre société il est considéré comme un dû. Ainsi en est-il de la solidarité : preuve du visage humain hérité des sociétés traditionnelles, elle devient un frein au progrès si elle est perçue comme une rente viagère qui dispense de vivre à la sueur de son front.
 Cela se voit, également, dans notre rapport au travail.  C’est bien connu, dans les sociétés développées, le travail est perçu comme une des conditions de la liberté. Il y est perçu, non seulement comme un droit, mais surtout comme un devoir, comme une voie de salut. Dans ces sociétés, c’est par le travail que l’homme s’accomplit, s’anoblit, assure sa dignité et devient responsable. C’est pourquoi quand on a la chance d’y avoir un emploi on fait tout pour mériter de le conserver et quand on n’en a pas on fait tout pour en trouver. Par contre, dans notre société on constate un comportement inverse: complaisance dans l’oisiveté d’un côté, absentéisme, manque de conscience professionnelle de l’autre. Ainsi beaucoup de nos compatriotes sans emploi ne se considèrent pas comme des chômeurs et vivent comme si leur situation est normale car la notion de chômage n’existe pas dans les sociétés de subsistance.
 Il revient au Gouvernement de poursuivre et de renforcer les actions déjà engagées afin de créer les conditions d’une rupture totale d’avec les comportements propres aux sociétés d’autoconsommation. Le Gouvernement doit amener nos compatriotes à tourner le dos à l’assistanat, à la charité et au parasitisme. Il doit créer les conditions d’une rupture d’avec la mentalité d’assisté sous toutes ses formes.  Il doit continuer à insuffler à nos compatriotes une volonté de combattre l’oisiveté. Il doit leur insuffler l’amour du travail, du travail bien fait. C’est par le travail que les sociétés occidentales se sont développées, ce n’est que par le travail que notre pays atteindra les objectifs du programme de renaissance. D’ailleurs, n’est- ce pas au travail que nous invite notre Prophète (paix et salut sur lui), quand, après avoir questionné quelqu’un qui lui demandait de l’argent en aumône, il lui ordonna  de vendre la couverture et le récipient à boire qu’il possède, de nourrir sa famille avec une partie du produit de la vente et d’acheter une hache avec la partie restante pour couper et vendre du bois afin de disposer d’un revenu régulier tout en insistant sur le fait que «Cela est beaucoup mieux que la mendicité qui va être une marque sur ton visage le jour de la résurrection»? «Chaque fois qu’un serviteur ouvre une porte de mendicité, Dieu lui ouvre une porte de pauvreté», «Parmi les péchés, il en est  qui ne peuvent être expiés que par le travail», «La main haute est mieux que la main basse; la main haute est celle qui donne, la main basse est celle qui reçoit», disait le Prophète qui a toujours conseillé aux hommes capables de travailler, de ne pas mendier, afin de préserver leur honneur et leur dignité. Le travail, c’est la rédemption. Le devoir de travailler  vient juste après celui de la prière car il est dit dans le Coran: «Lorsque la prière est achevée, dispersez-vous sur terre, recherchez la grâce d’Allah …. » c'est-à-dire recherchez les moyens de subvenir à vos besoins. C’est l’esprit de l’initiative 3N qui cherche à substituer l’aide à la production à l’aide humanitaire d’urgence. C’est le sens du combat du Gouvernement pour accroître la productivité du travail dans l’administration. Le travail, ne l’oublions jamais, est un acte d’adoration et de combat dans la voie de Dieu. Puisons donc dans nos valeurs islamiques les ressources morales de notre développement comme d’autres l’ont fait. Pour citer un exemple, à partir du protestantisme, il est interdit de rester oisif et de se contenter de dire « mon Dieu donne-moi ». Le ciel ne nous viendra en aide que dans la mesure où nous nous aidons nous-mêmes. Le prophète David n’était-il pas forgeron, le prophète Noé menuisier et le prophète Zacharie charpentier? Ils ne se sont pas contentés de prier et de dire «Dieu donne-moi». Ils ont à la fois prié et travaillé.  C’est dire que nous avons le devoir d’utiliser la raison et l’action pour réaliser nos objectifs de développement. La mystique du travail, tel doit être notre credo. C’est, dit-on, par le travail de ses mains et de son cerveau que l’homme accomplit son destin. C’est par le travail que l’homme se réalise.
        Mes chers Concitoyens,
                          Dans mon discours d’investiture, prononcé le 07 Avril 2011, je disais, en parlant de l’aide que j’attends de vous: «Le changement de comportement est la principale aide que j’attends de tous: changement de comportement dans la gestion du temps qui est la ressource la plus gaspillée dans notre pays, changement de comportement par rapport au travail, changement de comportement dans le rapport avec les biens publics, etc… Nous devons lutter contre les forces de l’habitude et faire l’effort de nous changer nous-mêmes….. Dieu a dit: «En vérité, Allah ne modifie point l'état d'un peuple, tant que les [individus qui le composent] ne modifient pas ce qui est en eux-mêmes» c’est-à-dire «Je ne change pas un peuple tant qu’il ne se change pas lui-même». Nous devons donc changer nos comportements si nous voulons changer nos conditions de vie». Je viens de dire que nous n’avons pas suffisamment progressé dans notre comportement par rapport au travail. Qu’en est-il par rapport au temps et par rapport aux biens publics? Je disais, dans mon discours d’investiture, que le temps est la ressource que nous gaspillons le plus. «Ayant toujours du mal à entrer dans une culture de production, l’Afrique n’attache aucune valeur au temps. Des comportements irrationnels, laxistes….sont justifiés par une référence à ce qu’il est convenu d’appeler l’heure africaine». Cette citation exprime avec d’autres mots ce que j’ai voulu dire. Le Programme de Renaissance comporte des objectifs clairs pour le développement économique et social de notre pays. Or, le temps du développement n’est ni celui de la nonchalance, ni celui de l’immobilisme, ni celui de l’insouciance. Le temps du développement c’est celui de la ponctualité au travail, c’est celui de l’utilisation optimale du temps, c’est celui de zéro instance. Nous sommes loin encore de cette conception du temps. Dans les Ministères, les dossiers s’entassent parce que traités avec lenteur et insouciance. Les taux de consommation de crédit sont faibles alors qu’il nous faut davantage d’écoles, de points d’eau, de centres de santé, de routes, de logements sociaux, d’électricité et de produits agro-pastoraux. Notre classement s’est dégradé dans le domaine du climat des affaires parce que nous n’avons pas fait certaines réformes à temps. Nous devons donc changer notre rapport au temps. Il nous faudra engager ici encore une rude bataille culturelle qui, je le sais, sera de longue haleine. Je sais que le Gouvernement s’attèle à remettre les agents de l’Etat au travail.  