Article No 18: Soucions-nous
plus de nos adorations et de leur acceptation
La Sounnah chez les Compagnons du Prophète prière et salut d’Allah
sur lui durant les deux fêtes annuelles (celle de Ramadan et celle de Tabaski)
consiste à dire: «Taqabballahou minâ wa minkoum c’est-à-dire qu’Allah accepte
de nous et de vous».
Ils se souciaient juste de l’acceptation de leurs adorations par
Allah Soubhanahou wa taala et on ne voit pas dans leurs habitudes la demande de
pardon mutuel car ils avaient banni le mal dans leurs relations réciproques:
personne ne calomnie quelqu’un d’autre ni ne médit de lui ni ne le critique… Au
contraire, ils priaient (invoquaient Allah) les uns en faveur des autres,
demandaient le pardon d’Allah pour les autres et chacun aimait le bien pour les
autres comme il l’aimait pour lui-même.
De nos jours, c’est presque le contraire, on se soucie plus de la
demande de pardon mutuel (en précisant qu’on a pardonné à tous d’avance) que de
l’acceptation de nos adorations. L’Imâm Ahmad qu’Allah lui fasse miséricorde a
dit: «Certes, il est obligatoire de demander pardon mais ce qui est plus
obligatoire c’est l’abandon des péchés». Ainsi, au lieu de toujours demander
pardon, vaut mieux cesser de commettre du tort aux autres à travers la
calomnie, la médisance, la critique… et aimer les autres comme on s’aime, aimer
le bien pour eux comme on l’aime pour soi et demander le pardon d’Allah pour
eux comme on le demande pour soi…
Une dévote des temps anciens disait aux gens de son époque: «Votre
Istighfâr (demande de pardon) mérite un autre Istigfâr». C’est notre cas
aujourd’hui sauf ceux qu’Allah a protégés. Souvent nos messages ne sont pas
sincères car ils n’émanent pas de nos cœurs, on a juste copié et transféré et
parfois sans avoir bien compris.
Ceci
est juste un constat qui se dégage des échanges qui se font entre nous à travers
les différents supports de communications et réseaux sociaux. Ce constat ne
remet pas en cause le partage des messages utiles et profitables aux autres car
il y a en cela une récompense si l’intention est bonne. Ce constat nous
interpelle seulement à nous soucier plus de l’acceptation de nos adorations et à
être plus sincères envers les autres dans nos relations.
Qu’Allah nous fasse comprendre davantage et nous conforme davantage
à ce qu’Il aime et agrée partout et toujours!
Cheikh
Boureima Abdou Daouda
Voici
un texte qu’une sœur en Islam a partagé avec moi. Je l’ai trouvé tellement
important et intéressant vu la théorie qu’il développe. J’ai alors fait
quelques corrections d’orthographe, de style et de concordance avant de le
publier ici.
C’est
nous qui composons et habitons ce monde aujourd’hui et il nous appartient de le
modeler pour qu’il soit comme nous voulons.
Je
prie Dieu que la lecture de ce texte pousse chaque lecteur à s’engager dans la
construction de ce qui est positif et la réparation de ce qui est négatif dans
sa vie et autour de lui.
Cheikh
Boureima Abdou Daouda
-----------------------------
-----------------------------
En
1969, à l'Université de Stanford (USA), le professeur Philip Zimbardo a mené
une expérience en psychologie sociale. Il a laissé deux voitures abandonnées
dans la rue, deux voitures identiques: même marque, même modèle et même couleur.
L’une est restée dans le Bronx, un quartier pauvre et troublé de New York et
l'autre à Palo Alto, un quartier riche et pacifique de la Californie. Deux
voitures identiques abandonnés dans deux quartiers avec des populations très
différentes et une équipe de spécialistes en psychologie sociale qui étudiaient
le comportement des personnes sur chaque site.
Il
s'est avéré que la voiture abandonnée dans le Bronx a commencé à être
vandalisée en quelques heures. Elle a perdu son moteur, ses rétroviseurs, sa radio,
ses pneus… bref, tout ce qui était utilisable a été emporté et ce qui ne
l'était pas, a été détruit.
Au
contraire, la voiture abandonnée à Palo Alto est restée intacte.
Il
est fréquent d'attribuer à la pauvreté la cause des crimes. Attribution
partagée par les positions idéologiques les plus conservatrices (aussi bien de
droite que de gauche). Cependant, l'expérience en question ne s'arrête pas là,
lorsque la voiture abandonnée dans le Bronx a été détruite et celle de Palo
Alto était restée en parfait état.
Les
chercheurs ont ensuite décidé de briser la vitre du véhicule de Palo Alto. Le
résultat a été le déclenchement du même processus du Bronx, avec le vol, la
violence et le vandalisme du véhicule qui a été réduit au même état que celui
du quartier pauvre.
Pourquoi
la vitre brisée d'une voiture garée dans un quartier soi-disant sécurisé
est-elle capable de déclencher tout un processus délictueux?
Ce
n'est pas à cause de la pauvreté. Il existe évidemment quelque chose qui a à
voir avec la psychologie, avec le comportement humain et avec les relations
sociales.
La
vitre brisée d'une voiture abandonnée transmet une idée de décadence, de
désintérêt, d'une négligence qui rompt les codes de coexistence. C'est comme si
la loi, les normes et les règles étaient absentes et que plus rien n'a de la
valeur. Chaque nouvelle attaque subie par l'automobile réaffirme et multiplie
cette idée jusqu'à ce que l'escalade des événements s'aggrave et devienne
incontrôlable pour aboutir à la violence irrationnelle.
Des
expériences ultérieures (James Q. Wilson et George Kelling) ont permis de
développer «La théorie des vitres cassées». D'un point de vue
criminologique, cette théorie établit que la criminalité est plus élevée dans
les zones où la négligence, la saleté, le désordre et la violence sont les plus
élevés.
Si
une fenêtre est cassée dans un immeuble et personne ne la répare, bientôt
toutes les autres fenêtres seront aussi brisées. Lorsqu'une communauté montre
des signes de détérioration, sans que personne ne s’intéresse (ne songe) à les éviter
(les changer), les délits vont surgir. Si des «petites fautes» tels que le
stationnement dans un lieu interdit, le dépassement de la vitesse limite ou
l'irrespect d'un feu rouge ne sont pas sanctionnés, des fautes majeures
commenceront à se développer, et seront suivies par des crimes encore plus
graves.
Si
les parcs et autres espaces publics se laissent détériorer progressivement sans
que personne ne prenne des mesures pour éviter cette détérioration, les lieux
seront abandonnés par la population ( car les gens ne voudraient plus quitter
leurs maisons par crainte des délinquants) et ces mêmes espaces abandonnés
seront progressivement occupés par des criminels .
La
réponse des studieux était encore plus forte, déclarant que, face à
l'abandon et au désordre, de nombreux maux sociaux se développent et
l'environnement se dégrade.
Il
suffit de voir, par exemple, lorsqu'un parent ne prend pas soin de quelques
aspects de la maison comme la peinture sur les murs en mauvais état, ou
lorsqu'il y a des mauvaises habitudes de nettoyage, de mauvaises habitudes
alimentaires, l’habitude d’un langage déplacé, le manque de respect entre les
membres de la famille… etc eh bien une négligence des relations
interpersonnelles s'installera peu à peu et la famille commencera à établir de
mauvaises relations avec la société en général, et pourra un jour aller jusqu'à
la prison.
Ceci
est peut-être une hypothèse du délabrement de la société: le manque de respect
pour les valeurs universelles, le manque de respect de la société envers elle-même
et envers les autorités (extorsion -malversation, escroquerie, détournement- et
corruption) et vice-versa, la corruption à tous les niveaux, le manque
d'éducation et de formation pour la culture urbaine, le manque d'opportunités
qui créé un pays avec des fenêtres brisées, avec de nombreuses fenêtres brisées
que personne ne semble vouloir réparer.
La
théorie des fenêtres brisées a été appliquée pour la première fois au milieu
des années 80 dans le métro de New York, qui était alors la partie la plus
dangereuse de la ville. Ils ont commencé à lutter contre les petites
transgressions: le graffiti (l’inscription sur les murs) qui détériorait les
lieux, la saleté des stations, l'ivresse des usagers, l’évasion du paiement des
tickets, les larcins et les troubles...
Les
résultats ont été évidents. En ayant commencé par le plus petit on est donc
parvenu à sécuriser le métro.
Plus
tard, en 1994, Rudolph Giuliani, Maire de New York, basé sur la théorie des
fenêtres cassées et l'expérience du métro, a propulsé une politique de la «Tolérance
zéro».
La
stratégie consistait à créer des communautés propres et bien rangées, ne
permettant pas des violations de la loi et des règles de la vie urbaine. Le
résultat pratique a été une énorme baisse des taux de criminalité dans la ville
de New York.
Le
terme «Tolérance zéro» sonne comme une sorte de solution autoritaire et
répressive mais son concept principal est plutôt la prévention et la promotion
des conditions de sécurité sociale.
Il
ne s'agit pas de lyncher le délinquant ou de faire usage de l'arrogance de la
police. En fait, même pour les abus de pouvoir, on devrait appliquer également
la «Tolérance zéro».
Ce
n'est pas une «Tolérance zéro» envers celui qui a commis le crime, mais plutôt une
«Tolérance zéro» envers le délit lui-même.
Il
s'agit de créer des communautés propres, bien rangées, respectueuses de la loi
et des codes de base de la coexistence social de l'homme. Il serait bon de
relire encore cette théorie et de la diffuser.
CHER
LECTEUR, je n’ai pas la solution au problème de toutes les «Fenêtres
cassées» mais j'ai commencé à réparer les fenêtres de ma maison, je suis en
train d'améliorer les habitudes alimentaires de ma famille, j'ai demandé à tous
les membres de ma famille d'éviter de jurer devant nos enfants. Nous avons
également décidé de ne pas mentir, même pas de petits mensonges, car petit ou
grand, un mensonge est un mensonge et point. Nous avons décidé d'accepter les
conséquences de nos actes avec courage et responsabilité, mais surtout, donner
une bonne dose d'éducation à nos enfants. J'espère de cette façon commencer à
changer ce que j'avais fait de mal avant. Je rêve que les miens à leur tour
répètent ceci demain afin que les enfants de mes enfants ou les petits-enfants
de mes enfants puissent voir un jour un monde nouveau, un monde sans «Fenêtres
cassées».
-----------------------------------------------------
Article No 16: Le temps appartient à Dieu, il n’a ni nationalité
ni religion
Chaque année au mois de décembre on assiste dans le
monde musulman à des tiraillements entre musulmans à propos du comportement que
doit observer le musulman par rapport aux fêtes de Noël et du Réveillon ou Nouvel
An: peut-il les célébrer? Peut-il souhaiter aux chrétiens bonne fête et peut-il
adresser ses vœux de Nouvel An aux gens (musulmans et non musulmans)?
Je voudrais souligner de prime à bord que le temps
appartient à Dieu, il n’a ni nationalité ni religion; il n’est donc ni juif ni
chrétien ni musulman mais chacune de ces trois religions peut lui consacrer une
adoration ou un cérémonial qui lui sera alors propre sans les autres. Par
exemple le jeûne et la fête de Ramadan
sont propres aux musulmans tandis que Noël et Réveillon de la Saint-Sylvestre sont propres aux chrétiens. Lorsque le Prophète prière et salut d’Allah
sur lui a jeûné le jeûne d’Achoura (le dixième de Mouharram) en même temps que
les juifs de Médine, il a promis de jeûner l’année suivante un jour avant ou
après Achoura pour faire la différence entre le jeûne des juifs et celui des
musulmans. Ainsi, point de confusion entre les adorations et les rituels de
différentes confessions.
Il faut noter que le fait que chaque religion ait
ses propres adorations et rites, n’exclut pas le respect, la cohabitation pacifique,
la collaboration… entre les adeptes de différentes religions comme le Prophète
prière et salut d’Allah sur lui l’a fait avec les juifs de Médine dès son
arrivée dans cette ville. Voici
à ce propos les points saillants du pacte que le Prophète prière et salut
d’Allah sur lui avait signé avec les Juifs de Médine d’après certaines sources
de la biographie du Prophète çallallahou alaihi wa sallam comme celle d’Ibn
Hichâm.
1- Certes, les Juifs de Bani Awf constituent
(forment) une seule communauté avec les Croyants (les Musulmans).
2- Aux Juifs et à leurs alliés leur Religion
et aux Musulmans et à leurs alliés leur Religion.
3- Il incombe aux Juifs leurs propres charges
(financières) et aux Musulmans leurs propres charges (financières).
4- Il incombe aux Juifs et aux Musulmans de
se secourir mutuellement contre quiconque combattrait les signataires de ce
pacte.
5- Il incombe aux Juifs et aux Musulmans le
bon conseil et la bonté, loin de tout péché.
6- Personne ne doit porter atteinte à son allié
7- Il leur incombe de secourir l’opprimé d’entre eux.
8- Juifs et Croyants (Musulmans) doivent
supporter ensemble les charges de la guerre tant qu’ils sont attaqués (de
l’extérieur).
9- La ville de Yatrib (Médine) est sacrée
pour les signataires de ce pacte.
10- Tout malentendu ou litige susceptible
d’engendrer un mal entre les signataires de ce pacte, doit être renvoyé devant
Allah (le Coran) et devant Mouhammad le Messager d’Allah prière et salut
d’Allah sur lui.
11- Aucun secours ne sera accordé aux
Qouraych (gens de la Mecque) ni à ceux qui leur apportent secours.
12- Il incombe aux Juifs et aux Musulmans de
se secourir mutuellement contre quiconque attaquerait Yatrib (Médine), chacun
devant défendre son côté.
13- Seul un injuste ou un pécheur défera
(rompra) ce pacte.
