Question:
quel est le jugement du sermon dans une autre langue que l’Arabe?
Réponse: la vérité à propos de cette question, est qu’il
est permis à l’Imâm de vendredi de sermonner par la langue que comprennent les
interlocuteurs. Si ces interlocuteurs, par exemple, ne sont pas arabes et ne
comprennent pas la langue arabe, alors il prononce le sermon selon leur langue. Car ceci constitue le moyen d’explication pour eux, l’objectif
du sermon est en effet l’explication des préceptes d’Allah le Très Haut pour
Ses serviteurs, leur exhortation et leur orientation; sauf que les versets
coraniques doivent être cités d’abord en Arabe puis traduits dans la langue des
gens. Ce qui prouve qu’il est
permis de sermonner par la langue des gens, c’est la parole du Très Haut: «Et
Nous n'avons envoyé de messager qu'avec la langue de son peuple, afin qu’il les
éclaire. Allah égare qui Il veut et guide qui Il veut. Et, c'est Lui le tout
Puissant, le Sage». Sourate 14, verset 4. Allah le Très Haut a donc expliqué que la
langue que comprennent les interlocuteurs, constitue le moyen de communication.
Certes, Allah est le plus Savant!
Mouhammad
ibnou Sâlih Al-ousaymine
Référence:
recueil des Fatwas et messages de Cheikh Mouhammad ibnou Sâlih Al-ousaymine, volume
16, le livre de la Çalât (prière) de vendredi.
Voir
en bas le texte arabe de cette Fatwa
Traduit
de l’Arabe par Cheikh
Boureima Abdou Daouda
Président
du Bureau des Traductions Islamiques au Niger (BUTIN)
Imâm
de la Mosquée Centrale Almoustapha à l’Université Abdou Moumouni de Niamey.
Lien
de la Fatwa sur Internet:
http://ar.islamway.net/fatwa/18545/
ما-حكم-الخطبة-بغير-اللغة-العربية
Commentaire
Le
sermon de vendredi, de deux fêtes islamiques ou de toute occasion islamique,
constitue un discours dans lequel l’Imâm explique aux fidèles les
recommandations d’Allah et les préceptes de l’Islam. Il est tout à fait donc
normal, logique voire obligatoire de prononcer ce discours selon la langue des
interlocuteurs afin qu’ils en saisissent le sens et qu’ils essaient de le
mettre en application. Le Cheikh Ibnou Bâz qu’Allah lui fasse miséricorde a dit
en réponse à une question sur le jugement de la traduction du sermon de
vendredi et autres:
«Les
savants -qu’Allah leur fasse miséricorde- ont divergé à propos de la permission
de la traduction en langues étrangères à l’Arabe, des sermons sur le minbar le
jour de vendredi et au cours de deux fêtes islamiques. Certains savants qu’Allah
leur fasse miséricorde, ont interdit cela dans le désir de pérenniser la langue
Arabe, de la conserver et de suivre la voie du Messager prière et salut d’Allah
sur lui et celle de ses Compagnons qu’Allah les agrée, dans le fait de
prononcer les sermons en langue Arabe dans les pays non arabes et autres; pour ainsi inciter les gens à
apprendre la langue arabe et à lui accorder de l’importance.
D’autres
savants ont opté pour la permission des sermons en langues étrangères à l’Arabe
si les interlocuteurs (ou la majorité d’entre eux) ne comprennent pas la langue
arabe, vu le sens (l’objectif) pour lequel Allah a légiféré le sermon à savoir:
faire comprendre aux gens ce qu’Allah a légiféré pour eux comme préceptes, ce
qu’Il leur a interdit comme péchés, les orienter vers les vertus nobles et les
qualités louables et les avertir contre leurs contraires. Il n’y a pas de doute
que la considération du sens et des objectifs, est plus prioritaire et
obligatoire que la considération des expressions apparentes, surtout quand les
interlocuteurs ne s’intéressent pas à la langue arabe et le sermon de l’Imâm n’impacte
pas sur eux dans l’incitation à l’apprentissage et au soin de la langue arabe, car
l’objectif dans ce cas n’est pas atteint. Ainsi, il devient clair pour celui
qui médite que l’avis qui prône la permission de la traduction des sermons en
langues étrangères à l’Arabe, qui sont les langues dominantes des
interlocuteurs, à travers lesquelles ils comprennent la parole et en saisissent
le sens, (cet avis) est plus prioritaire et primordial à suivre; surtout quand
le manque de traduction entraîne la divergence et la dispute. Point donc de
doute que la traduction dans cette situation devient obligatoire pour atteindre
l’objectif visé et éloigner le préjudice (de la divergence). Si parmi les
interlocuteurs, certains comprennent la
langue arabe, il est recommandé alors à l’Imâm de réunir les deux langues, il
prononce ainsi le sermon en Arabe puis le traduit dans la langue que
comprennent les autres. De cette façon, l’objectif sera atteint, le préjudice
sera écarté et la divergence disparaitra entre les interlocuteurs.
Il
y a plusieurs arguments de la Pure Religion qui prouvent cela, entre autres:
-
Ce qui est déjà cité à propos de l’objectif visé à travers le sermon à savoir le
fait de faire profiter les interlocuteurs (les fidèles) du sermon, leur
rappeler le Droit d’Allah, les convier à Lui et les avertir contre ce qu’Allah
a interdit. Et cela ne peut s’accomplir que selon leur langue (qu’ils
comprennent).
-
Le fait qu’Allah -pureté à Lui- a envoyé les Messagers -sur eux la paix- selon
les langues de leurs peuples pour leur faire comprendre l’objectif d’Allah comme
Il l’a dit:
وَمَا أَرْسَلْنَا مِنْ رَسُولٍ إِلاَّ بِلِسَانِ قَوْمِهِ
لِيُبَيِّنَ لَهُمْ فَيُضِلُّ اللَّهُ مَنْ يَشَاءُ وَيَهْدِي مَنْ يَشَاءُ وَهُوَ
الْعَزِيزُ الْحَكِيمُ
«Et Nous
n'avons envoyé de messager qu'avec la langue de son peuple, afin qu’il les
éclaire. Allah égare qui Il veut et guide qui Il veut. Et, c'est Lui le tout
Puissant, le Sage». Sourate 14, verset 4.
Il
a aussi dit:
الر كِتَابٌ أَنزَلْنَاهُ إِلَيْكَ لِتُخْرِجَ النَّاسَ مِنْ
الظُّلُمَاتِ إِلَى النُّورِ بِإِذْنِ رَبِّهِمْ إِلَى صِرَاطِ الْعَزِيزِ
الْحَمِيدِ
«Alif, Lâm,
Ra. [Voici] un livre que nous avons fait descendre sur toi afin que -par la
permission de leur Seigneur- tu fasses sortir les gens des ténèbres vers la
lumière, sur la voie du Tout Puissant, du Digne de louange ».
Sourate 14, verset 1.
Comment
faire sortir les gens des ténèbres à la lumière grâce au Coran s’ils ne
comprennent pas l’objectif d’Allah? C’est désormais connu (et admis) qu’il faut
nécessairement une traduction qui leur explique l’objectif d’Allah et qui leur
clarifie le Droit d’Allah Soubhanah si l’apprentissage de la langue arabe n’a
pas été facile pour eux ni le fait d’en prendre soin.
C’est
dans ce cadre que le Messager prière et salut d’Allah sur lui a recommandé à
Zayd ibnou Sâbit d’apprendre la langue des Juifs afin de leur écrire dans cette
langue pour prouver l’argument contre eux tout comme il (Zayd) lisait leurs
écrits qui venaient d’eux et les expliquait au Prophète prière et salut d’Allah
sur lui.