Je sais qu’il s’est fixé pour objectif de mettre fin à l’absentéisme. Je sais qu’il s’est fixé pour objectif la ponctualité et au moins huit (08) heures de temps de travail effectif par jour, mais les résultats sont encore faibles. Il doit donc faire davantage pour augmenter la productivité au sein des administrations, pour accélérer notamment la consommation des crédits et le climat des affaires. Le Gouvernement doit, de manière générale concevoir un programme de sensibilisation et d’éducation de masse pour inculquer aux citoyens l’utilisation optimale du temps,  pour leur inculquer une culture de développement, une culture de production et donc de progrès. 
  Mes chers Concitoyens,
                 Notre rapport au travail et notre rapport au temps ne sont pas les seuls sujets de préoccupation dans notre quête de progrès économique et social. Les comportements par rapport aux biens publics, aux questions de transition démographique et à l’école constituent d’autres contraintes. Depuis bientôt quatre (4) ans, le Gouvernement s’efforce d’améliorer la gouvernance politique et économique du pays. En particulier, grâce aux actions de la Haute Autorité de Lutte contre la Corruption et les Infractions Assimilées (HALCIA), notre pays est passé entre 2011 et 2014, du 134ème au 103ème rang dans le classement mondial de l’indice de perception de la corruption publié chaque année par l’ONG Transparency. Nous pouvons donc nous féliciter des progrès relatifs réalisés mais nous ne devons pas nous en contenter. En effet, nous n’avons toujours pas atteint nos objectifs de rétablissement total du monopole fiscal de l’Etat et d’une efficacité optimale de la dépense publique. Le Gouvernement doit redoubler d’effort et ici encore l’obstacle majeur c’est la force de l’habitude, c’est le rapport aux biens publics. Le Gouvernement doit s’attaquer à la conception que notre société a des biens publics, conception selon laquelle ces biens, appartenant à tout le monde, n’appartiennent à personne. La même conception considère qu’il faut se servir au lieu de servir. De cette conception, il découle de graves conséquences: absence du respect des biens publics se traduisant par l’absence de leur entretien, détournement des biens publics, notamment des deniers publics, creusement des inégalités et accroissement de la pauvreté. Le Gouvernement doit donc poursuivre le combat contre la fraude et la corruption dans l’administration fiscale et dans l’attribution des marchés publics. «Que celui d’entre vous qui voit le mal le change de ses mains. S’il ne le peut pas, qu’il le fasse par sa langue et si cela lui est impossible qu’il le fasse dans son cœur, ce qui est le minimum que lui impose la foi», dit le hadith. C’est dire que, au-delà du Gouvernement, c’est la société toute entière qui doit se mobiliser pour faire face au fléau de la corruption. Avec l’installation de la ligne verte, le Gouvernement offre à chaque citoyen la possibilité de participer à ce combat salutaire pour notre développement économique et social.
 Mes chers Concitoyens,
               La question de la transition démographique fait partie des défis majeurs auxquels est confrontée notre société. J’ai eu, à maintes occasions, à intervenir sur ce sujet brûlant. Face à cette question, on retrouve le même obstacle, celui de la rigidité de nos mentalités, celui de l’ignorance des préceptes religieux. «Vous êtes tous des bergers et tout berger est responsable de son troupeau». «Il suffit à l’homme comme péché d’abandonner ceux dont il a la charge». C’est en ayant à l’esprit ces hadiths que j’avais déclaré devant les cadres de commandement, à Maradi, en Avril dernier, que nous avons le devoir de procréer avec responsabilité, c'est-à-dire le devoir de faire des enfants que nous pouvons nourrir, éduquer et soigner. Notre pays  a le taux de fécondé le plus élevé au monde. Plus grave, une enquête récente révèle que le nombre d’enfants désirés, aussi bien par les femmes que par les hommes, est supérieur au taux de fécondité. Ne nous voilons pas la face, nous devons créer, comme c’est le cas dans beaucoup de pays musulmans, notamment arabes, les conditions de la transition démographique. Notre pays doit chercher à bénéficier du dividende démographique qui est l’union de la transition démographique et du développement durable. Je félicite le Gouvernement, les leaders traditionnels et religieux ainsi que les partenaires au développement pour les efforts consentis dans ce domaine. Je les encourage à poursuivre le combat. En particulier, je les encourage à continuer la sensibilisation contre les mariages précoces et pour le maintien de nos enfants à l’école, notamment les jeunes filles, au moins jusqu’à l’âge de 16 ans conformément aux promesses du Programme de Renaissance.
 Mes Chers Concitoyens,
            Le Gouvernement, depuis quatre ans, a obtenu beaucoup de succès dans la mise en œuvre du Programme de Renaissance. J’en ferai, comme je l’ai déjà dit, le bilan détaillé à d’autres occasions. Ces succès doivent être amplifiés. Pour y arriver il nous faudra une superstructure culturelle rénovée, un socle culturel assaini, capable de porter nos ambitions. Une rupture mentale s’impose. Je voudrais que le signal de cette rupture parte de la cité des Djermakoye, de Dosso qui accueille cette année la fête tournante de la République, Dosso qui a bénéficié d’investissements importants dans le cadre du programme Dosso Sogha. Ce signal de rupture que j’attends de Dosso, c’est l’entretien et la protection des infrastructures coûteuses réalisées, par le Gouvernement, au bénéfice de sa population. La prochaine fête de la République, je le confirme, se déroulera, plaise à Dieu, à Maradi. Le Gouvernement prendra toutes les dispositions pour que le programme Maradi Koliya démarre sans tarder. Joyeuse fête de la République à toutes et à  tous.
                                                    JE VOUS REMERCIE!

