Ce mercredi, pour la première fois de l’histoire de Singapour, une
femme accède au poste de président de la République. Halimah Yacob a
directement été nommée présidente du pays sans passer par les urnes. Le
département des élections n’a pas validé la candidature de ses adversaires.
Pour les candidats provenant du secteur privé, ce qui était le cas des deux
autres candidats (Salleh Marican et Farid Khan) il était impératif d’être à la
tête d’une entreprise valorisée à plus de 500 millions de dollars, environ 330
millions d’euros, pour espérer devenir président de Singapour. C’est sur ce
point-là que leur candidature n’a pas été retenue. Mais qui est Halimah
Yacob ?
Avant d’accéder à la tête du pays, Halimah Yacob, 63 ans, a été la
présidente du Parlement de 2013 à 2017. Une fois encore, elle a été la première
femme à occuper ce rôle. Avocate de formation, Halimah Yacob entre en 2001 au
Parlement et par la même occasion en politique. Dix ans plus tard, elle devient
ministre de la Jeunesse et des Sports puis ministre de la Famille.
Musulmane et d’origine malaise, Halimah Yacob porte le voile. Tout
au long de sa carrière, elle a milité contre l’islam radical. Ses origines
justement ont été l’objet de nombreux débats. Fille d’un gardien de nuit
indien, l’ancienne présidente du Parlement a du prouver qu’elle appartenait
bien à la communauté malaise de Singapour.
Election réservée aux Malais
Cette année, pour la première fois, l’élection a en effet été réservée
aux candidats malais. Une nouveauté qui fait écho à une réforme introduite en
2016 pour garantir que des représentants de différentes communautés ethniques
puissent se succéder à la tête de l’État.
Le dernier président malais de Singapour avait été élu en 1965.
Halima Yacob, mère de cinq enfants, devient donc aujourd’hui la première
présidente malaise de Singapour.
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