-
Quand les Compagnons entrèrent dans les pays non arabes comme chez les perses
et les romains, ils ne les avaient pas combattus, ils les invitèrent plutôt à l’Islam
par le truchement des traducteurs. Quand ils avaient conquis les pays non
arabes, ils avaient convié les gens à Allah en langue arabe et leur avaient
recommandé son apprentissage. Quant à ceux qui l’ignoraient, ils les avaient appelés
à Allah et leur avaient expliqué l’objectif d’Allah selon la langue qu’ils
comprenaient pour leur ôter ainsi tout argument et tout prétexte.
Il
n’y a pas de doute que cette voie (la voie de la traduction) devient une
nécessité surtout vers la fin des temps quand l’Islam deviendra étranger et quand
chaque peuple s’attachera à sa langue.
Le
besoin de la traduction devient une nécessité sans laquelle le prêcheur ne peut
pas accomplir l’appel à Allah.
Je
demande à Allah de conformer les musulmans où qu’ils se trouvent à la
compréhension profonde de Sa Religion et à l’attachement à Sa loi. Qu’Il les
affermisse là-dessus, qu’Il réforme leurs dirigeants, secoure Sa Religion et
fasse tomber Ses ennemis, Il est certes Dispensateur et Généreux!
Cheikh
Ibnou Bâz (qu’Allah lui fasse miséricorde).
Voir
en bas le texte arabe de cette Fatwa
Traduit
de l’Arabe par Cheikh
Boureima Abdou Daouda
Président
du Bureau des Traductions Islamiques au Niger (BUTIN)
Imâm
de la Mosquée Centrale Almoustapha à l’Université Abdou Moumouni de Niamey.
J’avais
cité quelques-uns de ces propos de Cheikh Ibnou Bâz à propos de la traduction
dans mon ouvrage arabe intitulé: «Le rôle de la traduction religieuse dans l’appel
à Allah» paru en 1995 à Bouraidah en Arabie Saoudite; et depuis 1996, nous
avions adopté la méthode de la traduction de nos sermons à la mosquée de l’Université
de Niamey où nous les prononcions en Arabe et en Français pendant une bonne
période. Aujourd’hui, nous les prononçons directement en Français sauf l’introduction
au début, les versets coraniques, les Hadîs ou récits du Prophète, l’introduction
du deuxième sermon et l’invocation à la fin du sermon que nous disons en Arabe
avant de les traduire. Cette procédure correspond exactement à la Fatwa de
Cheikh Abdourahmân Ibnou Aldjibrîne qu’Allah lui fasse miséricorde (voir le
texte arabe à la fin de cet article).
Ceci
a permis et continue de permettre aux fidèles de comprendre le message que nous
leur livrons chaque semaine à travers des thèmes variés touchant tous les
aspects de l’Islam et de la vie.
Qu’Allah
nous conforme davantage au service de Sa Religion, de Ses serviteurs et de l’Humanité
et qu’Il accepte nos bonnes œuvres et pardonne les mauvaises!
Qu’Allah
nous bénisse (vous et nous) et fasse de nous des sources de bénédiction pour les
autres où que nous soyons!
Cheikh
Boureima Abdou Daouda
Niamey,
le 6 avril 2015
السؤال: ما حكم الخطبة بغير اللغة
العربية؟
الإجابة: الصحيح في هذه المسألة أنه يجوز لخطيب الجمعة أن يخطب باللسان الذي لا يفهم
الحاضرون غيره، فإذا كان هؤلاء القوم مثلاً ليسوا بعرب ولا يعرفون اللغة
العربية فإنه
يخطب بلسانهم؛ لأن هذا هو وسيلة البيان لهم، والمقصود من الخطبة هو بيان حدود الله سبحانه
وتعالى للعباد، ووعظهم، وإرشادهم، إلا أن الآيات القرآنية يجب أن تكون باللغة
العربية، ثم تفسر بلغة القوم، ويدل على أنه يخطب بلسان القوم ولغتهم قوله تعالى: ((!$tBur $uZù=yör& `ÏB @Aqß§ wÎ) Èb$|¡Î=Î/ ¾ÏmÏBöqs% úÎiüt7ãÏ9 öNçlm; ( @ÅÒãsù ª!$# `tB âä!$t±o Ïôgtur `tB âä!$t±o uqèdur âÍyèø9$# ÞOÅ3ysø9$#))،
فبين الله تعالى أن وسيلة البيان إنما تكون باللسان الذي يفهمه المخاطبون، والله
أعلم.
محمد صالح العثيمين
مجموع فتاوى ورسائل
الشيخ محمد صالح العثيمين - المجلد السادس عشر - كتاب صلاة الجمعة.
الرابط:
http://ar.islamway.net/fatwa/18545/ ما-حكم-الخطبة-بغير-اللغة-العربية
السؤال: حصل
خلاف بيننا حول جواز ترجمة خطبة الجمعة بلغتنا الوطنية فبعضنا يرى الجواز وبعضنا
يرى المنع ، فما الحكم الشرعي في ذلك ؟ أفيدونا أفادكم الله .
الاجابة لفضيلة الشيخ عبد العزيز بن باز رحمه الله
قد
تنازع العلماء - رحمة الله عليهم - في جواز ترجمة الخطبة المنبرية في يوم
الجمعة والعيدين باللغات العجمية ، فمنع ذلك جمع من أهل العلم ، رغبة منهم رضي
الله عنهم في بقاء اللغة العربية والمحافظة عليها والسير على طريقة الرسول صلى
الله عليه وسلم وأصحابه رضي الله عنهم في إلقاء الخطب باللغة العربية في بلاد
العجم وغيرها ، وتشجيعاً للناس على تعلم اللغة العربية والعناية بها. وذهب آخرون
من أهل العلم إلى جواز ترجمة الخطب باللغة العجمية إذا كان المخاطَبون أو
أكثرهم لا يعرفون اللغة العربية ، نظراً للمعنى الذي من أجله شرع الله الخطبة
، وهو تفهيم الناس ما شرعه الله لهم من الأحكام ، وما نهاهم عنه من المعاصي
والآثام ، وإرشادهم إلى الأخلاق الكريمة والصفات الحميدة ، وتحذيرهم من خلافها،
ولا شك أن مراعاة المعاني والمقاصد أولى وأوجب من مراعاة الألفاظ والرسوم ، ولا
سيما إذا كان المخاطَبون لا يهتمون باللغة العربية ، ولا تؤثر فيهم خطبة الخطيب
بها تسابقاً إلى تعلمها، وحرصاً عليها . فالمقصود حينئذ لم يحصل ، والمطلوب
بالإبقاء على اللغة العربية لم يتحقق . وبذلك يظهر للمتأمل أن القول بجواز ترجمة
الخطب باللغات السائدة بين المخاطبين الذين يعقلون بها الكلام ويفهمون بها المراد
أولى وأحق بالاتباع ، ولا سيما إذا كان عدم الترجمة يفضي إلى النزاع والخصام ، فلا
شك أن الترجمة والحالة هذه متعيّنة لحصول المصلحة بها ، وزوال المفسدة . وإذا كان في المخاطبين من
يعرف اللغة العربية ، فالمشروع للخطيب أن يجمع بين اللغتين ، فيخطب
باللغة العربية ، ثم يعيدها باللغة الأخرى التي يفهمها الآخرون ، وبذلك يجمع
بين المصلحتين ، وتنتفي المضرة كلها وينقطع النزاع بين المخاطبين . ويدل على ذلك
من الشرع المطهر أدلة كثيرة ، منها ما تقدم ، وهو : أن المقصود من الخطبة نفع
المخاطبين وتذكيرهم بحق الله ، ودعوتهم إليه ، وتحذيرهم مما نهى الله عنه، ولا
يحصل ذلك إلا بلغتهم . ومنها : أن الله سبحانه إنما أرسل الرسل عليهم السلام
بألسنة قومهم ؛ ليُفّهِّموهم مراد الله سبحانه بلغاتهم ، كما قال عز وجل: { وما أرسلنا من رسول إلا بلسان
قومه ليبين لهم }، وقال عز وجل: { كتاب
أنزلناه إليك لتخرج الناس من الظلمات إلى النور بإذن ربهم إلى صراط العزيز الحميد } . وكيف يمكن إخراجهم به من الظلمات إلى
النور ، وهم لا يعرفون مراد الله منه ؟ فعلم أنه لابد من ترجمة تبين المراد ،
وتوضح لهم حق الله سبحانه إذا لم يتيسر لهم تعلم لغته ، والعناية بها ، ومن ذلك أن
الرسول صلى الله عليه وسلم أمر زيد بن ثابت أن يتعلم لغة اليهود ليكاتبهم بها ،
ويقيم عليهم الحجة ، كما يقرأ كتبهم إذا وردت ويوضح للنبي صلى الله عليه وسلم
مرادهم ، ومن ذلك أن الصحابة رضي الله عنهم لما غزوا بلاد العجم من فارس والروم لم
يقاتلوهم حتى دعوهم إلى الإسلام بواسطة المترجمين ، ولما فتحوا البلاد العجمية دعوا
الناس إلى الله سبحانه باللغة العربية ، وأمروا الناس بتعلمها ومن جهلها منهم دعوه
بلغته وأفهموه المراد باللغة التي يفهمها فقامت بذلك الحجة ، وانقطعت المعذرة ، ولا
شك أن هذا السبيل لا بد منه ، ولا سيما في آخر الزمان ، وعند غربة الإسلام ، وتمسك
كل قبيل بلغته ، فإن الحاجة للترجمة ضرورية ولا يتم للداعي دعوة إلا بذلك .وأسأل
الله أن يوفق المسلمين - أينما كانوا للفقه - في دينه والتمسك بشريعته والاستقامة
عليها وأن يصلح ولاة أمورهم ، وأن ينصر دينه ، ويخذل أعداءه ، إنه جواد كريم.
المفتي:
عبد
العزيز بن عبد الله بن باز رحمه
الله
السؤال: نظرًا لكثرة الوافدين
وحاجتهم إلى الدعوة ووجود شركات كبيرة معظم العاملين فيها من غير الناطقين
بالعربية، ولأنه لا تتم الفائدة لهم إلا بمخاطبتهم باللغة التي يتكلمون بها. فما
حكم إقامة خطبة الجمعة لمثل هؤلاء بلغاتهم؟
الإجابة:
وبعد، فالأصل أن الخطب المنبرية للجمع والأعياد لا تكون إلا باللغة العربية، ولكن
إذا كان الحاضرون كلهم أو جلهم يتكلمون بغير العربية فلا مانع من إلقاء أصل الخطبة
بالعربية كالحمد والثناء والشهادتين والوصية بتقوى الله - تعالى - وقراءة الآية، ثم
بعد ذلك يترجم الباقي بلغة الحاضرين ويتوسع في إفهامهم وتعليمهم، وإيضاح ما
يخفى عليهم بالكلام الذي يستفيدون منه، ولا مانع من نصيحة قبل إقامة الصلاة بلغتهم
وكذلك بعدها إذا عُلم حاجتهم إلى التعليم وعُلم أنهم يبقون لاستماع الكلام الذي
يفهمونه كما يفعل ذلك في كثير من البلاد الإسلامية التي يغلب على سكانها عدم معرفة
العربية حيث يقوم الواعظ بإلقاء موعظة ونصيحة قبل دخول الإمام ويلقي الإمام أصول
الخطبة بالعربية ثم يتوسع في التعليم معهم بلغتهم وبذلك تحصل الاستفادة. والله
أعلم. وصلى الله على محمد و آله وصحبه وسلم.
المفتي عبد الله بن عبد
الرحمن الجبرين
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