mardi 25 novembre 2014

La finance islamique pèse plus de 2000 milliards de dollars


Il y a quelques jours se tenait à Dubaï la 10e édition du Forum Islamique Economique Mondial (WIEF), un événement qui a réuni de nombreux acteurs de la finance islamique. Basée sur les principes de la loi islamique (charia), cette dernière connaît une croissance effrénée, plus importante que celle de la finance conventionnelle.
• Qu'est-ce que la finance islamique?
Apparue en 1975 à Dubaï avec la Dubai Islamic Bank, cette finance impose le respect de plusieurs principes religieux fondamentaux dans l'Islam: l'interdiction du «riba» (l'intérêt assimilé à l'usure), du «gharar» et du «maysir» (l'incertitude, la spéculation), du financement d'activités «haram» (alcool, viande de porc, pornographie…). La finance islamique fonctionne également sur le principe de la «Moucharaka», c'est-à-dire le partage des profits et des pertes entre les différentes parties, ainsi que l'obligation d'investir dans l'économie réelle via des actifs tangibles. En théorie, les produits dérivés sont donc interdits. Par ailleurs, des conseils, formés de docteurs en religion islamique, sont chargés d'examiner dans chaque établissement la conformité des produits proposés.
• Quels sont les instruments financiers proposés?
L'un des principaux instruments est la «Mourabaha», une forme d'emprunt sans intérêt. Son principe: lorsqu'un client veut acheter un bien, la banque en fait l'acquisition à sa place. Le client lui rembourse ensuite en une ou plusieurs fois le montant du bien, majoré d'une commission déterminée à l'avance et qui reste fixe. A l'échéance du contrat, la banque transfère la propriété du bien à son client. Un des autres produits phare est l' «Ijara», une sorte de crédit-bail: comme dans la Mourabaha, la banque acquiert le bien. Mais cette fois, elle ne le revend pas au client. Elle le lui donne en location, avec possibilité de rachat au terme du contrat. Autre produit phare: la «Moucharaka»: deux partenaires investissent ensemble dans un projet. Les profits comme les pertes sont partagés en fonction du capital investi par chacun. Reste enfin les «Sukuk», assez proches des obligations proposées par la finance conventionnelle.
• La finance islamique est-elle réservée aux Musulmans?
Pas seulement, selon les experts. Cette finance se base sur des principes éthiques universels de responsabilité et d'absence de spéculation, rappellent-ils. Toutefois, ce sont bien les 1,6 milliard de Musulmans à travers le monde qui sont prioritairement visés.
• Que représente la finance islamique à l'échelle mondiale?
Depuis sa création, la finance islamique a connu une croissance exceptionnelle. Le Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale et d'autres organismes financiers internationaux estiment que les avoirs des banques islamiques ont été multipliés par neuf à 1800 milliards de dollars entre 2003 et 2013, soit une progression de 16% par an. Ils dépasseraient actuellement les 2000 milliards. Plus de 40 millions de personnes dans le monde sont actuellement clientes d'une banque islamique. Ce secteur va encore doubler de volume à 4000 milliards de dollars en 2020, selon des experts.
• Où se situent ces avoirs?
L'Iran détient environ 40% des avoirs des banques islamiques, l'Arabie saoudite 12% et la Malaisie 10%. Globalement, les banques islamiques sont situées à 60% dans le Golfe persique, à 20% en Asie du Sud et à 20% dans le reste du monde.
• Pourquoi ce succès?
«En dépit du fait qu'elle soit régie par de stricts principes religieux, cette activité reste très souple et moins risquée. C'est ce qui l'a aidée à se développer rapidement et à répondre à différentes demandes», assure l'économiste koweïtien Hajjaj Bukhdur. En plus de la manne financière qu'elle représente, la finance islamique jouit d'une forte crédibilité, renforcée pendant la dernière crise économique à laquelle elle a mieux résisté que les banques conventionnelles. «Les banques islamiques ont su éviter les pires conséquences de la crise financière de 2008 parce qu'elles n'étaient pas exposées aux ‘subprimes' et aux créances toxiques et qu'elles ont maintenu un lien fort avec l'économie réelle», affirmait Mahmoud Mohieldin, directeur général de la Banque mondiale, dans une récente étude. La force de la finance islamique provient du fait qu' «elle ne traite pas les produits dérivés et ne s'adonne pas à la spéculation», ajoute l'économiste saoudien Abdulwahab Abu-Dahesh. «Avec de grandes réserves de fonds propres et de liquidités, les banques islamiques sont mieux outillées pour résister aux chocs du marché», estime de son côté le FMI.
Le secteur a toutefois lourdement souffert de l'effondrement de l'immobilier et d'autres secteurs économiques dans le Golfe pendant la deuxième phase de la crise.
• Le monde occidental est-il exclu?
Non, bien au contraire. La finance islamique avec son fort potentiel séduit de nombreux pays occidentaux qui cherchent à capter les revenus des investisseurs du monde arabe. La Grande-Bretagne est la plus entreprenante: en juin dernier, le pays est devenu le premier émetteur de «sukuk» en dehors des pays islamiques avec une émission de 323 millions de dollars qui a été 12 fois sur-souscrite. C'est aussi à Londres que s'est tenue la 9e édition du Forum Islamique Economique Mondial l'an dernier. D'autres pays européens se sont lancés dans l'aventure dont l'Italie où le nombre d'opérations d'investissements liées à la finance islamique a doublé cette année à un milliard de dollars. En France, les équipes de Nicolas Sarkozy ont mis en place fin 2008 «des aménagements fiscaux pour favoriser les montages de finance islamique afin d'attirer les investisseurs du Proche-Orient», explique Bercy. Plusieurs banques occidentales sont aussi présentes sur ce marché, comme Société générale, BNP Paribas, Crédit Agricole, mais aussi Goldman Sachs.
En France, trois cursus ont été ouverts pour enseigner les principes de la Finance islamique: l'un à Paris-Dauphine et deux autres à la faculté de droit de Strasbourg.
Commentaire
Je vous annonce la création d'une Association pour le Développement de la Finance Islamique au Niger ADEFI-NIGER: www.adefi-niger.com  (en construction).

