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Article No 18: Soucions-nous plus de nos adorations et de leur acceptation
La Sounnah chez les Compagnons du Prophète prière et salut d’Allah sur lui durant les deux fêtes annuelles (celle de Ramadan et celle de Tabaski) consiste à dire: «Taqabballahou minâ wa minkoum c’est-à-dire qu’Allah accepte de nous  et de vous».
Ils se souciaient juste de l’acceptation de leurs adorations par Allah Soubhanahou wa taala et on ne voit pas dans leurs habitudes la demande de pardon mutuel car ils avaient banni le mal dans leurs relations réciproques: personne ne calomnie quelqu’un d’autre ni ne médit de lui ni ne le critique… Au contraire, ils priaient (invoquaient Allah) les uns en faveur des autres, demandaient le pardon d’Allah pour les autres et chacun aimait le bien pour les autres comme il l’aimait pour lui-même.
De nos jours, c’est presque le contraire, on se soucie plus de la demande de pardon mutuel (en précisant qu’on a pardonné à tous d’avance) que de l’acceptation de nos adorations. L’Imâm Ahmad qu’Allah lui fasse miséricorde a dit: «Certes, il est obligatoire de demander pardon mais ce qui est plus obligatoire c’est l’abandon des péchés». Ainsi, au lieu de toujours demander pardon, vaut mieux cesser de commettre du tort aux autres à travers la calomnie, la médisance, la critique… et aimer les autres comme on s’aime, aimer le bien pour eux comme on l’aime pour soi et demander le pardon d’Allah pour eux  comme on le demande pour soi…
Une dévote des temps anciens disait aux gens de son époque: «Votre Istighfâr (demande de pardon) mérite un autre Istigfâr». C’est notre cas aujourd’hui sauf ceux qu’Allah a protégés. Souvent nos messages ne sont pas sincères car ils n’émanent pas de nos cœurs, on a juste copié et transféré et parfois sans avoir bien compris.
Ceci est juste un constat qui se dégage des échanges qui se font entre nous à travers les différents supports de communications et réseaux sociaux. Ce constat ne remet pas en cause le partage des messages utiles et profitables aux autres car il y a en cela une récompense si l’intention est bonne. Ce constat nous interpelle seulement à nous soucier plus de l’acceptation de nos adorations et à être plus sincères envers les autres dans nos relations.
Qu’Allah nous fasse comprendre davantage et nous conforme davantage à ce qu’Il aime et agrée partout et toujours!
Cheikh Boureima Abdou Daouda

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Article No 17: la théorie des fenêtres cassées
Voici un texte qu’une sœur en Islam a partagé avec moi. Je l’ai trouvé tellement important et intéressant vu la théorie qu’il développe. J’ai alors fait quelques corrections d’orthographe, de style et de concordance avant de le publier ici.
C’est nous qui composons et habitons ce monde aujourd’hui et il nous appartient de le modeler pour qu’il soit comme nous voulons.
Je prie Dieu que la lecture de ce texte pousse chaque lecteur à s’engager dans la construction de ce qui est positif et la réparation de ce qui est négatif dans sa vie et autour de lui.
Cheikh Boureima Abdou Daouda
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En 1969, à l'Université de Stanford (USA), le professeur Philip Zimbardo a mené une expérience en psychologie sociale. Il a laissé deux voitures abandonnées dans la rue, deux voitures identiques: même marque, même modèle et même couleur. L’une est restée dans le Bronx, un quartier pauvre et troublé de New York et l'autre à Palo Alto, un quartier riche et pacifique de la Californie. Deux voitures identiques abandonnés dans deux quartiers avec des populations très différentes et une équipe de spécialistes en psychologie sociale qui étudiaient le comportement des personnes sur chaque site.
Il s'est avéré que la voiture abandonnée dans le Bronx a commencé à être vandalisée en quelques heures. Elle a perdu son moteur, ses rétroviseurs, sa radio, ses pneus… bref, tout ce qui était utilisable a été emporté et ce qui ne l'était pas, a été détruit.
Au contraire, la voiture abandonnée à Palo Alto est restée intacte.
Il est fréquent d'attribuer à la pauvreté la cause des crimes. Attribution partagée par les positions idéologiques les plus conservatrices (aussi bien de droite que de gauche). Cependant, l'expérience en question ne s'arrête pas là, lorsque la voiture abandonnée dans le Bronx a été détruite et celle de Palo Alto était restée en parfait état.
Les chercheurs ont ensuite décidé de briser la vitre du véhicule de Palo Alto. Le résultat a été le déclenchement du même processus du Bronx, avec le vol, la violence et le vandalisme du véhicule qui a été réduit au même état que celui du quartier pauvre.
Pourquoi la vitre brisée d'une voiture garée dans un quartier soi-disant sécurisé est-elle capable de déclencher tout un processus délictueux?
Ce n'est pas à cause de la pauvreté. Il existe évidemment quelque chose qui a à voir avec la psychologie, avec le comportement humain et avec les relations sociales.
La vitre brisée d'une voiture abandonnée transmet une idée de décadence, de désintérêt, d'une négligence qui rompt les codes de coexistence. C'est comme si la loi, les normes et les règles étaient absentes et que plus rien n'a de la valeur. Chaque nouvelle attaque subie par l'automobile réaffirme et multiplie cette idée jusqu'à ce que l'escalade des événements s'aggrave et devienne incontrôlable pour aboutir à la violence irrationnelle.
Des expériences ultérieures (James Q. Wilson et George Kelling) ont permis de développer «La théorie des vitres cassées». D'un point de vue criminologique, cette théorie établit que la criminalité est plus élevée dans les zones où la négligence, la saleté, le désordre et la violence sont les plus élevés.
Si une fenêtre est cassée dans un immeuble et personne ne la répare, bientôt toutes les autres fenêtres seront aussi brisées. Lorsqu'une communauté montre des signes de détérioration, sans que personne ne s’intéresse (ne songe) à les éviter (les changer), les délits vont surgir. Si des «petites fautes» tels que le stationnement dans un lieu interdit, le dépassement de la vitesse limite ou l'irrespect d'un feu rouge ne sont pas sanctionnés, des fautes majeures commenceront à se développer, et seront suivies par des crimes encore plus graves.
Si les parcs et autres espaces publics se laissent détériorer progressivement sans que personne ne prenne des mesures pour éviter cette détérioration, les lieux seront abandonnés par la population ( car les gens ne voudraient plus quitter leurs maisons par crainte des délinquants) et ces mêmes espaces abandonnés seront progressivement occupés par des criminels .
La réponse des studieux était encore plus forte, déclarant que, face à l'abandon et au désordre, de nombreux maux sociaux se développent et l'environnement se dégrade.
Il suffit de voir, par exemple, lorsqu'un parent ne prend pas soin de quelques aspects de la maison comme la peinture sur les murs en mauvais état, ou lorsqu'il y a des mauvaises habitudes de nettoyage, de mauvaises habitudes alimentaires, l’habitude d’un langage déplacé, le manque de respect entre les membres de la famille… etc eh bien une négligence des relations interpersonnelles s'installera peu à peu et la famille commencera à établir de mauvaises relations avec la société en général, et pourra un jour aller jusqu'à la prison.
Ceci est peut-être une hypothèse du délabrement de la société: le manque de respect pour les valeurs universelles, le manque de respect de la société envers elle-même et envers les autorités (extorsion -malversation, escroquerie, détournement- et corruption) et vice-versa, la corruption à tous les niveaux, le manque d'éducation et de formation pour la culture urbaine, le manque d'opportunités qui créé un pays avec des fenêtres brisées, avec de nombreuses fenêtres brisées que personne ne semble vouloir réparer.
La théorie des fenêtres brisées a été appliquée pour la première fois au milieu des années 80 dans le métro de New York, qui était alors la partie la plus dangereuse de la ville. Ils ont commencé à lutter contre les petites transgressions: le graffiti (l’inscription sur les murs) qui détériorait les lieux, la saleté des stations, l'ivresse des usagers, l’évasion du paiement des tickets, les larcins et les troubles...
Les résultats ont été évidents. En ayant commencé par le plus petit on est donc parvenu à sécuriser le métro.
Plus tard, en 1994, Rudolph Giuliani, Maire de New York, basé sur la théorie des fenêtres cassées et l'expérience du métro, a propulsé une politique de la «Tolérance zéro».
La stratégie consistait à créer des communautés propres et bien rangées, ne permettant pas des violations de la loi et des règles de la vie urbaine. Le résultat pratique a été une énorme baisse des taux de criminalité dans la ville de New York.
Le terme «Tolérance zéro» sonne comme une sorte de solution autoritaire et répressive mais son concept principal est plutôt la prévention et la promotion des conditions de sécurité sociale.
Il ne s'agit pas de lyncher le délinquant ou de faire usage de l'arrogance de la police. En fait, même pour les abus de pouvoir, on devrait appliquer également la «Tolérance zéro».
Ce n'est pas une «Tolérance zéro» envers celui qui a commis le crime, mais plutôt une «Tolérance zéro» envers le délit lui-même.
Il s'agit de créer des communautés propres, bien rangées, respectueuses de la loi et des codes de base de la coexistence social de l'homme. Il serait bon de relire encore cette théorie et de la diffuser.
CHER LECTEUR, je n’ai pas la solution au problème de toutes les «Fenêtres cassées» mais j'ai commencé à réparer les fenêtres de ma maison, je suis en train d'améliorer les habitudes alimentaires de ma famille, j'ai demandé à tous les membres de ma famille d'éviter de jurer devant nos enfants. Nous avons également décidé de ne pas mentir, même pas de petits mensonges, car petit ou grand, un mensonge est un mensonge et point. Nous avons décidé d'accepter les conséquences de nos actes avec courage et responsabilité, mais surtout, donner une bonne dose d'éducation à nos enfants. J'espère de cette façon commencer à changer ce que j'avais fait de mal avant. Je rêve que les miens à leur tour répètent ceci demain afin que les enfants de mes enfants ou les petits-enfants de mes enfants puissent voir un jour un monde nouveau, un monde sans «Fenêtres cassées».


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Article No 16: Le temps appartient à Dieu, il n’a ni nationalité ni religion


