lundi 30 novembre 2015

31e session du Conseil d’Administration du Centre de Recherches sur l’Histoire, l’Art et la Culture Islamiques (IRCICA),


A Istanbul en Turquie depuis ce matin du lundi 30 novembre 2015

Par la grâce d’Allah, je suis à Istanbul en Turquie depuis ce matin du lundi 30 novembre 2015 pour participer à la 31e session du Conseil d’Administration du Centre de Recherches sur l’Histoire, l’Art et la Culture Islamiques (IRCICA), un organe subsidiaire de l’Organisation de la Coopération Islamique (O.C.I).  J’ai été récemment désigné pour représenter le Niger au sein de ce Conseil.
Qu’Allah nous bénisse tous et nous aide à travailler pour développer notre pays à l’image des autres pays. Dieu Seul sait la contrition que j’éprouve chaque fois que je visite un pays développé en me demandant quand est-ce que nous arriverons à ce stade de développement urbain en considérant notre situation sociopolitique…Au lieu de s’entendre pour travailler et faire sortir le pays de son retard, les gens ne font que s’engouffrer davantage dans la division en se jetant mutuellement la responsabilité…
Qu’Allah protège le Niger et fasse que ses fils s’entendent afin de s’atteler à son développement!
Cheikh Boureima Abdou Daouda
Istanbul, Turquie

dimanche 29 novembre 2015

Concours de récitation du Saint Coran et de la Sirah -biographie du Prophète- EDITION 2015


Il est porté à la connaissance des étudiantes et étudiants des sections et sous-sections, de l'Association des Etudiants Musulmans du Niger (AEMN), de la Région de Niamey qu'un concours de récitation du Saint Coran et de la Sirah (biographie du Prophète) sera organisé sous l'égide de ladite association, du 25 au 31 décembre 2015 à l'Université de Niamey incha-Allah.
Le concours est ouvert uniquement aux étudiantes et étudiants inscrits à l'Université Abdou Moumouni ou dans les écoles et instituts supérieurs de la Région de Niamey.
Le concours portera sur les disciplines suivantes:
1-   La récitation du Coran en Arabe.
a)     Entier           b) Moitié              c) Quart
2-    La Sirah ou biographie du Prophète Mouhammad çallallahou alaihi wa sallam.
A partir du livre intitulé: «Le nectar cacheté» en Français de Safi Ar-rahman Almubarak Fawri, prix mondial de la biographie du Prophète en 1399 H.
3-   Production littéraire: «Le meilleur article»
Thème: «La problématique de la paix et de la sécurité au Niger, quelles perspectives et pistes de solutions?».
L’article doit être écrit en Français en trois pages (minimum) et cinq pages (maximum), imprimé et argumenté d’arguments islamiques.
Un candidat ne peut concourir que dans une seule discipline, de plus pour le Coran dans une seule catégorie.

La proclamation des résultats aura lieu incha-Allah le 1er janvier 2016.

Les inscriptions auront lieu du 1er décembre 2015 au 11 décembre 2015 au niveau des bureaux des sections et sous-sections /AEMN de la Région de Niamey.
NB:
-         Les candidats au concours de la Sirah peuvent chercher une copie électronique du livre: «Le nectar cacheté» auprès des bureaux des sections et sous-sections ou le télécharger au lien: www.boureima.net/nc.pdf
-         Les lauréats des éditions passées ne peuvent pas concourir dans les disciplines où ils ont été primés.
-         Les articles pour la production littéraire, peuvent être déposés du 1er au 22 décembre 2015.
-         La police retenue pour la production littéraire est: «Times New Roman» avec 12 comme taille de police.
-         Les primes varient de 500.000 F CFA à 50.000 F CFA.
 Bonne chance aux concurrents
Cheikh Boureima Abdou Daouda
Imam de la Mosquée Almoustapha à l'Université Abdou Moumouni



lundi 23 novembre 2015

LE MINISTRE MOHAMED AÏSSA À BLIDA: "99% des personnes liées à Daech n’ont aucune relation avec la mosquée"


Mohamed Aïssa, ministre des Affaires religieuses, a indiqué, samedi à Blida, que le seul moyen de faire face à Daech est de retourner à un islam sans couleur politique.
En évoquant les attentats de Paris et du Mali, le ministre a indiqué que l’histoire a démontré encore une fois que si l’islam a été utilisé pour des buts politiques. “Ce qui s’est passé au Liban, en France, au Mali ou en Turquie et à travers le monde musulman démontre que l’islam est devenu un moyen ou une arme pour réaliser des objectifs politiques. Les statistiques démontrent que 99% des personnes liées à Daech n’ont aucune relation avec la mosquée, ils n’ont jamais respecté la prière”, argumente le ministre. “Ce que je sais, c’est que ce phénomène est l’œuvre des laboratoires des services de renseignements qui n’aiment pas l’islam”, a-t-il souligné. “La seule façon de faire face à ce phénomène est de revenir à un islam sans couleur politique. Un islam qui nous a unis lors de la révolution contre le colonialisme”, a indiqué le ministre qui annonce une nouvelle politique dans la gestion et la construction des mosquées. Selon lui, l’État incite les mosquées de s’ouvrir davantage à la société pour enseigner un islam propre, loin de l’extrémisme. “La mosquée doit offrir un service à la société en ouvrant les classes coraniques, des cours de soutien et ses bibliothèques aux étudiants pour pouvoir bénéficier des cours assurés par des professeurs bénévoles.” Pour ce qui est du rôle du fonds de la Zakat, le ministre a expliqué que le but du projet est d’arriver à en faire une société de bienfaisance qui lutte contre la pauvreté. “L’objectif est de faire de ce fonds une institution financière qui octroie des crédits pour la création de petites entreprises”, souligne-t-il en précisant que le rôle de l’imam dans ce cadre est d’inciter les bienfaiteurs à participer à ce fonds qui dispose d’un compte bancaire. Le ministre préconise également la construction de nouvelles mosquées en incluant des commerces pour les rendre financièrement indépendantes des pouvoirs publics. “À travers la gestion de ces commerces, la mosquée devra faire face aux dépenses”, note le ministre en précisant que son département est en train de répertorier les anciens biens wakfs exploités par des particuliers pour les récupérer.      

Les réformistes religieux désapprouvent Macky Sall sur le voile islamique


En dehors des confréries, les réformistes religieux constituent la seconde force religieuse au Sénégal. Réunis ce week-end à l’université d’études supérieures islamiques africaines de Pikine, ils ont désapprouvé la position exprimée par le président Macky sall sur le voile intégral, mais disent adhérer à la lutte contre le terrorisme.
« Djihad en Islam », tel est le thème autour duquel les réformistes religieux ont débattu et échangé ce dimanche en présence d’éminents chercheurs dont Dr Mouhamad Ahmad Lo, Dr Khadim Mbacké et imam Ousmane Galadio Ka, chercheur spécialiste des questions islamiques et président du mouvement Falah.
Maitre d’œuvre de la conférence, le Professeur Ismaela Ndiaye de dénoncer d’emblée « l’immixtion de l’État du Sénégal dans les questions qui peuvent faire croire qu’il (l’État) est en train de combattre la religiosité qui est une manière pour le musulman d’exprimer son appartenance à l’islam par son comportement, sa manière de s’habiller ».
À les en croire, attaquer un de ces signes distinctifs tels la burqa, revient à s’attaquer aux manifestations de l’islam. Ainsi ont-ils recommandé au président Macky Sall d’éviter une division des Sénégalais en deux camps, un favorable au voile intégral et un autre, opposé, comme c’est le cas en France.
Estimant que la lutte contre le terrorisme passe nécessairement par «la restructuration des couches sociales, l’élimination de la pauvreté dans les banlieues au Sénégal, devenues un terreau pour les recruteurs », ils ont dit leur préférence à « la revivification d’un enseignement arabo-islamique profond et modéré, sachant que la plupart de ceux qui sont tombés dans les travers de l’extrémisme religieux ignorent les fondamentaux de l’islam ».
Toutes, les réformistes religieux ont invité le gouvernement à éviter « les solutions faciles, car interdire la burqa est une fuite en avant qui ne règle en rien ce phénomène », ont-ils prévenu. Avant de conclure : « Ceux qui ont commis les attentats à Paris ne portaient ni burqa ni signes distinctifs ».

mercredi 18 novembre 2015

L’ONG Alhayat distribue gratuitement des animaux au village de Boukanda


L'Organisation Internationale pour la Bonne Vie (ALALHAYAT) a procédé le 16 novembre 2015 à une distribution gratuite des brebis et des béliers à quelques familles du village de Boukanda situé à 47 kilomètres de Niamey sur la route de Ouallam. Cet appui qui entre dans le cadre de la lutte contre la pauvreté et la sédentarisation des bras valides villageois a été réalisé grâce à une contribution du Programme Américain USAID. L’opération a permis à 10 familles de bénéficier chacune de quatre brebis en plus des béliers qui seront affectés à l’ensemble du troupeau.
L’opération consiste à faire un revolving c’est-à-dire au bout de 6 mois en principe ces brebis mettront bas et les petits seront donnés à un autre bénéficiaire et ainsi de suite. Un suivi sanitaire sera assuré pour ces animaux par l’ONG Alhayat.
 J’invite toutes les bonnes volontés nationales et internationales à apporter leurs contributions pour que ce genre d’activités se multiplie dans le pays!
Signalons que l’ONG Alhayat est la première ONG islamique nationale (officiellement agréée par arrêté No 079/MI/D/DGAP/DLP du 6 mars 2006) qui œuvre pour le développement spirituel et temporel de la société humaine en générale et de la société nigérienne  en particulier et ce, en contribuant efficacement à l’amélioration des conditions de vie des populations à travers des actions concrètes de sensibilisation, d’information et d’assistance matérielle et morale.

L'ONG ALHAYAT a pour objectif principal l'amélioration des conditions de vie de l'Humanité à travers l'amélioration de quatre secteurs clés et vitaux: l'éducation, le développement humain, la santé et l'assistance, afin que se réalise pour les hommes la promesse suivante du Seigneur de l'Univers: «Quiconque, mâle ou femelle, fait une bonne œuvre tout en étant croyant, Nous lui ferons vivre une bonne vie. Et Nous les récompenserons, certes, en fonction des meilleures de leurs actions». Coran: Sourate 16, verset 97.  «Et cela n'est point difficile pour Allah». Sourate 35, verset 17.

lundi 16 novembre 2015

Communiqué final du troisième atelier de la Ligue des Oulémas, Prêcheurs et Imams des Pays du Sahel


Au nom d'Allah, le Miséricordieux, le Très Miséricordieux.

«Appelle au sentier de ton Seigneur par la sagesse et la bonne exhortation. Et discute avec eux de la meilleure façon». Sourate Annahl (Les Abeilles), verset 125.
Communiqué d'Alger
Au terme du troisième atelier régional de la Ligue des Oulémas, Prêcheurs et Imams des Pays du Sahel, qui s'est tenu à Dar El Imam à El Mohammadia, à Alger, les 20 et 21 muharram 1437 H, correspondant aux 3 et 4 novembre 2015, sous le thème: «Les expériences religieuses des pays du Sahel dans le traitement du phénomène de la radicalisation et de l'extrémisme violent»; l'atelier a vu la participation des membres du bureau de la Ligue, représentant l'Algérie, la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Nigeria et le Burkina-Faso avec la participation de nouveaux membres d’honneur représentant le Sénégal, la Côte-d'Ivoire et la Guinée-Conakry; les participants se sont accordés sur les points suivants:
1- L'extrémisme religieux et l'extrémisme violent sont deux phénomènes étrangers à l'Islam et aux sociétés de notre Région du Sahel, de l'Afrique de l'ouest voire de l'ensemble du continent africain.
- Les participants sont unanimes sur le fait que les raisons majeures de l'expansion de ce phénomène sont: la méconnaissance de la religion et l'ignorance de l'essence et de la réalité de l'Islam qui exhorte à l'amour, à la miséricorde, à la paix, au dialogue, à la coexistence, à la réconciliation, à la sûreté et à la sécurité sans oublier d'autres raisons d’ordre social, psychologique, éducatif et politique qui ont concouru à l'émergence de ce fléau et à son expansion fulgurante dans notre Région.
3- Les participants ont insisté, lors de ce troisième atelier, sur l'importance de se soutenir mutuellement, d'unir les efforts, d'échanger les compétences entre pays de la Région et d'agir en coordination à tous les niveaux et dans tous les domaines, afin de trouver des solutions efficaces aux phénomènes de l'extrémisme religieux et de l'extrémisme violent, et de réduire leur intensité et leurs méfaits dans notre continent.
4- Lors de ces deux jours d'atelier, les participants se sont accordés sur le fait qu'il est nécessaire que les gouvernements de la Région rendent plus effectif le rôle des Oulémas et impliquent les leaders religieux ainsi que les guides spirituels afin de remédier à ces maux que sont le fanatisme, le rigorisme, l'extrémisme et l'excommunication; car les fausses idéologies n'ont d'autre remède que les idéologies saines.
5- Tous les participants ont insisté sur l'importance d'une implication effective de la femme africaine instruite et cultivée dans les campagnes d'information et d'orientation religieuses saines, afin qu'elle contribue à remédier au phénomène de l'extrémisme religieux.
6- Les participants sont unanimes quant à condamner les actes des groupes armés extrémistes dans la région, comme Boko Haram, Daech, AQMI et les autres groupes, et sur le fait que l'Islam désavoue ces groupes et leurs actes criminels.
7- Au  terme  des  travaux  de  ce  troisième   atelier,   les  participants   ont recommandé aux Etats, aux organisations, aux savants et aux notables de tout faire pour aider le peuple malien à achever sa réconciliation, sa concorde et sa reconstruction et à assister le peuple frère et ami de Lybie dans sa sortie de crise et son  unité, conformément à la parole d'Allah: «Entraidez-vous dans l'accomplissement des bonnes œuvres et (la recherche) de la piété».
8- Les participants à ce troisième atelier ont été unanimes sur le rôle important et central que joue l'Algérie, à travers son expérience qui fait référence dans le domaine de la déradicalisation et du traitement de l'extrémisme violent et à travers le projet de concorde civile, entrepris sous le haut patronage du sage de l'Afrique, son excellence, Monsieur Abdelaziz Bouteflika, Président de la République Algérienne.
9- La Ligue adresse ses plus sincères condoléances aux proches du regretté Cheikh Tidjani El-Miskine décédé dans la bousculade de Mina, tout en priant Allah le Très Haut de l'envelopper de Sa Miséricorde, comme elle présente ses condoléances à toutes les familles des victimes de ce tragique accident survenu lors du pèlerinage passé.
10- Les participants ont tenu à présenter au gouvernement et au peuple Algérien leurs plus sincères remerciements pour leur bon accueil, leur hospitalité et leur assistance en espérant pour eux, -à l'occasion du 61e anniversaire du déclenchement de la glorieuse révolution de novembre-, plus de progrès, de stabilité et de prospérité, sous la direction éclairée de son excellence, Monsieur le Président de la République, le frère combattant: Abdelaziz Bouteflika qu'Allah le Très Haut le guide vers ce qu'il aime et agrée.
Enfin, les participants ont imploré le Seigneur Très Haut, l'Omnipotent, de leur accorder la sincérité et la justesse dans les paroles et les actes, de dissiper les peines des souffrants et d'améliorer la situation des musulmans à travers le monde.

Dar El Imam à El Mohammadia, Alger les 20 et 21 Muharram 1437 H, 
correspondant aux 3 et 4 novembre 2015.
Les membres du Bureau de la Ligue et les participants

au troisième atelier régional.

dimanche 15 novembre 2015

L’Islam n’est ni modéré ni radical



Après l’amalgame créé et nourri à dessein entre l’Islam et le terrorisme, on entend et on lit aujourd’hui un peu partout dans le monde aussi bien chez certains musulmans que chez les non musulmans, une certaine volonté ou tendance à vouloir faire la promotion d’un «Islam modéré» contre un «Islam radical».
Or, l’Islam est «UN» dans son essence et ses sources, provenant d’un même Seigneur, Créateur, Maître, Législateur et Administrateur de l’Univers et prenant ses enseignements et préceptes des mêmes sources dont le Noble Coran, l’Authentique Sounnah ou Pratique du Prophète Mouhammad prière et salut d’Allah sur lui et le consensus (Idjmâ’) des savants qualifiés en la matière; il ne peut être qualifié ni de modéré ni de radical mais ses adeptes (les musulmans) peuvent être qualifiés de «modérés » ou de « radicaux » en fonction de leur compréhension et de leur pratique de cet Islam.
En réalité, le Radicalisme, l’extrémisme et le terrorisme ne sont pas spécifiques à la couleur ni à la religion ni à la nationalité et encore moins aux temps et aux lieux bien qu’ils varient dans leur intensité, leur apparition, leurs moyens de propagation et leurs conséquences, d’une société à une autre et d’une époque à une autre. Ce sont des phénomènes ou maladies de société qui frappent l’Humanité car les sociétés à l’instar des corps humains tombent malades et certaines de leurs maladies ont des conséquences désastreuses sur tout le tissu social humain. Le Radicalisme fait sans doute partie de ces maladies de société qui appellent l’engagement de tous en vue de leur trouver des solutions radicales ou au moins atténuantes.
Le terme «Radicalisation» signifie l’action de se radicaliser comme le définissent les différents dictionnaires.
Contrairement au terme «Radicalisme» qui est une doctrine bien connue, ce terme «Radicalisation » sous-entend plutôt un processus d’enracinement d’une doctrine que la doctrine elle-même.
C’est pourquoi il est difficile de lui trouver une définition technique dans les dictionnaires classiques à part la définition suivante (trouvée sur Internet):
الجذرية:  مذهب  سياسي  اجتماعي  (أو ديني)  متطرف يميل إلى إحداث تغيير جذري  عنيف  في  الأنظمة   السياسية   أو  الاجتماعية   (أو الدينية)   القائمة.    و يعرف ب «الراديكالية«
La «Radicalisation » est une doctrine politique, sociale (ou religieuse) extrémiste qui tend à opérer par la violence des changements radicaux (profonds) dans les systèmes politiques, sociaux (ou religieux) en vigueur.
On voit clairement à partir de cette définition que la «Radicalisation » ne concerne pas seulement le domaine religieux et que sa principale caractéristique est l’usage de la violence pour l’instauration des changements envisagés.
Cependant, il est difficile de savoir exactement comment la radicalisation religieuse s’opère car le plus souvent c’est devant l’évidence des faits ou des événements que l’on se rend compte qu’un tel est Radical à la surprise générale de ses parents, de ses voisins, de ses amis et camarades. On constate de plus en plus que la Radicalisation a lieu chez les nouveaux convertis plus que chez les musulmans de naissance bien que ces derniers sont le plus souvent à la base de la radicalisation des premiers (Dis-moi qui tu fréquentes, je te dirai qui tu es).
Les Radicaux religieux (musulmans en particulier) ont quelques points de ressemblance notamment:
1- Le passé sombre entaché soit de délinquance comportementale soit d’atteinte à la vie des autres comme c’est le cas de la plupart des djihâdistes actuels. Ils sont en effet pour la plupart soit des convertis ayant abandonné la vie de débauche soit des combattants pour des causes politiques. Alors pour se racheter -selon eux-, ils se lancent dans le soi-disant djihâd se berçant d’illusion que c’est la voie de leur salut terrestre et céleste.
2- L’ignorance de l’Islam si bien que n’importe quel orateur est capable de les endoctriner et de les amener à s’allier à sa cause.
 3- Le jugement extrême porté sur autrui qui les pousse d’une part à angéliser voire déifier leurs chefs et à les traiter d’infaillibles et d’autre part à voir l’égarement de tous ceux qui n’adoptent pas leur vision ou position et par conséquent à les traiter de mécréants d’où la licéité (licité) de l’écoulement de leurs sangs et de l’accaparement de leurs biens.
La Radicalisation Religieuse s’effectue donc selon un processus graduel commençant par l’endoctrinement et se terminant par le djihâdisme aveugle. Cet endoctrinement se fait par le truchement de plusieurs supports qui véhiculent les mauvaises idées, entre autres:
1- La lecture d’un livre
2- La fréquentation des extrémistes
3- La fréquentation d’un site Internet qui fait l’éloge du djihâdisme
4- L’écoute d’une cassette audio ou vidéo qui fait l’éloge du djihâdisme
5- L’échange des messages avec ceux qui sont tombés dans le filet du djihâdisme
6- Le lavage de cerveau
7- La drogue
En suivant de près les nouveaux convertis, on peut facilement détecter les signes de la Radicalisation Religieuse chez eux, mais celle-ci n’a pas partout les mêmes signes de manifestation car ses signes dépendent des moyens et méthodes dont disposent ses partisans dans chaque société. Cependant de façon générale, les signes suivants sont communs à tous les religieux radicaux: 
1- Le refus catégorique de tout compromis avec leurs opposants.
2- L’usage de la violence aveugle pour chercher à faire valoir leurs revendications.
3- Le discours religieux centré sur le Djihâd et ses mérites.
4- L’éloge de ceux qui attentent à la vie des autres à travers le monde.
5- La dénonciation continue des comportements des autorités (religieuses et politiques) nationales et/ou étrangères.
6- Le refus de toute cohabitation et de toute relation du musulman avec le non musulman en dehors du rapport des forces.
(Extrait en grande partie de notre document:
«Radicalisation, extrémisme violent et déradicalisation»
Contribution de Cheikh Boureima Abdou Daouda
(Président de la Ligue des Oulémas, Prêcheurs et Imâms des Pays du Sahel
Conseiller Spécial du Premier Ministre pour les Affaires Religieuses
Imâm de la Grande Mosquée Centrale Almoustapha à l’Université de Niamey)
A l’atelier de formation organisé par le Centre Africain des Etudes et de Recherche sur le Terrorisme (CAERT) en coopération avec le Comité des Services de Renseignements et de Sécurité Africains (CISSA)
Brazzaville, du 1er au 3 décembre 2014


C’est contre cette Radicalisation qu’il convient de lutter partout plutôt que de chercher à diviser l’Islam en modéré et radical.
La lutte contre la Radicalisation religieuse ou contre l’extrémisme violent se fait par les sept voies primées ci-après:
1)    la voie Politique,
2)    la voie «Renseignements»,
3)    la voie Idéologique,
4)    la voie Militaire,
5)    la voie Educative,
6)    la voie Economique 
7)    et la voie Sociale.

On constate un peu partout que l’accent a beaucoup été mis sur les voies Nos 1, 2 et 4 (politique, renseignements et militaire) en défaveur des quatre autres voies (idéologique, éducative, économique et sociale) malgré leur importance.
(Voir notre allocution à l’ouverture du troisième atelier de la Ligue des Oulémas, Prêcheurset Imams des Pays du Sahel, tenu du 3 au 4 novembre 2015 à Alger sous le thème: «Les expériences religieuses des pays du Sahel dans la lutte contre le phénomène de la radicalisation et de l’extrémisme violent».

Qu’Allah nous protège davantage ainsi que nos pays et nous aide à voir clair pour agir clair! Amîn!
Cheikh Boureima Abdou Daouda
Niamey, le 15 novembre 2015

mercredi 11 novembre 2015

Ténue d’un pré-camp sur l’utilisation des TIC


Ténue d’un pré-camp sur l’utilisation des TIC
Le Centre Culturel Américain à Niamey a organisé le mardi 10 novembre 2015 un pré-camp sur l’utilisation des TIC (Technologies de l’Information et de la Communication) à l’intention des jeunes et des leaders religieux en prélude à un camp régional qui regroupera les représentants de plusieurs pays de la sous-région sahélienne.
L’organisation de ce pré-camp a été confié au Conseil National de la Jeunesse du Niger qui a sélectionné une vingtaine de participants en vue d’une simulation du prochain camp au cours duquel nous sommes pressenti pour faire partie des formateurs incha-Allah.
La séance de ce matin a été animée par un expert en la matière (Phil Sticha) venu spécialement de Washington.

Voici ci-dessous quelques images de ce pré-camp déroulé dans la plus grande cordialité.

dimanche 8 novembre 2015

Atelier de formation sur la lutte contre l’extrémisme



(Il n'est jamais trop tard pour informer ou être informé surtout quand l'information est toujours d'actualité)! 
Du 20 au 22 octobre 2015, l'Institution Internationale pour l'Assurance de la Qualité de la prédication et l'évaluation des prestations a organisé un atelier de formation sur la lutte contre l'extrémisme et cela, sur invitation de la Fondation Internationale de Bienfaisance Koweitienne et sous l'égide de la Haute Autorité à la Consolidation de la Paix.
La formation était destinée aux acteurs intervenant dans la lutte contre l'extrémisme dont les militaires, les gendarmes, les policiers, la garde nationale, les agents de renseignements et les prêcheurs musulmans.
Pendant trois jours, ils ont bénéficié des conférences de haut niveau sur la méthodologie du prêche, sur la radicalisation religieuse.
J’ai personnellement contribué à la formation avec deux thèmes:
1-      La radicalisation religieuse: définition, causes, manifestations, moyens et processus d’endoctrinement… solutions islamiques.
2-      Quel discours pour un prêcheur dans le contexte sécuritaire actuel de l’Afrique de l’ouest?