Cheikh Boureima Abdou Daouda

lundi 24 novembre 2014

Ordinateur et Scanner humain

Après avoir publié une vidéo que j’ai intitulée: «Ordinateur humain» le 17 novembre 2014, j’ai poussé la recherche sur ce mémorisateur hors-catégorie et j’ai trouvé une vidéo plus longue et plus détaillée sur lui avec les explications de son oncle I’mâd Châkir Sâlih Al-abdaly. J’ai alors su que cet homme ordinateur s’appelle Houssein Adnân Sabri Al-abdaly qu’Allah le bénisse davantage et guide par son truchement les sceptiques! Il est né en 1983 à Faloudja en Iraq. Voici un peu de son récit tel que son oncle le raconte dans la vidéo ci-dessous:
«Houssein était né naturellement normal et après un mois, nous avions découvert qu’il était un corps inerte, il ne bouge pas, il ne pleure pas et il ne fait rien (de ce que font les bébés de son âge). Nous avions consulté beaucoup de médecins à son sujet pendant plus d’un an et nous avons les rapports médicaux auprès du Docteur Kamal Tawîl à Bagdad et chez les médecins neurologues. Ils nous ont informés qu’il souffre d’une lésion cérébrale et si jamais il arriverait à  grandir  et  à  connaître son nom, ce serait un miracle en médecine. Son père (qu’Allah lui fasse miséricorde) était un homme religieux, il nous avait réunis et dit: «Nous coupons notre espoir vis-à-vis de la médecine et des médecins et nous gardons notre espoir uniquement en Allah le Très Haut. Il se mit alors à jeûner la journée, à prier la nuit et à invoquer aux heures tardives de la nuit. Au cours d’une nuit bénie, il vit en rêve le Messager d’Allah (Mouhammad çallallahou alaihi wa sallam = prière et salut d’Allah sur lui), il se plaignit auprès de lui de l’état de son enfant. Le Messager d’Allah lui dit: «Apporte-moi ton enfant». Le père disait: «J’étais conscient que je rêvais et je craignais de me réveiller avant de pouvoir apporter l’enfant au Prophète mais par la grâce et la conformité d’Allah, j’ai pu apporter mon enfant devant le Prophète çallallahou alaihi wa sallam». Il massa alors sa poitrine et souffla sur son visage et me dit: «Prends ton enfant, il est guéri et bientôt il aura une importance (particularité, distinction, tâche…). Nous ne connaissons pas cette importance, qu’est-ce que c’est et comment viendra-t-elle? Mais avec l’écoulement du temps, au cours de deux à trois mois, il commença à bouger et à prêter oreille à une voix… et cela dura quatre ans. Durant les trois dernières années, il portait le Coran qu’il serrait contre sa poitrine et le feuilletait rapidement (faisait tourner les pages). De ce fait, il a déchiré plusieurs copies du Coran car c’est le seul livre qu’il accepte de prendre de notre bibliothèque pourtant garnie (pleine de livres). Il serrait le Coran contre sa poitrine jusqu’à ce qu’il s’endorme, nous prenons alors le Coran et le rangeons à sa place. Il persista dans cette situation et nous sommes intervenus pour lui apprendre l’alphabet (arabe) en colorant les différentes lettres et en les liant les unes aux autres pour former des mots, il a pu ainsi apprendre à lire et à écrire. Cependant à travers le fait de tourner les pages du Saint Coran, il le mémorisait. Un jour au cours d’une conférence dans une mosquée, un conférencier cita un verset en disant qu’il