samedi 29 mars 2014

Yèbles: noire, musulmane et maire

Première. Marieme Tamata-Varin (SE) a été élue hier maire de Yèbles (Seine-et-Marne). Un parcours exceptionnel pour cette jeune femme d'origine mauritanienne.
Yèbles (Seine-et-Marne), hier soir. Marieme Tamata-Varin, à la tête de la liste 
qui a raflé les 15 sièges du conseil municipal a été élue maire par ses colistiers. | (LP/Sé.B.)


SON VISAGE RAYONNE de fierté. Marieme Tamata-Varin, 32 ans, est la nouvelle maire (SE) de Yèbles, petit village de près de 700 habitants au nord-est de Melun (Seine-et-Marne). Alors que le 1 er tour des élections a montré une forte poussée du FN partout en France, les membres de son conseil municipal, qui ont raflé les 15 sièges en jeu dimanche dernier, ont élu hier soir à l'unanimité cette femme noire et musulmane.
Une première : « Je n'ai pas vu d'autres cas dans l'Hexagone, confirme Louis-Georges Tin, le président du Conseil représentatif des associations noires (Cran). Je crois malheureusement qu'elle est une exception. » « On a enfin réussi à bousculer les a priori, jubile la nouvelle édile de Yèbles. Les gens s'imaginaient que ce n'était pas possible. Mais si ! ».
Une campagne virulente
Arrivée à Paris il y a quatorze ans pour y suivre des études de commerce international, cette Mauritanienne d'origine a quitté Courbevoie (Hauts-de-Seine), à la recherche d'espace, pour Yèbles, en 2004. Un an après s'être mariée à un Tahitien converti à l'islam. Leurs premiers pas dans ce village de Brie, terre plutôt fertile pour le FN, n'ont pas toujours été simples. « Les gens nous regardaient bizarrement », se rappelle cette maman d'une famille recomposée de quatre enfants. Déléguée de parents d'élèves, elle est approchée par le maire d'alors, en vue d'intégrer sa liste pour les municipales de 2008 : « Si j'ai été bénévole, c'est parce que j'avais envie de participer à la vie de la commune, assure celle qui a obtenu la nationalité française la même année. Je n'avais jamais envisagé de faire de la politique».
Conseillère municipale, puis 2 e adjointe, elle s'est démenée afin de trouver les financements pour construire une école maternelle. Avant de se lancer en novembre dans la course à la mairie, après un ultime désaccord avec le maire. Celui-ci figurait sur la liste opposante, montée après sa déclaration de candidature : « Si j'avais été blonde aux yeux bleus, il n'y aurait pas eu de liste adverse, mais comme je suis noire et étrangère... » D'après elle, la campagne a été virulente, elle a même déposé une plainte en diffamation : « Le vrai racisme, à Yèbles, je l'ai vécu pendant la campagne, dit-elle. On a sali mon nom. Ça m'a fait beaucoup de mal. Mais je ne voulais pas être la victime. »
Dans le village, certains se cachent derrière des « sans commentaire » ou des « on n'y peut rien ». D'autres n'ont pas regardé sa couleur : « Je m'intéresse plus à son bilan et ses compétences qu'à sa religion », lance un habitant. « Son bilan parle pour elle », assure un autre.
Le Parisien

jeudi 27 mars 2014

Canada: femme, flic et voilée

Depuis 4 mois, les policières de la ville d'Edmonton au Canada ont l'autorisation de porter le hijab (le voile islamique) sous leur uniforme. Une décision qui intervient en plein débat sur l'interdiction des signes religieux dans la fonction publique au Québec.


