Mohamed Aïssa, ministre des Affaires religieuses, a indiqué, samedi
à Blida, que le seul moyen de faire face à Daech est de retourner à un islam
sans couleur politique.
En évoquant les attentats de Paris et du Mali, le ministre a
indiqué que l’histoire a démontré encore une fois que si l’islam a été utilisé
pour des buts politiques. “Ce qui s’est passé au Liban, en France, au Mali ou
en Turquie et à travers le monde musulman démontre que l’islam est devenu un
moyen ou une arme pour réaliser des objectifs politiques. Les statistiques
démontrent que 99% des personnes liées à Daech n’ont aucune relation avec la
mosquée, ils n’ont jamais respecté la prière”, argumente le ministre. “Ce que
je sais, c’est que ce phénomène est l’œuvre des laboratoires des services de
renseignements qui n’aiment pas l’islam”, a-t-il souligné. “La seule façon de
faire face à ce phénomène est de revenir à un islam sans couleur politique. Un
islam qui nous a unis lors de la révolution contre le colonialisme”, a indiqué
le ministre qui annonce une nouvelle politique dans la gestion et la
construction des mosquées. Selon lui, l’État incite les mosquées de s’ouvrir
davantage à la société pour enseigner un islam propre, loin de l’extrémisme.
“La mosquée doit offrir un service à la société en ouvrant les classes
coraniques, des cours de soutien et ses bibliothèques aux étudiants pour
pouvoir bénéficier des cours assurés par des professeurs bénévoles.” Pour ce
qui est du rôle du fonds de la Zakat, le ministre a expliqué que le but du
projet est d’arriver à en faire une société de bienfaisance qui lutte contre la
pauvreté. “L’objectif est de faire de ce fonds une institution financière qui
octroie des crédits pour la création de petites entreprises”, souligne-t-il en
précisant que le rôle de l’imam dans ce cadre est d’inciter les bienfaiteurs à
participer à ce fonds qui dispose d’un compte bancaire. Le ministre préconise
également la construction de nouvelles mosquées en incluant des commerces pour
les rendre financièrement indépendantes des pouvoirs publics. “À travers la
gestion de ces commerces, la mosquée devra faire face aux dépenses”, note le
ministre en précisant que son département est en train de répertorier les
anciens biens wakfs exploités par des particuliers pour les
récupérer.
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