se trouve dans la Sourate Al-Imrân (la 3e Sourate du Coran), Houssein rétorqua en précisant que le verset se trouve plutôt dans la Sourate Albqarah (la 2e Sourate du Coran). Son père -encore vivant- lui demanda: «D’où tiens-tu cela = qui t’a appris cela?». Houssein lui répondit : «Je suis un Hâfizoul-Qouran = un mémorisateur du Coran). Nous avons découvert qu’il a appris l’écriture et la lecture et il a mémorisé le Saint Coran à l’âge de cinq ans et demi. Mais c’est une mémorisation miraculeuse extraordinaire… ». Fin de citation.
Je précise que Cheikh Houssein n’a pas été à l’école, il n’a pas appris le Coran chez un maître et il se distingue par plusieurs miracles dont:
1- La lecture tactile (avec les doigts qu’il passe sur le Coran) à la manière d’un scanner (voir la vidéo).
2- La capacité de lire entièrement le Coran en 5h de temps.
3- La capacité de chercher et de faire sortir n’importe quel mot du Coran.
4- La capacité de dire le nombre de fois qu’un mot est cité dans le Saint Coran et de donner les références.
5- La capacité de dire uniquement les terminaisons des versets sans hésitation.
6- La capacité de réciter un verset quand on lui donne le numéro et la Sourate.
7- La capacité de dire la page, la Sourate et le numéro d’un verset quand on le récite pour lui.
8- La capacité de dire les versets qui débutent les pages du Coran.
9- La capacité de dire le verset qui suit ou qui précède un verset qu’on lui récite.
10- La capacité de dire le mot coranique sur lequel son doigt se trouve quand on l’arrête de lire (de scanner) voir la vidéo.

زادك الله بركة و علما  شيخ حسين
Qu’Allah t’augmente en bénédiction et en savoir Cheikh Houssein!
Notez que Cheikh Houssein ne sait pas compter de 1 à 10 ou même de 1 à 5; quand on lui a demandé de le faire, il a répondu: «Harâm = interdit, non autorisé…). 
On lui a demandé: «Comment faire pour mémoriser le Coran?». Il a répondu: «Et craignez Allah. Alors Allah vous enseigne et Allah est Omniscient». Sourate 2, verset 282.
Ses parents précisent qu’ils découvrent chaque jour de nouveaux prodiges avec lui.
Le cas de Cheikh Houssein doit nous interpeller et nous enseigner la place de la foi et surtout de la confiance en Dieu, et de l’invocation dans notre vie. Nous devons mettre toujours notre confiance en notre Seigneur puis Lui demander avec humilité et insistance ce que nous voulons tout en restant convaincus qu’Il nous exaucera comme Il l’a promis et Sa promesse est vérité immuable:
ادْعُونِي أَسْتَجِبْ لَكُمْ إِنَّ الَّذِينَ يَسْتَكْبِرُونَ عَنْ عِبَادَتِي سَيَدْخُلُونَ جَهَنَّمَ دَاخِرِينَ
«Invoquez-Moi, Je vous exaucerai. Ceux qui, par orgueil, se refusent à M'adorer entreront bientôt dans l'Enfer, humiliés». Sourate 40, v. 60.
Le Prophète çallallahou a'layhi wa sallam a dit:
ادعوا الله وأنتم موقنون بالإجابة واعلموا أن الله لا يستجيب دعاء من قلب غافل لاه
«Invoquez Allah tout en étant convaincus de la réponse et sachez qu'Allah n'exauce aucune invocation d'un cœur inattentif et distrait».
Qu’Allah nous pardonne, nous fasse miséricorde et nous bénisse!
Cheikh Boureima Abdou Daouda
24 novembre 2014

La vidéo intégrale de la séance





jeudi 20 novembre 2014

À 5 ans, Ayan Qureshi est le plus jeune «professionnel certifié Microsoft» au monde


