A
cette veille de départ au Hajj 2016 des pèlerins nigériens, le devoir
d’exprimer la vérité et de tenir les responsables devant leur responsabilité,
nous ne pouvons que dire les choses haut et fort (qui sont malheureusement la
triste réalité).
Cette
année encore, le COHO et la coalition d’affairistes autour de lui,
entretiennent comme à leur fâcheuse habitude l’incertitude autour du départ des
musulmans vers les lieux saints.
Les
musulmans constatent année après année que les autorités et les agences en
charge de la gestion du hajj sont incapables de tirer des leçons des années
précédentes pour créer de l’efficacité, de la sérénité et donner la simple garantie
d’un accomplissement du rite dans les délais requis pour ce pilier de l’Islam
qui est un tournant décisif dans la trajectoire du croyant sur le chemin de la
foi et son cheminement vers Allah le Tout-Puissant. En effet jour après jour
depuis l’ouverture des solennités du hajj 2016, l’immense joie des musulmans d’avoir
enfin obtenu le billet pour visiter la maison d’Allah, se transforme au gré des
tâtonnements, des déclarations contradictoires, des incertitudes, des
cafouillages et de l’amateurisme du COHO et des agences de voyage, en angoisse,
en désespoir et même en drame, si l’on doit se rappeler que bon an mal an,
quelques dizaines de candidats pèlerins indignés sont abandonnés à leur sort sur
le tarmac de l’aéroport.
Le
plus important pays musulman de l’Afrique occidentale en pourcentage, s’avère
incapable d’organiser le hajj au bénéfice de ses citoyens, compte tenu de la coalition
entre le politique, les milieux d’affaires et certains religieux. Cette
coalition d’affairistes peu soucieux de la religion impose aux musulmans des
tarifs injustifiables au regard des niveaux internationaux, sans pour autant
donner la moindre garantie d’efficacité dans le départ, le retour des pèlerins
et l’arrivée de leurs bagages. Le hajj est donc devenu une période d’angoisse
nationale, une période dans laquelle le pays étale à la face du monde le peu de
scrupule et la médiocrité de ses élites.
Les
musulmans constatent donc l’incapacité de l’Etat laïc à jouer le simple intercesseur
pour gérer un projet religieux financé par les musulmans sur leurs propres fonds.
Les musulmans payent de leur sueur des milliards de francs qui attisent des
appétits politico-mafieux chaque année plus féroces qui ne brillent que par les
intrigues pour s’en emparer sans aucune contrepartie d’efficacité. Dans d’autres
pays, chaque hajj clôturé est mis à profit pour corriger ses imperfections et
améliorer les prestations de la saison à venir. Au Niger, la démarche consiste
à tirer la qualité du service en arrière d’année en année et à en grever le
coût sans aucune justification. En effet la culture de la médiocrité et de
l’opacité rend impossible toute analyse sereine de la problématique du hajj
pour aider à trouver des solutions et l’intégrer dans une démarche
d’amélioration continue de la qualité. Au demeurant, il en sera ainsi tant que
la crainte d’Allah n’est pas mise en avant dans le choix de ceux qui doivent
gérer le Hajj.
Aussi,
devant le constat d’un échec flagrant et répété des coalisés dans leur mission,
les musulmans exigent de la part des autorités :
-
L’acheminement de
tous les pèlerins avant la date butoir du 06 Septembre 2016 en terre sainte de
l’Islam ;
-
des états généraux
sur la question du hajj devant aboutir à trouver la meilleure solution voire à la
création d’une nouvelle institution ;
-
la rédaction de
procédures et la définition de normes nationales d’efficacité en matière de
gestion du hajj ;
-
la limitation du
nombre et une plus grande rigueur dans l’agrément octroyé aux agences de
voyages.
Dans
ce but, une large concertation nationale autour de la question du hajj est
longtemps attendue.
Que
des personnes physiques ou morales qui trahissent et vendent à vil prix la
« amâna » des musulmans dans le business du hajj se repentent avant
de rencontrer le châtiment d’Allah.
Qu’Allah
facilite le départ et le retour pour le hajj et qu’Il nous aide dans la
résolution de tous les problèmes du Niger et de l’humanité.
Fait
à Niamey, le 28 août 2016.
Signé
le Bureau Exécutif National de l’AEMN
Learning from past experiences for a better hajj management has been a problem in my country as well. We should have been more well organized. Best wishes to the Association in Niger.
RépondreSupprimer