mardi 26 août 2014

La problématique du divorce au Niger troisième et dernière partie

Validité du divorce
Le divorce n'est valable que du mari qui jouit de sa raison et de son choix ou de son représentant vu le Hadîs du Prophète prière et salut d'Allah sur lui: «Le divorce incombe seulement à celui qui a pris par le pied (qui a supporté les dépenses du mariage et qui assure l'entretien de la maison).
Ainsi, le divorce n'est pas valable des personnes suivantes:
- celui qui a perdu sa raison indépendamment de lui (il n'a pas provoqué cette perte de conscience)
- celui qui dort
- celui qui est atteint d'une maladie qui lui fait perdre la raison
- celui qui est contraint à consommer un stupéfiant qui lui fait perdre la raison... Le divorce prononcé par cette catégorie des gens n'est pas valable dans les conditions citées car Ali ibnou Abi Talib qu'Allah soit satisfait de lui- a dit: «Tout divorce est valable sauf celui prononcé par quelqu'un qui a perdu sa raison».  Rapporté par Alboukhâry dans son authentique recueil des Hadîs.  Ceci s'explique par le fait que la raison constitue la condition principale pour l'accomplissement des adorations et les jugements.
Mais si sa raison est perdue pour avoir consommé volontairement un stupéfiant, alors il y a une divergence entre les savants musulmans à propos de la validité de son divorce: certains ont dit qu'il n'est pas valable et d'autres ont dit qu'il est valable.  Cette dernière opinion est celle de quatre Imâms (Malik, Ahmad, Abou Hanifa et Ach-châfi') ainsi qu'une majorité d'autres savants.
Mais s'il divorce sous une contrainte ou une pression afin de s'en délivrer, le divorce n'est pas à prendre en compte à cause de la parole du Prophète çallallahou a'layhi wa sallam:
لا طلاق و لا عتاق في إغلاق
«Il n'y a ni divorce ni affranchissement sous une contrainte». Rapporté par Ahmad, Abou Dawoud…
Les différentes catégories de divorce
Le divorce se repartit en Islam en deux grandes catégories:
1- Le divorce sounny (traditionnel) et c'est le divorce qui est conforme au Coran et à la Sounnah du Prophète çallallahou a'layhi wa sallam c'est-à-dire pendant la période de pureté rituelle de la femme sans avoir eu de rapport sexuel avec elle. Cette dernière reste chez le mari pour passer trois menstruations, s'il la reprend avant la fin de la période de viduité, le mariage reprend entre eux sinon le divorce sera consommé et il ne pourra la reprendre qu'après un nouveau mariage s'il s'agit du premier ou du deuxième divorce. Mais s'il s'agit du troisième divorce; elle devient illégale pour lui jusqu'à ce qu'elle soit épousée et divorcée par un autre homme après consommation du mariage. Le mari peut aussi divorcer sa femme pendant sa grossesse évidente.
2- Le divorce bid-y (innové) qui consiste à divorcer la femme:
- par un triple divorce sur place   
- dans sa période d'impureté rituelle
- dans sa période de pureté dans laquelle il a eu un rapport sexuel avec elle.
Quelques causes du divorce
1- Le mauvais choix du conjoint
2- La mauvaise éducation reçue des parents
3- L'ignorance des lois régissant le mariage et le divorce en Islam
4- La dispute du leadership familial
5- Le manque de l'esthétique connue avant le mariage (pendant les fiançailles les futurs époux se paraient -s’embellissaient- l’un pour l’autre chaque soir et après le mariage, ils cessent de le faire…).
6- Les considérations sociales ethniques et tribales
7- L'antipathie naturelle entre conjoints (surtout quand la connaissance mutuelle a été brève avant le mariage ou quand ce dernier a été célébré sur la base d’un profit matériel qui a disparu après le mariage).
8- L'impatience
9- L'intervention des mauvais conseillers
10- La mauvaise conception du mariage qui est vu chez certains comme un contrat commercial dans lequel personne ne veut perdre…
11- La perte de la considération mutuelle
12- La mauvaise pratique de la polygamie pour ceux qui la font sans respecter les règles fixées par l’Islam.
13- Le rejet de la polygamie par la femme alors qu’elle n’avait pas posée cela comme condition avant le mariage.
14- La fuite de l'homme devant ses responsabilités familiales
15- La stérilité de la femme ou la naissance des filles est un mobile de divorce chez certains ignorants.
Voilà un aperçu de la problématique du divorce que nous avions présentée depuis 2005 lors des débats qu’organisait le Centre Afrika Obota à Niamey (alors que sa présence se remarque moins au Niger ces derniers temps, j’ai trouvé sur Internet que ses activités continuent dans d’autres pays).
Cheikh Boureima Abdou Daouda

Niamey, le 26 août 2014.

jeudi 21 août 2014

La problématique du divorce au Niger deuxième partie

La problématique du divorce au Niger deuxième partie
Voici en gros ce que l'Islam dit à propos du divorce:

I- Sa définition

Littéralement: abandon, délaissement, libération
Théologiquement: dissolution d’une partie ou de la totalité de l’acte du mariage.