Commentaire
Ce pacte a été signé avec les Juifs après
leur refus de l’Islam voire leur complot avec les Qouraych contre l’Islam avant
l’émigration.
- Le pacte accorde aux Juifs comme aux
Musulmans le droit d’exercer librement leurs religions.
- Le pacte instaure une égalité totale entre
Juifs et Musulmans dans toutes les affaires de la vie sauf dans la foi:
le musulman reste musulman et le juif reste
juif.
- Le pacte a unifié les deux communautés en
une seule.
- Les deux parties se sont entendues sur le
fait que les litiges et différends éventuels soient jugés sur les bases de la
loi islamique en ce qui concerne les affaires publiques relatives au système
général du pays; tandis que les affaires particulières dont le mariage et le
baptême, sont laissées à la gestion particulière de chaque communauté… (Extrait
de notre livre: «La relation du musulman avec les non-musulmans»).
Le Prophète prière et salut d’Allah sur lui a
bien vécu avec les juifs mais il n’a été nulle part rapporté (à notre
connaissance) qu’il assistait à leurs fêtes et cérémonies (de mariage, baptême
et funérailles) ou leur adressait des vœux ou en recevait d’eux et pourtant
cela n’a compromis en rien leurs rapports. Or le Prophète prière et salut d’Allah
sur lui est notre Modèle en toute chose en tant que musulmans comme Allah le Très Haut l’a dit:
«En effet, vous avez
dans le Messager d'Allah un excellent modèle [à suivre], pour quiconque espère
en Allah et au Jour dernier et évoque Allah fréquemment». Sourate 33, verset
21.
Allah le Très Haut nous dit entre autres: «A
chacun de vous Nous avons assigné une législation et une voie à suivre. Si
Allah avait voulu, certes Il aurait fait de vous tous, une seule communauté. Mais
Il veut vous éprouver en ce qu'Il vous donne. Concurrencez donc dans les bonnes
œuvres. C'est vers Allah qu'est votre retour à tous; alors Il vous informera de
ce en quoi vous divergiez». Sourate 5, verset 48
«Et si ton Seigneur avait voulu, Il aurait
fait des gens une seule communauté. Or, ils ne cessent d'être en désaccord
(entre eux), sauf ceux à qui ton Seigneur a accordé miséricorde. C'est pour
cela qu'Il les a créés. Et la parole de ton Seigneur s'accomplit: «Très
certainement, Je remplirai l’enfer de djinns et d'hommes, tous ensemble». Sourate 11, versets 118 et 119.
Comme il ressort de ces passages coraniques,
il ne s’agit point de vouloir réduire toutes les religions en une seule ni
toutes les races en une seule, ni toutes les couleurs en une seule ni toutes
les langues en une seule… Mais de rivaliser dans l’accomplissement de bonnes
œuvres: le Prophète Youssouf (Joseph) sur lui la paix, n’a-t-il pas été
ministre de l’Economie dans le gouvernement de Pharaon le plus mécréant des
hommes?
Le musulman a aujourd’hui plus que jamais
besoin de connaître ces règles et ces bases sur lesquelles il doit fonder ses
relations avec ceux qui ne partagent pas la même religion que lui, alors qu’ils
partagent ensemble la même vie, le même pays, la même ville, le même quartier
voire la même maison et le même travail. (Extrait de notre livre: «La
relation du musulman avec les non-musulmans»).
Pour le musulman, présenter des vœux à quelqu’un
constitue une prière ou invocation qui est une adoration pour laquelle il espère
une récompense auprès de son Seigneur or les invocations surtout
circonstancielles doivent être justifiées par un argument tiré du Noble Coran
ou de la Sounnah (Pratique du Prophète prière et salut d’Allah sur lui); c’est
pourquoi même pour le Nouvel An Musulman, les vœux de nouvel an ne sont pas
permis car il n’y a aucun argument religieux qui les permet.
Quant au calendrier
en tant que moyen permettant d’organiser la vie et non un acte d’adoration en
soi, le Noble Coran a fait allusion aux deux calendriers grégorien et hégirien
dans un même verset qui permet d’ailleurs de passer d’un calendrier à l’autre
c’est-à-dire la conversion entre les deux calendriers. Allah le Très Haut a
dit: «Ils demeurèrent dans leur caverne trois cents ans et en ajoutèrent
neuf (ans)». Sourate 18, verset 25.
Le rapport (300/309 =
0,97) nous permet de passer du calendrier lunaire au calendrier grégorien et
vice-versa?
Pour passer du
calendrier musulman au calendrier grégorien, on multiplie le premier par ce
rapport (300/309 = 0,97) puis on ajoute au résultat 622 qui est la date
correspondante au début du calendrier hégirien.
G = (G-D) /R et H = (H x R) + D
Exemple:
1431 H = (1431 x 0,97
= 1388,07) + 622 = 2010,07 soit 2010
Pour passer du calendrier
grégorien à l’hégirien, on soustrait du premier 622 puis on divise le résultat
par le rapport (0,97). Exemple:
2010 = (2010 – 622 =
1388): 0,97 = 1430,92 on arrondit à 1431
Voilà ce qu’Allah m’a
permis de dire par rapport à la problématique de présentation de vœux de Noël et
de Nouvel An. Ce qui est juste dedans vient d’Allah et à Lui la louange pour cela.
Quant à l’erreur éventuelle, elle émane de moi et je demande pardon à Allah pour
cela.
Qu’Allah nous bénisse
tous et fasse de nous des sources de bénédictions pour les autres!
Cheikh Boureima Abdou Daouda
Niamey, le 1er janvier 2018
-------------------------------------------------------
Article No 15: l’interdiction du détournement en Islam
A
l’origine, le détournement est le fait de voler une partie du butin de guerre
avant son partage entre ses ayants-droits mais le détournement est général
en Islam et englobe toute prise des biens des autres sans leur autorisation.
Le
détournement est formellement interdit en Islam car Allah le Très Haut dit:
وَمَا
كَانَ لِنَبِيٍّ أَنْ
يَغُلَّ وَمَنْ يَغْلُلْ
يَأْتِ بِمَا غَلَّ
يَوْمَ الْقِيَامَةِ ثُمَّ
تُوَفَّى كُلُّ نَفْسٍ
مَا كَسَبَتْ وَهُمْ لا
يُظْلَمُونَ
«Un
prophète n'est pas quelqu'un à s'approprier du butin. Et quiconque trompe ses
compagnons en commettant le détournement viendra avec ce qu'il se sera
approprié [illégalement] le Jour de la résurrection. Alors, à chaque individu
on rétribuera pleinement ce qu'il aura acquis. Et ils ne seront point lésés».
Sourate 3, verset 161.
عن أبي
هريرة رضي الله
عنه قَالَ قَامَ
فِينَا رَسُولُ اللَّهِ
صَلَّى اللَّهُ عَلَيْهِ
وَسَلَّمَ ذَاتَ يَوْمٍ
فَذَكَرَ الْغُلُولَ فَعَظَّمَهُ
وَعَظَّمَ أَمْرَهُ ثُمَّ
قَالَ لَا أُلْفِيَنَّ
أَحَدَكُمْ يَجِيءُ يَوْمَ
الْقِيَامَةِ عَلَى رَقَبَتِهِ
بَعِيرٌ لَهُ رُغَاءٌ
يَقُولُ يَا رَسُولَ
اللَّهِ أَغِثْنِي فَأَقُولُ
لَا أَمْلِكُ لَكَ
شَيْئًا قَدْ أَبْلَغْتُكَ،
لَا أُلْفِيَنَّ أَحَدَكُمْ
يَجِيءُ يَوْمَ الْقِيَامَةِ
عَلَى رَقَبَتِهِ فَرَسٌ
لَهُ حَمْحَمَةٌ فَيَقُولُ
يَا رَسُولَ اللَّهِ
أَغِثْنِي فَأَقُولُ لَا
أَمْلِكُ لَكَ شَيْئًا
قَدْ أَبْلَغْتُكَ، لَا
أُلْفِيَنَّ أَحَدَكُمْ يَجِيءُ
يَوْمَ الْقِيَامَةِ عَلَى
رَقَبَتِهِ شَاةٌ لَهَا
ثُغَاءٌ يَقُولُ يَا
رَسُولَ اللَّهِ أَغِثْنِي
فَأَقُولُ لَا أَمْلِكُ
لَكَ شَيْئًا قَدْ
أَبْلَغْتُكَ، لَا أُلْفِيَنَّ
أَحَدَكُمْ يَجِيءُ يَوْمَ
الْقِيَامَةِ عَلَى رَقَبَتِهِ
نَفْسٌ لَهَا صِيَاحٌ
فَيَقُولُ يَا رَسُولَ
اللَّهِ أَغِثْنِي فَأَقُولُ لَا
أَمْلِكُ لَكَ شَيْئًا
قَدْ أَبْلَغْتُكَ، لَا
أُلْفِيَنَّ أَحَدَكُمْ يَجِيءُ
يَوْمَ الْقِيَامَةِ عَلَى
رَقَبَتِهِ رِقَاعٌ
تَخْفِقُ فَيَقُولُ يَا
رَسُولَ اللَّهِ أَغِثْنِي
فَأَقُولُ لَا أَمْلِكُ
لَكَ شَيْئًا قَدْ
أَبْلَغْتُكَ، لَا أُلْفِيَنَّ
أَحَدَكُمْ يَجِيءُ يَوْمَ
الْقِيَامَةِ عَلَى رَقَبَتِهِ
صَامِتٌ " أي ذهب
أو فضةٌ" فَيَقُولُ يَا
رَسُولَ اللَّهِ أَغِثْنِي فَأَقُولُ
لَا أَمْلِكُ لَكَ
شَيْئًا قَدْ أَبْلَغْتُكَ.. متفق عليه
واللفظ عند مسلم..
Aboû
Houraïra -qu’Allah l’agrée- rapporte: «Le Prophète nous a prononcé un discours
dans lequel il a rappelé le Ghouloûl (le détournement) en soulignant son
énormité et sa gravité en tant que péché. Il dit: «Que je ne rencontre personne
parmi vous le Jour de la résurrection, portant sur son cou un mouton qui bêlera
ou un cheval qui hennira. Quand un tel [détourneur] me dira ensuite: “O
Messager d’Allah! Secoure-moi (intercède en ma faveur)”, je lui dirai: «Je ne
peux rien pour toi car j’ai transmis le message d’Allah. [Que je ne rencontre
non plus personne parmi vous le Jour de la résurrection], portant sur son cou
un chameau qui blatérera. Quand un tel [détourneur] me dira ensuite: “O
Messager d’Allah! Secoure-moi (intercède en ma faveur)”, je lui dirai: «Je ne
peux rien pour toi car j’ai transmis le message d’Allah. [Que je ne rencontre
non plus personne parmi vous le Jour de la résurrection], portant sur son cou
de l’or et de l’argent. Quand un tel [détourneur] me dira ensuite: “O Messager
d’Allah! Secoure-moi (intercède en ma faveur)”, je lui dirai: «Je ne peux rien
pour toi car j’ai transmis le message d’Allah. [Que je ne rencontre non plus
personne parmi vous le Jour de la résurrection], portant sur son cou des
vêtements qui battront. Quand un tel [détourneur] me dira ensuite: “O Messager
d’Allah! Secoure-moi (intercède en ma faveur)”, je lui dirai: «Je ne peux rien
pour toi car j’ai transmis le message d’Allah. ». (Çahîhoul-Boukhâry, Hadîs
no 3073).
Le détournement revêt plusieurs formes et quiconque détourne quelque
chose l’apportera au Jour de la Résurrection sur sa tête devant toutes les
créatures. A titre d’exemples:
-
Les cadeaux ou pourboires donnés aux fonctionnaires dans le cadre de leur
travail et cela peut être même considéré comme une corruption comme le Prophète
prière et salut d’Allah l’a dit:
هدايا العمال غلول
«Les
cadeaux offerts aux fonctionnaires constituent un détournement (une
corruption)». Rapporté par Ahmad.
Il
y a le cas du Compagnon que le Prophète a envoyé collecter la Zakat et qui a
ramené deux tas de biens en précisant que le second tas est constitué des
cadeaux qu’on lui a donnés. Le Prophète a rassemblé les gens puis a dit: «Que
dites-vous de quelqu’un que j’envoie collecter de la Zakat et qui revient me
dire: ceci est pour vous et ceci est pour moi? Pourquoi n’est-il pas resté dans
la maison de son père pour voir si on lui fera des cadeaux?».
-
Les biens du service que l’employé amène dans sa famille ou vend sans
l’autorisation du service même s’ils ne sont pas utilisés au niveau du service.
-
La craie, les stylos, les cahiers, les livres… scolaires que l’enseignant amène
à ses enfants ou à d’autres personnes qui ne font pas partie des bénéficiaires
de son établissement.
(منْ
اسْتَعْمَلْنَاهُ
مِنْكُمْ عَلَى عَمَلٍ
فَكَتَمْنَا مِخْيَطًا فَمَا
فَوْقَهُ كَانَ غُلُولًا
يَأْتِي بِهِ يَوْمَ
الْقِيَامَةِ). رواه
مسلم
«Quiconque
nous employons parmi vous à un travail, s’il nous cache une aiguille ou quelque
chose de supérieur, c’est un détournement qu’il apportera (sur sa tête) le Jour
de la Résurrection». Rapporté par Mouslim.
Extrait de notre
document: «Comportement et responsabilité du
musulman vis-à-vis des biens ou la
gestion des biens en Islam, mai 2013».
-------------------------------------------------
Article No 14: Ça là aussi, ça passera!
Il était une fois un marchand qui voyage
partout à la recherche de pierres précieuses à acheter. Un jour, il arriva dans
un village au fin fond du monde et observa une scène peu ordinaire: il y a dans
un champ un esclave qui était utilisé à la place des bœufs pour tirer une
charrue et labourer de vastes domaines.