Il se nomme Ayan Qureshi et vit à Coventry, en Angleterre. Âgé de seulement 5 ans et 11 mois, il gagne déjà son statut de plus jeune « professionnel informatique » au monde ; et c’est Microsoft qui le certifie.
Un prodige de plus dans notre communauté
Ce tout jeune musulman pakistanais, né en 2009 à Lahore, a obtenu son certificat de professionnel informatique attribué par Microsoft le 27 septembre dernier. Ce test communément appelé MCP (Microsoft Certified Professional) est la preuve d’une expertise professionnelle en informatique et en développement technique, accordé après de rigoureux examens souvent présentés sous forme de QCM (Questionnaire à Choix Multiples). C’est M. Qureshi, son père et consultant IT, qui a fait découvrir l’informatique à son petit génie alors qu’il n’avait que 3 ans. Ce dernier accorde en tout 2 heures par jour à l’apprentissage des installations et à la compréhension des systèmes d’exploitation Microsoft, et possède déjà son propre laboratoire.
Un petit génie aux grands rêves
Mamoona, sa mère, se dit « très fière et heureuse » et déclare : « Je veux qu’il donne le meilleur de lui-même quel que soit ce qu’il fera dans la vie. » Les ambitions du jeune prodige sont déjà très grandes et bien définies puisque son rêve est de créer sa propre entreprise ainsi qu’une Silicon Valley en Angleterre qui portera le nom de « E-Valley ».
Souhaitons-donc une très bonne continuation ainsi que la réussite à notre petit frère. Que sa science soit utilisée à bon escient et qu’Allah lui accorde Ses bénédictions et Soit satisfait de lui.
Commentaire
Qu'Allah le bénisse, en fasse une source de bénédiction pour l'Humanité et permette aux enfants musulmans d’emboîter ses pas!
Cheikh Boureima Abdou Daouda

Les plus grands scientifiques de tous les temps croyaient en Dieu!


 
Liste des scientifiques présents dans cet article:
1/ Nicolas Copernic (fondateur de la cosmologie héliocentrique)
 2/ Johannes Kepler (fondateur de l’astronomie physique)
 3/ Galilée (fondateur de la physique expérimentale)
 4/ William Harvey (fondateur de la médecine moderne)
 5/ Robert Boyle (fondateur de la chimie moderne)
 6/ John Ray (fondateur de la biologie moderne)
 7/ Isaac Newton (fondateur de la physique classique)
 8/ Louis Pasteur (fondateur de la microbiologie)
 9/ William Thomson Kelvin (fondateur de la thermodynamique)
 10/ Albert Einstein (fondateur de la physique théorique moderne)
 Il existe bien sûr d’autres scientifiques pouvant aussi être considérés comme faisant partis des plus grands scientifiques de tous les temps mais d’une manière générale, les scientifiques présents dans cet article sont les plus cités, les plus populaires et ceux qui ont le plus apporté à la science moderne d’aujourd’hui. 
1/ Nicolas Copernic (1473-1543)

Nicolas Copernic est un célèbre astronome polonais considéré comme étant l’un des pionniers de la cosmologie et connu pour avoir découvert que la Terre et les planètes tournaient autour du soleil. Il mentionnait de temps en temps Dieu dans ses œuvres et ne considérait pas que ses découvertes scientifiques étaient en contradiction avec la religion. 
On rapporte que Nicolas Copernic a dit: «Le fait de connaître les œuvres grandioses de Dieu, d’essayer de comprendre Sa sagesse, Sa majesté et Son pouvoir et d’apprécier d’une certaine manière le fonctionnement de Ses lois, est certainement une manière d’adorer Dieu, pour qui l’ignorance ne peut pas être plus reconnaissante que la connaissance». (Cité dans «les chevaliers parmi les nations» (1907) de Louis E. Van Norman, p. 290).
2/ Johannes Kepler (1571-1630)

Johannes Kepler est un célèbre mathématicien et astronome allemand, considéré comme le pionner de l’astronomie physique et de l’optique moderne. Il est surtout célèbre pour avoir découvert les lois qui gouvernent le mouvement des planètes autour du soleil qui permettent d’expliquer la complexité du mouvement et de la trajectoire des planètes autour du soleil. On les appelle en astronomie aujourd’hui les lois de Kepler. 
Selon le livre de Peter Barker et Bernard R.Goldstein intitulé: «Les fondations théoriques de l’astronomie de Kepler», Johannes Kepler croyait en Dieu. Il pensait grâce à ses recherches et à la découverte des lois de mouvement des planètes avoir révélé comment fonctionnait l’un des plans géométriques de l’univers créé par Dieu. Dans un livre écrit par J. H. Tiner sur Johannes Kepler, il est rapporté que celui-ci glorifiait souvent Dieu dans ses œuvres en disant: «Gloire à Dieu notre Seigneur, Son pouvoir et Sa Sagesse n’ont pas de limite». (Cité dans «JohannesKepler, un Géant de la foi et de la science» (1977) de J. H. Tiner, p. 178).
Dans le même livre, l’auteur rapporte une autre parole de Kepler: «Nous voyons maintenant comment Dieu, tout comme un architecte, a créé le monde avec une telle précision et minutie». (Cité dans «Johannes Kepler, un Géant de la foi et de la science» (1977) de J. H. Tiner, p. 193).
3/ Galilée (1565-1642)