II- Son jugement

Selon les conditions et les circonstances dans lesquelles il intervient, il peut être:
1- Permis (autorisé)
Le divorce est permis ou autorisé dans le cas où le mari se trouve dans la nécessité de le faire à cause du mauvais comportement de la femme et/ou du préjudice qu’elle porte au mari et à sa dignité en plus de la non atteinte de l’objectif recherché par le mari à travers le mariage. Dans ce cas précis, l’Islam autorise l’homme à divorcer la femme que de continuer plutôt à se faire mal et à porter préjudice l’un à l’autre.
2- Réprouvé (déconseillé, blâmable)
Le divorce est réprouvé ou déconseillé sans raison valable ou nécessité obligeant l’homme à le faire. C’est quand l’état de deux époux est aux bons termes sans problème apparent entre eux. Certains savants interdisent même le divorce dans une telle situation vu le Hadîs (le récit) du Prophète prière et salut d’Allah sur lui: «Le plus détesté des actes licites auprès d’Allah est le divorce».[1]
Le Prophète prière et salut d’Allah sur lui, l’a donc nommé acte licite bien que détesté d’Allah, ceci montre qu’il est déconseillé dans ce cas de figure car il mettra fin à un acte religieusement recommandé à cause des intérêts réciproques qu’il renferme.
3- Recommandé (conseillé)
Le divorce est recommandé ou conseillé dans le cas où il y a une nécessité à le faire à cause du préjudice que sa continuité porte à la personne, à l’honneur et à la dignité de la femme quand il y a un malentendu entre les deux époux et surtout quand le mari éprouve du dédain pour la femme. Continuer à la garder dans cet état de haine et de dédain, c’est continuer à lui porter préjudice et à lui faire du mal. Or le Prophète prière et salut d’Allah sur lui, a bien dit: «[En Islam] on ne nuit pas et on ne cherche pas à répondre à un dommage par un dommage».[2]

4- Obligatoire

Le divorce devient obligatoire dans le cas où la femme n’est pas droite dans sa religion tel le cas de la femme qui abandonne la prière obligatoire ou l’accomplit toujours avec retard par rapport à son temps sans que le mari soit capable de la corriger ou bien celle qui ne veille pas à la pureté de son honneur. Selon l’opinion la plus probante, il incombe au mari dans cette situation de divorcer une telle femme afin de ne pas compromettre sa religion. Cheikhoul-Islam Ibnou Taïmiyyah a dit: “Si elle (la femme) commet l’adultère, il n’est lui (le mari) pas permis de la garder dans cette situation sinon il sera considéré comme «Douyouss»[3]”.
De même, il incombe à la femme de demander le divorce même par (le khoulou’ rachat de sa liberté moyennant quelque chose) quand son mari n’est pas droit dans sa religion plutôt que de rester avec un homme qui bafoue sa religion.
Le divorce devient aussi obligatoire dans le cas où le mari a juré de ne pas avoir des rapports sexuels avec sa femme. Si au bout de quatre mois il ne revient pas sur sa parole en compensant son serment et continue dans cet état, alors le divorce devient obligatoire même contre son gré (c’est-à-dire on l’oblige à le faire) car Allah a dit:
لِلَّذِينَ يُؤْلُونَ مِنْ نِسَائِهِمْ تَرَبُّصُ أَرْبَعَةِ أَشْهُرٍ فَإِنْ فَاءُوا فَإِنَّ اللَّهَ غَفُورٌ رَحِيمٌ
«Ceux qui font le serment[4] de se priver de leurs femmes, ils doivent attendre un délai  de quatre mois. Et s'ils reviennent  (de leur serment en changeant leur idée pendant cette période) celui-ci (le serment) sera annulé, car Allah est certes Pardonneur et Très Miséricordieux!». Sourate 2, verset 226

5- Interdit

Le divorce est interdit dans l’un des cas suivants:
a- La femme est dans sa période de menstruation;
b- La femme est dans sa période  de lochies;
c- La femme est dans sa période de pureté mais le mari a eu des rapports sexuels avec elle sans qu’il soit sûr de sa grossesse.
Dans tous les cas le divorce en Islam est soumis à une certaine procédure et à certaines étapes et dispositions que nous verrons plus loin incha-Allah.

III- Son fondement

Le divorce est légiféré en Islam par les trois sources principales: le Saint Coran, la Sounnah (pratique du Prophète) et le consensus des savants musulmans.
Allah le Très Haut a dit:

الطَّلاقُ مَرَّتَانِ فَإمْسَاكٌ بِمَعْرُوفٍ
«Le divorce est permis pour seulement deux fois…». Sourate 2, verset 229.
يا أيها النَّبِيُّ إِذَا طَلَّقْتُمْ النِّسَاءَ فَطَلِّقُوهُنَّ لِعِدَّتِهِنَّ وَأَحْصُوا الْعِدَّةَ وَاتَّقُوا اللَّهَ رَبَّكُمْ لا تُخْرِجُوهُنَّ مِنْ بُيُوتِهِنَّ وَلا يَخْرُجْنَ إِلاَّ أَنْ يَأْتِينَ بِفَاحِشَةٍ مُبَيِّنَةٍ وَتِلْكَ حُدُودُ اللَّهِ وَمَنْ يَتَعَدَّ حُدُودَ اللَّهِ فَقَدْ ظَلَمَ نَفْسَهُ لا تَدْرِي لَعَلَّ اللَّهَ يُحْدِثُ بَعْدَ ذَلِكَ أَمْراً
«Ô Prophète! Quand vous répudiez les femmes, répudiez-les conformément à leur Iddah[5] (période d'attente prescrite ou période de viduité); et comptez la période; et craignez Allah votre Seigneur. Ne les faîtes pas sortir de leurs maisons, et qu'elles n'en sortent pas, à moins qu'elles n'aient commis une turpitude prouvée. Telles sont les lois d'Allah. Quiconque cependant transgresse les lois d'Allah, se fait du tort à lui-même. Tu ne sais pas [toi qui divorces ta femme] si d'ici là, Allah ne suscitera pas quelque chose de nouveau!». Sourate 65, verset 1.
Quant au Prophète prière et salut d’Allah sur lui, il a dit:
أَبْغَضُ الْحَلَالِ إِلَى اللَّهِ تَعَالَى الطَّلَاقُ
«L’acte licite le plus détesté auprès d’Allah est le divorce». Rapporté par Abou Dawoûd et Ibnou Mâdjah.
Quant au consensus des savants musulmans, ils sont tous unanimes sur la législation du divorce en Islam et on ne connaît pas d’exception à cette unanimité.

IV- Sa sagesse

Le divorce compte parmi les bienfaits de cette grande religion islamique.  Sa sagesse est claire et nette, il constitue en effet une solution ultime pour le litige conjugal en cas de nécessité.  Le Très Haut a dit: «Le divorce est permis pour seulement deux fois…». Sourate 2, verset 229 et «Si les deux se séparent (par le divorce), Allah de par Sa largesse, accordera de Ses bienfaits en abondance à chacun d'eux. Et Allah est plein de largesses et parfaitement Sage». Sourate 4, verset 130
S'il n'y a plus d'intérêt dans le maintien du mariage ou s'il y a un dommage pour la femme en restant avec le mari ou un des deux fait preuve de mauvaise conduite et n'est pas intègre dans sa foi, le divorce constitue alors une délivrance et une issue favorable.  Combien de malheurs, de torts, des suicides et violences familiales sont victimes les sociétés qui interdisent le divorce?  L'Islam, l'ultime religion a quant à lui permis le divorce en lui fixant des conditions qui permettent de préserver les intérêts du couple et d'amoindrir les maux qui peuvent en résulter.  C'est ainsi qu'il agit dans toutes ses législations qui englobent les intérêts immédiats relatifs à ce bas monde et les intérêts futurs relatifs à l'au-delà.  L'Humanité doit en principe remercier et rendre grâce au Créateur pour cette législation combien juste et adéquate.
Validité du divorce (A suivre incha-Allah)!
Cheikh Boureima Abdou Daouda
Niamey, le 21 août 2014




[1] - Autre traduction: «L’acte licite le plus détesté auprès d’Allah est le divorce». Rapporté par Abou Dawoûd et Ibnou Mâdjah.