Le
marchand à la vue de cette scène insolite fut épris de compassion pour
l’esclave et devint son ami. Pendant son séjour, il prit soin de cet esclave en
l’absence de ses propriétaires. Pendant leurs discussions, alors qu’il se
plaignait du sort de l’esclave, ce dernier lui répondait toujours: «Ça là aussi, ça passera!».
Mais
Comment? Comment cette situation peut-il changer? objecta le marchand confus.
Après quelques temps dans la région le marchand repartit pour d’autres lieux
toujours à la recherche de la denrée rare.
Longtemps
après de retour dans la région, le marchand décida à nouveau de rendre visite à
son ami esclave. Lorsqu’il vint dans le champ on l’informa que son ami était
devenu roi depuis quelques années et se trouvait au palais. Alors il fut très
excité de rendre visite au roi. Mais à la porte du palais les gardes ne
voulurent pas le laisser entrer. Le marchand se mit à leur expliquer qu’il
était un ami de vieille date du roi et qu’ils se connaissaient depuis que le
roi trainait la charrue dans les champs étant esclave. Surpris de cette
information, les gardes du palais le laissèrent entrer.
A
la vue du roi le marchand s’exclama: «Longue vie au roi! Que le roi vive à
jamais! Cette fois-ci c’est pour toujours! La situation a changé!». Le roi
après l’avoir bien reçu avec les honneurs dûs à son rang, lui dit avec un ton
calme empreint de sagesse: «Ça aussi passera!». Le marchand reçut pleins de
cadeaux de la part du roi et partit chez lui.
Des années après, il décida à nouveau de
rendre visite à son ami le roi. Arrivé au palais, on l’informa que son ami
était décédé depuis et qu’un autre roi régnait. Alors il décida de rendre un
hommage au défunt roi en visitant son tombeau. Une fois sur la tombe, il déposa
une fleur en signe de leur amitié et prononça ce discours: «Oh roi! Cette
fois-ci c’est définitif! Tu es entré dans l’éternité et cela pour toujours. Je regrette
notre amitié. Pourquoi? Là où tu es maintenant, ça ne pourra plus passer! Que
ta tombe soit immortalisée pour toujours!». En voulant se retourner et un peu
triste, il lut l’inscription qui était sur le joli tombeau du roi: «Ça aussi
passera!».
Longtemps
après alors que le marchand passait dans la même région, il s’aperçut qu’on le faisait
rouler sur une belle et vaste autoroute qui passait exactement à l’endroit où
se trouvait le cimetière de la majestueuse tombe de son ami le roi. Un nouveau
roi révolutionnaire a régné et a voulu
modernisé le royaume. Le cimetière entier a laissé place à cette magnifique
autoroute, œuvre d’art et de savoir-faire.
Qu’est qui ne change pas dans ce monde? Serait-ce
les situations ou circonstances? Les
positions ou honneurs? Les difficultés ou épreuves? Ça aussi passera!
Ton
jeune âge,
ton
énergie,
ta
force physique,
ton
intelligence,
ton
avoir à la banque,
tes
belles réalisations,
tes
belles voitures et maisons,
ta
beauté, …
Tout
passera! Seul Dieu et Sa parole ne passeront jamais.
C’est
pourquoi il est si important de baser sa vie sur un fondement qui ne change
pas, dans les acquis spirituels, là où la rouille et les vers ne rongent pas.
Peu
importe les situations. Tout sous ce soleil, est passager et temporaire.
Seul
Dieu demeure éternellement.
Message
reçu d’un contact sur WhatsApp avec quelques légères corrections de frappe et
de mise en page.
J’ajoute
cette parole divine:
«Tout ce qui est sur elle (la terre) doit
disparaître, [Seule] subsistera la Face de ton Seigneur, plein de majesté et de
noblesse». Sourate 55, versets 26 et 27.
Cheikh
Boureima Abdou Daouda
----------------------------------------------------------------------
Article No 13: «Et endure ce qui t'arrive avec patience…»
Dans la vie individuelle ou collective, il y a des périodes de difficulté,
d’inconfort, de mal aisance… en un mot des périodes d’épreuves qui touchent les
corps, les âmes et les poches au point de rendre l’Homme perplexe dans ses
décisions et orientations. C’est ce genre de périodes peut-être que nous vivons
aujourd’hui plus ou moins, individuellement et collectivement. Je ne me
rappelle pas personnellement avoir vécu un Ramadan aussi désorganisé que celui
de cette année car la plupart de mes programmes sont chamboulés à cause des
coupures d’électricité qui nous empêchent de travailler de nuit comme de jour
sans compter que la facture d’électricité ne fait que grimper. Chose
incompréhensible: on souffre des coupures et on paie plus des frais!
Je voulais réagir à cette situation depuis quelques jours, mais les mots me
font défaut et la hantise d’une coupure d’électricité m’effraie car même mon
petit groupe électrogène que j’utilise a fini par s’éclater car il était devenu
ces derniers temps la source principale de fourniture de notre énergie…
Je me suis rappelé alors le verset 17 de la Sourate 31 et de son bref
commentaire que j’avais fait à travers la cinquième partie d’une série des
sermons sur la vie de notre Prophète Mouhammad çallallahou alaihi wa sallam que
voici:
« وَاصْبِرْ عَلَى مَا أَصَابَكَ إِنَّ ذَلِكَ مِنْ
عَزْمِ الْأُمُورِ»
«Et endure
ce qui t'arrive avec patience. Telle est la résolution à prendre dans toute
entreprise!». Sourate 31, verset 17.
Parmi les règles et
principes divins qui ont aidé le Prophète çallallahou alaihi wa sallam dans sa
formation, il y a le fait d’endurer avec patience tout ce qui lui arrive dans
la vie. Allah Soubhânahou wa taala précise que cette attitude constitue la
meilleure résolution à prendre dans toute entreprise.
Chers frères et sœurs en
Islam, si le Prophète çallallahou alaihi
wa sallam qui est directement appuyé par le Seigneur depuis le ciel et par les
meilleurs hommes (ses Compagnons) sur terre, a eu besoin de ce conseil relatif à l’endurance, à la
persévérance dans ce qu’il fait, que dire alors de nous autres aujourd’hui?
Il n’y a pas de doute que
nous avons besoin aujourd’hui plus que jamais de nous armer de cette qualité
sans laquelle aucun projet social, politique, économique, religieux… qu’il soit
individuel ou collectif, ne sera possible.
Nous avons besoin
aujourd’hui plus que jamais de comprendre cette vertu de l’endurance, de nous
en doter et de l’enseigner aux autres.
Chers frères et sœurs en
Islam, notre religion nous enseigne que toutes nos affaires de la vie ne sont
que des occasions pour gagner plus, autrement dit, il n’y a pas de perte ni
échec pour nous. Si le bien nous touche, nous remercions Dieu et cela nous
procure un bien supplémentaire et si c’est le contraire du bien qui nous
touche, nous devons patienter et ce sera un autre bien pour nous comme le
Prophète çallallahou alaihi wa sallam l’a bien dit dans un Hadîs authentique:
«عجبا
لأمر المؤمن إن أمرَه كلَّه خير، إن أصابته سراء شكر فكان خيراً له و إن أصابته
ضراء صبر فكان خيرا له» رواه مسلم
«Etonnant
est le cas du croyant. Tout son cas est bien, en effet s’il obtient un bien il
remercie Allah et cela lui procure un bien supplémentaire et si un mal
l’atteint, il patiente et cela constitue un autre bien pour lui». Rapporté par
Mouslim.
Ainsi, il n’y a plus
question de se lamenter et de s’attrister pour les événements apparemment
désagréables de la vie. Nous disons apparemment désagréables car en réalité
nous ne savons pas ce qui est bien pour nous et ce qui est mauvais pour nous
auprès de notre Seigneur comme Il l’a dit dans le verset 216 de la Sourate 2;
mais nous devons être convaincus que tout est épreuve: le bien comme le
mal, la santé comme la maladie, la réussite comme l’échec, la richesse comme la
pauvreté… Nous devons seulement savoir nous en remettre à Dieu et fournir
l’effort nécessaire pour ce que nous cherchons.
Allah Soubhânahou wa taala a dit:
مَا أَصَابَ مِنْ
مُصِيبَةٍ فِي الأَرْضِ وَلا فِي أَنْفُسِكُمْ إِلاَّ فِي كِتَابٍ مِنْ قَبْلِ
أَنْ نَبْرَأَهَا إِنَّ ذَلِكَ عَلَى اللَّهِ يَسِيرٌ (22) لِكَيْلا تَأْسَوْا
عَلَى مَا فَاتَكُمْ وَلا تَفْرَحُوا بِمَا آتَاكُمْ وَاللَّهُ لا يُحِبُّ كُلَّ
مُخْتَالٍ فَخُورٍ
«Nul malheur n'atteint la terre ni vos
personnes, qui ne soit enregistré dans un Livre (Allawhoul-Mahfoûz) avant que
Nous ne l'ayons créé; et cela est certes facile à Allah, afin que vous ne vous
tourmentiez pas au sujet de ce qui vous a échappé, ni n'exultiez pour ce qu'Il
vous a donné. Et Allah n'aime point tout présomptueux plein de gloriole».
Sourate 57, versets 22 et 23.
Chers frères et sœurs en Islam, méditez bien ce
passage coranique et soyez convaincus que la solution de nos problèmes
individuels et/ou collectifs ne se trouve qu’auprès de notre Seigneur puis
auprès de nous-mêmes, grâce à nos efforts, à nos comportements et surtout à
notre conception et vision des choses.
Qu'Allah soubhanahou wa taala nous fasse comprendre et
qu'Il nous aide à comprendre et à pratiquer l'Islam comme Il le veut! Qu'Il
fasse descendre Ses miséricordes sur nous et qu'Il ne nous tient pas rigueur
pour nos péchés ni pour ce que font les insensés parmi nous!
Extrait de la série des sermons:
«Aperçu sur la vie du Prophète» 5e partie en date du vendredi 27
juin 2008.
«Et endure ce qui t'arrive avec
patience», voilà le
conseil d’Allah que je dirai à moi-même et à quiconque traverse une épreuve
quelconque dans son âme, son corps, sa foi, sa famille, ses biens, son travail,
son programme d’activités…
Rappelons-nous que les épreuves sont relatives et il
n’y a pas de situation qui perdure dans la vie: tout est passager comme la vie
elle-même est éphémère.
Tournons-nous vers Dieu, mettons notre confiance en
Lui et nos affaires et préoccupations dans Ses Mains, faisons le bien autant
que possible et aimons le bien pour les autres.
Je profite de ce Mot pour présenter mes condoléances
aux familles et connaissances de nos Forces de Défense de Sécurité tombés ces
derniers temps sur le champ de l’honneur dans la défense du territoire et des
populations. Qu’Allah leur pardonne, leur fasse miséricorde et les accueille
dans Son Vaste Paradis. Qu’Il nous protège davantage et qu’Il nous conforme à
ce qu’Il aime et agrée partout et toujours!
Cheikh Boureima Abdou Daouda
Niamey, le 20 juin 2016.
![]() |
Classe vide |
Il
a été constaté ces derniers temps à Niamey la recrudescence d’atteintes
hystériques ou démoniaques au niveau de certains établissements au point d’obliger
ces derniers à fermer leurs portes devant l’aggravation de la contagion du
phénomène.
Je
me permets de reprendre un article que j’avais publié le 28 juin 2004 à propos
de ce genre de situation avec quelques conseils islamiques à observer. Qu’Allah
nous protège davantage ainsi que nos familles et nos pays respectifs!
A propos de la campagne
d’attaques démoniaques à Niamey
Cheikh Boureima Abdou Daouda
Chers
frères et soeurs en Islam, je ne saurai terminer mon propos d’aujourd’hui sans
parler -puisqu’il s’agit du sujet- de la campagne désolante d’attaques
démoniaques dont sont victimes ces derniers temps, plusieurs filles et femmes à
Niamey. Il s’agit malheureusement d’une campagne qui a tendance à prendre une
allure et une tournure de plus en plus inquiétantes car les victimes se
multiplient et leurs catégories et lieux se diversifient. La question que nous
nous posons de prime à bord est de savoir s’il s’agit réellement d’une campagne
organisée par une légion de djinns venus de certains pays et dirigée contre une
catégorie des couches sociales ou s’agit-il d’un phénomène psychologique fondé
sur la phobie du monde immatériel, le monde des esprits? Dans tous les cas,
nous sommes déjà devant le fait accompli, il nous incombe par conséquent de
trouver non seulement une explication au phénomène mais surtout une solution
plus ou moins définitive au problème. Sans nous appesantir davantage sur les
mobiles et les objectifs de cette campagne d’attaques démoniaques et ses
manifestations, nous dirons qu’elle renforce notre foi en Allah et notre
conviction au sixième pilier de la foi qui est la foi au Destin et ce qu’il
comporte de bien et de mal. En pareille circonstance nous devons répéter
incessamment les paroles suivantes de notre Seigneur Allah soub-hânahoû wa
ta’âlâ:
«Dis: «Rien ne
nous atteindra, en dehors de ce qu'Allah a prescrit pour nous. Il est notre
Mawlâ (Maître et Protecteur). C'est en Allah que les croyants doivent mettre
leur confiance». Sourate 9, verset 51.
«Nul malheur
n'atteint la terre ni vos personnes, qui ne soit enregistré dans un Livre
(Allawhoul-Mahfoûz) avant que Nous ne l'ayons créé; et cela est certes facile à
Allah afin que vous ne vous tourmentiez
pas au sujet de ce qui vous a échappé, ni n'exultiez pour ce qu'Il vous a
donné. Et Allah n'aime point tout présomptueux plein de gloriole». Sourate 57,
versets 22 et 23.