Grand physicien, mathématicien et astronome italien, Galilée est considéré comme le fondateur de la physique expérimentale moderne. Il est notamment connu pour avoir formulé la loi mathématique décrivant la chute des corps, pour avoir donné une première formulation du principe d’inertie, pour avoir perfectionné la lunette astronomique et pour avoir découvert le satellite de Jupiter. Il est important aussi de rappeler que Galilée ne fut pas condamné parce qu’il pensait que la terre était ronde mais parce qu’il défendait le système de Copernic (l’héliocentrisme) qui stipulait que la terre tournait autour du Soleil tandis que l’inquisition défendait le système appelé le géocentrisme qui stipule l’inverse, à savoir que le soleil tournait autour de la terre…). 
En 1981, Paul Poupart est nommé à la tête d’une commission chargée de réexaminer le procès de Galilée. Il écrit à la suite de cela plusieurs livres sur Galilée dont un intitulé «Galileo Galilei» dans lequel figure une parole très intéressante de Galilée: «Lorsque je médite sur toutes les choses merveilleuses que les êtres humains ont saisies, recherchées, et faites, j’ai tendance à reconnaître encore plus clairement que l’intelligence humaine ne peut être que le résultat d’un Créateur». (Cité dans «Galileo Galilei» de Paul Poupard, p 101).
4/ Sir William Harvey (1578-1657)

Sir William Harvey est un médecin et physiologiste anglais, considéré comme l’un des pionniers de la médecine moderne. Il fut le premier à décrire complétement et dans le détail le système de circulation sanguine. Il découvrit aussi le rôle primordial du cœur dans la propulsion du sang et effectua de nombreux travaux remarquables dans le domaine de l’embryologie en examinant le corps de certains animaux. 
Dans son livre écrit en 1651 intitulé: «Les exercices anatomiques sur les générations des animaux», Harvey déclare: «Nous reconnaissons Dieu, le Créateur suprême et tout puissant, d’être responsable de la création de tous les animaux, et Sa création et Ses travaux pointent vers Son existence. Toute chose vivante est confectionnée et ordonnée avec une sagesse divine unique et avec une habilité incompréhensible des plus remarquables. Ces attributs de perfection ne peuvent que se référer au Tout puissant». (William Harvey, «Les exercices anatomiques sur les générations des animaux» édition de 1989, 443).
5/ Robert Boyle (1627-1691)

Robert Boyle est un chimiste et physicien irlandais considéré comme l’un des fondateurs de la chimie moderne. Il fut le premier chimiste à isoler et à recueillir un gaz et à faire une distinction entre les acides, les bases et les sels. Il a aussi découvert une loi physique selon laquelle, dans des conditions de température constante, la pression et le volume d’un gaz sont inversement proportionnels. Cette loi est appelée aujourd’hui la loi Boyle. Boyle pensait que l’étude de la nature et des attributs de Dieu était le but le plus noble de la vie. Dans l’un de ses écrits intitulé: «L’excellence de la théologie comparée à la philosophie naturelle», Boyle déclare: «La grandeur, la beauté et l’ordre des corps célestes; la structure excellente des animaux et des plantes ainsi que d’autres phénomènes naturels ne peuvent qu’amener un observateur intelligent et sans préjudice à conclure qu’il existe un auteur suprême, puissant, juste et bon». (Robert Boyle, «L’excellence de la théologie comparée à la philosophie naturelle». (Cité dans un article de Raymond J. Seeger dans le journal de l’affiliation scientifique américaine,1985,183-184).
Ses recherches scientifiques lui faisaient encore plus réaliser la grandeur de Dieu, comme il le déclare lui-même: «Lorsque j’observe le livre de la nature à la lumière de la chimie, je me trouve souvent contraint de m’exclamer: ”Quel magnifique travail, oh Seigneur! Avec quelle sagesse Tu as créé tout cela!». (Robert Boyle, cité dans «la relation entre la science et la religion d’après Robert Boyle» de David Woodall,p.32). 


6/ John Ray (1627-1705)

John Ray est un naturaliste Anglais considéré comme le fondateur de la biologie et de l’Histoire naturelle moderne. Il fut le premier à donner une définition biologique du terme “espèce”. Il a aussi publié d’importants travaux en botanie et en zoologie et établit une classification des plantes qui aboutira plus tard à la naissance de la taxonomie moderne. En 1651, il écrit un livre intitulé: «La sagesse de Dieu se manifestant dans Sa création» dans lequel il déclare: «Il n’y a pas d’argument plus grand, du moins plus palpable et convaincant au sujet de l’existence d’une divinité, que l’art admirable et la Sagesse qui se manifeste dans la fabrication et la constitution, l’ordre et la disposition ainsi que dans les fins et utilisations de toutes les parties et les membres de cette structure majestueuse regroupant le ciel et la terre». (John Ray, “La sagesse de Dieu se manifestant dans Sa création»).
Une autre parole aussi intéressante de John Ray: «Il existe pour un homme libre pas d’occupation plus agréable et importante que de contempler les sublimes œuvres de la nature ainsi que d’honorer la sagesse infinie et la bonté de Dieu». (John Ray, cité dans «Les scientifiques qui ont la foi» de Dan Graves p.66). 
7/ Isaac Newton (1642-1727)

Considéré comme le deuxième homme le plus influent de tous les temps par Michael H.Hart dans son livre «Les 100, un classement des personnes les plus influentes de l’Histoire», Isaac Newton est un mathématicien et physicien Anglais qui a découvert les lois de la gravitation universelle. En plus de cela, il a éclairci également les mystères de la lumière et de l’optique et fut l’inventeur de la branche des mathématiques appelée calcul infinitésimal. 
Dans une œuvre principal intitulé «Principa», Newton déclare: «Ce système si merveilleux qui est l’univers avec le soleil, les planètes et les comètes ne peut que provenir de la volonté et du pouvoir d’un être intelligent… Cet être gouverne toute chose et pas seulement le monde. Reconnaissant son pouvoir sur toute chose, on se doit de l’appeler «Seigneur Dieu» ou «Le souverain universel»… Ce Dieu suprême est un être éternel, infini et absolument parfait». (Isaac Newton, Principia, livre N°3, cité dans «Une selection des écrits de Newton» de H.S. Thayer,p.42). 
8/ Louis Pasteur (1822-1895)