[2] - Rapporté par Ibnou Mâdjah et Mâlik.
[3] - Le «Douyouss» est l’homme qui n’est pas jaloux de sa famille (femme, fille, parentes) et qui se fait même leur entremetteur en leur laissant libre cours de sortir et d’entretenir des liens avec les gens comme bon leur semble. Le Prophète prière et salut d’Allah sur lui, a précisé qu’un tel homme n’entrera pas au Paradis. Qu’Allah nous en préserve!
[4]- Iboun Oumar -qu’Allah l’agrée ainsi que son père- disait au sujet de ce serment (Îlâ’ إيلاء): “Si le délai expire, le mari doit retenir sa femme conformément à la bienséance ou la divorcer comme Allah le Très-Haut a dit”. (Çahîhoul-Boukhâry, Hadîs n o 5291).
Iboun Oumar ajoutait: “Si le délai de quatre mois expire, le mari devra divorcer sa femme mais le divorce ne se produira que si le mari le déclare. Cela a été mentionné par Ousmâne, Ali, Aboû Dardâ’, Aïcha et douze autres compagnons du Prophète صلى الله عليه و سلم. (Çahîhoul-Boukhâry, Hadîs n o 5291).
Le Îlâ’ est le serment que formule un mari consistant à ne pas avoir de rapports sexuels avec sa femme pour une période déterminée.
[5] - Abdoullah bin Oumar -qu’Allah l’agrée ainsi que son père- rapporte qu’il a divorcé sa femme alors qu’elle était en menstruation du vivant du Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم.  Oumar bin Al-Khattâb -qu’Allah soit satisfait de lui- soumit la question au Messager d’Allah صلى الله عليه و سلم. Le Messager d’Allah dit: «Ordonne-lui (à ton fils) de la reprendre et de la garder jusqu’à ce qu’elle se purifie de ses menstrues; d’attendre ensuite sa prochaine période de menstrues jusqu’à ce qu’elle se purifie encore. Alors, s’il veut la garder, il peut le faire; et s’il veut la divorcer, il peut le faire avant d’avoir toute relation sexuelle avec elle: c’est cela la ‘Iddah (période de viduité) qu’Allah a fixée aux femmes à divorcer». (Çahîhoul-Boukhâry, Hadîs no 52512).