L'atelier a été sanctionné par des attestations de participation qui ont été attribuées aux participants.
Autres images de l'atelier:






jeudi 5 novembre 2015

Fin du troisième atelier de la Ligue des Oulémas, Prêcheurs et Imams des Pays du Sahel


Fin du troisième atelier de la Ligue des Oulémas, Prêcheurs et Imams des Pays du Sahel
La Ligue des Oulémas, Prêcheurs et Imams des Pays du Sahel a tenu du 3 au 4 novembre 2015 à Alger son troisième atelier pour les membres du bureau exécutif sous le thème: «Les expériences religieuses des Pays du Sahel dans le cadre de la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent», les 3 et 4 novembre 2015.  
L’atelier a vu la participation des représentants des pays suivants: Algérie, Burkina Faso, Côte-d’Ivoire, Guinée Conakry,  Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria et Sénégal.

Voici l’intégralité de l’allocution que j’ai prononcée à l’ouverture de cet atelier en ma qualité de Président:
Chère auguste assemblée
Assalamou alaikoum wa rahmatoullah! (que la paix et la miséricorde d’Allah soient sur vous)!
Je voudrais tout d’abord remercier notre Seigneur Allah par la Volonté de qui se réalisent les bonnes actions, qui a facilité le déplacement des uns et des autres pour la tenue de ce 3e atelier de la Ligue des Oulémas, Prêcheurs et Imams des Pays du Sahel.  
Mes remerciements vont ensuite aux autorités algériennes pour tout le soutien qu’elles ne cessent d’apporter à notre Ligue, soutien sans lequel, la Ligue ne pourra pas atteindre ses objectifs fixés. Nous ne pouvons que prier Dieu en Lui demandant de bénir davantage l’Algérie, son peuple et ses dirigeants politiques et religieux! Qu’Il fasse descendre davantage sur eux, Ses miséricordes, Ses bienfaits et Sa protection de façon permanente!
Je remercie également L’UFL non seulement pour ses efforts qui ont conduit à la création de notre Ligue mais aussi et surtout pour ses sages directives et orientations et la disponibilité permanente de ses membres.
Je remercie tous ceux qui ont participé de près ou de loin à l’organisation de ce présent atelier en particulier les organisateurs qui n’ont ménagé aucun effort pour nous réserver un accueil chaleureux et pour nous avoir mis dans les conditions optimales de commodités, ce qui nous permettra sans nul doute de mener nos travaux avec efficacité. Qu’Allah inscrive leurs efforts dans la balance de leurs bonnes actions!
Je n’oublierai pas de remercier enfin tous ceux qui ont fait le déplacement pour venir honorer de leur présence l’ouverture de cet atelier malgré l’agenda très chargé de beaucoup d’entre eux. Merci donc à tous!
Honorable assistance!
Depuis 2011, le Sahel vit une situation d’insécurité grandissante née des événements sociopolitiques qui se sont passés en Libye et au Mali d’une part et des troubles socioreligieux causés par Boko Haram au Nigeria d’autre part. La recherche des solutions diversifiées et durables à cette situation, nécessite l’implication de toute la population en général et en particulier celle des leaders d’opinion plus précisément les leaders religieux -vu la coloration religieuse de ces menaces- car les leaders religieux sont non seulement à l’avant-garde des questions socioreligieuses dans les villes et les villages mais incarnent surtout l’opinion, la vision et l’orientation des fidèles. C’est dans ce cadre que la Ligue des Oulémas, Prêcheurs et Imams des Pays du Sahel a été créée le 30 janvier 2013 à Alger en vue de participer à long terme à une solution définitive du phénomène de la radicalisation religieuse qui est à la base de l’extrémisme religieux violent dans la plupart des cas.
La lutte contre l’extrémisme violent comporte en effet sept voies principales résumées (abrégées) en PRIMEES
1)    la voie Politique,
2)    la voie «Renseignements»,
3)    la voie Idéologique,
4)    la voie Militaire,
5)    la voie Educative,
6)    la voie Economique 
7)    et la voie Sociale.

On constate un peu partout que l’accent a beaucoup été mis sur les voies Nos 1, 2 et 4 (politique, renseignements et militaire) en défaveur des quatre autres voies (idéologique, éducative, économique et sociale) malgré leur importance.
Chère auguste assemblée, la radicalisation religieuse est un concept idéologique ancré dans l’esprit de ses victimes, par conséquent, il n’y a qu’une idéologique contraire qui est capable de la déraciner et de l’extirper des esprits et des mentalités d’où l’importance et l’indispensabilité de l’implication des Religieux Musulmans pour déradicaliser les victimes de la radicalisation et faire éviter aux populations de tomber dans le filet de la Radicalisation religieuse qui conduit à l’extrémisme puis au djihâdisme.
La «Radicalisation Religieuse» comme on le voit, est une maladie de société et comme toute maladie, son remède ne consiste pas à s’attaquer à ses symptômes ou manifestations seulement (discours radical, rébellion armée, atteinte aux vies innocentes des individus et des groupes, terrorisme organisé…).
Au contraire, il faut des solutions à la fois préventives et curatives ainsi que des actions d’accompagnement ou mieux de suppléance.
La Déradicalisation Religieuse demeure une responsabilité commune et à ce titre exige l’implication de tous les acteurs de la société.
Les solutions ne doivent pas être militaires seulement car une intervention militaire peut repousser les terroristes voire les tuer mais ne tue pas le terrorisme lui-même c’est-à-dire l’idéologie (la Radicalisation) qui est à la base de ce terrorisme. C’est pourquoi, après une intervention militaire contre des terroristes, le terrorisme résiduel persiste chez ceux qui ne sont pas tués ou arrêtés et ils n’hésitent pas à se venger n’importe où et n’importe quand, chaque fois qu’ils trouvent l’occasion de le faire même en se faisant «kamikazer» car ils sont convaincus que s’ils meurent, ils meurent martyrs. C’est exactement ce qui se passe en Afghanistan, en Somalie, en Iraq, en Libye, au Mali…
Honorable assistance,
La situation sécuritaire sous régionale voire internationale est telle qu’il n’y a pas aujourd’hui un seul pays du monde en général et un seul pays africain en particulier, dans lequel il n’y a pas un problème de sécurité lié à la radicalisation ou à l’extrémisme violent. Devant cette menace sécuritaire dans chaque pays, l’appel à l’unité nationale et l’enseignement des valeurs de paix, deviennent une nécessité incontournable de premier plan. Et c’est ici que va se révéler le rôle des Oulémas en général et particulièrement celui de notre Ligue.
Héritiers des Prophètes de Dieu, Dépositaires de la science religieuse et Guides de la Communauté, les Oulémas, les Prêcheurs et les Imams, doivent non seulement être au-dessus de la mêlée sociopolitique mais surtout jouer leur rôle d’éclaireurs de la communauté. Ils doivent non seulement être des médiateurs et des arbitres impartiaux dans la recherche des solutions aux différents problèmes de la société, mais aussi et surtout concourir à réaliser l’unité nationale, à la préserver, à la consolider et à la pérenniser en donnant eux-mêmes l’exemple de cette unité en leur sein car ils ne pourront jamais unir les autres étant eux-mêmes divisés.
Les défis multiples auxquels notre sous région fait face aujourd’hui ne nous laissent aucun choix hormis celui de l’unité, de la conjugaison des efforts et des moyens afin de préserver les atouts existants et de restaurer ceux perdus. Certes, tous les pays ne vivent pas les mêmes problèmes même s’il y a des fortes similitudes entre eux, raison pour laquelle il ne peut pas avoir de solutions standardisées et stéréotypées pour tous les pays.
Cet atelier vient, on ne peut plus, à point nommé pour nous permettre de connaître les expériences des pays du Sahel dans la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent et d’en tirer profits et leçons.
Je ne terminerai pas mon allocution sans présenter nos sincères condoléances aux familles des victimes de deux accidents qui se sont passés à la Mecque, le premier quelques jours avant le Hadj et le second pendant le déroulement du Hadj, et ayant causé la mort de plusieurs centaines de pèlerins et la blessure de plusieurs centaines d’autres.  Qu’Allah pardonne et fasse miséricorde aux victimes, accorde prompt rétablissement aux blessés et donne du courage et de patience aux familles touchées!
Que Dieu vous bénisse tous ainsi que nos pays respectifs!
Je vous remercie
Fait à Alger, le 3 novembre 2015
Cheikh Boureima Abdou Daouda
Président de la Ligue des Oulémas, Prêcheurs et Imams des Pays du Sahel