Louanges à Allah Seigneur de l’Univers, prière et salut d’Allah sur notre Guide et Prophète Mouhammad çallallahou alayhi wa sallam, sur sa Sainte Famille et ses Fidèles Compagnons.
Chaque année au mois de décembre on assiste dans le monde musulman à des tiraillements entre musulmans à propos du comportement que doit observer le musulman par rapport aux fêtes de Noël et du Réveillon ou Nouvel An: peut-il les célébrer? Peut-il souhaiter aux chrétiens bonne fête et peut-il adresser ses vœux de Nouvel An aux gens (musulmans et non musulmans)?
Je voudrais souligner de prime à bord que le temps appartient à Dieu, il n’a ni nationalité ni religion; il n’est donc ni juif ni chrétien ni musulman mais chacune de ces trois religions peut lui consacrer une adoration ou un cérémonial qui lui sera alors propre sans les autres. Par exemple le jeûne et la fête de Ramadan sont propres aux musulmans tandis que Noël et Réveillon de la Saint-Sylvestre sont propres aux chrétiens. Lorsque le Prophète prière et salut d’Allah sur lui a jeûné le jeûne d’Achoura (le dixième de Mouharram) en même temps que les juifs de Médine, il a promis de jeûner l’année suivante un jour avant ou après Achoura pour faire la différence entre le jeûne des juifs et celui des musulmans. Ainsi, point de confusion entre les adorations et les rituels de différentes confessions.
Il faut noter que le fait que chaque religion ait ses propres adorations et rites, n’exclut pas le respect, la cohabitation pacifique, la collaboration… entre les adeptes de différentes religions comme le Prophète prière et salut d’Allah sur lui l’a fait avec les juifs de Médine dès son arrivée dans cette ville. Voici à ce propos les points saillants du pacte que le Prophète prière et salut d’Allah sur lui avait signé avec les Juifs de Médine d’après certaines sources de la biographie du Prophète çallallahou alaihi wa sallam comme celle d’Ibn Hichâm.
1- Certes, les Juifs de Bani Awf constituent (forment) une seule communauté avec les Croyants (les Musulmans).
2- Aux Juifs et à leurs alliés leur Religion et aux Musulmans et à leurs alliés leur Religion.
3- Il incombe aux Juifs leurs propres charges (financières) et aux Musulmans leurs propres charges (financières).
4- Il incombe aux Juifs et aux Musulmans de se secourir mutuellement contre quiconque combattrait les signataires de ce pacte.
5- Il incombe aux Juifs et aux Musulmans le bon conseil et la bonté, loin de tout péché.
6- Personne ne doit porter atteinte à son allié
7- Il leur incombe de secourir l’opprimé d’entre eux.
8- Juifs et Croyants (Musulmans) doivent supporter ensemble les charges de la guerre tant qu’ils sont attaqués (de l’extérieur).
9- La ville de Yatrib (Médine) est sacrée pour les signataires de ce pacte.
10- Tout malentendu ou litige susceptible d’engendrer un mal entre les signataires de ce pacte, doit être renvoyé devant Allah (le Coran) et devant Mouhammad le Messager d’Allah prière et salut d’Allah sur lui.
11- Aucun secours ne sera accordé aux Qouraych (gens de la Mecque) ni à ceux qui leur apportent secours.
12- Il incombe aux Juifs et aux Musulmans de se secourir mutuellement contre quiconque attaquerait Yatrib (Médine), chacun devant défendre son côté.
13- Seul un injuste ou un pécheur défera (rompra) ce pacte.
Commentaire
Ce pacte a été signé avec les Juifs après leur refus de l’Islam voire leur complot avec les Qouraych contre l’Islam avant l’émigration.
- Le pacte accorde aux Juifs comme aux Musulmans le droit d’exercer librement leurs religions.
- Le pacte instaure une égalité totale entre Juifs et Musulmans dans toutes les affaires de la vie sauf dans la foi:
le musulman reste musulman et le juif reste juif.
- Le pacte a unifié les deux communautés en une seule.
- Les deux parties se sont entendues sur le fait que les litiges et différends éventuels soient jugés sur les bases de la loi islamique en ce qui concerne les affaires publiques relatives au système général du pays; tandis que les affaires particulières dont le mariage et le baptême, sont laissées à la gestion particulière de chaque communauté… (Extrait de notre livre: «La relation du musulman avec les non-musulmans»).
Le Prophète prière et salut d’Allah sur lui a bien vécu avec les juifs mais il n’a été nulle part rapporté (à notre connaissance) qu’il assistait à leurs fêtes et cérémonies (de mariage, baptême et funérailles) ou leur adressait des vœux ou en recevait d’eux et pourtant cela n’a compromis en rien leurs rapports. Or le Prophète prière et salut d’Allah sur lui est notre Modèle en toute chose en tant que musulmans comme Allah le Très Haut l’a dit:
«En effet, vous avez dans le Messager d'Allah un excellent modèle [à suivre], pour quiconque espère en Allah et au Jour dernier et évoque Allah fréquemment». Sourate 33, verset 21.
Allah le Très Haut nous dit entre autres: «A chacun de vous Nous avons assigné une législation et une voie à suivre. Si Allah avait voulu, certes Il aurait fait de vous tous, une seule communauté. Mais Il veut vous éprouver en ce qu'Il vous donne. Concurrencez donc dans les bonnes œuvres. C'est vers Allah qu'est votre retour à tous; alors Il vous informera de ce en quoi vous divergiez». Sourate 5, verset 48
«Et si ton Seigneur avait voulu, Il aurait fait des gens une seule communauté. Or, ils ne cessent d'être en désaccord (entre eux), sauf ceux à qui ton Seigneur a accordé miséricorde. C'est pour cela qu'Il les a créés. Et la parole de ton Seigneur s'accomplit: «Très certainement, Je remplirai l’enfer de djinns et d'hommes, tous ensemble». Sourate 11, versets 118 et 119.
 Comme il ressort de ces passages coraniques, il ne s’agit point de vouloir réduire toutes les religions en une seule ni toutes les races en une seule, ni toutes les couleurs en une seule ni toutes les langues en une seule… Mais de rivaliser dans l’accomplissement de bonnes œuvres: le Prophète Youssouf (Joseph) sur lui la paix, n’a-t-il pas été ministre de l’Economie dans le gouvernement de Pharaon le plus mécréant des hommes?
Le musulman a aujourd’hui plus que jamais besoin de connaître ces règles et ces bases sur lesquelles il doit fonder ses relations avec ceux qui ne partagent pas la même religion que lui, alors qu’ils partagent ensemble la même vie, le même pays, la même ville, le même quartier voire la même maison et le même travail. (Extrait de notre livre: «La relation du musulman avec les non-musulmans»).
Pour le musulman, présenter des vœux à quelqu’un constitue une prière ou invocation qui est une adoration pour laquelle il espère une récompense auprès de son Seigneur or les invocations surtout circonstancielles doivent être justifiées par un argument tiré du Noble Coran ou de la Sounnah (Pratique du Prophète prière et salut d’Allah sur lui); c’est pourquoi même pour le Nouvel An Musulman, les vœux de nouvel an ne sont pas permis car il n’y a aucun argument religieux qui les permet.
Quant au calendrier en tant que moyen permettant d’organiser la vie et non un acte d’adoration en soi, le Noble Coran a fait allusion aux deux calendriers grégorien et hégirien dans un même verset qui permet d’ailleurs de passer d’un calendrier à l’autre c’est-à-dire la conversion entre les deux calendriers. Allah le Très Haut a dit: «Ils demeurèrent dans leur caverne trois cents ans et en ajoutèrent neuf (ans)». Sourate 18, verset 25.
Le rapport (300/309 = 0,97) nous permet de passer du calendrier lunaire au calendrier grégorien et vice-versa?
Pour passer du calendrier musulman au calendrier grégorien, on multiplie le premier par ce rapport (300/309 = 0,97) puis on ajoute au résultat 622 qui est la date correspondante au début du calendrier hégirien.
G = (G-D) /R      et   H = (H x R) + D
Exemple:
1431 H = (1431 x 0,97 = 1388,07) + 622 = 2010,07 soit 2010
Pour passer du calendrier grégorien à l’hégirien, on soustrait du premier 622 puis on divise le résultat par le rapport (0,97). Exemple:
2010 = (2010 – 622 = 1388): 0,97 = 1430,92 on arrondit à 1431
Voilà ce qu’Allah m’a permis de dire par rapport à la problématique de présentation de vœux de Noël et de Nouvel An. Ce qui est juste dedans vient d’Allah et à Lui la louange pour cela. Quant à l’erreur éventuelle, elle émane de moi et je demande pardon à Allah pour cela.
Qu’Allah nous bénisse tous et fasse de nous des sources de bénédictions pour les autres!
Cheikh Boureima Abdou Daouda
Niamey, le 1er janvier 2018

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Article No 15: l’interdiction du détournement en Islam

A l’origine, le détournement est le fait de voler une partie du butin de guerre avant son partage entre ses ayants-droits mais le détournement est général en Islam et englobe toute prise des biens des autres sans leur autorisation.
Le détournement est formellement interdit en Islam car Allah le Très Haut dit:
وَمَا كَانَ لِنَبِيٍّ أَنْ يَغُلَّ وَمَنْ يَغْلُلْ يَأْتِ بِمَا غَلَّ يَوْمَ الْقِيَامَةِ ثُمَّ تُوَفَّى كُلُّ نَفْسٍ مَا كَسَبَتْ وَهُمْ لا يُظْلَمُونَ
«Un prophète n'est pas quelqu'un à s'approprier du butin. Et quiconque trompe ses compagnons en commettant le détournement viendra avec ce qu'il se sera approprié [illégalement] le Jour de la résurrection. Alors, à chaque individu on rétribuera pleinement ce qu'il aura acquis. Et ils ne seront point lésés». Sourate 3, verset 161.
 عن أبي هريرة رضي الله عنه قَالَ قَامَ فِينَا رَسُولُ اللَّهِ صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ وَسَلَّمَ ذَاتَ يَوْمٍ فَذَكَرَ الْغُلُولَ فَعَظَّمَهُ وَعَظَّمَ أَمْرَهُ ثُمَّ قَالَ لَا أُلْفِيَنَّ أَحَدَكُمْ يَجِيءُ يَوْمَ الْقِيَامَةِ عَلَى رَقَبَتِهِ بَعِيرٌ لَهُ رُغَاءٌ يَقُولُ يَا رَسُولَ اللَّهِ أَغِثْنِي فَأَقُولُ لَا أَمْلِكُ لَكَ شَيْئًا قَدْ أَبْلَغْتُكَ، لَا أُلْفِيَنَّ أَحَدَكُمْ يَجِيءُ يَوْمَ الْقِيَامَةِ عَلَى رَقَبَتِهِ فَرَسٌ لَهُ حَمْحَمَةٌ فَيَقُولُ يَا رَسُولَ اللَّهِ أَغِثْنِي فَأَقُولُ لَا أَمْلِكُ لَكَ شَيْئًا قَدْ أَبْلَغْتُكَ، لَا أُلْفِيَنَّ أَحَدَكُمْ يَجِيءُ يَوْمَ الْقِيَامَةِ عَلَى رَقَبَتِهِ شَاةٌ لَهَا ثُغَاءٌ يَقُولُ يَا رَسُولَ اللَّهِ أَغِثْنِي فَأَقُولُ لَا أَمْلِكُ لَكَ شَيْئًا قَدْ أَبْلَغْتُكَ، لَا أُلْفِيَنَّ أَحَدَكُمْ يَجِيءُ يَوْمَ الْقِيَامَةِ عَلَى رَقَبَتِهِ نَفْسٌ لَهَا صِيَاحٌ فَيَقُولُ يَا رَسُولَ اللَّهِ أَغِثْنِي فَأَقُولُ لَا أَمْلِكُ لَكَ شَيْئًا قَدْ أَبْلَغْتُكَ، لَا أُلْفِيَنَّ أَحَدَكُمْ يَجِيءُ يَوْمَ الْقِيَامَةِ عَلَى رَقَبَتِهِ رِقَاعٌ تَخْفِقُ فَيَقُولُ يَا رَسُولَ اللَّهِ أَغِثْنِي فَأَقُولُ لَا أَمْلِكُ لَكَ شَيْئًا قَدْ أَبْلَغْتُكَ، لَا أُلْفِيَنَّ أَحَدَكُمْ يَجِيءُ يَوْمَ الْقِيَامَةِ عَلَى رَقَبَتِهِ صَامِتٌ " أي ذهب أو فضةٌ" فَيَقُولُ يَا رَسُولَ اللَّهِ أَغِثْنِي فَأَقُولُ لَا أَمْلِكُ لَكَ شَيْئًا قَدْ أَبْلَغْتُكَ.. متفق عليه واللفظ عند مسلم..
Aboû Houraïra -qu’Allah l’agrée- rapporte: «Le Prophète nous a prononcé un discours dans lequel il a rappelé le Ghouloûl (le détournement) en soulignant son énormité et sa gravité en tant que péché. Il dit: «Que je ne rencontre personne parmi vous le Jour de la résurrection, portant sur son cou un mouton qui bêlera ou un cheval qui hennira. Quand un tel [détourneur] me dira ensuite: “O Messager d’Allah! Secoure-moi (intercède en ma faveur)”, je lui dirai: «Je ne peux rien pour toi car j’ai transmis le message d’Allah. [Que je ne rencontre non plus personne parmi vous le Jour de la résurrection], portant sur son cou un chameau qui blatérera. Quand un tel [détourneur] me dira ensuite: “O Messager d’Allah! Secoure-moi (intercède en ma faveur)”, je lui dirai: «Je ne peux rien pour toi car j’ai transmis le message d’Allah. [Que je ne rencontre non plus personne parmi vous le Jour de la résurrection], portant sur son cou de l’or et de l’argent. Quand un tel [détourneur] me dira ensuite: “O Messager d’Allah! Secoure-moi (intercède en ma faveur)”, je lui dirai: «Je ne peux rien pour toi car j’ai transmis le message d’Allah. [Que je ne rencontre non plus personne parmi vous le Jour de la résurrection], portant sur son cou des vêtements qui battront. Quand un tel [détourneur] me dira ensuite: “O Messager d’Allah! Secoure-moi (intercède en ma faveur)”, je lui dirai: «Je ne peux rien pour toi car j’ai transmis le message d’Allah. ». (Çahîhoul-Boukhâry, Hadîs no 3073).
Le détournement revêt plusieurs formes et quiconque détourne quelque chose l’apportera au Jour de la Résurrection sur sa tête devant toutes les créatures. A titre d’exemples:
- Les cadeaux ou pourboires donnés aux fonctionnaires dans le cadre de leur travail et cela peut être même considéré comme une corruption comme le Prophète prière et salut d’Allah l’a dit:
هدايا العمال غلول
«Les cadeaux offerts aux fonctionnaires constituent un détournement (une corruption)». Rapporté par Ahmad.
Il y a le cas du Compagnon que le Prophète a envoyé collecter la Zakat et qui a ramené deux tas de biens en précisant que le second tas est constitué des cadeaux qu’on lui a donnés. Le Prophète a rassemblé les gens puis a dit: «Que dites-vous de quelqu’un que j’envoie collecter de la Zakat et qui revient me dire: ceci est pour vous et ceci est pour moi? Pourquoi n’est-il pas resté dans la maison de son père pour voir si on lui fera des cadeaux?».
- Les biens du service que l’employé amène dans sa famille ou vend sans l’autorisation du service même s’ils ne sont pas utilisés au niveau du service.
- La craie, les stylos, les cahiers, les livres… scolaires que l’enseignant amène à ses enfants ou à d’autres personnes qui ne font pas partie des bénéficiaires de son établissement.
 (منْ اسْتَعْمَلْنَاهُ مِنْكُمْ عَلَى عَمَلٍ فَكَتَمْنَا مِخْيَطًا فَمَا فَوْقَهُ كَانَ غُلُولًا يَأْتِي بِهِ يَوْمَ الْقِيَامَةِ). رواه مسلم
«Quiconque nous employons parmi vous à un travail, s’il nous cache une aiguille ou quelque chose de supérieur, c’est un détournement qu’il apportera (sur sa tête) le Jour de la Résurrection». Rapporté par Mouslim.
Extrait de notre document: «Comportement et responsabilité du musulman vis-à-vis des biens ou la gestion des biens en Islam, mai 2013».