Nous
devons nous rappeler également les paroles suivantes de notre Guide et Prophète
Mouhammad çallallâhou ‘alayhi wa sallam:
«Sois
attentif envers Allah tu Le trouveras devant toi. Connais Allah dans l'aisance,
Il te connaîtra dans l'adversité. Sache que ce qui t'a manqué ne t'était pas
destiné, et que ce qui t'a atteint ne pouvait te manquer….» «Désormais la plume
est rangée et l'encre des pages a séché».
Néanmoins,
notre foi au Destin, ne nous empêche pas de prendre des mesures et il y a ici deux
types de mesures à prendre:
-
Les mesures curatives consistant à traiter par des méthodes
appropriées celles qui sont déjà atteintes par la maladie et les rassurer
surtout qu’il s’agit d’un état passager, œuvre et ruse de Satan or Allah
soub-hânahoû wa ta’âlâ a dit: «Certes, la ruse de Satan est faible». Sourate 4,
verset 76.
-
Les mesures préventives qui consistent à protéger par la
Volonté d’Allah soub-hânahoû wa ta’âlâ les cibles potentielles de ces attaques
et cela grâce à des recettes spirituelles bien indiquées.
Au
demeurant, nous conseillons à toutes ces filles et femmes ciblées d’observer un
comportement intègre et digne d’une musulmane en évitant la calomnie, la
médisance et surtout la satire des musulmans. Qu’elles sachent que Satan et ses
acolytes n’ont aucun pouvoir ni emprise sur les serviteurs soumis d’Allah; ceux
qui mettent leur confiance en Allah et qui restent en contact avec Lui dans
tous leurs états et situations. Allah soub-hânahoû wa ta’âlâ a en effet dit à
Satan:
«Sur Mes
serviteurs tu n'auras aucune autorité, excepté sur celui qui te suivra parmi
les dévoyés». Sourate 15, verset 42. Qu’Allah
nous assiste et nous protège!
Voici quelques mesures préventives à prendre:
A lire matin (après la
prière du matin) et soir (après la prière du Maghrib)
1- Astaghfiroullah 100 fois
2- Allahoumma
çalli ala Mouhammadin wa alihi wa sallim 100 fois
3 - La ilaha
illallahou wahdahou la charika lahou, lahoul moulkou wa lahoul hamdou, wa houwa
ala koulli chay-in qadir. 100 fois
4- Alfatihah 7
fois
5-
Ayatoul-koursi 7 fois
6- Qoul
houwal-lahou ahad 3 fois
7- Qoul a-ouzou
birabbil falaq 3 fois
8- Qoul a-ouzou
birabbin-nasi 3 fois
9- A-ouzou
bikalimâtil-lahi, attâmmâti mine ghadabihi wa alîmi iqâbihi wa min charri
hamazâtich-chayâtina wa ay-yahdouroûni;
autant de fois que l'on peut
10- Les deux derniers versets du
chapitre 2 (la vache) 1 fois
11- A-ouzou
bikalimâtil-lahi, attâmmâti min charri ma khalaq 3 fois
12- Bismillahi, alazi la
yadourrou maa-smihi chay-oun fil- ardi wa la fis-samâ' i wa houwas-samî-oul-
Alîm. 3 fois
13- «A-ouzou
billahis-Samîl A’lîmi
minach-chathânir-radjîm»
«Je
me réfugie auprès d’Allah l’Entendeur, le Savant contre Satan le lapidé» Quiconque
dit cela 10 fois matin et soir sera protégé contre Satan. Rapporté par Ahmad, Abou
Dawoûd et Attirmizy.
CONSEILS
1- Observer la prière obligatoire
pendant ses moments et avec ses conditions
2- Eviter les
interdits d'Allah autant que l'on peut, tels que: sortir sans voile, mentir,
calomnier, consulter les
charlatans et les divins...
3- Mettre sa
confiance en Allah en sachant que Lui Seul possède le pouvoir de nuire ou
d'avantager. Tout en dehors d'Allah n'est que créature et aucune créature ne
peut nuire à une autre sans la volonté d'Allah, donc il faut placer toute sa
confiance en Allah et Lui demander tout ce que l'on veut.
Cheikh Boureima Abdou Daouda
Niamey, le 28 juin 2004.
------------------------------------------------------------------
Article No 11: quelques droits de l'enfant musulman sur ses parents
Par Cheikh Boureima Abdou Daouda
Le musulman ou la musulmane doit avoir toujours à l’esprit la
lourde responsabilité qui pèse sur ses épaules à l’égard de ses enfants. Par
conséquent il ou elle doit fournir tout son effort pour leur éducation en
utilisant les moyens et les méthodes les plus efficaces et les plus
convenables. Il ou elle doit leur manifester son amour et son affection,
assurer leur entretien matériel et moral sans faire aucune distinction entre
les filles et les garçons. Il ou elle doit être jalousement éveillé face à tout ce qui peut influencer leur formation et
leur orientation. Il ou elle doit leur inculquer les bonnes et hautes vertus
morales et les protéger contre les causes de la dépravation morale.
Les plus grands devoirs des parents envers les enfants se résument
comme suit:
1- Choisir une bonne femme musulmane (ou un bon musulman) pour le
fondement du foyer.
2- Invoquer Allah le jour d’entrée en maison ( jour où la jeune mariée regagne son mari). Le mari dit en posant
sa main sur le front de la femme:
(اللهم إني أسألك خيرها و
خير ما جبلتها عليه و أعوذ بك من شرها و شر ما جبلتها عليه)
« Allahoumma inni as-alouka khayraha wa khayra ma djabaltaha alayhi, wa a-ouzou bika min charriha wa charri ma djabaltaha alayhi ».
«Seigneur! Je Te demande le bien de cette femme et le bien avec
lequel Tu l’as créée; et je demande Ta protection contre son mal et le mal avec
lequel Tu l’as créée».
3- Invoquer Allah au moment de chaque relation sexuelle avec sa
femme en disant:
«بِسْمِ اللَّهِ اللَّهُمَّ
جَنِّبْنَا الشَّيْطَانَ وَ جَنِّبِ الشَّيْطَانَ مَا رَزَقْتَنَا».
«Bismillah! Allahoumma djannibnach-chaythana wa
djannibich-chaythana ma razaqtana ».
«Au nom d’Allah! Seigneur, écarte-nous de Satan et écarte Satan de
ce que Tu nous pourvois». Rapporté par Alboukhâry
et Mouslim.
Si un enfant est décrété suite à une telle relation, Satan n’aura
pas d’emprise sur lui, comme l’a dit le Prophète, prière et salut d’Allah sur
lui.
4- Veiller à la légitimité de l’enfant.
5- Invoquer Allah en faveur de l’enfant dès qu’il est conçu en
demandant à Allah de le compter parmi Ses pieux serviteurs.
6- Manifester sa joie lors de la naissance de l’enfant qu’il soit
garçon ou fille.
Les
enfants -qu’ils soient garçons ou filles- sont un don et une faveur d’Allah qui
accorde à qui Il veut des garçons et accorde à
qui Il veut des filles comme Il a dit:
«لِلّهِ مُلْكُ
السّمَاوَاتِ وَالأرْضِ يَخْلُقُ مَا يَشَآءُ يَهَبُ لِمَن يَشَآءُ إِنَاثاً وَيَهَبُ لِمَن يَشَآءُ الذّكُورَ. أَوْ
يُزَوّجُهُمْ ذُكْرَاناً وَإِنَاثاً وَيَجْعَلُ مَن يَشَآءُ عَقِيماً إِنّهُ عَلِيمٌ قَدِيرٌ».
«A
Allah appartient la royauté des cieux et de la terre. Il crée ce qu'Il veut. Il
fait don de filles à qui Il veut, et don de garçons à qui Il veut, et don de
garçons à qui Il veut. ou bien Il donne à la fois garçons et filles; et Il rend
stérile qui Il veut. Il est certes Omniscient et Omnipotent».
Sourate 42, versets 49 et 50.
Ainsi, il incombe à qui Allah donne un enfant -quelque soit son
sexe- d’être reconnaissant et de manifester sa joie, contrairement à l’attitude
des ignorants qui ne sont contents que de la naissance des garçons comme Allah
a dit à propos d’eux:
«وَإِذَا بُشّرَ
أَحَدُهُمْ بِالاُنْثَىَ ظَلّ وَجْهُهُ مُسْوَدّاً وَهُوَ كَظِيمٌ. يَتَوَارَىَ
مِنَ الْقَوْمِ مِن سُوَءِ مَا بُشّرَ بِهِ أَيُمْسِكُهُ عَلَىَ هُونٍ أَمْ
يَدُسّهُ فِي التّرَابِ أَلاَ سَآءَ مَا يَحْكُمُونَ».
«Et lorsqu'on annonce à l'un d'eux une fille, son visage
s'assombrit et une rage profonde (l'envahit). Il se cache des gens, à cause du
malheur qu'on lui a annoncé. Doit-il la garder malgré la honte ou
l'enfouira-t-il dans la terre? Combien est mauvais leur jugement!». Sourate 16, versets 58 et 59.
7- Faire l’Azâne dans l’oreille droite de l’enfant le jour de sa
naissance, et l’Iqâmat dans son oreille gauche.
8- Donner de la datte mâchée au nouveau-né
9- Choisir un bon nom (
islamique) pour l’enfant.
10- Sacrifier une bête pour l’enfant au 7e jour
et le raser.
11- Préserver le droit à la vie de l’enfant.
Allah le Très Haut a dit:
«وَلاَ تَقْتُلُوَاْ أَوْلادَكُمْ خَشْيَةَ إِمْلاقٍ نّحْنُ
نَرْزُقُهُمْ وَإِيّاكُم إنّ قَتْلَهُمْ كَانَ خِطْئاً كَبِيراً».
«Et ne tuez pas vos enfants par crainte de pauvreté; c'est Nous
qui attribuons leur subsistance, tout comme à vous. Les tuer, c'est vraiment,
un énorme pêché». Sourate 17, verset 31.
«قُلْ تَعَالَوْاْ أَتْلُ
مَا حَرّمَ رَبّكُمْ عَلَيْكُمْ أَلاّ تُشْرِكُواْ بِهِ شَيْئاً
وَبِالْوَالِدَيْنِ إِحْسَاناً وَلاَ تَقْتُلُوَاْ أَوْلاَدَكُمْ مّنْ إمْلاَقٍ
نّحْنُ نَرْزُقُكُمْ وَإِيّاهُمْ وَلاَ تَقْرَبُواْ الْفَوَاحِشَ مَا ظَهَرَ
مِنْهَا وَمَا بَطَنَ وَلاَ تَقْتُلُواْ النّفْسَ الّتِي حَرّمَ اللّهُ إِلاّ
بِالْحَقّ ذَلِكُمْ وَصّاكُمْ بِهِ لَعَلّكُمْ تَعْقِلُونَ».
«Dis: Venez, je vais réciter ce que votre Seigneur vous a
interdit: ne Lui associez rien; et soyez bienfaisants envers vos père et mère.
Ne tuez pas vos enfants pour cause de pauvreté. Nous vous nourrissons tout
comme eux. N'approchez pas des turpitudes ouvertement, ou en cachette. Ne tuez
qu'en toute justice la vie qu'Allah a fait sacrée. Voilà ce qu'(Allah) vous a
recommandé de faire; peut-être comprendrez-vous». Sourate 6, verset 151.
«وَإِذَا الْمَوْءُودَةُ
سُئِلَتْ بِأَىّ ذَنبٍ قُتِلَتْ».
«Et qu'on demandera à la fillette enterrée vivante, pour quel
péché elle a été tuée». Sourate 81, versets 8 et
9.
12- Allaiter l’enfant avec le lait maternel.
Allah le Très Haut a dit:
«وَالْوَالِدَاتُ
يُرْضِعْنَ أَوْلاَدَهُنّ حَوْلَيْنِ كَامِلَيْنِ لِمَنْ أَرَادَ أَن يُتِمّ
الرّضَاعَةَ وَعلَى الْمَوْلُودِ لَهُ رِزْقُهُنّ وَكِسْوَتُهُنّ بِالْمَعْرُوفِ
لاَ تُكَلّفُ نَفْسٌ إِلاّ وُسْعَهَا لاَ تُضَآرّ وَالِدَةٌ بِوَلَدِهَا وَلاَ
مَوْلُودٌ لّهُ بِوَلَدِهِ وَعَلَى الْوَارِثِ مِثْلُ ذَلِكَ فَإِنْ أَرَادَا
فِصَالاً عَن تَرَاضٍ مّنْهُمَا وَتَشَاوُرٍ فَلاَ جُنَاحَ عَلَيْهِمَا وَإِنْ
أَرَدتّمْ أَن تَسْتَرْضِعُوَاْ أَوْلاَدَكُمْ فَلاَ جُنَاحَ عَلَيْكُمْ إِذَا
سَلّمْتُم مّآ آتَيْتُم بِالْمَعْرُوفِ وَاتّقُواْ اللّهَ وَاعْلَمُوَاْ أَنّ
اللّهَ بِمَا تَعْمَلُونَ بَصِيرٌ».
«Et les mères, qui
veulent donner un allaitement complet, allaiteront leurs bébés deux ans
complets. Au père de l'enfant de les nourrir et vêtir de manière convenable.
Nul ne doit supporter plus que ses moyens. La mère n'a pas à subir de dommage à
cause de son enfant, ni le père, à cause de son enfant. Même obligation pour
l'héritier. Et si, après s'être consultés, tous deux tombent d'accord pour
décider le sevrage, nul grief à leur faire Et si vous voulez mettre vos enfants
en nourrice, nul grief à vous faire non plus, à condition que vous
acquittiez la rétribution convenue, conformément à l'usage. Et craignez Allah,
et sachez qu'Allah observe ce que vous faites». Sourate 2, verset 233.