mardi 19 août 2014

LA PROBLÉMATIQUE DU DIVORCE AU NIGER Première partie

LA PROBLÉMATIQUE DU DIVORCE AU NIGER
Cheikh Boureima Abdou Daouda
Juin 2005
Louanges à Allah Seigneur de l'Univers qui a légiféré le mariage et a toléré le divorce par miséricorde et compassion envers Ses serviteurs! Prière et salut d'Allah sur notre Guide et Prophète Mouhammad le meilleur de ceux qui ont géré une nation et une famille, sur sa sainte famille et ses fidèles Compagnons!
Le mariage constitue l'acte le plus complexe au monde car il réunit des critères, des facteurs et des propriétés qu'aucun acte ne réunit. En effet, il est à la fois social et économique, cultuel et culturel, individuel et collectif, profane et divin, contrat et engagement, général et particulier… Il fait intervenir toute la société pour son établissement et engendre des conséquences et effets incalculables à court, moyen et long termes. Vu tous ces facteurs qui entrent et agissent dans le mariage, il n'y a pas de doute que son fondement revête une importance capitale et que son maintien paraisse difficile d'où la raison probable de la fréquence de la dislocation des foyers conjugaux.
Or, la société humaine, à l'instar du corps humain qui souffre souvent de certaines maladies physiques et morales, souffre de façon récurrente, de certains maux touchant les différents domaines de la vie: social, économique, culturel, politique, religieux.  Le phénomène du divorce constitue aujourd'hui l'une des plus graves maladies sociales qui menacent l'équilibre de l'humanité car il bouleverse les assises de la famille qui constitue le noyau de l'unité cellulaire de la société. Bien qu'existant dans toutes les sociétés, le divorce a tendance à prendre aujourd'hui une ampleur et une allure de plus en plus inquiétantes au Niger comme en témoignent les statistiques.  Ce débat vient on ne peut plus à point nommé pour nous permettre d'analyser ensemble l'ampleur de ce phénomène, d'échanger sur ses causes, d'éclairer par la Volonté du Tout-Puissant les citoyens sur ses conséquences directes et indirectes et de proposer des pistes éventuelles de solutions possibles à ce phénomène.
 L’Islam en tant que dernière religion divine révélée à l’Humanité, est venu pour parfaire les bonnes moeurs et proscrire les pratiques malsaines contraires à la nature et à la dignité humaines. En tant que forme finale de toutes les révélations célestes,  il a d’une part confirmé tout ce que celles-ci avaient apporté de bon, de positif et de profitable à l’homme et cela dans tous les domaines de la vie humaine, et d’autre part rejeté tout ce qui était mauvais, négatif et nuisible à l’être humain et cela sur tous les plans. C’est ainsi qu’il a prescrit, proscrit ou amendé les pratiques et les lois religieuses, sociales, économiques, politiques, culturelles, sanitaires…qui régissaient la société antéislamique. Au nombre des pratiques sociales amendées par l’Islam figure le divorce qu’il considère comme l’acte licite le plus détesté d'Allah soubhanahou wa taala. 
Ainsi, le divorce existe en Islam mais pour mieux comprendre comment l'Islam l'a amendé, permettez-moi de vous faire une illustration du mariage et du divorce à travers les lois humaines et les trois dernières religions monothéistes à savoir le judaïsme, le christianisme et l'Islam sans toutefois entrer dans l'analyse et le commentaire des conséquences de cette illustration.
Voici un homme et une femme qui décident de vivre ensemble.
-         Le judaïsme leur dit: "Je suis d'accord que vous partagiez votre vie et vous allez vivre dans une maison appelée: «Foyer conjugal». Chacun de vous est en principe libre d'y entrer mais une fois entrés, je ne donnerai la clé de sortie qu'à l'homme seulement. Il peut ainsi chasser la femme de la maison pour une faute ou un défaut; quant à la femme, elle n'a même pas le droit de demander la sortie de cette maison".
-         Le christianisme est venu et dit au couple: "Je suis d'accord que vous viviez volontairement ensemble dans cette maison mais je retire la clé de sortie à tous les deux: ni l'homme ni la femme, personne n'aura le choix d'y sortir".
-         La loi humaine (occidentale) est venue et dit au couple: "Je suis d'accord que vous viviez volontairement ensemble dans cette maison mais je duplique la clé et je donne à chacun du couple une clé de sorte que quiconque souhaite sortir est libre de le faire".
-         L'Islam est venu et dit au couple: "Je suis d'accord que vous viviez volontairement ensemble dans cette maison mais je retire la clé de la femme mais je lui donne toute la maison et lui indique plusieurs portes de sortie d'urgence. Quant à l'homme, il garde sa clé mais ne peut chasser la femme de la maison que suivant une procédure bien déterminée et bénéficie de la possibilité de ramener jusqu'à deux fois, la femme en cas de sortie. Mais après la troisième sortie, il n'y a plus possibilité de la ramener jusqu'à ce que certaines conditions soient remplies".
Voilà l'illustration du mariage et du divorce à travers les lois humaines et les trois religions révélées.

Voici en gros ce que l'Islam dit à propos du divorce:
A suivre incha-Allah!
Cheikh Boureima Abdou Daouda
Niamey, le 19 août 2014

Grand mufti d’Arabie saoudite: « L’État islamique, ennemi numéro un de l’islam »

La plus haute autorité religieuse saoudienne tente ainsi de se démarquer des djihadistes en partie financés par des fonds privés en provenance du Golfe.

Abou Bakr al-Baghdadi 
Abou Bakr al-Baghdadi, chef de l’État islamique.

Avec AFP

Le grand mufti d’Arabie saoudite, Abdel Aziz Al-Cheikh, a violemment dénoncé mardi les djihadistes de l’État islamique (EI) et d’al-Qaida, les qualifiant d’ »ennemi numéro un de l’islam ». « Les idées d’extrémisme, de radicalisme et de terrorisme (…) n’ont rien à voir avec l’islam et (leurs auteurs) sont l’ennemi numéro un de l’islam », a décrété le mufti dans un communiqué, citant nommément l’État islamique en Irak et en Syrie, ainsi qu’al-Qaida. « Les musulmans sont les principales victimes de cet extrémisme, comme en témoignent les crimes perpétrés par le soi-disant EI, al-Qaida et les groupes qui leur sont liés », a-t-il ajouté en citant un verset du Coran appelant à « tuer » les auteurs d’actes préjudiciables à l’islam.

Le monde musulman divisé

Cette prise de position du sommet de la hiérarchie religieuse saoudienne reflète l’hostilité des milieux religieux en Arabie saoudite envers les djihadistes de l’EI, connus pour leur brutalité. L’Arabie Saoudite est un royaume sunnite qui applique une version rigoriste de l’islam. Le pays abrite les deux plus hauts lieux saints de l’islam. Les djihadistes de l’EI, déjà bien implantés en Syrie, ont lancé une offensive en Irak le 9 juin et ont conquis rapidement une grande partie des territoires sunnites du pays. « Dans les circonstances que vit la nation islamique, plusieurs pays sont déstabilisés » par des extrémistes qui, au nom de la religion, « divisent les musulmans », a déploré le mufti saoudien.
Or, a-t-il prévenu, « il n’y a pas en islam de crime plus grand, après l’hérésie, que de diviser les musulmans ». Il a prôné « la tolérance qui a été à l’origine de la propagation et de la pérennité de l’islam ». Le 29 juin, le roi Abdallah d’Arabie saoudite avait dit rejeter l’extrémisme religieux, promettant d’empêcher qu’une « poignée de terroristes qui, utilisant l’islam à des fins personnelles, terrifient les musulmans ou portent atteinte à notre patrie », dans une référence aux djihadistes en Irak et en Syrie.

mercredi 6 août 2014

La ministre Sayeeda Warsi démissionne pour protester contre la politique pro-israélienne de son gouvernement


La correspondante du Monde annonce  la démission  de Sayeeda Warsi qui  était la première ministre musulmane du gouvernement britannique lors de sa prise de fonction en 2010.  "La secrétaire d'Etat britannique chargée des affaires religieuses, a démissionné mardi 5 août pour protester contre la politique jugée trop pro-israélienne de son gouvernement. « Notre approche et le choix de nos mots dans la récente crise à Gaza est moralement indéfendable, n'est pas dans l'intérêt de long terme du Royaume-Uni, et va avoir un impact négatif sur notre réputation, que ce soit à l'international ou dans notre pays », écrit-elle dans sa lettre de démission à David Cameron."

SOURCE

dimanche 3 août 2014

Réaction face à la tragédie palestinienne

Il est toujours important de réagir face aux événements touchant l’Humanité plus précisément les êtres humains pour manifester sa tristesse ou sa joie, pour condamner ou approuver, pour compatir ou apporter une aide. Une réaction doit en principe apporter un changement dans la situation plutôt que de remuer le couteau dans la plaie.
Nous sommes impuissants devant ce qui se passe en Palestine dans le massacre des vies humaines comme ce qui se passe en Libye et en Syrie.
Pour beaucoup de gens le fait de ne pas réagir (violemment et contre qui?) prouve qu’on n’est pas bon musulman ou qu’on n’aime pas les musulmans.
Or l’Islam ne se limite pas seulement à des réactions spontanées quand les musulmans sont attaqués, ou quand l’Islam est attaqué à travers son Livre Saint (le Coran) ou son Prophète (Mouhammad çallallahou alaihi wa sallam) ou ses lois.
Le Prophète prière et salut d’Allah sur lui a bien dit: «Quiconque parmi vous voit un mal, qu’il le change par la main (la force, l’écriture) s’il le peut, sinon par la langue (la dénonciation, la condamnation) s’il le peut sinon par le cœur et c’est le dernier degré de la foi». Et il dit encore: «Secours ton frère qu’il soit oppresseur ou opprimé. Les Compagnons demandèrent comment le secourir s’il est oppresseur, il répondit en l’empêchant d’exercer son oppression».
Devant la tragédie palestinienne qui n’est pas à son premier épisode, les individus, les peuples et les gouvernements des pays musulmans sont aujourd’hui impuissants et tout ce qui reste à faire c’est d’invoquer Allah (le Dieu Absolu, le Juste qui a instauré la justice, qui aime les justes et déteste les injustes) pour qu’Il assiste les musulmans partout où ils subissent des massacres et de l’injustice.
Que les musulmans mettent l’accès sur cette arme (l’invocation) individuellement et collectivement et qu’ils évitent les réactions violentes dans leurs pays respectifs qui ne peuvent que servir les intérêts de l’ennemi et empirer la situation des musulmans dans leurs pays.
L’expérience et l’Histoire ont montré que l’injuste trouvera tôt ou tard quelqu’un de plus injuste que lui qui lui réglera son compte.
Qu’Allah assiste tous les opprimés où qu’ils se trouvent et qu’Il permette aux humains de faire prévaloir la raison sur la passion, l’amour sur la haine, la paix sur la guerre, de faire taire les armes et de dialoguer pour trouver les solutions à leurs problèmes internes et externes!
Cheikh Boureima Abdou Daouda

Niamey, le 3 août 2014.