Le nouvel uniforme équipé d'un hijab de la police d'Edmonton
Deux ans après Toronto, c'est au tour de la police d'Edmonton au Canada d'approuver le port du voile dans ses forces de l'ordre. Après avoir étudié plusieurs prototypes, fait appel à un tailleur spécialisé, reçu l'approbation de la communauté musulmane, le hijab fait partie intégrante des tenues des agents de la gente féminine. Selon le communiqué de presse des services de police de la ville : "Le foulard couvre le cou mais pas le visage. Il est conçu pour être simple, discret et facile à retirer ".
Opération séduction 
Selon la direction de la police de la ville, l'objectif est de refléter toute la diversité culturelle des habitants ; Edmonton fait parti de l'Etat d'Alberta qui est la troisième communauté musulmane la plus importante du Canada, après l'Ontario et le Québec.
Ça, c'est la raison officielle, mais la principale motivation est surtout le manque de policiers à Edmonton. Avec cette initiative, les services de police de la ville veulent susciter de nouvelle vocation auprès des femmes de confession musulmane.
Tension autour de la " Charte des valeurs laïques" au Québec
Depuis longtemps, le pays de l'érable prône cette politique multiculturelle. Au début des années 90, la gendarmerie royale du Canda autorisait le port du turban Sikh. Six ans plus tard, c'est au tour de l'armée cette fois d'accueillir dans ses rangs la première femme musulmane portant le hijab, tout comme les secteurs de la santé et de l'enseignement public.
Aujourd'hui cette politique fait grincer les dents des nationalistes. Le Québec, qui semble s'inspirer du modèle français, est en train de débattre sur une "Charte des valeurs laïques". C'est l'équivalent de notre charte de la laïcité qui interdit le port des signes religieux dans la fonction publique, dans les hôpitaux, les écoles, les universités et les crèches.

Des avocats britanniques enjoints de respecter la charia


Une note de la Law Society sur le respect des règles musulmanes sur l'héritage par la justice britannique fait polémique. Le modèle de société multiculturelle est critiqué.
Émoi chez les robes noires. Les règles de la charia font pour la première fois leur apparition dans le droit britannique. La Law Society, l'équivalent du barreau, a créé une vive controverse en envoyant, mi-mars, aux avocats des recommandations afin de rédiger des testaments «charia compatibles».
«Les suffragettes se retourneraient dans leur tombe »
Caroline Cox, membre de la Chambre des lords
L'organisme de représentation des juristes leur explique que, selon la charia, la femme n'est pas l'égale de l'homme dans l'héritage, les mécréants ou héritiers mariés en dehors de la foi musulmane peuvent en être exclus, ainsi que les enfants illégitimes. Selon la charia, une femme a droit à la moitié des parts prévues pour un homme. Selon Nicholas Fluck, président de la Law Society, il s'agit de promouvoir de «bonnes pratiques» dans la reconnaissance de principes de l'islam dans le cadre du système légal britannique.
Révélée par le Sunday Telegraph , cette initiative iconoclaste a suscité une certaine indignation dans les milieux judiciaires et politiques. La Lawyers Secular Society (Société des avocats laïcs) condamne ce geste qui «normalise et légitimise» un système «fondamentalement discriminatoire». Des députés demandent la création d'une commission d'enquête parlementaire. «Cela viole tout ce que nous représentons. Les suffragettes se retourneraient dans leur tombe», s'est étranglée Caroline Cox, membre de la Chambre des lords.
Mais, pour William Healing, avocat spécialiste de la famille au cabinet Kinglsey Napley, l'affaire fait «beaucoup de bruit pour rien». «Nous vivons dans un pays où le multiculturalisme fait partie du cadre politico-social et c'est dans cet esprit que la Law Society a publié des recommandations afin de répondre à la demande d'une clientèle qui respecte les préceptes d'une religion. C'est polémique uniquement parce qu'il s'agit de l'islam, mais il n'y a là aucune incompatibilité avec le droit anglais», précise-t-il.
En effet, selon les lois sur la succession britannique, chacun est libre de donner tous ses biens à qui il veut, «même à son chat», ironise William Healing, comme de déshériter ceux qu'il souhaite. C'est ce qui permet la transmission des domaines des familles aristocratiques aux fils aînés, au détriment des filles.
Une pétition pour «bannir la loi de la charia au Royaume-Uni»
L'intégration de principes religieux dans le droit britannique n'est pas nouvelle. Des dispositions sur le divorce compatibles avec les préceptes juifs prévoyant le consentement de l'époux, ont déjà été introduites dans les années 1990. Cette polémique n'est pourtant pas anodine.
«La Law Society ne reflète dans ses recommandations qu'une vision traditionaliste de l'islam, comme si elle était monolithique, alors que ces règles de succession selon la charia sont souvent contestées et réformées de par le monde musulman», explique Usama Hassan, de la fondation Quilliam contre l'extrémisme religieux. Cette affaire soulève aussi la question de la tolérance britannique pour une justice parallèle au sein de tribunaux de la charia informels. «Il en existe plusieurs dizaines dans le pays, sans reconnaissance légale, qui fonctionnent dans le cadre des lois sur l'arbitrage et la médiation de façon volontaire», poursuit Usama Hassan.
Selon une étude récente, il existerait 85 tribunaux de ce type. Certains peuvent trancher des litiges civils par des décisions qui ont valeur légale. Le Conseil de la charia islamique reconnaît qu'il n'est «pas encore» reconnu par l'État britannique mais se félicite d'avoir «pris les mesures préparatoires à son objectif final de gagner la confiance des communautés pour le système légal islamique».
Une pétition pour «bannir la loi de la charia au Royaume-Uni» a réuni plus de 20.000 signatures. Le gouvernement précise que «si une décision ou recommandation est contraire à la loi nationale, y compris à la loi sur l'égalité, la loi nationale prévaut».



lundi 17 mars 2014

La communauté musulmane à l’Université Abdou Moumouni de Niamey en deuil


Elle a en effet perdu hier (dimanche 16 mars 2014) l’un de ses Imams de vendredi en l’occurrence le Docteur Médecin Moustapha Maty.
L’enterrement a eu lieu ce matin au cimetière musulman de Yantala.
Dr Moustapha fut muezzin à la première mosquée de vendredi de l’Université de Niamey et également Président de l’Association des Etudiants Musulmans à l’Université de Niamey (AEMUN devenue aujourd’hui section de l’Association des Etudiants Musulmans du Niger AEMN).
Il secondait jusqu’à sa mort, Cheikh Hassane Oumar dans la prière de vendredi à la Mosquée du Centre Hospitalier Universitaire (C.H.U) au niveau de la Faculté de Médecine.
Il servait à l’hôpital national de Niamey et était engagé comme Médecin Permanent à la Clinique Martaba.
Il était marié et père de deux enfants
Au nom de la Communauté Musulmane à l’Université de Niamey, au nom de la Ligue des Oulémas d’Afrique et en mon nom personnel,  nous présentons nos condoléances les plus attristées à sa famille éplorée, à ses parents, amis, collègues et connaissances.
Qu’Allah lui pardonne, lui fasse miséricorde et l’accueille dans Son vaste Paradis! Amîn!
Certes, nous sommes à Dieu et à Lui nous retournerons!

Cheikh Boureima Abdou Daouda

vendredi 14 mars 2014

Arabie Saoudite: une liste de 50 prénoms interdits aux nouveaux-nés

prénomsbébé
Le ministère de l’intérieur d’Arabie Saoudite a publié une liste de 50 prénoms qui seront désormais interdits. Les nouveaux nés en Arabie Saoudite devront donc porter des prénoms non compris dans cette liste.
Cette liste est composée de prénoms étrangers, faisant référence à la royauté ou encore blasphématoires. Parmi les prénoms interdits, nous pouvons citer le prénom Amir qui signifie prince, Malik qui signifie roi, Malek qui veut dire ange, Jibril qui est le prénom de l’ange, Linda qui n’a pas d’origine islamique ou encore Abdul Nabi qui veut dire l’esclave ou adorateur du Prophète. En effet, les prénoms commençant par « Abdul » doivent être suivis d’un des 99 noms d’Allah car nous sommes les adorateurs d’Allah, Seul et Unique.
Ainsi, l’Arabie Saoudite a banni trois types de prénoms que sont les prénoms faisant référence à la royauté, ceux qui n’ont pas d’origine islamique et ceux qui vont à l’encontre des principes de l’Islam.
Cette interdiction met en partie l’accent sur la grande valeur des prénoms donnés aux enfants. En effet, il convient de rappeler l’importance de donner de beaux prénoms aux enfants musulmans. C’est en ce sens qu’Abou Darda (qu’Allah l’agrée) rapporte que le Messager d’Allah (‘alayhi salat wa salam) a dit : « Le Jour de la Résurrection, vous serez appelés par vos noms et les noms de vos parents, alors donnez de beaux noms (à vos enfants) » (Rapporté par Ahmad, Abou Daoud et Ad-Darimi hadith faible).
La liste des prénoms interdits est la suivante :
Malaak  - Abdul Aati - Abdul Naser –  Abdul Musleh - Nabi - Nabiyya – Amir - Sumuw - Al Mamlaka - Malika - Mamlaka - Tabarak - Nardeen - Maya - Linda - Randa - Basmala – Taline - Aram - Nareej - Rital - Alice - Sandy - Rama – Maline - Elaine - Inar - Maliktina - Lareen - Kibrial - Lauren - Binyamin - Naris - Yara - Sitav - Loland - Tilaj - Barrah - Abdul Nabi - Abdul Rasool –  Jibreel - Abdul Mu’een –  Abrar - Iman - Bayan - Baseel - Wireelam
Cette interdiction concerne l’Arabie Saoudite. Si vous avez un doute sur les origines de votre prénom, rapprochez vous d’un Imam.

dimanche 9 mars 2014

Une Saoudienne de 80 ans fait don de toute sa fortune

En cette journée unique du 8 mars, reconnue par l’Onu, qui est dédiée à toutes les femmes du monde entier, l’une d’entre elles mériterait bien, au soir de sa vie, d’être portée au pinacle pour un bel élan de générosité empli de compassion envers ses coreligionnaires.
C’est en Arabie saoudite que cette femme d’exception coule de vieux jours paisibles, à la tête d’une immense fortune dont elle a décidé, le cœur sur la main, de se délester entièrement pour en faire don à diverses associations caritatives.
Si la grandeur d’âme devait être louée en cette journée consacrée aux droits des femmes et à leurs réalisations majeures, la fabuleuse donation de plus de 95 millions d’euros offerte par une vieille dame de 80 ans devrait être placée sur le piédestal de la bonté et de l’empathie, surplombant un matérialisme effréné, sans foi ni loi, qui laisse les plus faibles ou purs au bord de la route.
Couverte d’éloges par un royaume reconnaissant, qu’ils soient ministre des Affaires sociales, en la personne de Khalid Al-Thubeiti, lequel a saisi l’occasion pour féliciter les nombreuses âmes charitables, notamment féminines, que compte l’Arabie saoudite, ou hommes d’affaires, à l’instar du très admiratif Badr bin Mohammed Al-Rajhi qui fut le premier à relayer ce formidable geste altruiste sur twitter, voire simples citoyens qui ont inondé de compliments les réseaux sociaux, cette grande aînée saoudienne, restée anonyme, a illuminé le crépuscule de son existence en se faisant la bienfaitrice des plus déshérités.

lundi 3 mars 2014

Miracle : un Coran réchappé des flammes en Arabie saoudite


Cela tient du miracle, et comment, à l’instar d’un journaliste saoudien médusé, ne pas être saisi par le caractère sacré d’un Coran, seul élément réchappé des flammes dans le violent incendie qui a entièrement carbonisé une voiture ?
L’accident, encore inexpliqué, s’est passé dans la province méridionale de Jazan, personne ne comprenant ce qui a pu déclencher un tel embrasement, alors que le conducteur a tout juste eu le temps de s’éjecter de son véhicule, assistant hébété au sinistre. Détail non négligeable, l’homme, qui se trouve être le père du chauffeur de taxi qui a conduit le journaliste sur les lieux mêmes des faits, a l’habitude de conduire avec un exemplaire du Saint Coran à ses côtés.
"Quand j'ai inspecté la voiture carbonisée, j'ai été stupéfait de voir que tout a été détruit à l'exception du Coran, resté intact", a déclaré le reporter qui n’en croyait pas ses yeux, et a aussitôt décidé d’immortaliser la scène extraordinaire de nature à ébranler les certitudes des esprits les plus cartésiens. "J’ai aussitôt eu le réflexe de prendre des photos avec mon téléphone portable pour faire la preuve en images d’un vrai petit miracle", a indiqué ce grand témoin qui, comme l'ensemble des habitants de la localité, n'est toujours pas remis de ses émotions.