13- Circoncire l’enfant avant l’âge de la puberté.
Allah a dit:
14- Entretenir correctement l’enfant: nourriture, habillement,
logement, soins médicaux…
15- Respecter l’égalité entre les garçons et les filles dans
l’entretien.
16- Donner une instruction apte à assurer l’avenir de l’enfant.
17- Traiter l’enfant avec douceur.
18- Eduquer l’enfant selon les bases suivantes:
a) L’éducation spirituelle qui consiste à enseigner à l’enfant:
les piliers de l’Islam, ceux de la foi, l’amour d’Allah, de Son Messager et des
compagnons...
b) l’éducation morale qui consiste à inculquer à l’enfant les bonnes
vertus morales (la sincérité, la fidélité, l’amour des parents, la
patience...), et à lui faire éviter les vices moraux tels que le mensonge,
l’hypocrisie, la trahison, la haine des musulmans...
c) l’éducation corporelle qui consiste à assurer à l’enfant un
développement physique harmonieux par des exercices d’éducation physique et
hygiénique.
19- Invoquer toujours Allah en faveur de ses enfants.
Enfin, le musulman doit toujours invoquer Allah en faveur de ses
enfants car son invocation pour eux est exaucée (si elle répond aux conditions
requises pour être exaucée). Le Saint Coran nous rapporte les invocations de
plusieurs prophètes et messagers d’Allah en faveur de leurs progénitures, par
exemple:
a) L’invocation du Prophète Zakariyyâ (paix sur lui):
« رَبّ هَبْ لِي مِن
لّدُنْكَ ذُرّيّةً طَيّبَةً إِنّكَ سَمِيعُ الدّعَآءِ».
«O mon Seigneur, donne-moi de ta part, une excellente descendance.
Tu es en effet Celui qui entend bien l’invocation ». Sourate 3 (la famille d’Imran); verset 38.
b) Quelques invocations du Prophète Ibrahim (paix sur lui):
«وَإِذْ قَالَ
إِبْرَاهِيمُ رَبّ اجْعَلْ هَـَذَا الْبَلَدَ آمِناً وَاجْنُبْنِي وَبَنِيّ أَن
نّعْبُدَ الأصْنَامَ».
- «O mon Seigneur, fais de cette cité (La Mecque) un lieu sûr, et
préserve-moi ainsi que mes enfants de l’adoration des idoles».Sourate 14 (Ibrahim); verset 35.
«رّبّنَآ إِنّيَ
أَسْكَنتُ مِن ذُرّيّتِي بِوَادٍ غَيْرِ ذِي زَرْعٍ عِندَ بَيْتِكَ الْمُحَرّمِ
رَبّنَا لِيُقِيمُواْ الصّلاَةَ فَاجْعَلْ أَفْئِدَةً مّنَ النّاسِ تَهْوِيَ
إِلَيْهِمْ وَارْزُقْهُمْ مّنَ الثّمَرَاتِ لَعَلّهُمْ يَشْكُرُونَ».
- «O notre Seigneur, j’ai établi une partie de ma descendance
dans une vallée sans agriculture, près de Ta Maison sacrée [la Ka’ba], - ô
notre Seigneur - afin qu’ils accomplissent la Çalât (la prière). Fais donc que
se penchent vers eux les cœurs d’une partie des gens; et nourris-les de fruits
peut-être seront-ils reconnaissants ». Sourate 14 (Ibrahim); verset 37.
«رَبّ اجْعَلْنِي مُقِيمَ
الصّلاَةِ وَمِن ذُرّيَتِي رَبّنَا وَتَقَبّلْ دُعَآءِ. رَبّنَا اغْفِرْ لِي وَلِوَالِدَيّ
وَلِلْمُؤْمِنِينَ يَوْمَ يَقُومُ الْحِسَابُ».
- «O mon Seigneur ! Fais que j’accomplisse assidûment la
Çalât ainsi qu’une partie de ma descendance; exauce mon invocation ô notre
Seigneur ! O notre Seigneur ! Pardonne-moi, ainsi qu’à mes père et
mère et aux croyants, le jour de la reddition des comptes ». Sourate
14 (Ibrahim); versets 40 et 41.
c) L’invocation du Prophète
Ibrahim avec son fils Ismâ-il (paix sur eux):
«وَإِذْ يَرْفَعُ
إِبْرَاهِيمُ الْقَوَاعِدَ مِنَ الْبَيْتِ وَإِسْمَاعِيلُ رَبّنَا تَقَبّلْ مِنّآ
إِنّكَ أَنتَ السّمِيعُ الْعَلِيمُ. رَبّنَا وَاجْعَلْنَا مُسْلِمَيْنِ لَكَ وَمِن
ذُرّيّتِنَآ أُمّةً مّسْلِمَةً لّكَ وَأَرِنَا مَنَاسِكَنَا وَتُبْ عَلَيْنَآ
إِنّكَ أَنتَ التّوّابُ الرّحِيمُ. رَبّنَا وَابْعَثْ فِيهِمْ رَسُولاً مّنْهُمْ
يَتْلُواْ عَلَيْهِمْ آيَاتِكَ وَيُعَلّمُهُمُ الْكِتَابَ وَالْحِكْمَةَ
وَيُزَكّيهِمْ إِنّكَ أَنتَ العَزِيزُ الحَكِيمُ».
«O
notre Seigneur, accepte ceci (la construction de la Ka’ba) de notre part !
car c’est Toi l’Omniscient. O notre Seigneur ! Fais de nous des musulmans
(soumis) à Toi et de notre descendance une communauté soumise à Toi; et
montre-nous nos rites et accepte de nous le repentir car c’est Toi certes
l’Accueillant au repentir, le Très Miséricordieux. O notre Seigneur !
Envoie l’un des leurs (parlant des descendants) comme messager parmi eux, pour
leur réciter Tes versets, leur enseigner le Livre et la Sagesse, et les
purifier car c’est Toi certes le Puissant le Sage ». Sourate 2 (Albaqarah = la vache); versets 127 à 129.
d) L’invocation des serviteurs du Tout Miséricordieux:
«وَالّذِينَ يَقُولُونَ رَبّنَا هَبْ لَنَا مِنْ أَزْوَاجِنَا
وَذُرّيّاتِنَا قُرّةَ أَعْيُنٍ وَاجْعَلْنَا لِلْمُتّقِينَ إِمَاماً».
«Seigneur, donne-nous, en nos épouses et nos descendants, la joie
des yeux, et fais de nous un guide pour les pieux ». Sourate 25 (le discernement): verset 74.
e) L’invocation de la femme d’Imran, mère de Maryam (Marie) mère
de Issa (Jésus), paix sur eux tous:
Elle dit après avoir constaté qu’elle a accouché d’une fille,
c’est-à-dire Maryam:
«فَلَمّا وَضَعَتْهَا
قَالَتْ رَبّ إِنّي وَضَعْتُهَآ أُنْثَىَ وَاللّهُ أَعْلَمُ بِمَا وَضَعَتْ
وَلَيْسَ الذّكَرُ كَالاُنْثَىَ وَإِنّي سَمّيْتُهَا مَرْيَمَ وِإِنّي أُعِيذُهَا
بِكَ وَذُرّيّتَهَا مِنَ الشّيْطَانِ الرّجِيمِ».
«Je l’ai nommée Maryam (Marie), et je la place ainsi que sa
descendance sous Ta protection contre le Diable, le banni ». Sourate 3 (la famille d’Imran); verset 36.
f) L’invocation du musulman adulte qui parvient à l’âge de 40 ans
comme Allah a dit dans le Saint Coran parlant de l’homme:
«وَوَصّيْنَا الإِنسَانَ
بِوَالِدَيْهِ إِحْسَاناً حَمَلَتْهُ أُمّهُ كُرْهاً وَوَضَعَتْهُ كُرْهاً
وَحَمْلُهُ وَفِصَالُهُ ثَلاَثُونَ شَهْراً حَتّىَ إِذَا بَلَغَ أَشُدّهُ وَبَلَغَ
أَرْبَعِينَ سَنَةً قَالَ رَبّ أَوْزِعْنِيَ أَنْ أَشكُرَ نِعْمَتَكَ الّتِيَ
أَنْعَمْتَ عَلَيّ وَعَلَىَ وَالِدَيّ وَأَنْ أَعْمَلَ صَالِحاً تَرْضَاهُ
وَأَصْلِحْ لِي فِي ذُرّيّتِيَ إِنّي تُبْتُ إِلَيْكَ وَإِنّي مِنَ
الْمُسْلِمِينَ».
«Puis quand il atteint ses pleines forces et atteint quarante ans,
il dit: O Seigneur ! Inspire-moi pour que je rende grâce au bienfait dont
Tu m’as comblé ainsi qu’à mes père et mère, et pour que je fasse une bonne
œuvre que Tu agrées; et fais que ma postérité soit de moralité saine. Je me
repens à Toi et je suis du nombre des soumis ». Sourate 46 (Al-ahqâf); verset 15.
20- Marier l’enfant dès qu’il a l’âge de se marier (surtout s’il en manifeste le désir) et aussi et surtout avec la
personne de son choix car en Islam comme dans les lois humaines en particulier
les constitutions actuelles, il n’y a pas de mariage forcé.
«لا تنكح الأيم حتى تستأمر و
لا البكر حتى تستأذن»
«On ne marie pas la veuve sans son avis ni
la vierge sans son autorisation».[1]
Par
conséquent, le mariage conclu sans l’avis de la femme (veuve, divorcée ou jeune
fille) ne tient pas lieu à moins que les intéressés ne le valident par leur
consentement mutuel. En effet un compagnon avait marié sa fille Khansâ bint
Khouzâm qui était veuve sans son consentement. Elle alla se plaindre auprès du
Prophète qui annula le mariage.[2]
Dans un autre Hadîs, une jeune fille vint chez le Prophète prière et salut
d’Allah sur lui et dit: “Mon père m’a mariée à son neveu contre mon gré afin de
combler sa misère”.. Le Prophète lui donna le choix de refuser ou d’accepter le
mariage. Elle dit: “J’ai accepté le choix de mon père mais j’ai voulu -en me
plaignant-que les femmes sachent que nos pères ne décident pas du choix de nos
maris à nos places”.
Tout mariage fait contre le gré de l’un des conjoints est nul et
non avenu à moins que le conjoint forcé accepte de le valider. C’est pourquoi
l’Islam insiste et exige et prend en considération le consentement de la femme
qu’elle soit vierge, divorcée ou veuve
car le plus souvent c’est elle qui est victime de cette injustice, c’est
la fille qui est le plus souvent victime de l’oppression morale exercée par la
famille. L’Islam interdit catégoriquement cela car le mariage en Islam vise
l’intérêt des conjoints avant tout et non l’intérêt du père, de la mère ou du
tuteur. C’est pourquoi la dot est une propriété exclusive de la fille et non des
parents de quelque degré qu’ils soient. Allah le Très Haut a dit:
«وَآتُوا النِّسَاءَ صَدُقَاتِهِنَّ نِحْلَةً
فَإِنْ طِبْنَ لَكُمْ عَنْ شَيْءٍ مِنْهُ نَفْسًا فَكُلُوهُ هَنِيئًا مَرِيئًا»
«Et
donnez aux femmes [que vous épousez] leur Mahr (dot obligatoire donnée à la
femme par le mari lors du mariage), de bon cœur. Si de bon gré elles vous en
abandonnent une partie, disposez-en alors à votre aise sans craindre aucun mal
(car Allah l’a rendu licite pour vous)». Sourate 4, verset
4.
C’est
une injustice envers les enfants, c’est une oppression morale envers la fille,
une torture psychologique que de forcer une personne à épouser une autre
personne avec laquelle elle ne partage aucune affinité. Comment un tel mariage
peut-il réussir? De même, c’est une injustice sur laquelle les parents seront
interrogés le fait d’empêcher à une personne d’épouser une autre personne
qu’elle aime alors qu’il n’y a de point de vue religieux aucun empêchement.
C’est une oppression morale et une torture psychologique sur lesquelles les
parents seront interrogés devant Dieu. Et tout ce qui advient à la fille ou au
garçon à qui on refuse son prétend qu’elle ou il aime et qui l’aime aussi, eh
bien tout ce qui adviendra les parents auront une part de responsabilité et pas
la moindre du monde. Le Prophète çallallahou alaihi wa sallam va jusqu’à
promettre l’enfer à celui qui se porte la cause de séparation de deux personnes
qui s’aiment et qui veulent s’unir dans la légalité juridique islamique. Ceci
concerne non seulement les parents qui s’opposent au mariage de leurs enfants
avec le choix de ces derniers mais cela concerne également les parents qui
cherchent à tout prix à divorcer leurs enfants d’avec leurs conjoints pour des
considérations qui ne tiennent pas debout ni devant Allah ni devant Sa loi ni
devant les lois humaines.
Extrait de notre document: «Droits et devoirs réciproques des
parents et des enfants».
Cheikh
Boureima Abdou Daouda
[1] - Hadîs authentique rapporté par
Alboukhâry et Mouslim
[2] - Hadîs authentique rapporté par
Alboukhâry
---------------------------------------------------------------------------------
Article No 10:
L’obligation de marier les
enfants avec le conjoint de leur choix
Par Cheikh Boureima Abdou Daouda
Le choix au conjoint est un droit inaliénable et
inviolable que Dieu a accordé aux enfants filles et garçons et nul n’a le droit
de leur extirper ce droit.