Louis Pasteur est un chimiste et physicien français considéré comme le fondateur de la microbiologie et de l’immunologie. Il trouva un remède contre la rage, effectua d’importants travaux sur la fermentation, développa une théorie sur les germes, fut le premier à établir une vaccination, découvrit comment éliminer la maladie des vers à soie et inventa le procédé de pasteurisation. 
Après six années de recherches, Louis pasteur réfuta la théorie de la «Génération spontanée» ( idée à la base de la théorie de l’évolution) selon quoi la vie pouvait apparaître à partir de rien, et les microbes être générés spontanément. Pasteur prouva donc la loi de la biogenèse (un être vivant ne peut provenir que d’un autre être vivant) en renversant l’idée matérialiste de son époque basée sur la génération spontanée. «Plus j’étudie la nature et plus je suis émerveillé par les travaux de Notre Créateur. La science me ramène plus proche de Dieu».
(Louis Pasteur, cité dans un livre de John Hudson Tiner «Louis Pasteur, fondateur de la médecine moderne», 1990). 
«Un peu de science vous éloigne de Dieu. Beaucoup vous y ramène». (Louis Pasteur, cité dans «Dieu et la science» de Jean Guitton, 1991) 
9/William Thomson Kelvin (1824-1907)

William Thomson Kelvin est un physicien, mathématicien et ingénieur irlandais reconnu comme étant l’un des pionniers de la thermodynamique (branche de la Physique qui étudie les phénomènes thermiques). IL contribua aussi à améliorer les boussoles magnétiques et à poser la première ligne télégraphique traversant l’Océan Atlantique, en 1866, depuis le Royaume-Uni. Ses découvertes sur la conversion de la chaleur l’ont amené à définir une nouvelle échelle de température, appelée échelle de température absolue. L’unité de cette échelle de température porte son nom: le Kelvin. 
En 1871, William Thomson Kelvin devient président de l’association britannique pour l’avancée de la science et cette même année, lors d’un discours présidentiel, il déclara: «Il existe des preuves débordantes d’un dessein  intelligent tout autour de nous et si certaines perplexités, métaphysiques ou scientifiques, peuvent à un moment donné nous détourner de ces preuves, elles reviennent inévitablement avec une force irrésistible, nous montrant ainsi notre nature ainsi que l’influence de notre libre arbitre, et nous enseignent que tous les êtres vivants dépendent d’un souverain et créateur». (William Thomson, cité dans un article de Raymond J. Seeger dans le journal de l’affiliation scientifique américaine, Juin 1985, 99-101).
10/ Albert Einstein (1879-1955)

Albert Einstein est un physicien Allemand considéré comme le plus connu et le plus grand scientifique du 20ème siècle. Il reçut le prix Nobel de physique en 1921 et est à l’origine de la fameuse équation E=mc2, qui établit une équivalence entre la matière et l’énergie d’un système. Bien qu’il n’a jamais cru en un Dieu personnel ( c’est-à-dire en un Dieu qui interagit avec les affaires de l’Homme) il a tout de même reconnu l’impossibilité d’un univers né au hasard.
L’Encyclopedie Britannica dit de lui: «En niant fermement l’athéisme, Einstein a exprimé une croyance dans le Dieu de Spinoza qui se révèle dans l’harmonie de ce qui existe». Cette réalité a motivé son intérêt pour la science, comme il l’a dit un jour à un jeune physicien: «Je veux savoir comment Dieu a créé ce monde, je ne suis pas intéressé par tel ou tel phénomène, dans le spectre de tel ou tel élément. Je veux connaître Ses pensées, le reste sont des détails».
(Albert Einstein, cité dans «Une conversation avec Einstein» de E. Salaman,(1955) 370-371). 
On rapporte de plus qu’en 1943, lors d’une conversation avec William Hermanns, Einstein a dit: «Tout comme je l’ai dit de nombreuses fois, Dieu ne joue pas aux dés avec ce monde». (Albert Einstein, cité dans le livre de Hermanns «Einstein et le poète»). 
Et Allah est plus Savant...
Voilà tous ces grands scientifiques qui ne sont que des exemples parmi tant d’autres, qui reconnaissent l’existence d’un Dieu Absolu, Créateur et Administrateur de toutes les affaires de l’Univers en gros et en détail. Je ne peux que reprendre la parole de Louis Pasteur qui a dit: «Un peu de science vous éloigne de Dieu. Beaucoup vous y ramène».
Oui, la foi de l’ignorant ne dépasse sa clavicule, comme il est dit dans une tradition islamique.
Que Dieu nous fasse comprendre davantage et qu’Il nous aide à concrétiser la raison de notre création et de notre présence sur cette Terre avec Ses bénédictions et Ses miséricordes infinies!

Cheikh Boureima Abdou Daouda (19/11/2014).