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Article No 14: Ça là aussi, ça passera!
 Il était une fois un marchand qui voyage partout à la recherche de pierres précieuses à acheter. Un jour, il arriva dans un village au fin fond du monde et observa une scène peu ordinaire: il y a dans un champ un esclave qui était utilisé à la place des bœufs pour tirer une charrue et labourer de vastes domaines.
Le marchand à la vue de cette scène insolite fut épris de compassion pour l’esclave et devint son ami. Pendant son séjour, il prit soin de cet esclave en l’absence de ses propriétaires. Pendant leurs discussions, alors qu’il se plaignait du sort de l’esclave, ce dernier lui répondait toujours:   «Ça là aussi, ça passera!».
Mais Comment? Comment cette situation peut-il changer? objecta le marchand confus. Après quelques temps dans la région le marchand repartit pour d’autres lieux toujours à la recherche de la denrée rare.
Longtemps après de retour dans la région, le marchand décida à nouveau de rendre visite à son ami esclave. Lorsqu’il vint dans le champ on l’informa que son ami était devenu roi depuis quelques années et se trouvait au palais. Alors il fut très excité de rendre visite au roi. Mais à la porte du palais les gardes ne voulurent pas le laisser entrer. Le marchand se mit à leur expliquer qu’il était un ami de vieille date du roi et qu’ils se connaissaient depuis que le roi trainait la charrue dans les champs étant esclave. Surpris de cette information, les gardes du palais le laissèrent entrer.
A la vue du roi le marchand s’exclama: «Longue vie au roi! Que le roi vive à jamais! Cette fois-ci c’est pour toujours! La situation a changé!». Le roi après l’avoir bien reçu avec les honneurs dûs à son rang, lui dit avec un ton calme empreint de sagesse: «Ça aussi passera!». Le marchand reçut pleins de cadeaux de la part du roi et partit chez lui.
 Des années après, il décida à nouveau de rendre visite à son ami le roi. Arrivé au palais, on l’informa que son ami était décédé depuis et qu’un autre roi régnait. Alors il décida de rendre un hommage au défunt roi en visitant son tombeau. Une fois sur la tombe, il déposa une fleur en signe de leur amitié et prononça ce discours: «Oh roi! Cette fois-ci c’est définitif! Tu es entré dans l’éternité et cela pour toujours. Je regrette notre amitié. Pourquoi? Là où tu es maintenant, ça ne pourra plus passer! Que ta tombe soit immortalisée pour toujours!». En voulant se retourner et un peu triste, il lut l’inscription qui était sur le joli tombeau du roi: «Ça aussi passera!».
Longtemps après alors que le marchand passait dans la même région, il s’aperçut qu’on le faisait rouler sur une belle et vaste autoroute qui passait exactement à l’endroit où se trouvait le cimetière de la majestueuse tombe de son ami le roi. Un nouveau roi révolutionnaire  a régné et a voulu modernisé le royaume. Le cimetière entier a laissé place à cette magnifique autoroute, œuvre d’art et de savoir-faire.
 Qu’est qui ne change pas dans ce monde? Serait-ce les situations ou circonstances?  Les positions ou honneurs? Les difficultés ou épreuves? Ça aussi passera!
Ton jeune âge,
ton énergie,
ta force physique,
ton intelligence,
ton avoir à la banque,
tes belles réalisations,
tes belles voitures et maisons,
ta beauté, …
Tout passera! Seul Dieu et Sa parole ne passeront jamais.
C’est pourquoi il est si important de baser sa vie sur un fondement qui ne change pas, dans les acquis spirituels, là où la rouille et les vers ne rongent pas.
Peu importe les situations. Tout sous ce soleil, est passager et temporaire.
Seul Dieu demeure éternellement.
Message reçu d’un contact sur WhatsApp avec quelques légères corrections de frappe et de mise en page.
J’ajoute cette parole divine:
«Tout ce qui est sur elle (la terre) doit disparaître, [Seule] subsistera la Face de ton Seigneur, plein de majesté et de noblesse». Sourate 55, versets 26 et 27.
Cheikh Boureima Abdou Daouda



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Article No 13: «Et endure ce qui t'arrive avec patience…»
Dans la vie individuelle ou collective, il y a des périodes de difficulté, d’inconfort, de mal aisance… en un mot des périodes d’épreuves qui touchent les corps, les âmes et les poches au point de rendre l’Homme perplexe dans ses décisions et orientations. C’est ce genre de périodes peut-être que nous vivons aujourd’hui plus ou moins, individuellement et collectivement. Je ne me rappelle pas personnellement avoir vécu un Ramadan aussi désorganisé que celui de cette année car la plupart de mes programmes sont chamboulés à cause des coupures d’électricité qui nous empêchent de travailler de nuit comme de jour sans compter que la facture d’électricité ne fait que grimper. Chose incompréhensible: on souffre des coupures et on paie plus des frais!
Je voulais réagir à cette situation depuis quelques jours, mais les mots me font défaut et la hantise d’une coupure d’électricité m’effraie car même mon petit groupe électrogène que j’utilise a fini par s’éclater car il était devenu ces derniers temps la source principale de fourniture de notre énergie…
Je me suis rappelé alors le verset 17 de la Sourate 31 et de son bref commentaire que j’avais fait à travers la cinquième partie d’une série des sermons sur la vie de notre Prophète Mouhammad çallallahou alaihi wa sallam que voici:


« وَاصْبِرْ عَلَى مَا أَصَابَكَ إِنَّ ذَلِكَ مِنْ عَزْمِ الْأُمُورِ»
«Et endure ce qui t'arrive avec patience. Telle est la résolution à prendre dans toute entreprise!». Sourate 31, verset 17.
Parmi les règles et principes divins qui ont aidé le Prophète çallallahou alaihi wa sallam dans sa formation, il y a le fait d’endurer avec patience tout ce qui lui arrive dans la vie. Allah Soubhânahou wa taala précise que cette attitude constitue la meilleure résolution à prendre dans toute entreprise.
Chers frères et sœurs en Islam, si le  Prophète çallallahou alaihi wa sallam qui est directement appuyé par le Seigneur depuis le ciel et par les meilleurs hommes (ses Compagnons) sur terre, a eu besoin de  ce conseil relatif à l’endurance, à la persévérance dans ce qu’il fait, que dire alors de nous autres aujourd’hui?
Il n’y a pas de doute que nous avons besoin aujourd’hui plus que jamais de nous armer de cette qualité sans laquelle aucun projet social, politique, économique, religieux… qu’il soit individuel ou collectif, ne sera possible. 
Nous avons besoin aujourd’hui plus que jamais de comprendre cette vertu de l’endurance, de nous en doter et de l’enseigner aux autres.
Chers frères et sœurs en Islam, notre religion nous enseigne que toutes nos affaires de la vie ne sont que des occasions pour gagner plus, autrement dit, il n’y a pas de perte ni échec pour nous. Si le bien nous touche, nous remercions Dieu et cela nous procure un bien supplémentaire et si c’est le contraire du bien qui nous touche, nous devons patienter et ce sera un autre bien pour nous comme le Prophète çallallahou alaihi wa sallam l’a bien dit dans un Hadîs authentique:
«عجبا لأمر المؤمن إن أمرَه كلَّه خير، إن أصابته سراء شكر فكان خيراً له و إن أصابته ضراء صبر فكان خيرا له» رواه مسلم
«Etonnant est le cas du croyant. Tout son cas est bien, en effet s’il obtient un bien il remercie Allah et cela lui procure un bien supplémentaire et si un mal l’atteint, il patiente et cela constitue un autre bien pour lui». Rapporté par Mouslim.
Ainsi, il n’y a plus question de se lamenter et de s’attrister pour les événements apparemment désagréables de la vie. Nous disons apparemment désagréables car en réalité nous ne savons pas ce qui est bien pour nous et ce qui est mauvais pour nous auprès de notre Seigneur comme Il l’a dit dans le verset 216 de la Sourate 2; mais nous devons être convaincus que tout est épreuve: le bien comme le mal, la santé comme la maladie, la réussite comme l’échec, la richesse comme la pauvreté… Nous devons seulement savoir nous en remettre à Dieu et fournir l’effort nécessaire pour ce que nous cherchons.
Allah Soubhânahou wa taala a dit:
مَا أَصَابَ مِنْ مُصِيبَةٍ فِي الأَرْضِ وَلا فِي أَنْفُسِكُمْ إِلاَّ فِي كِتَابٍ مِنْ قَبْلِ أَنْ نَبْرَأَهَا إِنَّ ذَلِكَ عَلَى اللَّهِ يَسِيرٌ (22) لِكَيْلا تَأْسَوْا عَلَى مَا فَاتَكُمْ وَلا تَفْرَحُوا بِمَا آتَاكُمْ وَاللَّهُ لا يُحِبُّ كُلَّ مُخْتَالٍ فَخُورٍ
«Nul malheur n'atteint la terre ni vos personnes, qui ne soit enregistré dans un Livre (Allawhoul-Mahfoûz) avant que Nous ne l'ayons créé; et cela est certes facile à Allah, afin que vous ne vous tourmentiez pas au sujet de ce qui vous a échappé, ni n'exultiez pour ce qu'Il vous a donné. Et Allah n'aime point tout présomptueux plein de gloriole». Sourate 57, versets 22 et 23.
Chers frères et sœurs en Islam, méditez bien ce passage coranique et soyez convaincus que la solution de nos problèmes individuels et/ou collectifs ne se trouve qu’auprès de notre Seigneur puis auprès de nous-mêmes, grâce à nos efforts, à nos comportements et surtout à notre conception et vision des choses.
Qu'Allah soubhanahou wa taala nous fasse comprendre et qu'Il nous aide à comprendre et à pratiquer l'Islam comme Il le veut! Qu'Il fasse descendre Ses miséricordes sur nous et qu'Il ne nous tient pas rigueur pour nos péchés ni pour ce que font les insensés parmi nous!
Extrait de la série des sermons: «Aperçu sur la vie du Prophète» 5e partie en date du vendredi 27 juin 2008.
«Et endure ce qui t'arrive avec patience», voilà le conseil d’Allah que je dirai à moi-même et à quiconque traverse une épreuve quelconque dans son âme, son corps, sa foi, sa famille, ses biens, son travail, son programme d’activités…
Rappelons-nous que les épreuves sont relatives et il n’y a pas de situation qui perdure dans la vie: tout est passager comme la vie elle-même est éphémère.
Tournons-nous vers Dieu, mettons notre confiance en Lui et nos affaires et préoccupations dans Ses Mains, faisons le bien autant que possible et aimons le bien pour les autres.
Je profite de ce Mot pour présenter mes condoléances aux familles et connaissances de nos Forces de Défense de Sécurité tombés ces derniers temps sur le champ de l’honneur dans la défense du territoire et des populations. Qu’Allah leur pardonne, leur fasse miséricorde et les accueille dans Son Vaste Paradis. Qu’Il nous protège davantage et qu’Il nous conforme à ce qu’Il aime et agrée partout et toujours!
Cheikh Boureima Abdou Daouda
Niamey, le 20 juin 2016.

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Article No 12: Hystérie ou campagne démoniaque contre les écoles?
Classe vide