Ainsi les parents doivent marier leur enfant
fille ou garçon avec la personne de son choix car en Islam comme dans les lois
humaines en particulier les constitutions actuelles, il n’y a pas de mariage
forcé. Le Prophète çallallahou alaihi wa sallam a bien dit:
«لا
تنكح الأيم حتى تستأمر و لا البكر حتى تستأذن»
Par conséquent,
le mariage conclu sans l’avis de la femme (veuve, divorcée ou jeune fille) ne
tient pas lieu à moins que les intéressés ne le valident par leur consentement
mutuel. En effet un compagnon avait marié sa fille Khansâ bint Khouzâm qui
était veuve sans son consentement. Elle alla se plaindre auprès du Prophète qui
annula le mariage.[2] Dans un autre Hadîs, une
jeune fille vint chez le Prophète prière et salut d’Allah sur lui et dit: “Mon
père m’a mariée à son neveu contre mon gré afin de combler sa misère”.. Le
Prophète lui donna le choix de refuser ou d’accepter le mariage. Elle dit:
“J’ai accepté le choix de mon père mais j’ai voulu -en me plaignant-que les
femmes sachent que nos pères ne décident pas du choix de nos maris à nos
places”.
Tout
mariage fait contre le gré de l’un des conjoints est nul et non avenu à moins
que le conjoint forcé accepte de le valider. C’est pourquoi l’Islam insiste,
exige et prend en considération le consentement de la femme qu’elle soit
vierge, divorcée ou veuve car le plus souvent c’est elle qui est victime de
cette injustice, c’est la fille qui est le plus souvent victime de l’oppression
morale exercée par la famille. L’Islam interdit catégoriquement cela car le
mariage en Islam vise l’intérêt des conjoints avant tout et non l’intérêt du
père, de la mère ou du tuteur. C’est pourquoi la dot est une propriété
exclusive de la fille et non des parents de quelque degré qu’ils soient. Allah
le Très Haut a dit:
وَآتُوا النِّسَاءَ
صَدُقَاتِهِنَّ نِحْلَةً فَإِنْ طِبْنَ لَكُمْ عَنْ شَيْءٍ مِنْهُ نَفْساً
فَكُلُوهُ هَنِيئاً مَرِيئاً
«Et donnez aux femmes [que vous épousez] leur Mahr (dot
obligatoire donnée à la femme par le mari lors du mariage), de bon cœur. Si de
bon gré elles vous en abandonnent une partie, disposez-en alors à votre aise
sans craindre aucun mal (car Allah l’a rendu licite pour vous)». Sourate 4,
verset 4.
C’est une
injustice envers les enfants, c’est une oppression morale envers la fille, une
torture psychologique que de forcer une personne à épouser une autre personne
avec laquelle elle ne partage aucune affinité. Comment un tel mariage peut-il
réussir?
De même, c’est
une injustice sur laquelle les parents seront interrogés le fait d’empêcher à
une personne d’épouser une autre personne qu’elle aime alors qu’il n’y a de
point de vue religieux aucun empêchement. C’est une oppression morale et une
torture psychologique sur lesquelles les parents seront interrogés devant Dieu.
Et tout ce qui advient à la fille ou au garçon à qui on refuse son futur
conjoint qu’elle ou il aime et qui l’aime aussi, eh bien tout ce qui adviendra
les parents auront une part de responsabilité et pas la moindre du monde. Le Prophète çallallahou alaihi wa
sallam va jusqu’à promettre l’Enfer à celui qui se porte la cause de séparation
de deux personnes qui s’aiment et qui veulent s’unir dans la légalité juridique
islamique. Ceci concerne non seulement les parents qui s’opposent au mariage de
leurs enfants avec le choix de ces derniers mais cela concerne également les
parents qui cherchent à tout prix à divorcer leurs enfants d’avec leurs
conjoints pour des considérations qui ne tiennent pas debout ni devant Allah ni
devant Sa loi ni devant les lois humaines.
Que les parents
prennent garde car ils ne sont pas seuls à avoir des droits sur leurs enfants
mais les enfants ont aussi des droits sur eux et chacun sera interrogé sur ses
devoirs. Avant d’exiger des droits d’obéissance, il faut remplir les devoirs de
l’éducation religieuse et les devoirs du respect de la personne physique et
morale des enfants. Le plus souvent c’est le comportement outrancier des
parents qui poussent les enfants à se rebeller voire à quitter même le domicile
familial. Que chacun mesure donc ses responsabilités et qu’il soit conscient
qu’Allah soubhanahou wa taala n’est point inattentif à ce qu’il fait en public
ou en cachette.
Qu’Allah nous
fasse comprendre et qu’Il fasse que les parents et les enfants se comprennent!
Amin!
Cheikh Boureima Abdou Daouda (6 avril
2008).
-----------------------------------------------------------------------------------------
Article No 9: halte aux calomniateurs
Halte
aux calomniateurs
En
application du message précédent (Avis aux musulmans), j’ai décidé à partir d’aujourd’hui
de supprimer et de bloquer tout facebooker de mon compte et de ma page Facebook,
qui parle du mal d’un individu précis. Je ne calomnie personne (exposer ses
vrais défauts) et ne serai pas co-calomniateur de personne en laissant libre cours
aux autres de le faire sur ma page. Que chacun aille calomnier qui il veut sur
sa propre page!
Remarque:
vous pouvez me calomnier moi car ce serait un salaire gratuit pour moi ou une
décharge de mon fardeau devant Dieu.
La
calomnie comme le Prophète prière et salut d’Allah l’a dit est le fait de
mentionner les défauts de quelqu’un en vue de le discréditer aux yeux des
autres. Si les défauts ne se trouvent pas en lui, c’est une accusation.
Qu’Allah
nous protège de la calomnie et des calomniateurs!
A
bon entendeur, salut!
Cheikh
Boureima Abdou Daouda
Niamey,
le 18 janvier 2015.
--------------------------------------------------------------------
Article No 8: avis aux musulmans
Avis
aux musulmans
Je
rappelle ci-dessous le message que j’ai partagé sur les réseaux sociaux le 15
mai 2014.
Louanges
à Allah Seigneur de l’Univers, prière et salut d’Allah sur notre Guide et
Prophète Mouhammad, sur sa Sainte Famille et ses Fidèles Compagnons!
J’adresse
cet avis (conseil) à moi-même, à ma famille, à mon entourage proche et lointain,
à tous les musulmans en général et aux nigériens en particulier, pour nous
rappeler ensemble notre appartenance à l’Islam, une appartenance qui exige de
nous l’observation d’un minimum de comportement familial et social, un minimum de
savoir-vivre, d’acceptation des autres, de tolérance et de pardon.
Sachez
que la calomnie, la médisance et le colportage -qui sont devenus aujourd’hui
monnaie courante entre nous- corrompent la religion, la vie présente et la vie
future et engendrent l’inimitié et la division entre les gens; c’est pourquoi
le Prophète çallallahou alaihi wa sallam a dit:
1- «Les pires des serviteurs d’Allah sont les colporteurs qui
séparent les amis».
2- «Quiconque colporte entre deux personnes, Allah lui assignera un
feu dans sa tombe qui le brûlera jusqu’au jour de la Résurrection et un serpent
qui le mordra jusqu’au jour de la Résurrection».
3- «Quiconque sème l’inimitié entre deux personnes, qu’il cherche sa
place dans le feu et quiconque réconcilie deux personnes, Allah s’impose le devoir
de le faire entrer au Paradis».
Chers
frères et sœurs en Islam, chers compatriotes, craignons donc Allah, notre
Seigneur qui nous voit, qui nous entend, qui connaît ce que nous divulguons et
ce que nous cachons, qui nous fera mourir inéluctablement et qui nous jugera!
Protégeons notre langue de tout propos futile ou mensonger et appliquons les
recommandations suivantes de notre Prophète avant qu’il ne soit trop tard:
1- «Que celui qui croit en Allah et au jour Dernier ne dise que du
bien ou se taise»
2- «Retiens ta langue, reste dans ta maison et pleure pour tes
péchés».
3- «O vous qui avez embrassé l'Islam avec votre
langue, sans que la foi ait pénétré dans votre cœur! Ne calomniez pas les
musulmans et ne cherchez pas leurs défauts, car quiconque cherche leurs défauts,
Allah cherchera ses défauts. Et quand Allah cherche les défauts de quelqu'un,
Il les dévoilera (et le soumettra au scandale, même s'il se cachait dans) sa
main».
Et
pour terminer je vous rappelle une règle de conduite sociale, gage essentiel de
notre unité, de notre fraternité et de notre solidarité, autrement dit, si nous
nous attachons à cette règle de conduite, nous ne serons jamais divisés. Cette
règle est la recommandation faite par notre Guide et Prophète Mouhammad
çallallahou a'layhi wa sallam à ses Compagnons:
«Que personne ne vienne me parler des défauts d’un autre car je
voudrais sortir et vous rencontrer avec un cœur pur».
Voilà
ce que doit être la règle pour nous tous! Chacun de nous doit dire à tous ses
frère et à toutes ses sœurs en Islam: «Que personne ne vienne me parler des
défauts d’un autre car je voudrais sortir et rencontrer mes compagnons avec un cœur
pur», je voudrais rencontrer chaque
frère et chaque sœur avec un cœur pur, un cœur sain qui me rappelle ses
qualités avant ses défauts et qui me fait voir ses bonnes actions avant les
mauvaises. Voilà la règle de conduite à tenir dans chaque situation et face à
tout propos. Au lieu de se laisser emporter par l’émotion, la passion et
l'insinuation Satanique, nous devons avoir le courage d’empêcher nos frères et
nos sœurs de nous parler des défauts des autres. Allah soubhanahou wa taala a
dit aux croyants:
«O croyants! Si un Fâsiq (pervers) vous apporte une nouvelle, élucidez-la [de crainte] que
par inadvertance vous ne portiez atteinte à des gens et que vous ne regrettiez
par la suite ce que vous avez fait».
Sourate 49, verset 6.
Quiconque
colporte des nouvelles en vue de semer la discorde entre les gens est qualifié
dans ce verset de pervers. Nous devons savoir que nous sommes tous des êtres
humains, nous avons des défauts et nous
péchons nuit et jour mais les meilleurs sont ceux se repentent et qui
pardonnent aux autres avant de demander pardon à Allah.
Qu'Allah
nous conforme à ce qu'Il aime et agrée parmi les paroles, les actions et les
comportements apparents et cachés dès maintenant et pour toujours!
Qu’Allah
nous bénisse davantage et bénisse et protège davantage notre cher pays, le
Niger!
Cheikh
Boureima Abdou Daouda
Niamey,
le 15 mai 2014
------------------------------------------------------------------------------------
Article No 7: la charte familiale dans l'Islam
Assalamou alaikoum (paix sur vous)!
Il y a quelques mois de cela, une sœur en Islam m’a offert un livre comme cadeau intitulé: «La charte familiale dans l’Islam». En lisant et relisant quelques articles de ce livre, je l’ai trouvé à la fois intéressant et important pour toute musulmane et pour tout musulman. J’ai alors décidé d’en faire un thème général de mon émission à la radio/télévision Bonferey chaque mercredi soir incha-Allah après le Journal de 21h. J’ai donc déplacé le thème de la prière à la télévision Tal chaque vendredi soir aux environs de 21h incha-Allah.
J’ai procédé ainsi car à la radio/télévision Bonferey, l’émission est en direct, les auditeurs et téléspectateurs peuvent y intervenir pour apporter leurs contributions aux différents articles qui seront lus et commentés au cours d’une émission.
J’ai déjà commencé à introduire le thème lors de l’émission du mercredi 17 décembre 2014 et je continuerai incha-Allah à l’exposer et à le commenter article par article conformément à ma modeste compréhension.
Qu’Allah accorde pleine récompense au Comité des Oulémas qui a composé la charte et tous ceux qui ont contribué de près ou de loin, d’une façon ou d’une autre à son élaboration. Qu’Allah nous en fasse profiter.
Voici quelques extraits:
Extrait No 1
La «Charte familiale dans l’Islam» répond à un des besoins de la communauté dans l’une de ses plus importantes composantes: la famille. Elle jette la lumière sur la justice de l’Islam, sa miséricorde, sa facilité, sa tolérance, sa modération et son juste milieu dans toutes ses affaires, y compris les systèmes de la vie d’ici-bas, avec à leur tête le système familial qui est le moteur de tous les autres systèmes, car la famille est le noyau de la société, son levain, son unité de base, bien plus, elle est une société en miniature.
Extrait No 2:
Article 7: Diversité des spécificités
Que l’homme et la femme se distinguent par des particularités, des dons et des capacités physiques et psychiques bien déterminés ne rend pas l’un supérieur à l’autre. Mais cela dépend du fait que l’un est apte à accomplir des fonctions biologiques et vitales bien définies que l’autre ne peut faire. C’est la loi d’Allah pas seulement entre l’homme et la femme, mais chez les hommes entre eux et les femmes entre elles.
La femme, de par sa sensibilité, sa tendresse et sa féminité, est la source de stabilité et de sérénité intérieure et sociale de l’homme et de la famille. De par sa nature, et grâce à son endurance infinie vis-à-vis des peines de la grossesse, de l’accouchement et de la maternité, elle est en mesure d’élever leurs enfants et de prendre soin d’eux, de l’allaitement, de l’éducation et de tout ce qui les concerne. L’homme, de par sa force, sa constance et son effort continuel, a la charge de rechercher la subsistance, de satisfaire les besoins de sa famille, de prendre soin d’elle et de la protéger.
Extrait No 3:
Article 77: Les fondements de la relation entre les parents et les enfants
L’Islam fonde la relation entre les parents et les enfants sur une base solide, faite de la piété filiale, de l’interdépendance, d’affection et de compassion. Les deux parties ont des droits et des devoirs réciproques. Nous traiterons des devoirs des parents envers les enfants dans la cinquième partie du quatrième chapitre sur les droits et les devoirs des enfants en Islam.
Je vous propose de télécharger ici la version électronique de cette charte.
Article No 6: quand les animaux nous donnent des leçons de sympathie, de compassion, de solidarité et d'adaptation aux conditions de la vie...
Assalamou
alaikoum (paix sur vous)! Il me plaît depuis Casablanca au Maroc où je suis de
passage de partager avec vous, ces vidéos et image parlantes qui montrent la sympathie,
la compassion et la solidarité entre animaux ainsi que leur adaptation aux conditions
de la vie.
L’incroyable récit du singe sauveteur
1)
Une vache qui va au forage et pompe d’elle-même pour s’abreuver!
2)
Un chien ou une chienne qui enterre son chiot alors que les hommes n’ont pas
été capables de le faire.
3)
Une chèvre qui s’arrête et se sacrifie en donnant son dos pour que deux autres chèvres puissent s’appuyer
sur elle et manger de l’arbre.
Quelle
leçon de solidarité!
O
hommes, ô doués d’intelligence! Pouvons-nous être compatissants les uns envers
les autres? Pouvons-nous avoir cet esprit de solidarité? Pouvons-nous
faire le bien pour l’Humanité ou au moins reconnaître le bien des autres? Pouvons-nous
prendre les décisions et les mesures nécessaires pour nous adapter à l’évolution
de la vie?
Dieu
m’est témoin que les mots me font défaut pour exprimer ce que je ressens devant
ces vidéos et cette image après la vidéo dans laquelle un cheval apporte son
secours à un autre cheval que son propriétaire a voulu punir!
Oui,
les animaux aussi raisonnent et peut-être mieux que certains porteurs de
vêtements à propos desquels Allah le Très Haut a dit: «Ou bien penses-tu que
la plupart d'entre eux entendent ou comprennent? Ils ne sont en vérité
comparables qu'à des bestiaux. Ou plutôt, ils sont plus égarés encore du
sentier». Sourate 25, verset 44.
Que
Dieu nous aide à être utiles à nous-mêmes, à nos parents, à nos pays et à l’Humanité
tout entière!
Cheikh
Boureima Abdou Daouda depuis Casablanca au Maroc (30 novembre 2014).
------------------------------------------------------------------
Article No 5: un cheval puni par son propriétaire et nourri par un autre cheval
On
raconte que le propriétaire de ce cheval (blanc) a participé à une compétition
de course hippique, ayant subi une défaite (qu’il attribue au cheval), il a
décidé de punir le cheval en le laissant sans nourriture. Il sortit le
lendemain pour constater l’état du cheval mais il a été surpris de voir qu’un
autre cheval attaché à côté, a décidé d’apporter son secours au cheval puni. Il
a alors filmé la scène. Par le biais du mur en grille qui sépare les deux
chevaux, le cheval (secouriste) prend du fourrage dans sa bouche et le donne à
l’autre cheval. Si la bouchée finit, le cheval retourne prendre une autre
bouchée pour la passer au cheval affamé… ainsi de suite.
Si
cet événement s’avère vrai, il montre alors que la nourriture est l’œuvre de
Dieu qui la fait parvenir à Sa créature par les voies qu’Il veut. Que les gens
mettent donc leur confiance en leur Seigneur tout en fournissant les efforts
nécessaires, sachant que ce qu’Il leur a prévu -comme subsistance, richesse et
autre- ne leur échappera pas.
Le
cheval secouriste nous donne quant à lui, une leçon de solidarité dont nous
avons tant besoin aujourd’hui: venir en aide les autres aux autres dans les
différents domaines de la vie!
Cheikh
Boureima Abdou Daouda (24/11/2014)
----------------------------------------------------------------------
Article No 4: 10 conseils pour bien mémoriser le Saint Coran
10 moyens pour bien mémoriser le Coran
« La seule chose qui m’a rendue heureux tout au long de ma vie, par laquelle j’ai ressenti la bénédiction dans toute ma vie et trouvé la valorisation et le respect des gens à mon égard était ma mémorisation du livre d’Allah, exalté soit-Il »
Apprendre le Coran par cœur est à la portée de tous car Allah a facilité son apprentissage. Nous vous livrons 10 moyens qui vous permettront de bien mémoriser le livre d’Allah exalté soit-Il.
1. La volonté
Tout commence par là. Une réelle volonté venant du cœur de l’individu est le point de départ de cette aventure cruciale. Pour cela, il faut connaître la valeur de cette parole, la place qu’elle occupe dans la vie du musulman. Savoir que ce livre est votre compagnon dans les différentes étapes de la vie et de la mort. Apprendre et appliquer ses versets ferait de toi un membre de la famille d’Allah. Le prophète sallalahu aleyhi wa sallam a dit :
» ALLAH a une famille. » Qui sont-ils ? Lui demanda-t-on. Il répondit : Les gens du Coran, ce Sont Sa famille et Ses particuliers -ahlouhou wa khassatouh ».
Nous vous proposons une émission qui fait naître dans le for intérieur du musulman, un désir ardent de mémoriser le Coran. Elle s’intitule « voyage avec le Coran » et peut être visionnée sur Youtube.
2. Une intention sincère
Toute action doit être vouée exclusivement à Allah. Donc, il faut avoir une intention pure et sincère. L’intention s’use et s’accompagne de mauvaise pensée telle que l’ostentation, d’où l’intérêt de la renouveler et de la purifier à chaque fois.
Dans le célèbre hadith rapporté par Omar Ibn Khattab, qu’Allah l’agrée, le prophète (sallalahu aleyhi wa sallam) dit:
« Certes les actions ne sont récompensées que selon les intentions qui les motivent et chacun sera récompensé conformément à son intention »
3. La crainte d’Allah
Le coeur doit être vidé de toute futilités et de toute chose interdite. La crainte d’Allah doit juste y résider car Allah, exalté soit-Il a dit :
« Craignez Allah. Alors, Allah vous enseigne » Sourate Baqarah, V. 282
L’Imam Chafi’i -rahimahullah- disait : « Je me suis plaint à Waki’ de ma mauvaise mémoire, il m’a conseillé de délaisser les péchés et il m’a dit sache que la science est une lumière. Et que La Lumière d’Allah n’est pas donnée à un pécheur. »
4. Les invocations
Allah détient les clés de toute chose. Donc, il serait judicieux de demander à Allah de l’aide pour bien mémoriser Sa parole. Allah nous assure qu’Il exaucera nos invocations :
« Invoquez-Moi, Je vous répondrai. »
5. Corriger la lecture et la prononciation
Avant de commencer à mémoriser, il faut s’assurer que la récitation soit convenable. Pour cela, il est nécessaire de lire la partie à mémoriser devant un professeur ou d’écouter les récitateurs confirmés. Il est également important d’ apprendre à prononcer correctement les lettres et de bien psalmodier le Coran.
6. Déterminer un moment précis pour la mémorisation
Fixer dans son emploi du temps un moment de la journée réservé exclusivement à la mémorisation du Coran. Il est conseillé d’apprendre le Coran juste avant et après la salat al fajr jusqu’au levée du Soleil.
Un savant disait : « Dors bien, lèves-toi avant al fajr et apprends, tu n’oublieras pas Si ALLAH le veut »
7. Choisir un bon endroit
L’endroit idéal serait la mosquée pour des raisons bien évidentes. C’est un endroit débordant de tranquillité ainsi le coeur et les yeux seront préservés des futilités.
8. La régularité et la concentration
La meilleure oeuvre est celle faite avec régularité. La majorité des musulmans commence à apprendre le Coran mais au bout de quelques jours, ils se relâchent et arrêtent la mémorisation. La ferveur et l’enthousiasme doivent être régulés et laissés place à l’assiduité et à la régularité.
9. La mise en pratique des versets mémorisés
La mémorisation doit être accompagnée par la mise en pratique. Chaque verset mémorisé doit être appliqué à l’instar des compagnons du prophète salallahu aleyhi wa sallam.
10. Avoir une bonne méthode d’apprentissage
Il existe plusieurs méthodes de mémorisation du Coran. En voici une particulièrement efficace.
-------------------------------------------------------------------------------------------
Article No 3: l'effet du nom d'Allah sur les animaux
Cette vidéo est extraite d’une
longue vidéo de 4h23mn, intitulée: «Des signes miraculeux de l'ISLAM quepersonne n'a pu ni nier ni expliquer», diffusée sur Youtube.
Il s’agit ici du septième (7e)
signe sur les 22 signes que comprend la vidéo.
La lecture du nom d’Allah sur des
chèvres produit chez elles un effet de
soumission totale. La lecture de cette invocation est recommandée matin et soir
comme il ressort du Hadîs ci-après:
»بِسْمِ اللَّهِ الَّذي
لاَ يَضُرُّ مَعَ اسْمِهِ شَيْءٌ فِي الأَرْضِ وَ لاَ فِي السَّمَاءِ وَ هُوَ
السَّمِيعُ الْعَلِيمُ«
يقولها
3 مرات إذا أصبح و إذا
أمسى لا يضره شيء بإذن الله تعالى .رواه الترمذي.
«Bismillâhil-lazî
lâ yadhourrou maas-mihî chay-oun fil ‘ardhi wa lâ fis-samâ-i wa houwas-Samî’oul
‘Alîm».
«Au nom d’Allah,
le nom avec lequel rien ne peut nuire ni sur terre ni dans le ciel et Il est
l’Entendeur, le Savant».
Quiconque dit cela 3 fois matin et soir,
rien ne lui portera préjudice par la volonté d’Allah le Très Haut. (Hadîs
authentique rapporté par At-Tirmiziy).
Seul Allah connaît en réalité
l’effet que produit Son nom et Son Livre (le Noble Coran) sur les créatures:
لَوْ
أَنْزَلْنَا هَذَا الْقُرْآنَ عَلَى جَبَلٍ لَرَأَيْتَهُ خَاشِعاً مُتَصَدِّعاً
مِنْ خَشْيَةِ اللَّهِ وَتِلْكَ الأَمْثَالُ نَضْرِبُهَا لِلنَّاسِ لَعَلَّهُمْ
يَتَفَكَّرُونَ
«Si Nous avions
fait descendre ce Qour’ân sur une montagne, tu l'aurais vu s'humilier et se
fendre par crainte d'Allah. Et ces paraboles Nous les citons aux gens afin
qu'ils réfléchissent». Sourate 59,
verset 21.
-----------------------------------------------------------------------------------
Article No 2: Nouvel an musulman 1436
Comment
faire pour que la nouvelle année soit
positivement différente des précédentes?
Assalamou alaikoum wa rahmatoullah chers Internautes!
Je voudrais en ce dernier jeudi de l’année musulmane 1435
et à quelques heures de la nouvelle année musulmane 1436H, vous rappeler
quelques actions qui nous permettent de faire positivement la différence entre
nos années en général et plus précisément entre cette nouvelle année et celles
qui l’ont précédée.
Comment faire pour que la nouvelle année soit
positivement différente des précédentes?
Louanges à Allah Seigneur de l’Univers, qui
a dit:
يَا
أَيُّهَا الَّذِينَ آمَنُوا اتَّقُوا اللَّهَ وَلْتَنْظُرْ نَفْسٌ مَا قَدَّمَتْ
لِغَدٍ وَاتَّقُوا اللَّهَ إِنَّ اللَّهَ خَبِيرٌ بِمَا تَعْمَلُونَ وَلا تَكُونُوا كَالَّذِينَ نَسُوا اللَّهَ
فَأَنْسَاهُمْ أَنْفُسَهُمْ أُوْلَئِكَ هُمْ الْفَاسِقُونَ
«O croyants! Craignez Allah. Que chaque
âme voit bien ce qu'elle a avancé pour demain. Et craignez Allah, car Allah est
Parfaitement Connaisseur de ce que vous faites. Et ne soyez pas comme ceux qui
ont oublié Allah; [Allah] leur a fait alors oublier leurs propres personnes;
ceux-là sont les Fâsiqoûn (les rebelles, les pervers, ceux qui désobéissent à
Allah)». Sourate 59, versets 18 et 19.
J'atteste qu’il n’y a point de divinité digne d’adoration
hormis Allah l’Unique sans associé, le Vivant qui subsiste par Lui-Même,
l'Eternel qui ne meurt jamais. Il a légiféré pour Ses serviteurs des adorations
variées et les a reparties sur toute l'année afin que les serviteurs restent en
contact avec Lui, qu'ils appréhendent l'importance du temps, la façon d'en
tirer profit et afin qu'ils apprennent l'organisation de leurs activités selon
les heures, les jours, les semaines et les mois. Et j'atteste que Mouhammad est
Son serviteur et Son Envoyé qui a dit:
الكيس من دان نفسه وعمل لما بعد الموت
والعاجز من اتبع نفسه هواها وتمنى على الله الأماني
«L'intelligent est celui qui amende son
âme et œuvre pour ce qui vient après la mort tandis que l'impuissant est celui
dont l'âme suit sa passion et qui se berce de faux espoirs en Allah».
Que les prières de mon Seigneur, Son salut, Sa
miséricorde et Ses miséricordes soient sur lui, sur sa famille, ses Compagnons
et tous ceux qui suivront sa Sounnah jusqu'au Jour de la Résurrection!
Chers frères et sœurs en Islam, nous sommes au début de la
nouvelle année musulmane 1436H; c’est non seulement l’occasion pour chaque
musulman, de faire le bilan de ses activités de l’année passée 1435H, de tracer
un nouveau programme pour la nouvelle année mais aussi et surtout de se
poser la question suivante:
Comment faire pour que ma nouvelle année soit positivement différente de
mes années précédentes?
En fait, cette question constitue le vœu ou le souhait
que les gens se font personnellement et mutuellement au début de chaque
nouvelle année, cependant on constate que beaucoup de gens restent à ce stade
de formulation des vœux et des souhaits sans jamais envisager
d’entreprendre quelque chose qui leur permettra de concrétiser ces vœux. Ces
derniers sont semblables à des graines de semences dont on peut emmagasiner
autant de tonnes que l’on veut ou que l’on peut, aucune ne donnera fruit
cependant si elle n’est pas semée, cultivée et entretenue. Ainsi, aussi beaux
qu’ils soient, nos vœux et souhaits ne seront réellement concrétisés que s’il
y a actions de notre part. C’est pourquoi il est dit:
«L'action
n'entraîne pas toujours le bonheur, mais il n'y a pas de bonheur sans
action ».