Il a été constaté ces derniers temps à Niamey la recrudescence d’atteintes hystériques ou démoniaques au niveau de certains établissements au point d’obliger ces derniers à fermer leurs portes devant l’aggravation de la contagion du phénomène.
Je me permets de reprendre un article que j’avais publié le 28 juin 2004 à propos de ce genre de situation avec quelques conseils islamiques à observer. Qu’Allah nous protège davantage ainsi que nos familles et nos pays respectifs!
A propos de la campagne d’attaques démoniaques à Niamey
Cheikh Boureima Abdou Daouda
Chers frères et soeurs en Islam, je ne saurai terminer mon propos d’aujourd’hui sans parler -puisqu’il s’agit du sujet- de la campagne désolante d’attaques démoniaques dont sont victimes ces derniers temps, plusieurs filles et femmes à Niamey. Il s’agit malheureusement d’une campagne qui a tendance à prendre une allure et une tournure de plus en plus inquiétantes car les victimes se multiplient et leurs catégories et lieux se diversifient. La question que nous nous posons de prime à bord est de savoir s’il s’agit réellement d’une campagne organisée par une légion de djinns venus de certains pays et dirigée contre une catégorie des couches sociales ou s’agit-il d’un phénomène psychologique fondé sur la phobie du monde immatériel, le monde des esprits? Dans tous les cas, nous sommes déjà devant le fait accompli, il nous incombe par conséquent de trouver non seulement une explication au phénomène mais surtout une solution plus ou moins définitive au problème. Sans nous appesantir davantage sur les mobiles et les objectifs de cette campagne d’attaques démoniaques et ses manifestations, nous dirons qu’elle renforce notre foi en Allah et notre conviction au sixième pilier de la foi qui est la foi au Destin et ce qu’il comporte de bien et de mal. En pareille circonstance nous devons répéter incessamment les paroles suivantes de notre Seigneur Allah soub-hânahoû wa ta’âlâ:
«Dis: «Rien ne nous atteindra, en dehors de ce qu'Allah a prescrit pour nous. Il est notre Mawlâ (Maître et Protecteur). C'est en Allah que les croyants doivent mettre leur confiance». Sourate 9, verset 51.
«Nul malheur n'atteint la terre ni vos personnes, qui ne soit enregistré dans un Livre (Allawhoul-Mahfoûz) avant que Nous ne l'ayons créé; et cela est certes facile à Allah  afin que vous ne vous tourmentiez pas au sujet de ce qui vous a échappé, ni n'exultiez pour ce qu'Il vous a donné. Et Allah n'aime point tout présomptueux plein de gloriole». Sourate 57, versets 22 et 23.
Nous devons nous rappeler également les paroles suivantes de notre Guide et Prophète Mouhammad çallallâhou ‘alayhi wa sallam:
«Sois attentif envers Allah tu Le trouveras devant toi. Connais Allah dans l'aisance, Il te connaîtra dans l'adversité. Sache que ce qui t'a manqué ne t'était pas destiné, et que ce qui t'a atteint ne pouvait te manquer….» «Désormais la plume est rangée et l'encre des pages a séché».
Néanmoins, notre foi au Destin, ne nous empêche pas de prendre des mesures et il y a ici deux types de mesures à prendre:
- Les mesures curatives consistant à traiter par des méthodes appropriées celles qui sont déjà atteintes par la maladie et les rassurer surtout qu’il s’agit d’un état passager, œuvre et ruse de Satan or Allah soub-hânahoû wa ta’âlâ a dit: «Certes, la ruse de Satan est faible». Sourate 4, verset 76.
- Les mesures préventives qui consistent à protéger par la Volonté d’Allah soub-hânahoû wa ta’âlâ les cibles potentielles de ces attaques et cela grâce à des recettes spirituelles bien indiquées.
Au demeurant, nous conseillons à toutes ces filles et femmes ciblées d’observer un comportement intègre et digne d’une musulmane en évitant la calomnie, la médisance et surtout la satire des musulmans. Qu’elles sachent que Satan et ses acolytes n’ont aucun pouvoir ni emprise sur les serviteurs soumis d’Allah; ceux qui mettent leur confiance en Allah et qui restent en contact avec Lui dans tous leurs états et situations. Allah soub-hânahoû wa ta’âlâ a en effet dit à Satan:
«Sur Mes serviteurs tu n'auras aucune autorité, excepté sur celui qui te suivra parmi les dévoyés». Sourate 15, verset 42. Qu’Allah nous assiste et nous protège!
Voici quelques mesures préventives à prendre:
A lire matin (après la prière du matin) et soir (après la prière du Maghrib)
1- Astaghfiroullah 100 fois
2- Allahoumma çalli ala Mouhammadin wa alihi wa sallim 100 fois
3 - La ilaha illallahou wahdahou la charika lahou, lahoul moulkou wa lahoul hamdou, wa houwa ala koulli chay-in qadir. 100 fois
4- Alfatihah 7 fois
5- Ayatoul-koursi 7 fois
6- Qoul houwal-lahou ahad 3 fois
7- Qoul a-ouzou birabbil falaq 3 fois
8- Qoul a-ouzou birabbin-nasi 3 fois
9- A-ouzou bikalimâtil-lahi, attâmmâti mine ghadabihi wa alîmi iqâbihi wa min charri
hamazâtich-chayâtina wa ay-yahdouroûni; autant de fois que l'on peut
10- Les deux derniers versets du chapitre 2 (la vache) 1 fois
11- A-ouzou bikalimâtil-lahi, attâmmâti min charri ma khalaq  3 fois
12- Bismillahi, alazi la yadourrou maa-smihi chay-oun fil- ardi wa la fis-samâ' i wa houwas-samî-oul- Alîm. 3 fois
13- «A-ouzou billahis-Samîl  A’lîmi minach-chathânir-radjîm»
«Je me réfugie auprès d’Allah l’Entendeur, le Savant contre Satan le lapidé» Quiconque dit cela 10 fois matin et soir sera protégé contre Satan. Rapporté par Ahmad, Abou Dawoûd et Attirmizy.
CONSEILS
1- Observer la prière obligatoire pendant ses moments et avec ses conditions
2- Eviter les interdits d'Allah autant que l'on peut, tels que: sortir sans voile, mentir,
calomnier, consulter les charlatans et les divins...
3- Mettre sa confiance en Allah en sachant que Lui Seul possède le pouvoir de nuire ou d'avantager. Tout en dehors d'Allah n'est que créature et aucune créature ne peut nuire à une autre sans la volonté d'Allah, donc il faut placer toute sa confiance en Allah et Lui demander tout ce que l'on veut.
Cheikh Boureima Abdou Daouda
Niamey, le 28 juin 2004.

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Article No 11: quelques droits de l'enfant musulman sur ses parents
Par Cheikh Boureima Abdou Daouda
Le musulman ou la musulmane doit avoir toujours à l’esprit la lourde responsabilité qui pèse sur ses épaules à l’égard de ses enfants. Par conséquent il ou elle doit fournir tout son effort pour leur éducation en utilisant les moyens et les méthodes les plus efficaces et les plus convenables. Il ou elle doit leur manifester son amour et son affection, assurer leur entretien matériel et moral sans faire aucune distinction entre les filles et les garçons. Il ou elle doit être jalousement éveillé face à  tout ce qui peut influencer leur formation et leur orientation. Il ou elle doit leur inculquer les bonnes et hautes vertus morales et les protéger contre les causes de la dépravation morale.
Les plus grands devoirs des parents envers les enfants se résument comme suit:
1- Choisir une bonne femme musulmane (ou un bon musulman) pour le fondement du foyer.
2- Invoquer Allah le jour d’entrée en maison ( jour où la jeune mariée regagne son mari). Le mari dit en posant sa main sur le front de la femme:
(اللهم إني أسألك خيرها و خير ما جبلتها عليه و أعوذ بك من شرها و شر ما جبلتها عليه)
« Allahoumma inni as-alouka khayraha wa khayra ma djabaltaha  alayhi, wa a-ouzou bika min charriha  wa charri ma  djabaltaha alayhi ».
«Seigneur! Je Te demande le bien de cette femme et le bien avec lequel Tu l’as créée; et je demande Ta protection contre son mal et le mal avec lequel Tu l’as créée».
3- Invoquer Allah au moment de chaque relation sexuelle avec sa femme en disant:
«بِسْمِ اللَّهِ اللَّهُمَّ جَنِّبْنَا الشَّيْطَانَ وَ جَنِّبِ الشَّيْطَانَ مَا رَزَقْتَنَا».
«Bismillah! Allahoumma djannibnach-chaythana wa djannibich-chaythana ma razaqtana ».
«Au nom d’Allah! Seigneur, écarte-nous de Satan et écarte Satan de ce que Tu nous pourvois». Rapporté par Alboukhâry et Mouslim.
Si un enfant est décrété suite à une telle relation, Satan n’aura pas d’emprise sur lui, comme l’a dit le Prophète, prière et salut d’Allah sur lui.
4- Veiller à la légitimité de l’enfant.
5- Invoquer Allah en faveur de l’enfant dès qu’il est conçu en demandant à Allah de le compter parmi Ses pieux serviteurs.
6-   Manifester sa joie lors de la naissance de l’enfant qu’il soit garçon ou fille.
Les enfants -qu’ils soient garçons ou filles- sont un don et une faveur d’Allah qui accorde à qui Il veut des garçons et accorde à  qui Il veut des filles comme Il a dit:
«لِلّهِ مُلْكُ السّمَاوَاتِ وَالأرْضِ يَخْلُقُ مَا يَشَآءُ يَهَبُ لِمَن يَشَآءُ إِنَاثاً وَيَهَبُ لِمَن يَشَآءُ الذّكُورَ. أَوْ يُزَوّجُهُمْ ذُكْرَاناً وَإِنَاثاً وَيَجْعَلُ مَن يَشَآءُ عَقِيماً إِنّهُ عَلِيمٌ قَدِيرٌ».
«A Allah appartient la royauté des cieux et de la terre. Il crée ce qu'Il veut. Il fait don de filles à qui Il veut, et don de garçons à qui Il veut, et don de garçons à qui Il veut. ou bien Il donne à la fois garçons et filles; et Il rend stérile qui Il veut. Il est certes Omniscient et Omnipotent». Sourate 42, versets 49 et 50.
Ainsi, il incombe à qui Allah donne un enfant -quelque soit son sexe- d’être reconnaissant et de manifester sa joie, contrairement à l’attitude des ignorants qui ne sont contents que de la naissance des garçons comme Allah a dit à propos d’eux:
«وَإِذَا بُشّرَ أَحَدُهُمْ بِالاُنْثَىَ ظَلّ وَجْهُهُ مُسْوَدّاً وَهُوَ كَظِيمٌ. يَتَوَارَىَ مِنَ الْقَوْمِ مِن سُوَءِ مَا بُشّرَ بِهِ أَيُمْسِكُهُ عَلَىَ هُونٍ أَمْ يَدُسّهُ فِي التّرَابِ أَلاَ سَآءَ مَا يَحْكُمُونَ».
«Et lorsqu'on annonce à l'un d'eux une fille, son visage s'assombrit et une rage profonde (l'envahit). Il se cache des gens, à cause du malheur qu'on lui a annoncé. Doit-il la garder malgré la honte ou l'enfouira-t-il dans la terre? Combien est mauvais leur jugement!». Sourate 16, versets 58 et 59.
7- Faire l’Azâne dans l’oreille droite de l’enfant le jour de sa naissance, et l’Iqâmat dans son oreille gauche.
8- Donner de la datte mâchée au nouveau-né
9- Choisir un bon  nom ( islamique) pour l’enfant.
10- Sacrifier une bête pour l’enfant au 7e jour et le raser.
11- Préserver le droit à la vie de l’enfant.
Allah le Très Haut a dit:
«وَلاَ تَقْتُلُوَاْ أَوْلادَكُمْ خَشْيَةَ إِمْلاقٍ نّحْنُ نَرْزُقُهُمْ وَإِيّاكُم إنّ قَتْلَهُمْ كَانَ خِطْئاً كَبِيراً».
«Et ne tuez pas vos enfants par crainte de pauvreté; c'est Nous qui attribuons leur subsistance, tout comme à vous. Les tuer, c'est vraiment, un énorme pêché». Sourate 17, verset 31.
«قُلْ تَعَالَوْاْ أَتْلُ مَا حَرّمَ رَبّكُمْ عَلَيْكُمْ أَلاّ تُشْرِكُواْ بِهِ شَيْئاً وَبِالْوَالِدَيْنِ إِحْسَاناً وَلاَ تَقْتُلُوَاْ أَوْلاَدَكُمْ مّنْ إمْلاَقٍ نّحْنُ نَرْزُقُكُمْ وَإِيّاهُمْ وَلاَ تَقْرَبُواْ الْفَوَاحِشَ مَا ظَهَرَ مِنْهَا وَمَا بَطَنَ وَلاَ تَقْتُلُواْ النّفْسَ الّتِي حَرّمَ اللّهُ إِلاّ بِالْحَقّ ذَلِكُمْ وَصّاكُمْ بِهِ لَعَلّكُمْ تَعْقِلُونَ».
«Dis: Venez, je vais réciter ce que votre Seigneur vous a interdit: ne Lui associez rien; et soyez bienfaisants envers vos père et mère. Ne tuez pas vos enfants pour cause de pauvreté. Nous vous nourrissons tout comme eux. N'approchez pas des turpitudes ouvertement, ou en cachette. Ne tuez qu'en toute justice la vie qu'Allah a fait sacrée. Voilà ce qu'(Allah) vous a recommandé de faire; peut-être comprendrez-vous». Sourate 6, verset 151.
«وَإِذَا الْمَوْءُودَةُ سُئِلَتْ  بِأَىّ ذَنبٍ قُتِلَتْ».
«Et qu'on demandera à la fillette enterrée vivante, pour quel péché elle a été tuée». Sourate 81, versets 8 et 9.
12- Allaiter l’enfant avec le lait maternel.
Allah le Très Haut a dit:
«وَالْوَالِدَاتُ يُرْضِعْنَ أَوْلاَدَهُنّ حَوْلَيْنِ كَامِلَيْنِ لِمَنْ أَرَادَ أَن يُتِمّ الرّضَاعَةَ وَعلَى الْمَوْلُودِ لَهُ رِزْقُهُنّ وَكِسْوَتُهُنّ بِالْمَعْرُوفِ لاَ تُكَلّفُ نَفْسٌ إِلاّ وُسْعَهَا لاَ تُضَآرّ وَالِدَةٌ بِوَلَدِهَا وَلاَ مَوْلُودٌ لّهُ بِوَلَدِهِ وَعَلَى الْوَارِثِ مِثْلُ ذَلِكَ فَإِنْ أَرَادَا فِصَالاً عَن تَرَاضٍ مّنْهُمَا وَتَشَاوُرٍ فَلاَ جُنَاحَ عَلَيْهِمَا وَإِنْ أَرَدتّمْ أَن تَسْتَرْضِعُوَاْ أَوْلاَدَكُمْ فَلاَ جُنَاحَ عَلَيْكُمْ إِذَا سَلّمْتُم مّآ آتَيْتُم بِالْمَعْرُوفِ وَاتّقُواْ اللّهَ وَاعْلَمُوَاْ أَنّ اللّهَ بِمَا تَعْمَلُونَ بَصِيرٌ».
«Et les mères, qui veulent donner un allaitement complet, allaiteront leurs bébés deux ans complets. Au père de l'enfant de les nourrir et vêtir de manière convenable. Nul ne doit supporter plus que ses moyens. La mère n'a pas à subir de dommage à cause de son enfant, ni le père, à cause de son enfant. Même obligation pour l'héritier. Et si, après s'être consultés, tous deux tombent d'accord pour décider le sevrage, nul grief à leur faire Et si vous voulez mettre vos enfants en nourrice, nul grief à vous faire non plus, à condition que vous acquittiez la rétribution convenue, conformément à l'usage. Et craignez Allah, et sachez qu'Allah observe ce que vous faites». Sourate 2, verset 233.
13- Circoncire l’enfant avant l’âge de la puberté.
Allah a dit:
14- Entretenir correctement l’enfant: nourriture, habillement, logement, soins médicaux…
15- Respecter l’égalité entre les garçons et les filles dans l’entretien.
16- Donner une instruction apte à assurer l’avenir de l’enfant.
17- Traiter l’enfant avec douceur.
18- Eduquer l’enfant selon les bases suivantes:
a) L’éducation spirituelle qui consiste à enseigner à l’enfant: les piliers de l’Islam, ceux de la foi, l’amour d’Allah, de Son Messager et des compagnons...
b) l’éducation morale qui consiste à inculquer à l’enfant les bonnes vertus morales (la sincérité, la fidélité, l’amour des parents, la patience...), et à lui faire éviter les vices moraux tels que le mensonge, l’hypocrisie, la trahison, la haine des musulmans...
c) l’éducation corporelle qui consiste à assurer à l’enfant un développement physique harmonieux par des exercices d’éducation physique et hygiénique.
19- Invoquer toujours Allah en faveur de ses enfants.
Enfin, le musulman doit toujours invoquer Allah en faveur de ses enfants car son invocation pour eux est exaucée (si elle répond aux conditions requises pour être exaucée). Le Saint Coran nous rapporte les invocations de plusieurs prophètes et messagers d’Allah en faveur de leurs progénitures, par exemple:
a)    L’invocation du Prophète Zakariyyâ (paix sur lui):
« رَبّ هَبْ لِي مِن لّدُنْكَ ذُرّيّةً طَيّبَةً إِنّكَ سَمِيعُ الدّعَآءِ».
«O mon Seigneur, donne-moi de ta part, une excellente descendance. Tu es en effet Celui qui entend bien l’invocation ». Sourate 3 (la famille d’Imran); verset 38.
b) Quelques invocations du Prophète Ibrahim (paix sur lui):
«وَإِذْ قَالَ إِبْرَاهِيمُ رَبّ اجْعَلْ هَـَذَا الْبَلَدَ آمِناً وَاجْنُبْنِي وَبَنِيّ أَن نّعْبُدَ الأصْنَامَ».
- «O mon Seigneur, fais de cette cité (La Mecque) un lieu sûr, et préserve-moi ainsi que mes enfants de l’adoration des idoles».Sourate 14 (Ibrahim); verset 35.
«رّبّنَآ إِنّيَ أَسْكَنتُ مِن ذُرّيّتِي بِوَادٍ غَيْرِ ذِي زَرْعٍ عِندَ بَيْتِكَ الْمُحَرّمِ رَبّنَا لِيُقِيمُواْ الصّلاَةَ فَاجْعَلْ أَفْئِدَةً مّنَ النّاسِ تَهْوِيَ إِلَيْهِمْ وَارْزُقْهُمْ مّنَ الثّمَرَاتِ لَعَلّهُمْ يَشْكُرُونَ».
- «O notre Seigneur, j’ai établi une partie de ma descendance dans une vallée sans agriculture, près de Ta Maison sacrée [la Ka’ba], - ô notre Seigneur - afin qu’ils accomplissent la Çalât (la prière). Fais donc que se penchent vers eux les cœurs d’une partie des gens; et nourris-les de fruits peut-être seront-ils reconnaissants ». Sourate 14 (Ibrahim); verset 37.
«رَبّ اجْعَلْنِي مُقِيمَ الصّلاَةِ وَمِن ذُرّيَتِي رَبّنَا وَتَقَبّلْ دُعَآءِ.  رَبّنَا اغْفِرْ لِي وَلِوَالِدَيّ وَلِلْمُؤْمِنِينَ يَوْمَ يَقُومُ الْحِسَابُ».
- «O mon Seigneur ! Fais que j’accomplisse assidûment la Çalât ainsi qu’une partie de ma descendance; exauce mon invocation ô notre Seigneur ! O notre Seigneur ! Pardonne-moi, ainsi qu’à mes père et mère et aux croyants, le jour de la reddition des comptes ». Sourate 14 (Ibrahim); versets 40 et 41.
c)  L’invocation du Prophète Ibrahim avec son fils Ismâ-il (paix sur eux):
«وَإِذْ يَرْفَعُ إِبْرَاهِيمُ الْقَوَاعِدَ مِنَ الْبَيْتِ وَإِسْمَاعِيلُ رَبّنَا تَقَبّلْ مِنّآ إِنّكَ أَنتَ السّمِيعُ الْعَلِيمُ. رَبّنَا وَاجْعَلْنَا مُسْلِمَيْنِ لَكَ وَمِن ذُرّيّتِنَآ أُمّةً مّسْلِمَةً لّكَ وَأَرِنَا مَنَاسِكَنَا وَتُبْ عَلَيْنَآ إِنّكَ أَنتَ التّوّابُ الرّحِيمُ. رَبّنَا وَابْعَثْ فِيهِمْ رَسُولاً مّنْهُمْ يَتْلُواْ عَلَيْهِمْ آيَاتِكَ وَيُعَلّمُهُمُ الْكِتَابَ وَالْحِكْمَةَ وَيُزَكّيهِمْ إِنّكَ أَنتَ العَزِيزُ الحَكِيمُ».
«O notre Seigneur, accepte ceci (la construction de la Ka’ba) de notre part ! car c’est Toi l’Omniscient. O notre Seigneur ! Fais de nous des musulmans (soumis) à Toi et de notre descendance une communauté soumise à Toi; et montre-nous nos rites et accepte de nous le repentir car c’est Toi certes l’Accueillant au repentir, le Très Miséricordieux. O notre Seigneur ! Envoie l’un des leurs (parlant des descendants) comme messager parmi eux, pour leur réciter Tes versets, leur enseigner le Livre et la Sagesse, et les purifier car c’est Toi certes le Puissant le Sage ». Sourate 2 (Albaqarah = la vache); versets 127 à 129.
d) L’invocation des serviteurs du Tout  Miséricordieux:
«وَالّذِينَ يَقُولُونَ رَبّنَا هَبْ لَنَا مِنْ أَزْوَاجِنَا وَذُرّيّاتِنَا قُرّةَ أَعْيُنٍ وَاجْعَلْنَا لِلْمُتّقِينَ إِمَاماً».
«Seigneur, donne-nous, en nos épouses et nos descendants, la joie des yeux, et fais de nous un guide pour les pieux ». Sourate 25 (le discernement): verset 74.
e) L’invocation de la femme d’Imran, mère de Maryam (Marie) mère de Issa (Jésus), paix sur eux tous:
Elle dit après avoir constaté qu’elle a accouché d’une fille, c’est-à-dire Maryam:
«فَلَمّا وَضَعَتْهَا قَالَتْ رَبّ إِنّي وَضَعْتُهَآ أُنْثَىَ وَاللّهُ أَعْلَمُ بِمَا وَضَعَتْ وَلَيْسَ الذّكَرُ كَالاُنْثَىَ وَإِنّي سَمّيْتُهَا مَرْيَمَ وِإِنّي أُعِيذُهَا بِكَ وَذُرّيّتَهَا مِنَ الشّيْطَانِ الرّجِيمِ».
«Je l’ai nommée Maryam (Marie), et je la place ainsi que sa descendance sous Ta protection contre le Diable, le banni ». Sourate 3 (la famille d’Imran); verset 36.
f) L’invocation du musulman adulte qui parvient à l’âge de 40 ans comme Allah a dit dans le Saint Coran parlant de l’homme:
«وَوَصّيْنَا الإِنسَانَ بِوَالِدَيْهِ إِحْسَاناً حَمَلَتْهُ أُمّهُ كُرْهاً وَوَضَعَتْهُ كُرْهاً وَحَمْلُهُ وَفِصَالُهُ ثَلاَثُونَ شَهْراً حَتّىَ إِذَا بَلَغَ أَشُدّهُ وَبَلَغَ أَرْبَعِينَ سَنَةً قَالَ رَبّ أَوْزِعْنِيَ أَنْ أَشكُرَ نِعْمَتَكَ الّتِيَ أَنْعَمْتَ عَلَيّ وَعَلَىَ وَالِدَيّ وَأَنْ أَعْمَلَ صَالِحاً تَرْضَاهُ وَأَصْلِحْ لِي فِي ذُرّيّتِيَ إِنّي تُبْتُ إِلَيْكَ وَإِنّي مِنَ الْمُسْلِمِينَ».
«Puis quand il atteint ses pleines forces et atteint quarante ans, il dit: O Seigneur ! Inspire-moi pour que je rende grâce au bienfait dont Tu m’as comblé ainsi qu’à mes père et mère, et pour que je fasse une bonne œuvre que Tu agrées; et fais que ma postérité soit de moralité saine. Je me repens à Toi et je suis du nombre des soumis ». Sourate 46 (Al-ahqâf); verset 15.
20- Marier l’enfant dès qu’il a l’âge de se marier (surtout s’il en manifeste le désir) et aussi et surtout avec la personne de son choix car en Islam comme dans les lois humaines en particulier les constitutions actuelles, il n’y a pas de mariage forcé.
«لا تنكح الأيم حتى تستأمر و لا البكر حتى تستأذن»
«On ne marie pas la veuve sans son avis ni la vierge sans son autorisation».[1]  
Par conséquent, le mariage conclu sans l’avis de la femme (veuve, divorcée ou jeune fille) ne tient pas lieu à moins que les intéressés ne le valident par leur consentement mutuel. En effet un compagnon avait marié sa fille Khansâ bint Khouzâm qui était veuve sans son consentement. Elle alla se plaindre auprès du Prophète qui annula le mariage.[2] Dans un autre Hadîs, une jeune fille vint chez le Prophète prière et salut d’Allah sur lui et dit: “Mon père m’a mariée à son neveu contre mon gré afin de combler sa misère”.. Le Prophète lui donna le choix de refuser ou d’accepter le mariage. Elle dit: “J’ai accepté le choix de mon père mais j’ai voulu -en me plaignant-que les femmes sachent que nos pères ne décident pas du choix de nos maris à nos places”.
Tout mariage fait contre le gré de l’un des conjoints est nul et non avenu à moins que le conjoint forcé accepte de le valider. C’est pourquoi l’Islam insiste et exige et prend en considération le consentement de la femme qu’elle soit vierge, divorcée ou veuve  car le plus souvent c’est elle qui est victime de cette injustice, c’est la fille qui est le plus souvent victime de l’oppression morale exercée par la famille. L’Islam interdit catégoriquement cela car le mariage en Islam vise l’intérêt des conjoints avant tout et non l’intérêt du père, de la mère ou du tuteur. C’est pourquoi la dot est une propriété exclusive de la fille et non des parents de quelque degré qu’ils soient. Allah le Très Haut a dit:

«وَآتُوا النِّسَاءَ صَدُقَاتِهِنَّ نِحْلَةً فَإِنْ طِبْنَ لَكُمْ عَنْ شَيْءٍ مِنْهُ نَفْسًا فَكُلُوهُ هَنِيئًا مَرِيئًا»

«Et donnez aux femmes [que vous épousez] leur Mahr (dot obligatoire donnée à la femme par le mari lors du mariage), de bon cœur. Si de bon gré elles vous en abandonnent une partie, disposez-en alors à votre aise sans craindre aucun mal (car Allah l’a rendu licite pour vous)». Sourate 4, verset 4.
C’est une injustice envers les enfants, c’est une oppression morale envers la fille, une torture psychologique que de forcer une personne à épouser une autre personne avec laquelle elle ne partage aucune affinité. Comment un tel mariage peut-il réussir? De même, c’est une injustice sur laquelle les parents seront interrogés le fait d’empêcher à une personne d’épouser une autre personne qu’elle aime alors qu’il n’y a de point de vue religieux aucun empêchement. C’est une oppression morale et une torture psychologique sur lesquelles les parents seront interrogés devant Dieu. Et tout ce qui advient à la fille ou au garçon à qui on refuse son prétend qu’elle ou il aime et qui l’aime aussi, eh bien tout ce qui adviendra les parents auront une part de responsabilité et pas la moindre du monde. Le Prophète  çallallahou alaihi wa sallam va jusqu’à promettre l’enfer à celui qui se porte la cause de séparation de deux personnes qui s’aiment et qui veulent s’unir dans la légalité juridique islamique. Ceci concerne non seulement les parents qui s’opposent au mariage de leurs enfants avec le choix de ces derniers mais cela concerne également les parents qui cherchent à tout prix à divorcer leurs enfants d’avec leurs conjoints pour des considérations qui ne tiennent pas debout ni devant Allah ni devant Sa loi ni devant les lois humaines.
Extrait de notre document: «Droits et devoirs réciproques des parents et des enfants».
Cheikh Boureima Abdou Daouda




[1] - Hadîs authentique rapporté par Alboukhâry et Mouslim
[2] - Hadîs authentique rapporté par Alboukhâry 
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Article No 10:
L’obligation de marier les enfants avec le conjoint de leur choix
Par Cheikh Boureima Abdou Daouda

Le choix au conjoint est un droit inaliénable et inviolable que Dieu a accordé aux enfants filles et garçons et nul n’a le droit de leur extirper ce droit.
Ainsi les parents doivent marier leur enfant fille ou garçon avec la personne de son choix car en Islam comme dans les lois humaines en particulier les constitutions actuelles, il n’y a pas de mariage forcé. Le Prophète  çallallahou alaihi wa sallam a bien dit:
«لا تنكح الأيم حتى تستأمر و لا البكر حتى تستأذن»
«On ne marie pas la veuve sans son avis ni la vierge sans son autorisation».[1]  
Par conséquent, le mariage conclu sans l’avis de la femme (veuve, divorcée ou jeune fille) ne tient pas lieu à moins que les intéressés ne le valident par leur consentement mutuel. En effet un compagnon avait marié sa fille Khansâ bint Khouzâm qui était veuve sans son consentement. Elle alla se plaindre auprès du Prophète qui annula le mariage.[2] Dans un autre Hadîs, une jeune fille vint chez le Prophète prière et salut d’Allah sur lui et dit: “Mon père m’a mariée à son neveu contre mon gré afin de combler sa misère”.. Le Prophète lui donna le choix de refuser ou d’accepter le mariage. Elle dit: “J’ai accepté le choix de mon père mais j’ai voulu -en me plaignant-que les femmes sachent que nos pères ne décident pas du choix de nos maris à nos places”.
Tout mariage fait contre le gré de l’un des conjoints est nul et non avenu à moins que le conjoint forcé accepte de le valider. C’est pourquoi l’Islam insiste, exige et prend en considération le consentement de la femme qu’elle soit vierge, divorcée ou veuve car le plus souvent c’est elle qui est victime de cette injustice, c’est la fille qui est le plus souvent victime de l’oppression morale exercée par la famille. L’Islam interdit catégoriquement cela car le mariage en Islam vise l’intérêt des conjoints avant tout et non l’intérêt du père, de la mère ou du tuteur. C’est pourquoi la dot est une propriété exclusive de la fille et non des parents de quelque degré qu’ils soient. Allah le Très Haut a dit:
وَآتُوا النِّسَاءَ صَدُقَاتِهِنَّ نِحْلَةً فَإِنْ طِبْنَ لَكُمْ عَنْ شَيْءٍ مِنْهُ نَفْساً فَكُلُوهُ هَنِيئاً مَرِيئاً
«Et donnez aux femmes [que vous épousez] leur Mahr (dot obligatoire donnée à la femme par le mari lors du mariage), de bon cœur. Si de bon gré elles vous en abandonnent une partie, disposez-en alors à votre aise sans craindre aucun mal (car Allah l’a rendu licite pour vous)». Sourate 4, verset 4.
C’est une injustice envers les enfants, c’est une oppression morale envers la fille, une torture psychologique que de forcer une personne à épouser une autre personne avec laquelle elle ne partage aucune affinité. Comment un tel mariage peut-il réussir?
De même, c’est une injustice sur laquelle les parents seront interrogés le fait d’empêcher à une personne d’épouser une autre personne qu’elle aime alors qu’il n’y a de point de vue religieux aucun empêchement. C’est une oppression morale et une torture psychologique sur lesquelles les parents seront interrogés devant Dieu. Et tout ce qui advient à la fille ou au garçon à qui on refuse son futur conjoint qu’elle ou il aime et qui l’aime aussi, eh bien tout ce qui adviendra les parents auront une part de responsabilité et pas la moindre du monde. Le Prophète  çallallahou alaihi wa sallam va jusqu’à promettre l’Enfer à celui qui se porte la cause de séparation de deux personnes qui s’aiment et qui veulent s’unir dans la légalité juridique islamique. Ceci concerne non seulement les parents qui s’opposent au mariage de leurs enfants avec le choix de ces derniers mais cela concerne également les parents qui cherchent à tout prix à divorcer leurs enfants d’avec leurs conjoints pour des considérations qui ne tiennent pas debout ni devant Allah ni devant Sa loi ni devant les lois humaines.
Que les parents prennent garde car ils ne sont pas seuls à avoir des droits sur leurs enfants mais les enfants ont aussi des droits sur eux et chacun sera interrogé sur ses devoirs. Avant d’exiger des droits d’obéissance, il faut remplir les devoirs de l’éducation religieuse et les devoirs du respect de la personne physique et morale des enfants. Le plus souvent c’est le comportement outrancier des parents qui poussent les enfants à se rebeller voire à quitter même le domicile familial. Que chacun mesure donc ses responsabilités et qu’il soit conscient qu’Allah soubhanahou wa taala n’est point inattentif à ce qu’il fait en public ou en cachette.
Qu’Allah nous fasse comprendre et qu’Il fasse que les parents et les enfants se comprennent! Amin!
Cheikh Boureima Abdou Daouda (6 avril 2008).



[1] - Hadîs authentique rapporté par Alboukhâry et Mouslim
[2] - Hadîs authentique rapporté par Alboukhâry 
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Article No 9: halte aux calomniateurs
Halte aux calomniateurs
En application du message précédent (Avis aux musulmans), j’ai décidé à partir d’aujourd’hui de supprimer et de bloquer tout facebooker de mon compte et de ma page Facebook, qui parle du mal d’un individu précis. Je ne calomnie personne (exposer ses vrais défauts) et ne serai pas co-calomniateur de personne en laissant libre cours aux autres de le faire sur ma page. Que chacun aille calomnier qui il veut sur sa propre page!
Remarque: vous pouvez me calomnier moi car ce serait un salaire gratuit pour moi ou une décharge de mon fardeau devant Dieu.
La calomnie comme le Prophète prière et salut d’Allah l’a dit est le fait de mentionner les défauts de quelqu’un en vue de le discréditer aux yeux des autres. Si les défauts ne se trouvent pas en lui, c’est une accusation.
Qu’Allah nous protège de la calomnie et des calomniateurs!
A bon entendeur, salut!
Cheikh Boureima Abdou Daouda
Niamey, le 18 janvier 2015.
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Article No 8: avis aux musulmans
Avis aux musulmans
Je rappelle ci-dessous le message que j’ai partagé sur les réseaux sociaux le 15 mai 2014.
Louanges à Allah Seigneur de l’Univers, prière et salut d’Allah sur notre Guide et Prophète Mouhammad, sur sa Sainte Famille et ses Fidèles Compagnons!
J’adresse cet avis (conseil) à moi-même, à ma famille, à mon entourage proche et lointain, à tous les musulmans en général et aux nigériens en particulier, pour nous rappeler ensemble notre appartenance à l’Islam, une appartenance qui exige de nous l’observation d’un minimum de comportement familial et social, un minimum de savoir-vivre, d’acceptation des autres, de tolérance et de pardon.
Sachez que la calomnie, la médisance et le colportage -qui sont devenus aujourd’hui monnaie courante entre nous- corrompent la religion, la vie présente et la vie future et engendrent l’inimitié et la division entre les gens; c’est pourquoi le Prophète çallallahou alaihi wa sallam a dit:
1- «Les pires des serviteurs d’Allah sont les colporteurs qui séparent les amis».
2- «Quiconque colporte entre deux personnes, Allah lui assignera un feu dans sa tombe qui le brûlera jusqu’au jour de la Résurrection et un serpent qui le mordra jusqu’au jour de la Résurrection».
3- «Quiconque sème l’inimitié entre deux personnes, qu’il cherche sa place dans le feu et quiconque réconcilie deux personnes, Allah s’impose le devoir de le faire entrer au Paradis».
Chers frères et sœurs en Islam, chers compatriotes, craignons donc Allah, notre Seigneur qui nous voit, qui nous entend, qui connaît ce que nous divulguons et ce que nous cachons, qui nous fera mourir inéluctablement et qui nous jugera! Protégeons notre langue de tout propos futile ou mensonger et appliquons les recommandations suivantes de notre Prophète avant qu’il ne soit trop tard:
1- «Que celui qui croit en Allah et au jour Dernier ne dise que du bien ou se taise»
2- «Retiens ta langue, reste dans ta maison et pleure pour tes péchés».
3- «O vous qui avez embrassé l'Islam avec votre langue, sans que la foi ait pénétré dans votre cœur! Ne calomniez pas les musulmans et ne cherchez pas leurs défauts, car quiconque cherche leurs défauts, Allah cherchera ses défauts. Et quand Allah cherche les défauts de quelqu'un, Il les dévoilera (et le soumettra au scandale, même s'il se cachait dans) sa main».
Et pour terminer je vous rappelle une règle de conduite sociale, gage essentiel de notre unité, de notre fraternité et de notre solidarité, autrement dit, si nous nous attachons à cette règle de conduite, nous ne serons jamais divisés. Cette règle est la recommandation faite par notre Guide et Prophète Mouhammad çallallahou a'layhi wa sallam à ses Compagnons:
«Que personne ne vienne me parler des défauts d’un autre car je voudrais sortir et vous rencontrer avec un cœur pur».
Voilà ce que doit être la règle pour nous tous! Chacun de nous doit dire à tous ses frère et à toutes ses sœurs en Islam: «Que personne ne vienne me parler des défauts d’un autre car je voudrais sortir et rencontrer mes compagnons avec un cœur pur»,  je voudrais rencontrer chaque frère et chaque sœur avec un cœur pur, un cœur sain qui me rappelle ses qualités avant ses défauts et qui me fait voir ses bonnes actions avant les mauvaises. Voilà la règle de conduite à tenir dans chaque situation et face à tout propos. Au lieu de se laisser emporter par l’émotion, la passion et l'insinuation Satanique, nous devons avoir le courage d’empêcher nos frères et nos sœurs de nous parler des défauts des autres. Allah soubhanahou wa taala a dit aux croyants:
«O croyants! Si un Fâsiq (pervers) vous apporte une nouvelle, élucidez-la [de crainte] que par inadvertance vous ne portiez atteinte à des gens et que vous ne regrettiez par la suite ce que vous avez fait». Sourate 49, verset 6.
Quiconque colporte des nouvelles en vue de semer la discorde entre les gens est qualifié dans ce verset de pervers. Nous devons savoir que nous sommes tous des êtres humains, nous avons des défauts et nous péchons nuit et jour mais les meilleurs sont ceux se repentent et qui pardonnent aux autres avant de demander pardon à Allah.
Qu'Allah nous conforme à ce qu'Il aime et agrée parmi les paroles, les actions et les comportements apparents et cachés dès maintenant et pour toujours!
Qu’Allah nous bénisse davantage et bénisse et protège davantage notre cher pays, le Niger!
Cheikh Boureima Abdou Daouda
Niamey, le 15 mai 2014
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Article No 7: la charte familiale dans l'Islam
Assalamou alaikoum (paix sur vous)!
Il y a quelques mois de cela, une sœur en Islam m’a offert un livre comme cadeau intitulé: «La charte familiale dans l’Islam». En lisant et relisant quelques articles de ce livre, je l’ai trouvé à la fois intéressant et important pour toute musulmane et pour tout musulman. J’ai alors décidé d’en faire un thème général de mon émission à la radio/télévision Bonferey chaque mercredi soir incha-Allah après le Journal de 21h. J’ai donc déplacé le thème de la prière à la télévision Tal chaque vendredi soir aux environs de 21h incha-Allah.
J’ai procédé ainsi car à la radio/télévision Bonferey, l’émission est en direct, les auditeurs et téléspectateurs peuvent y intervenir pour apporter leurs contributions aux différents articles qui seront lus et commentés au cours d’une émission.
J’ai déjà commencé à introduire le thème lors de l’émission du mercredi 17 décembre 2014 et je continuerai incha-Allah à l’exposer et à le commenter article par article conformément à ma modeste compréhension.
Qu’Allah accorde pleine récompense au Comité des Oulémas qui a composé la charte et tous ceux qui ont contribué de près ou de loin, d’une façon ou d’une autre à son élaboration. Qu’Allah nous en fasse profiter.
Voici quelques extraits:
Extrait No 1
La «Charte familiale dans l’Islam» répond à un des besoins de la communauté dans l’une de ses plus importantes composantes: la famille. Elle jette la lumière sur la justice de l’Islam, sa miséricorde, sa facilité, sa tolérance, sa modération et son juste milieu dans toutes ses affaires, y compris les systèmes de la vie d’ici-bas, avec à leur tête le système familial qui est le moteur de tous les autres systèmes, car la famille est le noyau de la société, son levain, son unité de base, bien plus, elle est une société en miniature.
Extrait No 2:
Article 7:  Diversité des spécificités
Que l’homme et la femme se distinguent par des particularités, des dons et des capacités physiques et psychiques bien déterminés ne rend pas l’un supérieur à l’autre. Mais cela dépend du fait que l’un est apte à accomplir des fonctions biologiques et vitales bien définies que l’autre ne peut faire. C’est la loi d’Allah pas seulement entre l’homme et la femme, mais chez les hommes entre eux et les femmes entre elles.
La femme, de par sa sensibilité, sa tendresse et sa féminité, est la source de stabilité et de sérénité intérieure et sociale de l’homme et de la famille. De par sa nature, et grâce à son endurance infinie vis-à-vis des peines de la grossesse, de l’accouchement et de la maternité, elle est en mesure d’élever leurs enfants et de prendre soin d’eux, de l’allaitement, de l’éducation et de tout ce qui les concerne. L’homme, de par sa force, sa constance et son effort continuel, a la charge de rechercher la subsistance, de satisfaire les besoins de sa famille, de prendre soin d’elle et de la protéger.
Extrait No 3:
Article 77: Les fondements de la relation entre les parents et les enfants
L’Islam fonde la relation entre les parents et les enfants sur une base solide, faite de la piété filiale, de l’interdépendance, d’affection et de compassion. Les deux parties ont des droits et des devoirs réciproques. Nous traiterons des devoirs des parents envers les enfants dans la cinquième partie du quatrième chapitre sur les droits et les devoirs des enfants en Islam.


Je vous propose de télécharger ici la version électronique de cette charte.


Article No 6: quand les animaux nous donnent des leçons de sympathie, de compassion, de solidarité et d'adaptation aux conditions de la vie...
Assalamou alaikoum (paix sur vous)! Il me plaît depuis Casablanca au Maroc où je suis de passage de partager avec vous, ces vidéos et image parlantes qui montrent la sympathie, la compassion et la solidarité entre animaux ainsi que leur adaptation aux conditions de la vie.


L’incroyable récit du singe sauveteur

1) Une vache qui va au forage et pompe d’elle-même pour s’abreuver!
2) Un chien ou une chienne qui enterre son chiot alors que les hommes n’ont pas été capables de le faire.
3) Une chèvre qui s’arrête et se sacrifie en donnant son dos  pour que deux autres chèvres puissent s’appuyer sur elle et manger de l’arbre.
Quelle leçon de solidarité!
O hommes, ô doués d’intelligence! Pouvons-nous être compatissants les uns envers les autres?  Pouvons-nous avoir cet esprit de solidarité? Pouvons-nous faire le bien pour l’Humanité ou au moins reconnaître le bien des autres? Pouvons-nous prendre les décisions et les mesures nécessaires pour nous adapter à l’évolution de la vie?
Dieu m’est témoin que les mots me font défaut pour exprimer ce que je ressens devant ces vidéos et cette image après la vidéo dans laquelle un cheval apporte son secours à un autre cheval que son propriétaire a voulu punir!
Oui, les animaux aussi raisonnent et peut-être mieux que certains porteurs de vêtements à propos desquels Allah le Très Haut a dit: «Ou bien penses-tu que la plupart d'entre eux entendent ou comprennent? Ils ne sont en vérité comparables qu'à des bestiaux. Ou plutôt, ils sont plus égarés encore du sentier». Sourate 25, verset 44.
Que Dieu nous aide à être utiles à nous-mêmes, à nos parents, à nos pays et à l’Humanité tout entière!
Cheikh Boureima Abdou Daouda depuis Casablanca au Maroc (30 novembre 2014).
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Article No 5: un cheval puni par son propriétaire et nourri par un autre cheval 

On raconte que le propriétaire de ce cheval (blanc) a participé à une compétition de course hippique, ayant subi une défaite (qu’il attribue au cheval), il a décidé de punir le cheval en le laissant sans nourriture. Il sortit le lendemain pour constater l’état du cheval mais il a été surpris de voir qu’un autre cheval attaché à côté, a décidé d’apporter son secours au cheval puni. Il a alors filmé la scène. Par le biais du mur en grille qui sépare les deux chevaux, le cheval (secouriste) prend du fourrage dans sa bouche et le donne à l’autre cheval. Si la bouchée finit, le cheval retourne prendre une autre bouchée pour la passer au cheval affamé… ainsi de suite.
Si cet événement s’avère vrai, il montre alors que la nourriture est l’œuvre de Dieu qui la fait parvenir à Sa créature par les voies qu’Il veut. Que les gens mettent donc leur confiance en leur Seigneur tout en fournissant les efforts nécessaires, sachant que ce qu’Il leur a prévu -comme subsistance, richesse et autre- ne leur échappera pas.
Le cheval secouriste nous donne quant à lui, une leçon de solidarité dont nous avons tant besoin aujourd’hui: venir en aide les autres aux autres dans les différents domaines de la vie!
Cheikh Boureima Abdou Daouda (24/11/2014)
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Article No 4: 10 conseils pour bien mémoriser le Saint Coran
10 moyens pour bien mémoriser le Coran
« La seule chose qui m’a rendue heureux tout au long de ma vie, par laquelle j’ai ressenti la bénédiction dans toute ma vie et trouvé la valorisation et le respect des gens à mon égard était ma mémorisation du livre d’Allah, exalté soit-Il »
Apprendre le Coran par cœur est à la portée de tous car Allah a facilité son apprentissage. Nous vous livrons 10 moyens qui vous permettront de bien mémoriser le livre d’Allah exalté soit-Il.
1. La volonté
Tout commence par là. Une réelle volonté venant du cœur de l’individu est le point de départ de cette aventure cruciale. Pour cela, il faut connaître la valeur de cette parole, la place qu’elle occupe dans la vie du musulman. Savoir que ce livre est votre compagnon dans les différentes étapes de la vie et de la mort. Apprendre et appliquer ses versets ferait de toi un membre de la famille d’Allah. Le prophète sallalahu aleyhi wa sallam a dit :
 » ALLAH a une famille.  » Qui sont-ils ? Lui demanda-t-on. Il répondit : Les gens du Coran, ce Sont Sa famille et Ses particuliers -ahlouhou wa khassatouh ».
Nous vous proposons une émission qui fait naître dans le for intérieur du musulman, un désir ardent de mémoriser le Coran. Elle s’intitule « voyage avec le Coran » et peut être visionnée sur Youtube.
2. Une intention sincère
Toute action doit être vouée exclusivement à Allah. Donc, il faut avoir une intention pure et sincère. L’intention s’use et s’accompagne de mauvaise pensée telle que l’ostentation, d’où l’intérêt de la renouveler et de la purifier à chaque fois.
Dans le célèbre hadith rapporté par Omar Ibn Khattab, qu’Allah l’agrée, le prophète (sallalahu aleyhi wa sallam) dit:
« Certes les actions ne sont récompensées que selon les intentions qui les motivent et chacun sera récompensé conformément à son intention »
3. La crainte d’Allah 
Le coeur doit être vidé de toute futilités et de toute chose interdite. La crainte d’Allah doit juste y résider car Allah, exalté soit-Il a dit :
« Craignez Allah. Alors, Allah vous enseigne » Sourate Baqarah, V. 282
L’Imam Chafi’i -rahimahullah- disait : « Je me suis plaint à Waki’ de ma mauvaise mémoire, il m’a conseillé de délaisser les péchés et il m’a dit sache que la science est une lumière. Et que La Lumière d’Allah n’est pas donnée à un pécheur. »
4. Les invocations
Allah détient les clés de toute chose. Donc, il serait judicieux de demander à Allah de l’aide pour bien  mémoriser Sa parole. Allah nous assure qu’Il exaucera nos invocations :
« Invoquez-Moi, Je vous répondrai. »
5.  Corriger la lecture et la prononciation
Avant de commencer à mémoriser, il faut s’assurer que la récitation soit convenable. Pour cela, il est nécessaire de lire la partie à mémoriser devant un professeur ou d’écouter les récitateurs confirmés. Il est également important d’ apprendre à prononcer correctement les lettres et de bien psalmodier le Coran.
6. Déterminer un moment précis pour la mémorisation
Fixer dans son emploi du temps un moment de la journée réservé exclusivement à la mémorisation du Coran. Il est conseillé d’apprendre le Coran juste avant et après la salat al fajr  jusqu’au levée du Soleil.
Un savant disait : « Dors bien, lèves-toi avant al fajr et apprends, tu n’oublieras pas Si ALLAH le veut »
7. Choisir un bon endroit
L’endroit idéal serait la mosquée pour des raisons bien évidentes. C’est un endroit débordant de tranquillité  ainsi le coeur et les yeux seront préservés des futilités.
8.  La régularité et la concentration
La meilleure oeuvre est celle faite avec régularité. La majorité des musulmans commence à apprendre le Coran mais au bout de quelques jours, ils se relâchent et arrêtent la mémorisation. La ferveur et l’enthousiasme doivent être régulés et laissés place à l’assiduité et à la régularité.
9.  La mise en pratique des versets mémorisés
La mémorisation doit être accompagnée par la mise en pratique. Chaque verset mémorisé doit être appliqué à l’instar des compagnons du prophète salallahu aleyhi wa sallam.
10. Avoir une bonne méthode d’apprentissage 
Il existe plusieurs méthodes de mémorisation du Coran. En voici une particulièrement efficace.

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Article No 3: l'effet du nom d'Allah sur les animaux
Cette vidéo est extraite d’une longue vidéo de 4h23mn, intitulée: «Des signes miraculeux de l'ISLAM quepersonne n'a pu ni nier ni expliquer», diffusée sur Youtube.
Il s’agit ici du septième (7e) signe sur les 22 signes que comprend la vidéo.
La lecture du nom d’Allah sur des chèvres produit chez elles un  effet de soumission totale. La lecture de cette invocation est recommandée matin et soir comme il ressort du Hadîs ci-après:
»بِسْمِ اللَّهِ الَّذي لاَ يَضُرُّ مَعَ اسْمِهِ شَيْءٌ فِي الأَرْضِ وَ لاَ فِي السَّمَاءِ وَ هُوَ السَّمِيعُ الْعَلِيمُ«
يقولها   3 مرات إذا أصبح و إذا أمسى لا يضره شيء بإذن الله تعالى .رواه الترمذي.
«Bismillâhil-lazî lâ yadhourrou maas-mihî chay-oun fil ‘ardhi wa lâ fis-samâ-i wa houwas-Samî’oul ‘Alîm».
«Au nom d’Allah, le nom avec lequel rien ne peut nuire ni sur terre ni dans le ciel et Il est l’Entendeur, le Savant».
Quiconque dit cela 3 fois matin et soir, rien ne lui portera préjudice par la volonté d’Allah le Très Haut. (Hadîs authentique rapporté par At-Tirmiziy).
Seul Allah connaît en réalité l’effet que produit Son nom et Son Livre (le Noble Coran) sur les créatures:
لَوْ أَنْزَلْنَا هَذَا الْقُرْآنَ عَلَى جَبَلٍ لَرَأَيْتَهُ خَاشِعاً مُتَصَدِّعاً مِنْ خَشْيَةِ اللَّهِ وَتِلْكَ الأَمْثَالُ نَضْرِبُهَا لِلنَّاسِ لَعَلَّهُمْ يَتَفَكَّرُونَ
«Si Nous avions fait descendre ce Qour’ân sur une montagne, tu l'aurais vu s'humilier et se fendre par crainte d'Allah. Et ces paraboles Nous les citons aux gens afin qu'ils réfléchissent». Sourate 59, verset 21.

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Article No 2: Nouvel an musulman 1436
Comment faire pour que la nouvelle année soit 
positivement différente des précédentes?
Assalamou alaikoum wa rahmatoullah chers Internautes!
Je voudrais en ce dernier jeudi de l’année musulmane 1435 et à quelques heures de la nouvelle année musulmane 1436H, vous rappeler quelques actions qui nous permettent de faire positivement la différence entre nos années en général et plus précisément entre cette nouvelle année et celles qui l’ont précédée.
Comment faire pour que la nouvelle année soit positivement différente des précédentes?
Louanges à Allah  Seigneur de l’Univers, qui a dit:
يَا أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا اتَّقُوا اللَّهَ وَلْتَنْظُرْ نَفْسٌ مَا قَدَّمَتْ لِغَدٍ وَاتَّقُوا اللَّهَ إِنَّ اللَّهَ خَبِيرٌ بِمَا تَعْمَلُونَ  وَلا تَكُونُوا كَالَّذِينَ نَسُوا اللَّهَ فَأَنْسَاهُمْ أَنْفُسَهُمْ أُوْلَئِكَ هُمْ الْفَاسِقُونَ
«O croyants! Craignez Allah. Que chaque âme voit bien ce qu'elle a avancé pour demain. Et craignez Allah, car Allah est Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites. Et ne soyez pas comme ceux qui ont oublié Allah; [Allah] leur a fait alors oublier leurs propres personnes; ceux-là sont les Fâsiqoûn (les rebelles, les pervers, ceux qui désobéissent à Allah)». Sourate 59, versets 18 et 19. 
J'atteste qu’il n’y a point de divinité digne d’adoration hormis Allah l’Unique sans associé, le Vivant qui subsiste par Lui-Même, l'Eternel qui ne meurt jamais. Il a légiféré pour Ses serviteurs des adorations variées et les a reparties sur toute l'année afin que les serviteurs restent en contact avec Lui, qu'ils appréhendent l'importance du temps, la façon d'en tirer profit et afin qu'ils apprennent l'organisation de leurs activités selon les heures, les jours, les semaines et les mois. Et j'atteste que Mouhammad est Son serviteur et Son Envoyé qui a dit:
الكيس من دان نفسه وعمل لما بعد الموت والعاجز من اتبع نفسه هواها وتمنى على الله الأماني
«L'intelligent est celui qui amende son âme et œuvre pour ce qui vient après la mort tandis que l'impuissant est celui dont l'âme suit sa passion et qui se berce de faux espoirs en Allah».
Que les prières de mon Seigneur, Son salut, Sa miséricorde et Ses miséricordes soient sur lui, sur sa famille, ses Compagnons et tous ceux qui suivront sa Sounnah jusqu'au Jour de la Résurrection!
Chers frères et sœurs en Islam, nous sommes au début de la nouvelle année musulmane 1436H; c’est non seulement l’occasion pour chaque musulman, de faire le bilan de ses activités de l’année passée 1435H, de tracer un nouveau programme pour la nouvelle année mais  aussi et surtout de se poser la question suivante: 
 Comment faire pour que ma nouvelle année soit positivement différente de mes années précédentes?
En fait, cette question constitue le vœu ou le souhait que les gens se font personnellement et mutuellement au début de chaque nouvelle année, cependant on constate que beaucoup de gens restent à ce stade de formulation  des vœux et des souhaits sans jamais envisager d’entreprendre quelque chose qui leur permettra de concrétiser ces vœux. Ces derniers sont semblables à des graines de semences dont on peut emmagasiner autant de tonnes que l’on veut ou que l’on peut, aucune ne donnera fruit cependant si elle n’est pas semée, cultivée et entretenue. Ainsi, aussi beaux qu’ils soient, nos vœux et souhaits ne seront réellement concrétisés que s’il  y a actions de notre part. C’est pourquoi il est dit:
«L'action n'entraîne pas toujours le bonheur, mais il n'y a pas  de bonheur sans action ».  
Pour que notre nouvelle année soit positivement différente de nos années précédentes, nous devons entreprendre au moins une action positive que nous n’avions jamais entreprise auparavant dans notre vie. En la réalisant totalement ou partiellement nous ferons automatiquement la différence entre cette année et celles qui l’ont précédée et de cette façon nous sortirons du cercle des perdants car celui dont deux de ses jours (de ses semaines, de ses mois, de ses ans) sont égaux en œuvre est un perdant comme la tradition islamique populaire l’a affirmé.
Cette action qui doit faire la différence entre nos années, diffère d’un individu à l’autre car nous n’avons pas tous, les mêmes préoccupations, les mêmes ambitions et encore moins les mêmes moyens.
Voici pour nous entraider, quelques actions à titre d’exemples que nous pouvons entreprendre au cours de la nouvelle année. Que chacun de nous choisisse une ou plusieurs actions  qu’il n’avait pas accomplies jusqu’ici dans sa vie ou des actions qu’il avait l’habitude d’accomplir mais qu’il a abandonnées ces derniers temps pour une raison ou pour une autre.
1- Apprendre une Sourate ou partie du Saint Coran
2- Accomplir les  prières facultatives de façon régulière, par exemple: 2 rakats avant la prière obligatoire de l’aube, 2 rakats pendant la matinée (Addouha), 2 ou 4 rakats avant la prière de Zouhr, 2 ou 4 rakats après la prière de Zouhr, 2 ou 4 rakats avant la prière d’Açr, 2 ou 6 rakats après la prière du maghrib, 2 rakats après la prière d’Ichâ, 3 rakats au moins durant la nuit au moment où les gens dorment.
3- Jeûner facultativement de façon régulière, par exemple: chaque lundi, chaque jeudi, trois jours dans chaque mois lunaire, la totalité ou une partie du mois d’Almouharram, le Jour d’Achoura (10 Mouharram de chaque année), une grande partie du mois de Cha’bân (le mois qui précède Ramadan), six jours de Chawwal (le mois qui suit Ramadan), la première décade de Zoul-Hidjah ou au moins le Jour d’Arafa (9e jour de Zoul-Hidjah).
4- Construire une mosquée là où il y a un besoin réel et pressant
5- Creuser un puits là où il y a un besoin réel et pressant
6- Construire une école là où il y a un besoin réel et pressant
7- Prendre en charge un orphelin pendant un an au moins
8- Prendre en charge une veuve pendant un an au moins
9- Prendre en charge un prédicateur pendant un an au moins
10- Prendre en charge un malade jusqu’à guérison complète
11- Faire un waqf dans la voie d’Allah en mettant par exemple un logement à la disposition d’une catégorie de besogneux (pauvres, orphelins, veuves, aveugles, lépreux, handicapés, étudiants…)
12- Aider un média islamique (radio, journal, site Internet)
13- Sponsoriser une émission islamique à la radio ou à la télévision pendant un an au moins.
14- Payer les dettes d’une personne endettée (morale ou physique)
15- octroyer une bourse à un étudiant dans une spécialité dont la communauté ou le pays a grand besoin.
16- Aider avec ou sans condition, un pauvre à démarrer une activité génératrice de revenus.
17- Composer un livre utile
18- Contribuer à l’édition d’un livre utile
19- Créer ou adhérer à un projet social, économique, politique, éducatif…
20- Entreprendre un voyage soit pour étudier soit pour travailler et gagner plus incha-Allah soit pour visiter des parents dans un lieu où on n’a jamais été.
21- Apprendre ou approfondir une nouvelle science religieuse ou profane (Tawhîd, Hadîs, Fiqh, Sîrah, Tafsîr, langue arabe, mathématiques, physique chimie, biologie, histoire, géographie…).
22- Réaliser un mariage car c’est l’un des plus grands projets de la vie surtout pour les célibataires…
23- Consacrer chaque nouvelle année à un type d’action ou si vous voulez nommer chaque nouvelle année par un thème bien déterminé afin de mettre l’accent sur ce thème durant toute l’année.
Chers frères et sœurs en Islam, en application de ce dernier point, je propose que l’année hégiro-grégorienne 1435/2014-2015 soit appelée l’Année de l’ouverture au sens large du terme à cause l’importance de l’ouverture dans la vie humaine.  Cela signifie que chacun de nous doit mettre l’accent sur l’ouverture (dans les comportements et les relations au niveau de la famille, du travail et de la société) tant sur le plan national que régional et international, au cours de cette nouvelle année. 
Souvenez-vous que nous avions appelé: 
- L’année grégoro-hégirienne 2014/1435 l’Année de la diversité au sens large du terme à cause de la place primordiale qu’occupe la diversité dans la vie humaine. 
- L’année grégoro-hégirienne 2013/1434 l’Année du Saint Coran au sens large du terme à cause de la place primordiale qu’occupe le Saint Coran dans la vie tout entière. 
- L’année grégoro-hégirienne 2012/1433 l’Année de l’entraide au sens large du terme à cause de la place primordiale qu’occupe l’entraide dans la vie sociale. 
- L’année grégoro-hégirienne 2011/1432 l’Année de la pratique au sens large du terme à cause de la place primordiale qu’occupe la pratique dans la vie tout entière. 
- L’année grégoro-hégirienne 2010/1431 l’Année de la méthodologie d'apprentissage  au sens large du terme à cause de la place primordiale qu’occupe la méthodologie dans la recherche et l'acquisition du savoir voire dans la vie tout entière. 
- L'année grégoro-hégirienne 2009/1430 l'année de la production/réalisation au sens large du terme à cause de la place primordiale qu’occupe la production aujourd’hui dans la propagation des idéologies: production littéraire, audiovisuelle, informatique…
- L’année grégoro-hégirienne 2008/1429 l’année du savoir à cause de la place primordiale qu’occupe le savoir dans la vie des individus et des peuples).
Voilà quelques exemples d’actions que nous pouvons entreprendre pour changer notre vie et rendre la nouvelle année différente des précédentes. La liste n’est ni exhaustive ni close.
Il n’y a personne qui ne puisse trouver de quoi accomplir parmi ces exemples. Que chacun de nous décide alors à l’instant même où il lit ces lignes de choisir l’action ou les actions qu’il va accomplir en demandant l’aide de son Seigneur et en évitant de remettre à plus tard sa décision car le temps n’attend pas et il passe avec la vie. Puisque la vie physique diminue avec le temps, il faut alors augmenter la vie productive avec les bonnes œuvres en se rappelant la promesse divine suivante:
وَمَا تُقَدِّمُوا لأَنْفُسِكُمْ مِنْ خَيْرٍ تَجِدُوهُ عِنْدَ اللَّهِ هُوَ خَيْراً وَأَعْظَمَ أَجْراً
«Tout bien que vous vous préparez (que vous avancez pour vous), vous le retrouverez auprès d'Allah, meilleur et plus grand en fait de récompense». Sourate 73, verset 20
Il faut se Rappeler aussi cette règle islamique combien importante: «Comme on œuvre, on sera récompensé». La nature de la récompense est toujours identique à la nature de l’œuvre qui l’a engendrée, par conséquent donnez aux autres le meilleur de ce que vous pouvez car c’est cela que vous allez retrouver auprès de votre Seigneur.
Qu'Allah nous conforme à ce qu'Il aime et agrée! Qu’Allah accepte le Hadj de tous les pèlerins en général et ceux du Niger en particulier! Qu’Il facilite le retour de ceux qui sont encore aux terres saintes! Qu’Allah nous bénisse et bénisse notre cher pays le Niger! Qu’Il bénisse nos richesses et qu’Il en fasse une source de bénédiction, d’entente, d’unité, de cohésion, de prospérité, de paix et de développement! Qu'Il bénisse pour nous, nos œuvres, notre vie et qu'Il nous aide à accomplir de bonnes actions durant cette nouvelle année et qu'Il nous pardonne les fautes et péchés commis durant l'année passée. Seigneur, nous Te demandons le bien de cette nouvelle année et le bien qu'il y aura après elle et nous nous réfugions auprès de Toi contre le mal de cette nouvelle année et le mal qu'il y aura après elle! Allahoumma Amîn!
Cheikh Boureïma Abdou Daouda
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Article No 1: L’obligation de marier les enfants avec le conjoint de leur choix
Par Cheikh Boureima Abdou Daouda

Le choix au conjoint est un droit inaliénable et inviolable que Dieu a accordé aux enfants filles et garçons et nul n’a le droit de leur extirper ce droit.
Ainsi les parents doivent marier leur enfant fille ou garçon avec la personne de son choix car en Islam comme dans les lois humaines en particulier les constitutions actuelles, il n’y a pas de mariage forcé. Le Prophète  çallallahou alaihi wa sallam a bien dit:
«لا تنكح الأيم حتى تستأمر و لا البكر حتى تستأذن»
«On ne marie pas la veuve sans son avis ni la vierge sans son autorisation».[1]  
Par conséquent, le mariage conclu sans l’avis de la femme (veuve, divorcée ou jeune fille) ne tient pas lieu à moins que les intéressés ne le valident par leur consentement mutuel. En effet un compagnon avait marié sa fille Khansâ bint Khouzâm qui était veuve sans son consentement. Elle alla se plaindre auprès du Prophète qui annula le mariage.[2] Dans un autre Hadîs, une jeune fille vint chez le Prophète prière et salut d’Allah sur lui et dit: “Mon père m’a mariée à son neveu contre mon gré afin de combler sa misère”.. Le Prophète lui donna le choix de refuser ou d’accepter le mariage. Elle dit: “J’ai accepté le choix de mon père mais j’ai voulu -en me plaignant-que les femmes sachent que nos pères ne décident pas du choix de nos maris à nos places”.
Tout mariage fait contre le gré de l’un des conjoints est nul et non avenu à moins que le conjoint forcé accepte de le valider. C’est pourquoi l’Islam insiste, exige et prend en considération le consentement de la femme qu’elle soit vierge, divorcée ou veuve car le plus souvent c’est elle qui est victime de cette injustice, c’est la fille qui est le plus souvent victime de l’oppression morale exercée par la famille. L’Islam interdit catégoriquement cela car le mariage en Islam vise l’intérêt des conjoints avant tout et non l’intérêt du père, de la mère ou du tuteur. C’est pourquoi la dot est une propriété exclusive de la fille et non des parents de quelque degré qu’ils soient. Allah le Très Haut a dit:
وَآتُوا النِّسَاءَ صَدُقَاتِهِنَّ نِحْلَةً فَإِنْ طِبْنَ لَكُمْ عَنْ شَيْءٍ مِنْهُ نَفْساً فَكُلُوهُ هَنِيئاً مَرِيئاً
«Et donnez aux femmes [que vous épousez] leur Mahr (dot obligatoire donnée à la femme par le mari lors du mariage), de bon cœur. Si de bon gré elles vous en abandonnent une partie, disposez-en alors à votre aise sans craindre aucun mal (car Allah l’a rendu licite pour vous)». Sourate 4, verset 4.
C’est une injustice envers les enfants, c’est une oppression morale envers la fille, une torture psychologique que de forcer une personne à épouser une autre personne avec laquelle elle ne partage aucune affinité. Comment un tel mariage peut-il réussir?
De même, c’est une injustice sur laquelle les parents seront interrogés le fait d’empêcher à une personne d’épouser une autre personne qu’elle aime alors qu’il n’y a de point de vue religieux aucun empêchement. C’est une oppression morale et une torture psychologique sur lesquelles les parents seront interrogés devant Dieu. Et tout ce qui advient à la fille ou au garçon à qui on refuse son futur conjoint qu’elle ou il aime et qui l’aime aussi, eh bien tout ce qui adviendra les parents auront une part de responsabilité et pas la moindre du monde. Le Prophète  çallallahou alaihi wa sallam va jusqu’à promettre l’Enfer à celui qui se porte la cause de séparation de deux personnes qui s’aiment et qui veulent s’unir dans la légalité juridique islamique. Ceci concerne non seulement les parents qui s’opposent au mariage de leurs enfants avec le choix de ces derniers mais cela concerne également les parents qui cherchent à tout prix à divorcer leurs enfants d’avec leurs conjoints pour des considérations qui ne tiennent pas debout ni devant Allah ni devant Sa loi ni devant les lois humaines.
Que les parents prennent garde car ils ne sont pas seuls à avoir des droits sur leurs enfants mais les enfants ont aussi des droits sur eux et chacun sera interrogé sur ses devoirs. Avant d’exiger des droits d’obéissance, il faut remplir les devoirs de l’éducation religieuse et les devoirs du respect de la personne physique et morale des enfants. Le plus souvent c’est le comportement outrancier des parents qui poussent les enfants à se rebeller voire à quitter même le domicile familial. Que chacun mesure donc ses responsabilités et qu’il soit conscient qu’Allah soubhanahou wa taala n’est point inattentif à ce qu’il fait en public ou en cachette.
Qu’Allah nous fasse comprendre et qu’Il fasse que les parents et les enfants se comprennent! Amin!
Cheikh Boureima Abdou Daouda (6 avril 2008).




[1] - Hadîs authentique rapporté par Alboukhâry et Mouslim
[2] - Hadîs authentique rapporté par Alboukhâry 

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