Pour que notre nouvelle année soit positivement
différente de nos années précédentes, nous devons entreprendre au moins une
action positive que nous n’avions jamais entreprise auparavant dans notre vie.
En la réalisant totalement ou partiellement nous ferons automatiquement la
différence entre cette année et celles qui l’ont précédée et de cette façon
nous sortirons du cercle des perdants car celui dont deux de ses jours (de ses
semaines, de ses mois, de ses ans) sont égaux en œuvre est un perdant comme la
tradition islamique populaire l’a affirmé.
Cette action qui doit faire la différence entre nos
années, diffère d’un individu à l’autre car nous n’avons pas tous, les mêmes
préoccupations, les mêmes ambitions et encore moins les mêmes moyens.
Voici pour nous entraider, quelques actions à titre
d’exemples que nous pouvons entreprendre au cours de la nouvelle année. Que
chacun de nous choisisse une ou plusieurs actions qu’il n’avait pas
accomplies jusqu’ici dans sa vie ou des actions qu’il avait l’habitude
d’accomplir mais qu’il a abandonnées ces derniers temps pour une raison ou pour
une autre.
1- Apprendre une Sourate ou partie du
Saint Coran
2- Accomplir les prières
facultatives de façon régulière, par exemple: 2 rakats avant la prière
obligatoire de l’aube, 2 rakats pendant la matinée (Addouha), 2 ou 4 rakats
avant la prière de Zouhr, 2 ou 4 rakats après la prière de Zouhr, 2 ou 4 rakats
avant la prière d’Açr, 2 ou 6 rakats après la prière du maghrib, 2 rakats après
la prière d’Ichâ, 3 rakats au moins durant la nuit au moment où les gens
dorment.
3- Jeûner facultativement de façon
régulière, par exemple: chaque lundi, chaque jeudi, trois jours dans chaque mois
lunaire, la totalité ou une partie du mois d’Almouharram, le Jour d’Achoura (10
Mouharram de chaque année), une grande partie du mois de Cha’bân (le mois qui
précède Ramadan), six jours de Chawwal (le mois qui suit Ramadan), la première
décade de Zoul-Hidjah ou au moins le Jour d’Arafa (9e jour de
Zoul-Hidjah).
4- Construire une mosquée là où il y a
un besoin réel et pressant
5- Creuser un puits là où il y a un besoin réel et
pressant
6- Construire une école là où il y a un besoin réel et
pressant
7- Prendre en charge un orphelin pendant un an au moins
8- Prendre en charge une veuve pendant un an au moins
9- Prendre en charge un prédicateur pendant un an au
moins
10- Prendre en charge un malade jusqu’à guérison complète
11- Faire un waqf dans la voie d’Allah en mettant par
exemple un logement à la disposition d’une catégorie de besogneux (pauvres,
orphelins, veuves, aveugles, lépreux, handicapés, étudiants…)
12- Aider un média islamique (radio, journal, site
Internet)
13- Sponsoriser une émission islamique à la radio ou à la
télévision pendant un an au moins.
14- Payer les dettes d’une personne endettée (morale ou
physique)
15- octroyer une bourse à un étudiant dans une spécialité
dont la communauté ou le pays a grand besoin.
16- Aider avec ou sans condition, un pauvre à démarrer
une activité génératrice de revenus.
17- Composer un livre utile
18- Contribuer à l’édition d’un livre utile
19- Créer ou adhérer à un projet social, économique,
politique, éducatif…
20- Entreprendre un voyage soit pour étudier soit pour
travailler et gagner plus incha-Allah soit pour visiter des parents dans un
lieu où on n’a jamais été.
21- Apprendre ou approfondir une nouvelle science
religieuse ou profane (Tawhîd, Hadîs, Fiqh, Sîrah, Tafsîr, langue arabe,
mathématiques, physique chimie, biologie, histoire, géographie…).
22- Réaliser un mariage car c’est l’un des plus grands
projets de la vie surtout pour les célibataires…
23- Consacrer chaque
nouvelle année à un type d’action ou si vous voulez nommer chaque nouvelle
année par un thème bien déterminé afin de mettre l’accent sur ce thème durant
toute l’année.
Chers frères et sœurs en Islam, en application
de ce dernier point, je propose que l’année hégiro-grégorienne 1435/2014-2015 soit appelée l’Année de l’ouverture au sens large du
terme à cause l’importance de l’ouverture dans la vie humaine. Cela
signifie que chacun de nous doit mettre l’accent sur l’ouverture (dans
les comportements et les relations au niveau de la famille, du travail et de la
société) tant sur le plan national que régional et international,
au cours de cette nouvelle année.
Souvenez-vous que nous avions appelé:
- L’année grégoro-hégirienne 2014/1435 l’Année de la diversité au sens large du terme à cause de
la place primordiale qu’occupe la diversité dans la vie humaine.
- L’année grégoro-hégirienne 2013/1434 l’Année du Saint Coran au sens large du terme à cause de
la place primordiale qu’occupe le Saint Coran dans la vie tout entière.
- L’année grégoro-hégirienne 2012/1433 l’Année de l’entraide au sens large du terme à cause de
la place primordiale qu’occupe l’entraide dans la vie sociale.
- L’année grégoro-hégirienne 2011/1432 l’Année de la pratique au sens large du terme à cause de
la place primordiale qu’occupe la pratique dans la vie tout entière.
- L’année grégoro-hégirienne 2010/1431 l’Année de la méthodologie d'apprentissage au sens
large du terme à cause de la place primordiale qu’occupe la méthodologie dans
la recherche et l'acquisition du savoir voire dans la vie tout entière.
- L'année
grégoro-hégirienne 2009/1430 l'année de la production/réalisation au sens large du terme à
cause de la place primordiale qu’occupe la production aujourd’hui dans la
propagation des idéologies: production littéraire, audiovisuelle, informatique…
- L’année
grégoro-hégirienne 2008/1429 l’année du savoir à cause de la place primordiale
qu’occupe le savoir dans la vie des individus et des peuples).
Voilà quelques exemples d’actions que nous pouvons
entreprendre pour changer notre vie et rendre la nouvelle année différente des
précédentes. La liste n’est ni exhaustive ni close.
Il n’y a personne qui ne puisse trouver de quoi accomplir
parmi ces exemples. Que chacun de nous décide alors à l’instant même où il lit
ces lignes de choisir l’action ou les actions qu’il va accomplir en demandant
l’aide de son Seigneur et en évitant de remettre à plus tard sa décision car le
temps n’attend pas et il passe avec la vie. Puisque la vie physique diminue
avec le temps, il faut alors augmenter la vie productive avec les bonnes œuvres
en se rappelant la promesse divine suivante:
وَمَا
تُقَدِّمُوا لأَنْفُسِكُمْ مِنْ خَيْرٍ تَجِدُوهُ عِنْدَ اللَّهِ هُوَ خَيْراً
وَأَعْظَمَ أَجْراً
«Tout bien que vous vous préparez (que
vous avancez pour vous), vous le retrouverez auprès d'Allah, meilleur et plus
grand en fait de récompense». Sourate 73, verset 20
Il faut se Rappeler aussi cette règle islamique
combien importante: «Comme on œuvre, on sera récompensé». La nature de
la récompense est toujours identique à la nature de l’œuvre qui l’a engendrée,
par conséquent donnez aux autres le meilleur de ce que vous pouvez car c’est
cela que vous allez retrouver auprès de votre Seigneur.
Qu'Allah nous
conforme à ce qu'Il aime et agrée! Qu’Allah accepte le Hadj de tous les
pèlerins en général et ceux du Niger en particulier! Qu’Il facilite le retour
de ceux qui sont encore aux terres saintes! Qu’Allah nous bénisse et bénisse
notre cher pays le Niger! Qu’Il bénisse nos richesses et qu’Il en fasse une
source de bénédiction, d’entente, d’unité, de cohésion, de prospérité, de paix
et de développement! Qu'Il bénisse pour nous, nos œuvres, notre vie et qu'Il nous aide à
accomplir de bonnes actions durant cette nouvelle année et qu'Il nous pardonne
les fautes et péchés commis durant l'année passée. Seigneur, nous Te demandons
le bien de cette nouvelle année et le bien qu'il y aura après elle et nous nous
réfugions auprès de Toi contre le mal de cette nouvelle année et le mal qu'il y
aura après elle! Allahoumma Amîn!
Cheikh
Boureïma Abdou Daouda
boureima@gmail.com
www.boureima.net
www.referenceislamique.com
www.actualite-islamique.com
--------------------------------------------------------------------------------
Article No 1: L’obligation de marier les
enfants avec le conjoint de leur choix
Par Cheikh Boureima Abdou Daouda
Le choix au conjoint est un droit inaliénable et
inviolable que Dieu a accordé aux enfants filles et garçons et nul n’a le droit
de leur extirper ce droit.
Ainsi les parents doivent marier leur enfant
fille ou garçon avec la personne de son choix car en Islam comme dans les lois
humaines en particulier les constitutions actuelles, il n’y a pas de mariage
forcé. Le Prophète çallallahou alaihi wa sallam a bien dit:
«لا
تنكح الأيم حتى تستأمر و لا البكر حتى تستأذن»
Par conséquent,
le mariage conclu sans l’avis de la femme (veuve, divorcée ou jeune fille) ne
tient pas lieu à moins que les intéressés ne le valident par leur consentement
mutuel. En effet un compagnon avait marié sa fille Khansâ bint Khouzâm qui
était veuve sans son consentement. Elle alla se plaindre auprès du Prophète qui
annula le mariage.[2] Dans un autre Hadîs, une
jeune fille vint chez le Prophète prière et salut d’Allah sur lui et dit: “Mon
père m’a mariée à son neveu contre mon gré afin de combler sa misère”.. Le
Prophète lui donna le choix de refuser ou d’accepter le mariage. Elle dit:
“J’ai accepté le choix de mon père mais j’ai voulu -en me plaignant-que les
femmes sachent que nos pères ne décident pas du choix de nos maris à nos
places”.
Tout
mariage fait contre le gré de l’un des conjoints est nul et non avenu à moins
que le conjoint forcé accepte de le valider. C’est pourquoi l’Islam insiste,
exige et prend en considération le consentement de la femme qu’elle soit
vierge, divorcée ou veuve car le plus souvent c’est elle qui est victime de
cette injustice, c’est la fille qui est le plus souvent victime de l’oppression
morale exercée par la famille. L’Islam interdit catégoriquement cela car le
mariage en Islam vise l’intérêt des conjoints avant tout et non l’intérêt du
père, de la mère ou du tuteur. C’est pourquoi la dot est une propriété
exclusive de la fille et non des parents de quelque degré qu’ils soient. Allah
le Très Haut a dit:
وَآتُوا النِّسَاءَ
صَدُقَاتِهِنَّ نِحْلَةً فَإِنْ طِبْنَ لَكُمْ عَنْ شَيْءٍ مِنْهُ نَفْساً
فَكُلُوهُ هَنِيئاً مَرِيئاً
«Et donnez aux femmes [que vous épousez] leur Mahr (dot
obligatoire donnée à la femme par le mari lors du mariage), de bon cœur. Si de
bon gré elles vous en abandonnent une partie, disposez-en alors à votre aise
sans craindre aucun mal (car Allah l’a rendu licite pour vous)». Sourate 4,
verset 4.
C’est une
injustice envers les enfants, c’est une oppression morale envers la fille, une
torture psychologique que de forcer une personne à épouser une autre personne
avec laquelle elle ne partage aucune affinité. Comment un tel mariage peut-il
réussir?
De même, c’est
une injustice sur laquelle les parents seront interrogés le fait d’empêcher à
une personne d’épouser une autre personne qu’elle aime alors qu’il n’y a de
point de vue religieux aucun empêchement. C’est une oppression morale et une
torture psychologique sur lesquelles les parents seront interrogés devant Dieu.
Et tout ce qui advient à la fille ou au garçon à qui on refuse son futur
conjoint qu’elle ou il aime et qui l’aime aussi, eh bien tout ce qui adviendra
les parents auront une part de responsabilité et pas la moindre du monde. Le Prophète çallallahou alaihi wa
sallam va jusqu’à promettre l’Enfer à celui qui se porte la cause de séparation
de deux personnes qui s’aiment et qui veulent s’unir dans la légalité juridique
islamique. Ceci concerne non seulement les parents qui s’opposent au mariage de
leurs enfants avec le choix de ces derniers mais cela concerne également les
parents qui cherchent à tout prix à divorcer leurs enfants d’avec leurs
conjoints pour des considérations qui ne tiennent pas debout ni devant Allah ni
devant Sa loi ni devant les lois humaines.
Que les parents
prennent garde car ils ne sont pas seuls à avoir des droits sur leurs enfants
mais les enfants ont aussi des droits sur eux et chacun sera interrogé sur ses
devoirs. Avant d’exiger des droits d’obéissance, il faut remplir les devoirs de
l’éducation religieuse et les devoirs du respect de la personne physique et
morale des enfants. Le plus souvent c’est le comportement outrancier des
parents qui poussent les enfants à se rebeller voire à quitter même le domicile
familial. Que chacun mesure donc ses responsabilités et qu’il soit conscient
qu’Allah soubhanahou wa taala n’est point inattentif à ce qu’il fait en public
ou en cachette.
Qu’Allah nous
fasse comprendre et qu’Il fasse que les parents et les enfants se comprennent!
Amin!
Cheikh Boureima Abdou Daouda (6 avril
2008).
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire